Rivages de la Mer Scythique , un an après le départ du Sanctuaire. Une journée maussade, comme souvent en cette saison automnale. Nevali, les yeux bandés, une main liée dans le dos faisait face à un homme de bonne stature, plus haut d’une tête, plus large d’épaules aussi. Il portait des vêtements étranges, rouges : un pantalon brodé de fils blancs, une veste écarlate entrouverte sur ses puissants pectoraux et, ce qui lui donnait un air inquiétant, un manteau de peau de loup gris.
« Tu es prêt, Nevali ?
- Je suis prêt, Keraban .
- Maître Keraban ! Combien de fois faudra-t-il que je te le répète, tu me dois le respect petit con !
- Mais bien entendu, Keraban ».
Le sang du guerrier ne fit qu’un tour et il se baissa pour saisir l’une des trente dagues fichées dans le sable noir, et la lança en direction de Nevali. Ce dernier, totalement concentré, dévia sa course mortelle d’un revers de main au dernier moment.
« Trop lent ! Tu dois faire beaucoup mieux !
- Trop facile, répliqua Nevali moqueur, tu devrais en lancer davantage, j’ai le temps de compter les mouettes qui crient sur le rocher derrière toi.
- Ah tu veux jouer ! Et bien prends ça ! »
Deux, puis quatre, puis cinq dagues. Keraban ne s’arrêta pas avant d’avoir épuisé ses réserves. Nevali, bien que deux dagues l’eussent entaillé au niveau des avant-bras, passa l’épreuve avec succès. Keraban se rapprocha de son élève et inspecta les blessures sans ménagement.
« Tu dois faire face au danger sans broncher et utiliser tes bras, tes mains. N’essaie jamais d’éviter un coup d’un pas latéral ou en reculant, tu perdrais la possibilité de contre-attaquer. Allez, déshabille-toi et nage jusqu’à l’îlot. Reviens ensuite. Le soleil aura eut le temps de se coucher et le sel aura eut le temps de fortifier ton corps.
- Il fait froid, Keraban.
- Maître Keraban. Exécution ! » houspilla le guerrier en pointant du doigt le rocher assailli par les embruns.
Nevali obtempéra. Un an avait passé. Une éternité. Il n’avait pas vraiment progressé, n’avait pas appris grand-chose. Exercices physiques, course, nage, tractions, dagues à éviter, toujours le même programme. Keraban était dur. Il semblait savoir ce qu’il faisait. Heureusement, le village qui les accueillait était sympathique. Une communauté paisible, dirigée par un patriarche, Targitaos , âgé de près de 90 ans, abritait les deux représentants de Sanctuaire. Nevali attendait le jour hebdomadaire où Keraban lui commandait d’aider cette communauté. Il allait dans les champs, dans les bois, apportait son aide et en profitait pour séduire quelques filles. Celle qu’il convoitait le plus n’était autre qu’Argimpasa , fille cadette de Targitaos. Pour le moment, Argimpasa était loin et l’îlot aux oiseaux l’attendait dans un sinistre clapotis.
***
Six mois plus tard, dans la bouge de Keraban.
« Tu as bien progressé Nevali, je suis fier de toi.
- Je n’en ai pas l’impression ».
Keraban tourna la tête vers Nevali et tira sur le haut de sa capuche pour mieux le dévisager. Ses cheveux châtains clairs s’échappèrent de leur carcan de tissu. Nevali plissa le front, d’amusement.
« Je n’aime pas les hommes Keraban, je préfère les femmes, leurs seins, leurs hanches. Désolé pour toi.
- Espèce de petit con ! pesta le Maître en tapant du poing sur la table. J’aime simplement discuter avec quelqu’un dont je peux voir le visage !
- Un Maître n’a pas à se justifier, Keraban ».
Devant le calme et l’ironie de son élève, le guerrier se sentit soudain honteux de son éclat. Il sourit et servit un nouveau verre à son élève.
« Le vin n’est pas extraordinaire ici, mais c’est mieux que rien. Demain, nous allons entamer une nouvelle phase, je vais t’apprendre les secrets du Kosmos.
