FAQ
![]()
Saint Seiya
![]() Figurines
![]() Fanfics
![]() Fan Arts
![]() |
Cette fiche vous est proposée par : Doko libra Hadès 1743
Dans les Huit Coins je voyage en nuage Du jade, après mille ans, j’ai la couleur ! Dans l’infini, tournoyant, je m’engage, Courbant le front, je parle au Dieu du Ciel Dans le Dao il voudrait que j’aille
Li Bai
Il était là, devant lui. L’ennemi qu’il était venu combattre en ces lieux. Mais ce n’était pas la personne qu’il attendait. L’homme assis sur le trône ne pouvait être celui que ses yeux voyaient. Samsom : Ménélas !! Le chevalier d’or du Lion, seul dans la grande pièce austère du Giudecca, se tenait devant le trône supposé être celui d’Hadès. Mais pourquoi le chevalier du Cancer, dont on était sans nouvelles depuis plusieurs jours, se tenait-il assis à sa place ? Moros : Comment m’as-tu appelé ? Samsom : Ménélas !! Enfin, que fais-tu ici ? Que signifie cet accoutrement ?? Et où est…Hadès ?? Moros se leva alors et fit quelques pas en avant, en restant au bord du petit escalier qui le séparait du voile. Il regarda fixement Samsom mais ne manifesta aucune expression. Moros : Chevalier d’Athéna, il est remarquable que tu sois parvenu jusqu’ici tout en restant en vie…mais je suppose que tu t’es égaré. Je te conseille de faire demi-tour et de retrouver Athéna pour la lutte finale qui va avoir lieu, si tu ne veux pas y perdre la vie… Samsom : Mais enfin, Ménélas…tu ne me reconnais donc pas ?? Moi, Samsom, le gardien de la cinquième maison, non loin de la tienne ? Moros : A qui t’adresses-tu, jeune impétueux ? Samsom : Ce regard…et cette voix…non, ce n’est pas possible…il s’est passé quelque chose… Moros : Ce corps, en effet, n’est plus celui du chevalier du Cancer…il est devenu mien pour toujours, je l’ai élu pour y faire demeurer mon âme…je suis Moros, l’Empereur des Ténèbres… Samsom : Quoi ?? Tu es… Hadès !!? Samsom comprit alors. Ce qu’il avait entendu raconter était vrai. Hadès se réincarnait dans le corps d’un humain, d’un mortel, à chaque génération. A cette époque, il avait choisi le corps du malheureux Ménélas du Cancer. Il ne comprenait pas bien le pourquoi de ce pseudonyme de Moros. Mais il n’allait pas se laisser abattre si facilement. Il fallait tout tenter pour sauver son compagnon. Samsom : Hadès…même si tu te fais passer pour Ménélas, je sais que l’âme du chevalier du Cancer n’est pas morte…sors de là, Hadès !! Sors de ce corps !! (fait brûler son cosmos) Moros : A quoi joues-tu, chevalier ? Qu’espères-tu en faisant brûler ton cosmos de cette façon ? Samsom : J’ai une mission à remplir…au nom d’Athéna !! Désolé, Ménélas !! Par la Boule de Feu !! Il n’avait pas hésité à frapper et attaquer. Si l’âme de Ménélas était toujours présente en lui, le chevalier du Cancer n’aurait aucun mal à éviter le coup. Mais la Boule de Feu n’eut l’effet que d’une brise légère sur le visage d’Hadès, qui esquissa un petit sourire. Moros : C’est tout ? Samsom : Tu ne perds rien pour attendre…je t’atteindrai, même si je dois t’attaquer mille fois avant ! (fait brûler son cosmos) Moros : Tu es fatigant…vous êtes donc tous pareils, impétueux, irréfléchis…je viens de te dire qu’Athéna va bientôt arriver ici…et tu ferais mieux de l’attendre… Samsom : Pas avant que tu ne sois sorti du corps de Ménélas !! Par la Boule de Feuuu !! Le chevalier du Lion y mit encore toute sa hargne et toute sa rage, et une fois de plus, il n’y eut qu’un bruissement de vent dans la pièce. Mais un détail d’importance handicapait le chevalier d’or. Samsom : Non, il n’a même pas bougé…il a beau être un dieu, son corps est pourtant fait de chair et de sang… (pensant)Bon sang…si seulement j’avais mon armure… Moros : Je vais t’aider, chevalier…est-ce de ceci que tu as besoin ?? Samsom : Ooohh !! D’un seul coup, dans les airs, en claquant des doigts, Hadès fit apparaître l’armure d’or du Lion, entièrement reconstituée ! L’armure flotta en lévitation et se rapprocha de Samsom en scintillant…le roi des animaux apparut dans toute sa majesté et l’armure se détacha pour recouvrir en un instant le chevalier. Samsom : Je ne sais d’où elle sort mais je suis maintenant en mesure de t’affronter avec toute ma force !! En garde, Hadès !! Par la Crinière