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Cette fiche vous est proposée par : Aqualudo Les ages mythologiques
Séléné venait d'achever sa quatrième année dans le modeste village des Békrydes qui l'avaient recueilli après qu'il eût quitté le Sanctuaire en découvrant son destin. Ours. Il était là pour devenir un Guerrier Sacré. Enfin, pas tout à fait ... Séléné ne désirait pas devenir simplement Guerrier Sacré de Bronze de l'Ours. Il voulait avant tout devenir le plus puissant de tous les serviteurs d'Athéna, le plus puissant des hommes que la Terre n’eût jamais connu. Cette quête le hantait depuis sa plus tendre enfance, au cœur des plaines caucasiennes. Elevé dans le culte de la force, ne redoutant que la fureur du terrible Kröm, Séléné devait son nom à sa mère dont les parents, d’origine grecque, avaient quitté la Carie et leur statut de bergers pour suivre un groupe de guerriers itinérants qui les mena jusqu’en Caucase. Là, la mère de Séléné se maria avec un fier guerrier cimmérien qui respectait cependant assez sa femme pour qu’elle choisisse le prénom donné à leur premier enfant. Le prénom de Séléné fut choisi pour faire honneur à l’antique divinité vénérée par les grands-parents grecs du jeune serviteur d’Athéna. Portant un prénom à consonance féminine dans un village de guerriers, Séléné s’imposa à force de rixes et d’exploits de chasse qui firent de lui ce qu’il était devenu : un puissant et farouche guerrier, n’ayant que la force pour credo. Le village ressemblait plus à un campement de chasseurs qu'au paisible village du Sanctuaire. Une douzaine de familles vivait là paisiblement, les femmes s'occupant des enfants et des quelques arpents de récoltes, les hommes chassant les nombreux animaux sauvages de la montagne pyrénéenne autant pour la viande que pour le commerce de fourrures. Séléné fut très vite à son aise au sein de cette communauté qui lui rappelait en partie son Caucase natal, sa propre tribu de chasseurs barbares. Le chef du village l'avait lui-même accueilli et lui avait expliqué la raison de sa présence : il devait un jour réveiller l'Armure Sacrée de l'Ours qui se trouvait quelque part dans la montagne. Le chef vouait un culte à Héraklès et, en ce sens, prit le jeune caucasien sous sa coupe, lui prodiguant tout son savoir. « Sache, Séléné, qu'Héraklès fut le plus fort de tous les hommes ! Je vais te montrer la voie pour que tu t'en rapproches ! Fais-moi confiance, mon entraînement te permettra de réveiller l'armure de bronze que tu convoites pour Athéna ! » Séléné mit à profit l'enseignement de Choun Lee Jacq et du chef des Békrydes pour parfaire sa technique et découvrir peu à peu la voie du Kosmos. Il trouva que la correction infligée par Yolos était une source de motivation journalière, surtout au moment où les efforts étaient les plus durs à fournir. Séléné repoussa ses limites physiques bien au-delà de celles de n'importe quel autre élu. Il ne dormait et ne mangeait qu'une fois toute les lunes dans le village. Le reste du temps il devait vivre dans la forêt, vêtu d'une simple peau d'ours, à la merci de ces derniers, mais aussi des loups sauvages ou des lynx qui ne manquaient pas de l'attaquer la nuit venue. Séléné recherchait le combat contre ces animaux à chaque fois qu'il le pouvait. S'entraînant à arracher des arbres, à briser des roches puis des rochers il habituait son corps aux pires souffrances, ne recherchant jamais à esquiver les coups de griffes de ces adversaires. Le corps lacéré développa petit à petit la faculté de repousser ses assauts sauvages. Ses muscles devenaient tellement tendus que les griffes pénétraient de plus en plus rarement ses chairs. Parallèlement, Séléné se battait les yeux bandés, à l'écoute du moindre bruit, ainsi que Choun Lee Jacq le lui avait enseigné. Sa technique devint au fil des mois parfaite : son adversaire lui fondait dessus. Un fois au contact Séléné libérait l'énergie qu'il emmagasinait dans sa concentration et dans la douleur des coups reçus en saisissant brusquement le cou de l'animal qui lui faisait face, lui broyant la nuque tout en le regardant mourir entre ses mains. Le regard du jeune guerrier véhiculait ainsi au dernier moment une peur insurmontable qui ôtait toute volonté de