- Qu’est-ce que tu fais ici, Keraban ? Tu n’es pas idiot. Tu ne couches avec aucune fille, alors qu’elles valent le coup, crois-moi. Elles sont moins farouches que les Grecques ou les Caucasiennes. Les Asgardiennes, je n’ai pas eu le temps d’essayer, mais je rectifierai cette erreur.
- Ah les filles … cela te perdra ! Un guerrier doit utiliser le cerveau de son crâne, pas uniquement celui de son bas-ventre !
Nevali sourit et but une gorgée.
- Ne change pas de conversation, que fais-tu ici ?
- Je suis là pour Athéna.
- Mais encore ? Tu n’es même pas un Guerrier Sacré. Tu dis pouvoir m’instruire sur le Kosmos ; Yolos l’a déjà fait, et c’est un Guerrier Sacré, lui.
- Il y a de multiples façons de servir Athéna. Jadis, j’ai convoité l’Armure du Loup, et j’ai échoué. Athéna m’a permis de m’installer ici et de former celui qui tenterait de la gagner à son tour.
- Hum … tu sais donc ce qui m’attend. Parle.
- Les habitants de ces rivages sont connus pour être de très bons magiciens capables de se changer en loups. C’est sous cette forme qu’ils ont vaincu les Cimmériens et se sont installés ici, à leur place.
- C’est Séléné qui va être heureux de l’apprendre ! se réjouit Nevali en éclatant de rire.
- Ah oui, ton ami qui convoite l’Armure de l’Ours.
- C’est ça oui, Séléné, le puissant, le divin Séléné, la Montagne, le fils de Blémidiles du village de Kemrim. Excuse-moi de t’avoir coupé, poursuis, tu m’intéresses.
- Pour une fois que je peux retenir ton attention, je ne vais pas me gêner. La légende dit que ce peuple peut se transformer en loups lors de cérémonies liées à des sacrifices humains. Les faits sont tout autres : les légendes sont des voiles qui viennent habiller la réalité. Les dieux s’amusent à perdre les Mortels dans ce genre d’histoires. En définitive, seule Athéna se distingue car elle a dessiné l’histoire dans les étoiles, formant les constellations qui correspondent à vos Armures, qu’elle en soit louée.
- Quelle est donc cette « réalité », Maître Keraban, demanda Nevali en resservant le guerrier.
- Je vais te la dire, répondit le guerrier à la fois surpris et heureux du ton aimable de son élève. Pendant la Grande Guerre de l’Âge d’Or, Lycaon, roi d’Arcadie, et ses cinquante fils étaient réputés pour leur impiété et leur luxure. Certaines rumeurs disaient qu’ils complotaient contre les Olympiens en soutenant Cronos en personne. Le Roi des dieux, Zeus, décida de leur rendre visite sous l'apparence d'un pauvre paysan. Lycaon l’accueillit à sa table et, par un songe, sut qu’il était en présence du fils de Cronos. Pour satisfaire ce dernier, il eut l'effronterie de lui servir un plat à base de chaire humaine ; celle d'un de ses fils. Zeus indigné, repoussa au loin la table du festin, foudroya tous les fils du roi, sauf Nyctimos, qui monta sur le trône, et changea Lycaon en loup. Depuis, Lycaon se terre quelque part ici, dans une grotte voisine. C’est là qu’Athéna cacha l’Armure Sacrée.
- C’est en cet endroit que tu échouas. C’est donc là que je réussirais, conclut, les yeux brillants, Nevali.
- C’est ce que je te souhaite. Mais avant, tu devras maîtriser le Kosmos ».