Flamboyante !! Des gerbes d’étincelles, plus puissantes qu’à l’ordinaire, jaillirent à nouveau de ses mains, et foncèrent droit sur le dieu de la Mort…une fois de plus, il ne bougea pas d’un cil…mais cette fois, l’attaque fit demi-tour et se retourna contre le chevalier du Lion !! Lequel s’écroula au sol, sans rien pouvoir faire. Moros : Hmmm…il bouge encore… Samsom (se relève, le visage en sang) : Mé…Ménélaaaas !! Moros : Arrête, c’est inutile… Perséphone a eu une bien mauvaise idée de te faire venir jusqu’ici… Samsom : Quoi ?? Tu…tu es au courant ? Moros (sourit) : Evidemment, puisque c’est moi qui le lui ai demandé…ou plutôt, qui ai accepté son idée… Mais ce n’est pas l’endroit où tu aurais dû aller. Non, je vais y remédier sur le champ, et t’envoyer au bon endroit… Hadès leva un doigt vers le ciel et, en restant dans cette position, un petit tourbillon de fumée noire se forma autour de son doigt et grandit bientôt de plus en plus, jusqu’à envahir toute la pièce. Les yeux d’Hadès, ou plutôt de Ménélas, se mirent à rougir… Ménélas : Par les Vagues d’Hadès !! La montagne du Yomotsu Hira apparut, et le chevalier du Lion fut aspiré par le vide, dans un gouffre noir qui paraissait ne pas avoir de fond. Il se sentait comprimé, oppressé par une puissance terrible, il fallait que cela cesse…cette souffrance… Lorsqu’il put ouvrir les yeux, il retomba lourdement sur un sol de pierre aride, noir, dépourvu de toute végétation. Samsom : Aghh…où suis-je… Moros : Tu es près de l’endroit où cesse toute vie… Devant lui, à perte de vue, des milliers de personnes marchaient en files serrées, et se dirigeaient vers un gigantesque trou noir où toutes tombaient en hurlant de terreur. Parmi elles, il reconnut… Zéthée, le chevalier d’or du Sagittaire !! Samsom : Zéthée !! Réponds-moi !! Moros : C’est inutile, chevalier…s’il est là, c’est que c’est fini pour lui…mais rassures-toi, j’ai prévu que tu ailles le rejoindre… Et, d’un geste du bras, il fit léviter le chevalier du Lion, qui ne put rien faire pour l’en empêcher. Il ne parvenait pas à résister et se sentit aspiré de plus en plus fort vers le Puits Ultime, celui dont on ne revenait jamais. Il sentait ses dernières forces l’abandonner. C’était fini, il allait rejoindre ceux qui étaient déjà passés de vie à trépas… Samsom : Noooooooonnnnnnn…. Un bruit sec le fit retomber lourdement sur le sol, tout près du puits. Quelqu’un était intervenu. Moros : Perséphone !! Perséphone : Pardonnez-moi, seigneur Moros… Moros : Perséphone, que fais-tu ici ? Je croyais t’avoir déjà dit que ce lieu t’était interdit, même si ton bracelet te permet théoriquement d’y accéder. Perséphone : Pardonnez-moi, mais j’ai été prise de compassion pour le chevalier du Lion…je vous demande de ne lui faire aucun mal…je vous en prie… Moros : Tu sais qui il est, j’imagine ? L’un des chevaliers d’or d’Athéna…nous sommes en temps de guerre, et Athéna se dirige en ce moment vers le Giudecca… Perséphone : Je voudrais m’occuper de Samsom personnellement…je vous promets que vous ne serez pas déçu… Samsom (au sol) : Aghh…argghh… Moros :… Je ne vois pas ce qui te fait tant t’apitoyer sur son sort, mais si tu insistes… Dans ce cas, ne viens plus me déranger jusqu’à ce qu’Athéna entre en scène !! Perséphone : Oui, je vous le promets… Moros leva à nouveau son doigt au ciel et fit tourbillonner les cercles infernaux qui, en grandissant, paraissaient se mouvoir comme des vagues de lumière gigantesques. Samsom vit le paysage disparaître et sombra dans l’inconscience, emporté vers une nouvelle destination inconnue. Près du pic du Nord Gassama : Par la Corne du Taureau !! Le coup partit avec une grande puissance, le chevalier d’or du Taureau fonça vers son adversaire en le chargeant comme un taureau furieux. Rien ne semblait pouvoir résister au colosse à la peau noire. Mais Minos du Griffon garda une posture droite et ne parut nullement inquiet par la menace qui s’abattait sur lui. Il joignit ses deux bras en croix et bloqua, à mains nues, le corps du chevalier d’or, qui piétina le sol de ses pieds sans pouvoir faire un pas de plus. Il grimaça un peu puis relâcha son emprise ; Gassama faillit tomber à la renverse, entraîné par son propre poids.
