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Cette fiche vous est proposée par : Aqualudo


Les ages mythologiques

« Alesia, ma sœur … que fais-tu en cet instant ? Es-tu heureuse ? »

Le vent soufflait avec force sur Artholos, allongé sur la muraille qui ceignait Tyrinthe de ses monolithes de taille humaine, regardant la course des nuages. Il était arrivé depuis cinq ans. Sa formation était dure mais il s’accrochait. Tyrinthe … à quelques heures du Sanctuaire. Il était passé devant cette cité avec Asturias, Frank et Inyan voilà des années , avait pu observer sa majesté éclatante dans la plaine qui menait à Argos. Etrange destin au final, avoir traversé le monde pour se retrouver si proche du Sanctuaire en quête d’une Armure Sacrée qui l’obsédait. Cette dernière pourrait sans doute à présent lui permettre de sa sœur retrouver, fort de son nouveau statut de Guerrier Sacré. Il ne cessait d’y penser, c’était pour elle qu’il l’avait conquise.


Il était né à Valbisia, un village en Germanie. Les Kymris qui y vivaient étaient un peuple assez coupé du monde, en dehors d’échanges réguliers avec le grand temple de Zaria. Artholos avait une sœur répondant au doux nom d’Alesia. Ils étaient tous deux orphelins et de famille inconnue. La seule certitude était que le blason de Kymris avait été trouvé sur leurs vêtements, ce qui prouvait qu’ils sont faisaient partie de cette tribu : ils devaient certainement venir du nord et des villages de pêcheurs qui bordaient la Mer d’Ambre , ce qui expliquait pourquoi ils avaient été élevés par le Prêtre de Valbisia. Sous sa tutelle, les deux enfants avaient été éduqués avec sévérité, apprenant un code de conduite et d’honneur rigide mais formateur. Le prêtre lui-même avait été formé de la sorte et sa devise se résumait à servir et protéger les plus faibles au péril de sa propre vie. Le prêtre espérait guider Artholos et Alesia pour qu’ils pussent reprendre sa suite lorsque le temps serait venu de rejoindre ses ancêtres.



Artholos devint avec le temps un jeune homme lunatique et idéaliste. Ses changements d’humeur se faisaient en règle générale à cause d'injustices, pour lutter pour les innocents. Sa sœur était loin de partager sa passion pour la défense des plus faibles, ce qui pouvait les conduire à de violentes disputes.


Un jour d’automne, à l’âge de 14 ans, Artholos, Alesia et quatre autres enfants du village partirent comme ils en avaient l’habitude vers les grottes proches du village pour s’amuser hors de vue des adultes. Ils aimaient jouer aux adultes et faire semblant de combattre les mauvais esprits. Seul Artholos prenait ce jeu au sérieux et considérait ceci comme un entraînement, un quasi rituel. En entrant dans la grotte, les enfants entendirent des voix, sentirent le danger. Ils voulurent partir mais il était trop tard un groupe de bandits pénétra dans la grotte et les enfants furent fait prisonniers. Ils furent torturés, Alesia fut abusée jusqu'au moment où Artholos entra dans une fureur qui le poussa à tuer de ses mains les brigands sans que ceux-ci pussent réellement se défendre. Les villageois mirent plusieurs jours à retrouver les enfants, et finalement ne retrouvèrent qu’Artholos et Alesia, seuls survivants de ce carnage. Les deux enfants se remirent physiquement de telles atrocités, mais psychologiquement ce ne fut pas le cas, Alesia ne parla plus du tout et Artholos devint claustrophobe, ne supportant plus d’être enfermé.



Au moment de l'appel de Cybèle, Artholos et sa sœur avaient tous deux 18 ans. Alesia était devenue Prêtresse des Esprits de son village et lui un guerrier farouche qui ne pensait qu'à défendre son village et les innocents qui y vivaient. Certaines tribus voisines conduisaient des razzias à l’encontre des villages isolés et Valbisia avait besoin des bras de ses fils pour sa protection. Malgré son caractère lunatique et les rumeurs qui couraient sur sa folie renfermée, les villageois appréciaient Artholos pour sa bonté et son dévouement sans borne.


« Artholos, enfin je te retrouve ! »

Le Germain sortit de ses pensées et se releva. Il accueillit d’un regard bienveillant Klimandre, scribe à la cour d’Eurysthée , en charge de tenir les annales de la petite cité d‘Argolide. Artholos bondit sur le chemin de ronde et rejoignit celui qui était devenu son confident, lui serrant vigoureusement la main.

- Tu n’as rien perdu de ta force malgré la fête d’hier, dit Klimandre en massant ses doigts.

- Désolé, je ne contrôle pas toujours ma force. Tu as bonne mine, meilleure que la mienne. Le vin n’aurait donc aucune prise sur toi ?