***
Deux ans plus tard
L’ouverture d’Astragoth avait, ici comme partout dans le monde civilisé, déchaîné sont lot de violence. Le petit village s’était ceinturé d’une solide palissade et les paysans et chasseurs s’étaient improvisés guerriers. Heureusement, Nevali veillait, même si ni lui ni son Maître ne comprenaient cette soudaine violence. Keraban voyait dans les multiples attaques d’hommes sauvages un excellent entraînement ; Nevali n’avait rien contre, d’autant qu’il avait négocié en secret un groupe de cinq favorites en échange de ses bons services. Son Maître fermait les yeux sur ces nuits de débauche, car il avait atteint son but : l’Ephèbe de Bronze maîtrisait de mieux en mieux son Kosmos. Nevali était désormais capable de générer un puissant son qui rendait fou ses adversaires, un son pourtant inaudible. Il était capable de découper un tronc en fine lamelles en utilisant l’air comme des griffes effilées. Petit à petit, il se rapprochait du jour où il pourrait entrer dans la grotte. Keraban le savait. Nevali aussi.
En cette chaude soirée estivale, Nevali profitait des derniers moments de tendresse avec Argimpasa. Il l’avait enfin séduite, malgré son père qui ne cessait de la surveiller. La belle brune se leva, son corps parfait se découpant dans la lune blanche qui baignait les steppes scythiques dans une divine nudité.
« Tu es belle. Un vrai cœur. Aucune femme ne m’a donné autant de plaisir.
- Menteur. Je suis loin d’être ta première femme, je le sais.
- Je ne dis pas le contraire. Je puis donc t’affirmer sans hésitation que tu es la meilleure des amantes que j’ai pu posséder.
- Tu étais le premier. Tu sais que mon père voudra …
- Oui, je le sais. Tu seras ma femme. Avant, j’aimerais te conduire dans un endroit particulier pour moi. J’aimerais que nous érigions un petit autel en l’honneur d’Athéna. Je dois la remercier de me rendre si heureux, qu’elle t’ait guidé dans mes bras, Argimpasa, ma belle, ma douce promise ».
La jeune femme se jeta dans les bras de son amant. Nevali refusant de s’habiller, elle le suivit, nue, dans une grotte. Elle ne connaissait pas cet endroit mais la fraîcheur de la pierre et les murmures qui en émanaient au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans l’obscurité l’inquiétaient. Elle serra la main de Nevali et s’arrêta.
« J’ai un mauvais pressentiment. Partons, montons cet autel sur la colline, sous le regard des étoiles.
- Tout va bien se passer ma douce, il arrive.
- Il ? » répéta-t-elle inquiète.
La jeune femme sentit soudain ses poils se tendre, un souffle glacial l’entourer. Des griffes intangibles se mirent à la caresser, sans qu’elle ne sente autre chose qu’une respiration inquiétante sur sa peau.
« Je savais que tu viendrais. Montre-toi. Je t’apporte un présent.
- Qui es-tu ? demanda une voix d’outre-tombe dans un grec archaïque.
- Nevali. Je viens t’offrir cette femme.
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est pas drôle Nevali, arrête de jouer avec tes pouvoirs, tu me fais peur ! »
L’ombre qui ceignait à présent le couple sous la forme d’une vapeur informe recula. En quelques instants, elle prit la forme d’un loup presque translucide.
« Lycaon, enfin je te rencontre. Je suis un jeune apprenti, j’aimerais apprendre tes secrets. En échange, je te propose cette femme. Sa peau est douce, je l’ai éduquée dans les choses de l’amour, elle te donnera du plaisir. Depuis combien de temps n’as-tu pas connu de femme, Lycaon ?
- Tu sembles savoir bien des choses. Je prendrai cette fille mais avant, je te tuerai ».
En un battement de cil, Nevali se plaça derrière Argimpasa et fit apparaître des griffes de ses doigts posés sur le cou de la jeune femme totalement terrorisée.
« Tu ne la tueras pas.
- Je la déchirerai sans hésiter. Je suis venu en paix Lycaon. Apporte-moi la connaissance et je te permettrai de redécouvrir le goût des femmes.
- Nevali arrête, je t’en prie ! cria Argimpasa en se débattant sans autre effet que de s’entailler le cou sous les griffes de son compagnon.
- Tu vois, fit remarquer Nevali en souriant, « elle saigne déjà. Tu vas retrouver une femme en lambeaux si tu tardes.