Gassama : Grr…la Corne du Taureau peut pourtant détruire les montagnes qui nous entourent… Minos : Peut-être, mais elle ne me détruira jamais, moi… Tu es inconscient d’avoir laissé tes compagnons pour m’affronter seul…tu t’es précipité vers la mort…tu me laisses une occasion d’éliminer l’un des douze chevaliers d’Athéna, et je ne vais pas rater cette occasion…prépare-toi, Taureau ! Par la Manipulation Cosmique !! Des fils blancs, comme des fils de soie ou de nylon, jaillirent des doigts élancés de Minos et encerclèrent le chevalier du Taureau en lui nouant une à une chacune de ses articulations. Il décolla du sol tout doucement et les fils le tiraient au bon vouloir de Minos sans qu’il ne puisse réagir. Il essaya bien de se débattre dans tous les sens, mais plus il forçait et plus les nœuds se resserraient. Minos : C’est inutile, chevalier ! Jamais tu ne pourras te défaire de l’emprise de la Manipulation Cosmique ! Gassama : Mes mains…je ne peux pas me laisser faire…grrrrr…. Minos : Commençons doucement…voyons ce qu’un Taureau peut faire dans cette position… Minos tira sur les fils qui lui attachaient les pieds, et les jambes de Gassama partirent d’un côté puis d’un autre, en se balançant de plus en plus fort, comme entraînés dans une danse grotesque qui humiliait le chevalier d’or. Les balancements furent de plus en plus violents et Minos resserra encore les fils si bien que Gassama sentit craquer les articulations de ses chevilles. Gassama : AAAAgghh !!! Peut-être sous l’effet du cri de douleur, Minos laissa Gassama retomber sur le sol et rappela ses fils. Minos : Ce n’est qu’un début…les fils du Griffon vont t’infliger des blessures d’une souffrance que tu ne peux pas encore imaginer…et tu mourras… Gassama (se relève) : Alors, dans ce cas, tu mourras avec moi !! J’ai accepté de devoir mourir depuis le début, car tel est mon destin…mais si je peux emmener avec moi l’un des trois Juges suprêmes de l’Enfer, j’aurai accompli ma mission de bien belle façon…la terre sera débarrassée d’une partie des forces ténébreuses qui la menacent… Prends ça, Minos !! Par la Corne du Taureau !! Gassama se concentra encore plus intensément que la première fois et fondit comme une masse sur le spectre, qui dut cette fois faire des mouvements sur le côté pour l’éviter. Le chevalier du Taureau pulvérisa de toute sa carrure un rocher qui surplombait la scène où ils se trouvaient, mais, une fois de plus, le spectre du Griffon était parvenu à s’en tirer à bon compte, et se rétablit debout, derrière son adversaire qui sentait la fatigue l’envahir. Gassama : Grr…encore !! Minos : Tu n’as pas l’air de comprendre…tel un taureau furieux, tu m’attaques en y épuisant toute ta force physique…tu te fatigues tout seul…ton corps ne va pas tenir longtemps à ce rythme…même si, je le reconnais, tu es imposant pour un nègre… Gassama : Attention à ce que tu dis !! (brûle encore son cosmos) Minos : Je dis ce que je veux, et tu ne m’en empêchera pas…reçois à nouveau la Manipulation Cosmique !! Les fils jaillirent à nouveau des doigts de Minos et encerclèrent les deux bras de Gassama, qui fut tiré vers le haut. Tout son corps était maintenu soutenu en l’air par la seule force de ses bras, et la contraction musculaire, due à son poids, devint très vite douloureuse, puis insupportable. Gassama : Mes bras !! Ahhh !!! Minos : Oui, ça fait mal, n’est-ce pas… ? La seule solution pour toi, pour te libérer de cette souffrance, est de te mutiler les deux bras !! Que choisis-tu, chevalier d’or ? Gassama : Va…au diable…aagghh… Minos (ironique) : Ce que tu me demandes n’est pas très difficile pour moi… Allez !! Encore un coup et tu ne sentiras plus rien ! Car je t’aurai privé de tes deux bras ! Manipulation !! Mais, à ce moment, Gassama eut un sursaut et cria furieusement comme le beuglement d’un bovin ; il déploya son cosmos doré