lutter aux animaux les plus sauvages. En se rapprochant des abords du village, l'attention de l'apprenti Guerrier Sacré fut attirée par des traces de combats récentes. Des flèches brisées, des traces de sang ; il avait dû se passer quelque chose, ceux qui étaient devenus sa seconde famille avaient été attaqués, ou pire ... Courant à en perdre haleine, traversant la forêt en se faufilant un passage à travers la multitude des pins, Séléné arriva enfin devant la palissade de bois qui ceignait le campement principal. Voyant un des chasseurs ramasser quelques flèches encore utilisables, il s'adressa à lui, le visage inquiet : Séléné laissa le chasseur à son affaire, sans chercher à en savoir davantage et rejoignit le chef du village qui, effectivement, l'attendait dans la grande hutte consacrée au culte d'Héraklès. Fort heureusement, il n'y avait eut que des blessés légers, « Ils voulaient surtout nous tester, ils reviendront mieux préparés la prochaine fois, assura-t-il avec force. Comme Séléné prenait place, Bebryx regarda furtivement le sommet de la hutte, ses pensées semblant se perdre dans le ciel qui s'assombrissait. L'orage allait bientôt éclater, il semblait que les dieux voulaient écouter cette histoire ... Bien que peu versé dans les études de livres, Séléné ne perdit pas un mot de cette histoire. Il baissa la tête pendant que son interlocuteur reprenait son souffle. L'éphèbe avait du mal à le croire, comprenant au fil des secondes que son destin de Guerrier Sacré de bronze se remettait en marche après toutes ces années passées loin du Sanctuaire. Son mentor le tira de son trouble en se levant et en lui ordonnant de le regarder droit dans les yeux. C'était un de ces étés, où la cigale à l’ombre d’un épais feuillage, entonne pour les hommes sa chanson enivrante. Dans les mois de la plus cruelle chaleur, où le soleil brûle la peau, où les jours tardent à disparaître, où les cieux peuvent se déchaîner le temps d'un orage dévastateur. Un de ses moments que Séléné avait vécu ici, dans sa montagne d'accueil, mais aussi bien avant, dans les Montagnes du Sanctuaire. C'est en ces jours-là, donc, que se joua le destin du Guerrier Sacré de Bronze de l'Ours. Parcourant rapidement la vaste forêt, Séléné ne tarda pas à trouver les sauvages qui l'attendaient de pied ferme. En pleine journée, au plus fort d'une étouffante journée d'été, un tumulte immense s'éleva. Le fils des Kemrims, Séléné, brusquement porta un coup sans réplique au premier de ses adversaires, lui broyant les os, chargé de toute la vigueur du guerrier enragé qu'il était. Puis ce fut au tour d'un autre de s'écrouler, comme s'étaient écroulés de nombreux arbres ou rochers frappés par le Kosmos tumultueux du jeune Guerrier Sacré lors de son entraînement. Ainsi s'écroula-t-il, et son armure de bronze ciselé sonna sur tout son corps tandis que le sang coulait à torrent sous le regard pétrifié des autres sauvages. Séléné se mit en garde à l'approche du chef des sauvages. Ses yeux lançaient de terribles regards ; il semblait un ours auprès d'un cadavre ; de ses griffes puissantes il avait brutalement arraché la vie de son ennemi ; son cœur noir se remplissait de fureur ; une lueur verte, effrayante, scintillait dans ses yeux, tandis que, tout autour de son être, un Kosmos naissant résonnait dans toute la forêt. Personne, jamais, n'oserait le regarder alors en face pour l'aborder et le combattre, tel était le pouvoir que Séléné su mettre en avant au service de sa déesse. Le chef des sauvages s'approcha, la rage au cœur, et tous deux, avec des cris, bondirent l'un contre l'autre. Le guerrier vêtu de noir, brandissant sa lance et un hoplon richement orné, s'élança en criant, et Séléné soutint le choc avec entrain, adoptant sa technique éprouvée. Avec un grand cri, il brandit sa lance pareille à l'éclair divin. Vivement, l’adversaire bondit vers le Caucasien, brûlant de le tuer et, impatient de venger ses hommes ; il lança sa pique. La lance bien dirigée entailla légèrement la chair tendue de Séléné qui saisit l'arme, l'arracha et bondit à son tour au cou de son ennemi stupéfait. Il était trop tard pour ce dernier, sa nuque, son cou, son visage ... tout ceci n'était plus que néant rougeâtre entre les doigts du