- Très bien, répliqua Lycaon en dévorant des yeux sa future victime. Elle me plaît. Je vais t’apprendre ce que tu veux, laisse-moi d’abord la …
- Voyons, fit remarquer Nevali. Tu dois comprendre qu’il serait plus aisé de la prendre si tu prenais une forme plus humaine et tangible. Tu n’es qu’une brume, tu ne risques pas de lui faire grand-chose ! A moins que ton pouvoir ait à ce point disparu …
- Foutaise ! Je vais te montrer comment baiser une femme ! »
Dans un rire étouffé, Lycaon disparut pour réapparaître, sous forme humaine devant Argimpasa qui porta son regard horrifié sur le bas-ventre de l’ancien roi. Ce dernier, visiblement fier de son effet, lui caressa le visage.
« Ah, jeune fille, je vais te montrer la vigueur d’un véritable homme. Sens ma main, bientôt tu sentiras le reste !
- Ainsi donc tu peux réellement redevenir tangible, remarqua Nevali en poussant sa promise dans les bras du roi.
- Oui, lorsque la lune apparaît, je le puis. Tel est mon châtiment. Le reste du temps, je ne suis qu’un loup d’ombre.
- Fascinant. Je vais t’aider, mon ami.
Lycaon fit un pas en arrière et serra la jeune femme qui avait cessé de crier et semblait plus proche de sombrer dans la folie. Elle ne se débattait plus, attendant son châtiment et la mort comme délivrance finale.
- Doucement, fit le roi, je n’ai pas besoin de toi, tu peux regarder, mais c’est tout.
- Je ne parlais pas de ça, vieux porc, je vais simplement te tuer et te libérer, à présent que tu es chair et sang ! »
***
Nevali posa délicatement Argimpasa devant la porte du village. Il avait pris soin de lui ôter le sang de Lycaon et l’avait rhabillée de sa tunique ocre. Il lui baisa une dernière fois le front et disparut dans la nuit en jouant avec l’Armure Sacrée du Loup qu’il portait à présent au cou. Les semaines, les mois passèrent. Nevali poursuivait sa marche, se mettant au service de brigands, de mercenaires, de villageois apeurés. Il n’utilisait jamais son Armure et ne déclenchait pas ses attaques. Pour ses compagnons d’un jour, il était un guerrier rapide, cynique, qui aimait les femmes et l’alcool. Alors qu’il entrait dans la cinquième année depuis son départ du Sanctuaire, Nevali se perdit dans une forêt caucasienne. Il avait pisté sans le savoir un groupe d’Amazones d’Artémis qui l’avaient mené dans la forêt de Thérion . Ce dernier, homme-bête d’une sauvagerie sans égale, imposait sa loi dans la forêt depuis les événements d’Astragoth, menaçant les Amazones jusque dans leur sanctuaire de Thémiscyra . Les guerrières avaient vite reconnu en Nevali un Guerrier Sacré d’Athéna et avait décidé de l’utiliser comme appât. Soit il était vaincu par la Bête, mais elles pourraient profiter du combat pour le vaincre par la ruse. Soit Nevali était vainqueur, mais nécessairement affaibli, elles pourraient le capturer et le garder comme mâle reproducteur. Ce fut finalement ce qui se passa. Le combat fut terrible, Nevali faillit bien périr sous les coups de butoir du monstre humanoïde et dut user de ses techniques secrètes pour en venir à bout après une nuit de bataille acharnée. A demi-inconscient, Nevali n’opposa aucune résistance à ses farouches geôlières qui le menèrent dans un petit village reculé, à quelques distances de Thémiscyra. Après trois mois de débauche et de luxure pendant lesquels Nevali reprit des forces, le Guerrier d’Athéna profita d’une nouvelle fête pour assassiner froidement les jeunes guerrières qui l’avaient en charge. Il avait dû les droguer pour espérer prendre l‘avantage, mais il n’avait montré aucune pitié.
Allongé négligemment sur une couche, le Loup de Bronze entrouvrit à peine les yeux lorsque l’inconnu s’assit à ses côtés. Il n’y avait pas de vent, seul le son des insectes de nuit accompagnait les derniers instants d’un feu qui finissait de se consumer, venant briser le silence de mort qui s’était emparé du petit village forestier.