et contracta les muscles aussi fort qu’il pouvait. La forme des tendons se dessinait peu à peu sur la peau à la musculature impressionnante ; il était tendu à se rompre… Gassama : Yaaaahhh !!! Les fils de la Manipulation Cosmique explosèrent ! Gassama tomba au sol, épuisé, et reprit sa respiration, avant de se redresser, le front ruisselant de sueur, devant son adversaire, prêt à continuer le combat. Ses yeux devenaient presque rouges de convulsion, mais aussi de fureur. Minos : Tu as réussi à rompre les fils, je ne sais comment…mais cela ne se reproduira plus… Gassama : Erreur !! Je pense plutôt que cela ne fait que commencer !! A ton tour de mordre la poussière !! Par la Corne du Taureau !! Une troisième fois, le Taureau surpuissant s’élança, tête baissée, poings en avant…Minos bondit du sol pour atterrir à côté mais Gassama avait vu le coup venir et se mit à sauter lui aussi…mais la carrure svelte et longiligne de Minos l’avantageait, et le colosse d’ébène ne put sauter aussi loin que lui. Lorsqu’il retomba sur ses pieds, il y eut un bruit sec si violent que la terre sembla se mettre à trembler sous le choc. Gassama : Tu as encore réussi…mais je finirai pas y arriver…même si je dois t’attaquer mille fois… Minos : Je ne vois vraiment pas ce qui te pousse à continuer et à t’entêter comme tu le fais…ton attaque est incapable de me toucher…ta carrure, aussi imposante soit-elle, ne fait que te ralentir, et je peux facilement échapper à la Corne du Taureau… Gassama : Peu m’importe !! Je vais t’épuiser jusqu’à ce que tu n’aies plus la force de faire un mouvement ! Et je t’écraserai alors ! Minos : Tu es impressionnant d’entêtement…tu sais que tu vas mourir et tu n’en as cure…tu veux mourir les armes à la main ? Rassures-toi, tu seras exaucé…ta mort ne sera pas ridicule, loin de là…elle aura sûrement plus de sens que celles de tes semblables des galères… Gassama : Tais-toi !! Ne parle pas de ça !! A l’évocation de ces termes, Gassama semblait évidemment se remémorer des souvenirs des plus douloureux. Moebius avait déjà senti l’existence de ce point faible et s’en était servi pour prendre l’avantage sur lui. Mais Minos, qui n’avait sans doute pas la même mentalité, décida de le combattre comme un homme ordinaire, malgré tout. Minos : Je ne vais pas m’appesantir en discours inutiles…mais plutôt mettre un terme à ce combat qui n’a pas de sens…je ne comprends vraiment pas ce qui a pu faire d’un nègre un chevalier d’Athéna…mais une chose est certaine, votre souffrance n’a aucune espèce d’importance…votre existence est vouée à la servitude…vous n’êtes pas des hommes, voilà tout…alors je n’ai aucun scrupule à avoir de t’éliminer… Gassama : Je préfère encore recevoir cent fois ta Manipulation Cosmique, que d’entendre une seule fois ces paroles dans mes oreilles…et je ne peux en supporter davantage…pour Athéna, mais aussi pour les miens, mes frères, mes parents, mes cousins…eux tous qui vivent la servitude dans le Nouveau Monde…ma souffrance n’est rien à côté de la leur…Athéna m’a offert une nouvelle vie et je veux qu’elle doit fière de la confiance qu’elle m’a accordée… Prends ça, Minos !! Par la Furie du Taureau Déchaîné !! Rendu furieux par les paroles de Minos, Gassama avait réveillé les forces enfouies en lui et attaqua cette fois avec une puissance nouvelle, ragaillardie par la colère qui l’envahissait. Minos : Par la Manipulation Cosmique !! Les deux attaques d’entrechoquèrent…le taureau furieux entra dans les fils qui l’accueillirent comme un énorme poisson dans un filet de pêche. Les fils se refermèrent…mais cette fois, le taureau continua sa course et perça les fils de la Manipulation Cosmique, en ressortant de l’autre côté. Minos tomba à la renverse sans pouvoir se rétablir, et son casque se brisa sous l’impact, en dévoilant la totalité de son visage déjà ridé et au crâne dégarni. Il