- Je sais m’arrêter, c’est différent. Alors, tu as finalement conduit Vigenia dans ton lit ?

- Oui, répondit Artholos en rougissant. « Parlons d’autre chose, tu es venu pour finir mon histoire, n’est-ce pas ? »

- Oui, c’est cela. Ne crois cependant pas que j’oublierai cette jolie brune, tu devras tout me raconter.

- Nous verrons, sourit Artholos. «  Où en étions-nous ? »


Les deux hommes marchèrent en direction d’une des tours et s’assirent le long du mur. Artholos jeta un regard à travers les créneaux et contempla le paysage d’oliviers et d’orangers en fleurs, tandis que son compagnon sortait ses notes.

- Voilà, fit-il après quelques secondes, « j’y suis. Tu as fini de m’expliquer ton entraînement incroyable sous la conduite d’Eurysthée et de ses guerriers. Tu as fini par apprendre à maîtriser le Kosmos, enfin tu l’as ressenti vibrer à travers toi à de nombreuses reprises. Nous nous étions arrêtés au moment où le roi Eurysthée t’a demandé de partir à la recherche de son fils ».

- Ah oui, Iolaos . Il avait disparu depuis plusieurs jours. Le roi était très inquiet à son sujet, d’autant qu’il était parti seul dans les montagnes pour découvrir à son tour le Kosmos. Je l’ai retrouvé dans une grotte.

- C’est un peu léger ! Comment, quelle grotte ? As-tu failli mourir ?

- Tout s’est passé simplement. Iolaos était parti dans les montagnes voisines, à la recherche de la Source des Géants. D’après les légendes, cet endroit était sensé servir de réserve d’eau aux quatre Géants qu’Héra avait sauvés lors de la guerre contre Cronos. Iolaos pensait qu’en affrontant l’un d’eux, il pourrait réveiller son Kosmos.

- Et alors ? Les a-t-il trouvés ?

- J’ai traversé les montagnes pendant une semaine, sans rien trouver. Finalement, j’ai découvert une grotte étrange. Avec le recul, je me rends compte que ce sont mes sens qui m’ont guidé vers cet endroit maudit.

- Tu as tué des Géants ? A main nue ?

- Laisse-moi donc finir, si tu me coupes sans arrêt je vais perdre le fil de cette histoire, s’énerva Artholos.  Excuse-moi, je crois que cette Vigenia a puisé toutes mes forces cette nuit, je suis fatigué. 

- Ce n’est rien, répondit le scribe en échangeant un regard complice. Parle, je te laisse narrer tes exploits ».


Artholos porta son regard vers l’horizon, se perdant dans les montagnes qui accueillaient petit à petit le soleil. Encore une heure et il ferait nuit. Il poursuivit enfin, d’une voix presque éteinte revivant chaque instant de ses épreuves.


« Je me suis enfoncé dans cette grotte lugubre. Il y régnait une épouvantable odeur de mort. J’en compris vite la provenance : des cadavres humains, certains à demi-mangés, pourrissaient à même le sol. Après quelques dizaines de pas, la caverne disparaissait dans une pénombre inquiétante. J’allumais ma torche et décidais de poursuivre plus avant. Je savais qu’Iolaos était là, quelque part. Je le ressentais, je ressentais sa souffrance, sa peur. C’est étrange comme le Kosmos développe les sens. Il ne fallut que quelques minutes pour que je le retrouve enfin. Il était dans une cage, vivant, mais terriblement choqué. Il m’expliqua qu’il avait tenté d’affronter en duel un des Géants. Ce dernier ne lui avait laissé aucune chance et s’était promis de le dévorer avec ses trois frères au nom d’Héra. Je ne comprends d’ailleurs toujours pas pourquoi Héra garde ces monstres sous sa protection. Cette déesse est réellement étrange. Enfin, passons. J’ai libéré Iolaos et nous avons fui. A dire vrai, tout a été très vite. Au moment où je lui tirais les chaînes, nous avons entendu les pas des Géants qui revenaient dans la caverne. Nous avons donc décidé de nous enfoncer dans la pénombre, de trouver une cache et d’attendre le moment opportun pour nous échapper. Iolaos n’était pas en état de se battre, il n’avait pas d’arme et je me voyais mal affronter quatre Géants en même temps. »


A une vitesse incroyable, le scribe notait tout sur un petit calepin fait de feuilles de papyrus protégées par une couverture de cuir. C’était Artholos qui lui avait appris la technique utilisée par Asturias. Ce dernier avait bien voulu enseigner cet art délicat afin que chacun puisse se confectionner un carnet de notes sur lequel ils pourraient inscrire leurs mémoires. Bien entendu, tous ne le faisaient pas. Séléné trouvait que c’était une perte de temps, Nevali ne désirait pas laisser une trace de ses pensées. Artholos quant à lui s’était montré très intéressé. Il avait appris à écrire un grec sommaire mais suffisant pour, qu’un jour, il puisse lire ses exploits à sa sœur. Frénétiquement, Klimandre trempait sa plume d’oie dans un mélange brunâtre qui noircissait de ses mots les pages de son recueil. Artholos inspira profondément. Pendant quelques instants, son esprit retourna dans cette grotte. Il se releva soudain et, sous le regard passionné du scribe, rejoua la scène.