défenseur d'Athéna. Le corps de Séléné retomba brusquement au sol. Il ne comprenait pas. Sa force l'avait-elle quitté ? Comment cette Ourse pouvait développer une telle puissance, pourquoi se contentait-elle de le frapper encore et encore, sans lui prendre sa vie ... il méritait au moins cela, d'être traité comme un fier guerrier, pas comme un jouet ... Impossible. Cette ourse parlait. Etait-ce Kallistô incarnée en animal ? Quelle terrible épreuve. Il n'était pas préparé à cela. Le combat, la lutte, Séléné les maîtrisaient depuis son enfance. Sa force physique faisait l'admiration de tous. Mais là il s'agissait d'autre chose, de réveiller un pouvoir enfoui au plus profond de son être, qu'il n'avait réussi qu'à effleurer par instant. C'était cela. Son Kosmos ne devait pas se nourrir uniquement de sa force, de sa colère ; il était là pour ceux de son village d'adoption, pour Athéna. Il ne devait pas faillir sous peine de perdre plus que sa propre vie, son honneur, son âme. Lorsque Kallistô chargea une ultime fois pour éliminer son adversaire ce dernier se releva posément, ferma les yeux et fit le vide en lui. On eût dit que le temps s'arrêta pendant que Séléné s'ouvrit au Souffle Divin, connaissance ultime des Guerriers Sacrés. Il ne porta qu'un coup, fatal, au moment où l'ourse enfonçait ses griffes dans son thorax découvert. D'une main, Séléné saisit le cou de l'animal, concentrant son Kosmos naissant dans ses doigts qui se refermaient de plus en plus durement. « Je servirai Athéna, je deviendrai un grand Guerrier Sacré, librement, pour ceux que je respecte et que j'aime, Kallistô. Des cieux, tu pourras voir que je ne trahirais pas ce serment ! Par la Prise de l'Ours disparaîs et que cette armure me revienne ! » A l'instant même où Séléné prononçait ces mots Kallistô disparut dans un éclat de lumière, la main de Séléné agrippant le couvercle d'une urne lumineuse qui laissa s'échapper l'armure de bronze de L'Ours. Cette dernière revêtit le Caucasien en résonnant d'une douce mélodie, tel un être vivant. Ce fut ainsi que Séléné devint le premier Guerrier Sacré de l'Ours, sous le regard de Kallistô, sa constellation protectrice. Lorsqu’il revint dans le village qui l’avait accueilli pendant ces cinq longues années, il fut accueilli en héros. Cette gloire éphémère le poussa à rester dans ces montagnes jusqu’au jour où, par une nuit d’été, Bebryx le convainquit de rejoindre le Sanctuaire. Ce fut à regret que Séléné quitta ce village, jurant d’y revenir le jour où il aurait trouvé une réponse à sa quête intérieure. Le terme « Pyrénées » vient du personnage de la mythologie grecque Pyrène (Πυρήνη), fille de Bebryx, souverain des Békrydes. Selon la légende, après qu’elle eut été tuée par un ours brun, Héraclès dont elle portait l’enfant décida de donner son nom au massif montagneux où elle repose dans la grotte de Lombrives ; Héraclès lui construisit un tombeau à la hauteur de l’amour qu’il portait à Pyrène, c’est-à-dire une chaîne de montagnes. Cette étymologie est confirmée par le fait que le mot « Pyrénées » était déjà connu en grec ancien : le terme Πυρηναῖα (Pyrēnaîa) apparaît chez Plutarque, dans sa Vie de Sertorius. Cette aventure est ici librement adaptée à l’histoire des Âges Mythologiques. La Carie (en grec ancien Καρία / Karía) est une ancienne province du sud-ouest de l'Asie mineure, située entre la Lycie à l'Est, la Phrygie au Nord, la Lydie à l'Ouest et la mer Égée au Sud. Séléné (Selhnh) était la fille des Titans Théia et Hypérion, et la sœur d'Eôs et d'Hélios. Selon d'autres auteurs elle serait la fille d'Hélios et d'Euryphaessa (Hymne homérique à Hélios). Elle était la déesse de la lune que les romains appelèrent Luna. Héraclès (en grec ancien Ἡρακλῆς / Hêraklễs), de son premier nom Alcide, fils de Zeus et d’une mortelle, est un des héros les plus vénérés de la Grèce antique. La mythologie grecque lui prête un très grand nombre d’aventures qui le voient voyager à travers le monde connu des Doriens puis de toute la Méditerranée à partir de l’expansion de la grande Grèce, jusqu’aux Enfers, et dont les plus célèbres sont les douze travaux, qui ne représentent pourtant qu’une petite part de sa geste héroïque.
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