eut du mal à réaliser ce qui venait de se passer et porta une main à sa tête où du sang coulait depuis la base de son crâne. Face à lui, Gassama se tenait, le regard furieux, les bras croisés. Minos : Incroyable…tu as percé le mur du Griffon… Gassama : Et ce n’est pas fini ! Relève-toi, et bats-toi !! Tu vas constater que je ne suis pas le sous-homme pour lequel tu veux me faire passer !! Minos : Soit…admettons alors que je t’ai sous-estimé…dans ce cas, avant de poursuivre le combat, j’aimerais que tu me racontes un peu ton histoire…ce qui t’a fait devenir un chevalier d’Athéna…tu n’es pas un être ordinaire, et la curiosité me gagne de comprendre…ton destin, à la naissance, était sans doute très éloigné de ce qu’il est aujourd’hui… Gassama : En effet ! Je dois la vie à Athéna… Et puisque tu insistes, bien que ces souvenirs soient pour moi douloureux, je veux bien te raconter comment j’ai revêtu cette armure…écoute bien… Ile de Gorée, au large du royaume de Sénégal, an 1733 Une île spacieuse et luxuriante s’étendait devant un océan à l’eau bleue saphir. Un soleil de plomb dominait le ciel sans un nuage. De vastes bâtiments construits sur l’île indiquaient toutefois l’existence d’activités importantes. Au large de l’île, le port de Dakar occupait une partie du paysage, et de nombreux bateaux apparaissaient à l’horizon, en provenance du Vieux Continent. Bientôt, des hommes, presque tous blancs et quelques-uns noirs, sortirent de l’une des bâtisses de l’île de Gorée, et allèrent à la rencontre de l’un des navires qui venait d’accoster. Plusieurs hommes, blancs pour leur part, en sortirent. L’un d’entre eux portait de somptueux vêtements en coton coloré, une culotte marron qui se prolongeait en bas blancs sous les genoux, une redingote de même couleur et sur la tête un grand chapeau qui témoignait de son rang social. L’homme : Bien le bonjour mon brave, suis-je bien arrivé à bon port ? L’hôte : A qui ai-je l’honneur ? L’homme : Je suis Nicolas Fouvert, gentilhomme de Nantes, du royaume de sa majesté Louis le Quinzième, et capitaine de ce navire. Je dirige l’expédition de l’armateur Pierre Brouart. Nous avons fait route depuis deux mois au large de ces côtes. Je suppose que vous êtes quant à vous le courtier avec qui je dois traiter ? L’hôte : Absolument, je suis le courtier Jean Guillemant, au service de sa majesté en ce comptoir de Dakar, et je m’occupe des modalités de la traite négrière. Voici avec moi Kimoga Mboro, chef d’une des tribus des Baoulés. Nous attendions votre venue. Nous allons pouvoir commencer. Fouvert, le capitaine du navire, repartir appeler plusieurs officiers restés à bord, et les hommes commencèrent à extraire du navire de nombreuses caisses de bois qu’ils entreposèrent peu à peu sur le gaillard d’arrière du vaisseau. Le chef Mboro, silencieux, regarda faire les hommes les bras croisés, sans aucune réaction, habitué à ces pratiques. Bientôt, les caisses furent ouvertes et de nombreuses marchandises apparurent, toutes étalées sur le sable de la plage. Des tractations commencèrent alors. Fouvert : Il y a là des cotonnades des Indes, des armes à feu, des vins et quelques spiritueux, des barres de fer, des lingots de plomb, ainsi que des cauris, ces fameux coquillages provenant des rivages des îles de l’océan Indien. Je pense que ces biens devraient attirer toute votre attention… Guillemant : Oui, c’est très bien, c’est là tout ce que nous attendions…il n’y a plus qu’à faire le compte. Les hommes comptèrent les biens apportés et le chef africain, pour la première fois, prit la parole, dans la même langue que ses interlocuteurs, teintée d’un accent. Mboro : Avec toute cette marchandise je peux te proposer trois cent esclaves, parmi lesquels deux cent des plus robustes hommes Baoulés de la tribu de l’Ouest. Cela te convient-il ? Fouvert : Marché conclu. Quelques jours