« Tout est allé si vite … nous avons couru le plus vite possible à travers cette grotte puante. Plus nous avancions, plus nous discernions au loin une vague lumière. Les vapeurs humides et âcres ne laissaient pas de doute planer, nous nous rapprochions d’un marais. J’ai vécu assez longtemps à proximité de ces endroits glauques pour reconnaître cette odeur putride. Comme nous courrions et que je me retournais pour voir si nous n’étions pas suivis, Iolaos poussa un cri qui parut déchirer la pénombre. Nous nous étions trompés. Nous n‘étions pas suivis par quatre Géants, mais par trois : le dernier des frères se tenait devant nous, bavant toute sa rage, éructant dans un langage proche du grec, mais largement incompréhensible. C’est alors que je perdis ma virginité d’homme normal. Avec le recul, je me demande encore ce qui déclencha cette fureur. J’ai senti mon corps vibrer, mon cœur battre la chamade puis le temps se mit à s’arrêter petit à petit. Le Géant était devenu une masse grotesque qui se mouvait au ralenti. Je voyais tout, ses points vitaux, les gouttes d’eau qui tombaient si doucement des stalactites, venant s’écraser sur ses larges épaules et son crâne  coloré de tatouages, assez proches de ceux dont se recouvrent les tribus sauvages de Germanie. Je n’ai pas pensé, j’ai agi. Serrant mon poing droit de toutes mes forces, j’ai lâché une décharge d’énergie écarlate sur mon adversaire. Je l’ai littéralement pulvérisé en centaines de morceaux de chair à demi-calcinées. Il y avait du sang partout. J’étais recouvert de son sang. J’ai tiré Iolaos, comme pris d’une rage destructrice terrifiante, je l’ai tiré au dehors, traîné dans la boue puante du marais. Les plantes, les insectes, toute cette vie s’écartait sur mon passage. C’est alors qu’elle est arrivée. Celle qui sert Héra. La gardienne du marais qui m’attendait et  que j’attendais sans le savoir. J’ai laissé Iolaos tomber à même le sol. Alors, j’ai compris l’enseignement de Yolos. »


Artholos, qui s’était levé, revivant la scène, les pupilles totalement écarquillées, s’assit devant le scribe. Il le fixa durement, comme s’il voulait pénétrer son âme. D’un geste il saisit ses deux mains. D’une pression, il arracha un rictus de douleur. Klimandre était tétanisé. Le Germain prit une voix profonde, sombre, inhumaine.


« Ecoute bien ce qui va suivre. J’y ai perdu mon statut de simple Mortel, je suis devenu … un demi-dieu capable de terrasser jusqu’aux enfants des dieux ! Lorsque j’ai vue cette créature, l’Hydre du marais d’Héra, je n’ai pensé qu’à la détruire. J’étais pris d’une folie destructrice, d’une rage folle. Je me suis rué sur elle sans réfléchir. Elle devait faire trois fois ma taille. Je l’ai étourdie de coup de poings, bondissant d’une tête à une autre. Elle en avait neuf. Puis, ce furent d’autres attaques sur son corps visqueux et écailleux, sur lequel mes coups glissaient. Elle ne bougeait pas, elle semblait rire de ma maladresse, je l’entendais rire et se moquer de moi. Augmentant ma vitesse de frappe, j’ai tenté de percer sa cuirasse d’un violent coup de poing irradié par mon Kosmos. Rien. J’ai alors visé l’une de ses têtes, rien. Malheureusement, chaque tentative rencontrait au mieux son cuir infaillible, mais bien plus souvent mes coups se perdaient dans l’air. Elle se mit alors à cracher ces nuages acides qui enveloppèrent mes poumons d’une poussière qui m’arracha mon souffle, le mêlant de sang. Sa queue s’abattit sur moi, m’envoya me désintégrer contre les arbres grotesques qui nous regardaient et qui, eux aussi, se moquaient de moi. Alors, oui alors j’ai su. J’ai goûté mon sang qui coulait sur mes lèvres. Il était chaud, bon. Je l’ai craché sur mes mains, je m’en suis recouvert le visage. J’ai hurlé ma rage. Mon corps est devenu incandescent, mon sang s’est mis à brûler sous les coups de butoir de mon Kosmos enivré par le combat. J’étais libre, invincible. J’ai joins mes deux poings et … »

Artholos marqua une pause. Il desserra son étreinte avant, finalement, de lâcher les mains de son compagnon. Il se leva et se pencha sur le créneau le plus proche. Sa voix se fit plus calme.