« Tu n’as pas fait de détail. Tu les as toutes tuées ?
- Sanctuaire, n’est-ce pas ? questionna Nevali en tournant doucement la tête sur le côté.
- Philomène du Cocher, Guerrier d’Argent. Je suis sur tes traces depuis quelques temps déjà, j’ai suivi les cadavres que tu as laissés en route. Tes exploits sont célèbres, je n’ai eu aucun mal à reconnaître celui qui se fait nommer « l’homme-loup ». Je t’ai retrouvé en suivant la disparition des Kosmos de ces Amazones ».
Nevali ne marqua pas de surprise. Il savait trop bien mentir pour ne pas se trahir par un geste malvenu. Si Philomène avait connu la vérité, il ne se serait pas montré aussi amical. Nevali rebondit sur les propos de son interlocuteur, espérant ainsi consolider son mensonge.
« Ainsi elles connaissent aussi le Kosmos …
- Artémis ne te pardonnera pas ton acte, tu dois t’en douter, affirma Philomène en s’asseyant à côté de Nevali.
- J’étais leur prisonnier, je me suis échappé. Je suis sur la route du Sanctuaire, mais cette dernière est bien dangereuse.
- Oui, je connais leurs pratiques.
Philomène fronça les sourcils et son regard se perdit dans le vide des dernières flammes.
- Tout a changé. Le monde a basculé dans une nouvelle ère mon jeune ami. Je viens de ton village : il ne reste plus rien. La Mort a tout emporté. Le pauvre Keraban n’a rien pu faire. Sais-tu quelque chose ?
- Rien, répondit Nevali surpris. Quand je suis parti, tout allait bien. Je revois encore Keraban me saluer, les jeunes du village me couvrir de fleurs … »
L’espace d’un instant, Nevali sentit la peur l’envahir. Si finalement il savait ? Et si c’était une ruse pour le confondre ? Il regarda le visage aimable de son nouveau compagnon. Non, ce Guerrier Sacré était sincère. Il ne pouvait mentir sans se trahir. Nevali poursuivit.
« Il ne reste vraiment plus rien ? Qui en est à l’origine ?
- Difficile de le savoir. Tu en apprendras davantage bientôt. Je suis venu du Sanctuaire pour te signifier une mission. Tu dois rejoindre l’Occident et retrouver Séléné. Moi, je vais chercher Harald, sur les rives de l’Oxos puis Darkhan dans le Wullao Fang ».
Philomène regarda une nouvelle fois le feu qui était à présent presque éteint.
« Pourquoi les brûler ? demanda-t-il.
- Pour qu’elles rejoignent les étoiles. Un soir, Keraban m’a parlé d’Artémis et de son lien avec la Lune. J’ai pensé qu’elle apprécierait le geste.
- Je doute qu’une déesse comme Artémis puisse apprécier le geste d’un mortel. Mais tu as bien fait, Athéna aime que l’on respecte les rites. Un instant, j’ai cru que tu t’étais soustrait à tes obligations envers elle.
- Moi ? dit Nevali l’air faussement offusqué. Je suis Nevali du Loup de Bronze, Guerrier Sacré d’Athéna. Je défendrais son honneur et ses principes de justice jusqu’à la fin de mes jours ».
Premier nom de la Mer Noire selon les Grecs. Elle s’appela en effet dans un premier temps
Skythikos Pontos, « Skythikos Pontos » - la Mer des Scythes, avant de prendre le nom de
Pontos Euxeinos, « Pontos Euxeinos » - la Mer amicale.
Clin d’œil au Roman de Jules Verne, Keraban le Têtu, narrant un voyage sur les bords de la Mer Noire.
D’après Hérodote, « le premier des Scythes », peuple farouche des steppes caucasiennes et russes.
Toujours selon Hérodote, équivalent de la déesse Aphrodite. Pour de plus amples informations sur ce passionnant peuple, se référer à Georges Dumézil et François Cornillot.
Thérion (θηρίον), signifie en grec « sauvage, bestial ».
Cité mythique des Amazones.