plus tard, dans l’ouest des terres Dans un village au bord d’un vaste champ de millet, sous le même soleil harassant, de nombreux hommes noirs, vêtus d’un simple pantalon de tissu fin, vaquaient à leurs activités agricoles quotidiennes, pour nourrir leur village. Les conditions étaient rudes et les récoltes rarement généreuses, mais ils y étaient depuis longtemps habitués. Des hommes de tous âges s’activaient, y compris de jeunes enfants, tandis que des femmes acheminaient le fruit des récoltes sur des paniers savamment portés à même le sommet de leur tête. - Père, regarde, j’ai capturé un moustique ! Le père : Voyons, Gassama, arrête ces jeux stupides, et viens plutôt nous aider avec tes frères ! L’adolescent, insouciant, ne semblait pas réaliser la nécessité du travail des champs. Mais, ce jour-là, les travaux furent interrompus par l’irruption d’étrangers. Le chef Kimoga Mboro venait d’apparaître, et avec lui le courtier Guillemant, accompagné d’une petite troupe d’hommes noirs que Gassama et les siens n’avaient jamais vus auparavant. Le père : Qui êtes-vous ? Guillemant : Emparez-vous d’eux !! Tous !! Videz-moi ce village !! Mboro : A l’attaque !! Menés par le chef Mboro qui connaissait très bien les lieux, les hommes noirs foncèrent, équipés des armes sophistiquées fournies par le capitaine Fouvert, et encerclèrent les hommes et les femmes qui se trouvaient aux champs, tandis que d’autres prenaient d’assaut le village et vidaient peu à peu les cases de leurs occupants. Un mouvement de panique s’empara de la population, personne ne comprenant ce qui se passait. Des pleurs d’enfants et des hurlements de femmes résonnèrent à travers les fenêtres des cases aux toits de paille, et certaines prirent feu. Le père du jeune Gassama tenta de se révolter. Le père : Monstres ! Vous êtes des nôtres !! Je vais vous… L’homme se précipita sans réfléchir sur la petite armée d’hommes noirs, de la même tribu que lui et qui avaient pourtant attaqué leur village. N’ayant jamais vu de baïonnette de sa vie, il ne méfia pas des armes fournies par les Français, et s’effondra au sol, le visage terrifié, dans une mare de sang. Gassama (en pleurs) : Pèèèèèèrrre !!! Mais l’un des soldats noirs accueillit le jeune garçon par des coups de pieds méprisants, refusant de le laisser pleurer sur la dépouille de son père. Pendant ce temps-là, d’autres soldats achevaient de mettre le feu au village, et certains s’amusèrent même à violer plusieurs femmes qui s’étaient retranchées dans des cachettes de fortune. On retrouva des cadavres de vieillards et de bébés égorgés qu’on jugeait inutiles à la réussite de l’expédition. Gassama et toute sa famille se retrouvèrent encerclés par les pointes des baïonnettes, les poignets liés par des cordes solides, et contraints de suivre leurs ravisseurs sous des insultes et de nombreux coups de fouets pour ceux qui ne marchaient pas assez vite. Lorsque tous arrivèrent au port de Dakar, devant le navire du capitaine Fouvert, plusieurs hommes étaient déjà décédés en route, sous les mauvais traitements, et leurs corps abandonnés aux bestioles carnivores locales qui pullulaient sur le bord des routes. Le capitaine, en voyant malgré tout la bonne mine de la plupart des captifs, esquissa un sourire satisfait. Gassama marchait, le visage défait, parmi une file d’une vingtaine d’adolescents. Guillemant : Parfait !! Combien sont-ils ? Mboro : Nous en avons dénombrés deux cent soixante-dix neuf, après que quelques-uns aient refusé d’avancer en route et soient passés au fil des armes. Guillemant : Ca ira ! Nous caboterons jusqu’au large de la Côte de l’Ivoire, puis nous mettrons les voiles vers l’île de Saint-Domingue, pour y parvenir dans les deux mois…Qu’on embarque les nègres ! L’embarquement eut lieu et les autochtones, livrés à leur nouvel état d’esclaves, furent entassés dans les