« Je ne me souviens pas vraiment de ce qui a suivi. La pénombre s’est refermée sur mes yeux. Lorsque j’ai repris mes esprits, j’étais couvert de sang, blessé en de multiples endroits. Blessé, mais debout. Debout et porteur de mon Armure Sacrée d’Hydrus. La suite, tu la connais. Avec Iolaos, nous avons rejoint le palais. Mon armure m’a quitté et s’est formée en cette petite statuette que je porte à présent à mon cou, selon les recommandations d’Eurysthée. Je me suis reposé, nous avons fait la fête hier soir et voilà. Tu sais tout. Tu vas pouvoir écrire une belle histoire.

- Tes hauts faits resteront gravés dans les mémoires, Artholos, je te le promets, répondit Klimandre les yeux brillants. Resteras-tu encore un peu avec nous avant de rejoindre le Sanctuaire ?

- Je pars demain. Un émissaire du Sanctuaire est arrivé ce matin, c’est Iolaos qui m’a prévenu tout à l’heure.

- Alors, mon ami, profitons de ces dernières heures. Tu me manqueras.

- Toi aussi, Klimandre, toi aussi ».




Voir le livre I, « Prélude ».




Ce terme a une histoire un peu spéciale, remontant à l'Antiquité : les Cimbres et les Celtes seraient pour certains auteurs les descendants des Cimmériens. Le terme cymry est celui que les Gallois  utilisent pour se désigner entre eux. Il dérive vraisemblablement de cumbrogi, qui pourrait être grossièrement traduit par "compatriotes", et qu'on retrouve aussi dans le nord de l'Angleterre actuelle, la Cumbria. Les Cimbres (latin : Cimbri) pourraient venir du Jutland dans le Danemark actuel d'après Pline l'ancien. On estime qu'ils proviendraient de centaines de villages dispersés dans les côtes d'Europe du Nord. Leurs origines sont sujettes à polémique, celtes ou germains … Lorsque les Romains sont écrasés en 113 av lors de la bataille Noreia, ils sont accompagnés de Teutons et d’Ambrons, les premiers étant germaniques, les seconds clairement celtes ... Le parti prit ici est de définir la tribu d’Artholos comme un de ces multiples peuples vivant en Germanie, l’Occident recouvrant des peuples souvent proches de par leurs cultures dans cette histoire. Il ne faut donc pas y voir une origine historiquement incontestable mais une extrapolation personnelle.




Mer Baltique : on trouve beaucoup d’ambre sur les rivages de la Baltique, surtout dans les pays baltes alors …




Roi mythique de Tyrinthe, qui sous l’impulsion d’Héra organisa les 12 travaux d’Héraklès.




Un des compagnons d’Héraklès qui l’aida, entre autre, face à l’Hydre de Lerne.




Reine de l’Olympe, épouse de Zeus.




A ce point de l’histoire il me semble important de préciser ma logique. Il existe deux constellations connues, Hydra et Hydrus. Lorsque je me suis retrouvé face à ce problème lors de la mise en place de mes constellations, voici ce que j'ai choisi : dans une des légendes grecques, la constellation de l’Hydre ressemble à un serpent tordu. L’histoire raconte qu’Apollon se fait servir par un corbeau. Il l’envoie chercher de l’eau mais l’oiseau se repose paresseusement pendant le trajet pour manger des figues. Il obtient de l’eau dans une coupe finalement blâmant le serpent d’eau parce qu’il bloquait les sources d’eau. Apollon était convaincu que le corbeau mentait et le condamna furieusement avec la coupe et le serpent dans le ciel. Le serpent empêche donc à tout jamais au corbeau de boire de l’eau de la coupe. C’est l’origine fort probable de la juxtaposition de cette constellation avec celles de la Coupe et du Corbeau, un secteur dans le ciel que l’on nomme la mer. Il faut aussi noter que cette constellation est connue d'après l'Almageste de Ptolémée qui date du second siècle et sans préciser véritablement à quoi il se réfère (c’est un simple catalogue avec précision des coordonnées des principales étoiles).  Pour ce qui est d'Hydrus, c’est une constellation de l'hémisphère sud beaucoup plus récente. J’ai donc dissocié ici l'Hydre d'Apollon de l'Hydre de Lerne, ici pour moi respectivement Hydra et Hydrus, l’Hydre Femelle et l’Hydre Mâle. Ces deux armures sont cependant directement référence au monstre né d'Echidna et de Typhon, corps d'Hydre à 9 têtes, avec une tête centrale immortelle.



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