cales insalubres du navire. L’entassement y était maximal : de deux à cinq esclaves par tonneaux de jauge, le navire ayant une capacité de 250 tonneaux. Plusieurs escales sur les rives d’autres comptoirs français permirent au navire d’embarquer de nouveaux esclaves et de remplir le bâtiment à sa capacité maximale. Mais le désespoir, la promiscuité et les mauvais traitements eurent très vite raison des plus faibles des six cent esclaves ; certains préférèrent s’ôter la vie en se jetant par-dessus bord, d’autres furent terrassés par l’alimentation inhabituelle à laquelle on les astreignait. Gassama, d’une constitution forte et robuste, avec ses sept frères et sœurs et sa mère (les femmes séparées dans un autre compartiment), résista aisément pendant la première semaine. Au bout d’une dizaine de jours, alors que le navire voguait à présent plein ouest dans l’océan Atlantique, Gassama fut réveillé plus tôt qu’habituellement par des bruits étranges. Des cris et hurlements qu’il n’avait plus entendus depuis l’incendie de son village. Les hommes qui l’entouraient dans la cale se réveillèrent aussi. L’officier qui les surveillait la nuit, ne se trouvait plus à son poste. Intrigués, les quelques hommes montèrent sur le pont (ce qui leur était en principe interdit) et découvrirent des scènes de luttes sanglantes. Quelques esclaves avaient fomenté une révolte contre leurs ravisseurs. Gassama : Mère !! Lâche-là !! La mère de Gassama venait d’être prise avec l’une de ses jeunes sœurs par un officier de marine qui venait d’être blessé par une salve d’artillerie, et il leur plaça un couteau sous la gorge. Officier : C’est ta mère, hein ? Tu veux qu’elle vive ? Alors coupe-toi un bras avec ce couteau !! C’est un ordre !! Gassama : Arrête !! Ne fais pas… Mais Gassama s’approcha imprudemment et le marin mit son plan à exécution, égorgeant sa mère sous ses propres yeux. La jeune fille qu’elle tenait dans ses bras s’enfuit en courant mais le criminel lui courut après, l’attrapa, et la jeta d’un geste par-dessus bord. On entendit le choc de son corps contre la coque de bois puis plus rien, le flot de la mer couvrant le bruit de la noyade. Dans la seconde qui suivit, l’assassin de la mère et de la sœur de Gassama passa à son tout par-dessus bord avec plusieurs autres hommes, non sans avoir subi les mutilations du couteau dont Gassama s’était emparé. Mais il ne savait plus trop ce qu’il faisait, tant la douleur de la perte de ses êtres chers et la confusion du combat l’arrachaient à toute forme de réalité. Des dizaines de corps noirs, puis blancs, tombèrent les uns après les autres, et les rangs commencèrent à se clairsemer ; les officiers du navire tentèrent bien de reprendre le contrôle du bâtiment qu’ils avaient pour mission d’emmener sur les rives du Nouveau Monde, mais les noirs étaient plus nombreux et, surtout, plus robustes, à l’instar de Gassama. Lorsque ces derniers parvinrent à s’emparer des armes des blancs déjà tombés dans la bataille, l’issue de la lutte fut scellée. Tout le monde était blessé, plus ou moins grièvement, et Gassama abattit encore trois blancs, sans penser à la plaie profonde qui lui entaillait la jambe droite. Il y avait maintenant plusieurs centaines de corps jonchant le pont du navire, dans ce qui était encore quelques heures plus tôt un bâtiment du commerce triangulaire du royaume de France. Gassama, l’un des derniers noirs survivants, faisait face à Fouvert, miraculeusement épargné par les salves d’attaques. Fouvert : Alors, jeune nègre ? Te rends-tu compte de ce que vous avez tous fait ? Vous avez réduit à néant l’une des expéditions maritimes les plus importantes de ces dernières années…et provoqué vous-même votre propre mort, ainsi que celle de vos semblables… Gassama : Peut-être, mais mieux vaut mourir que de subir le sort que vous avez voulu nous infliger ! Tu as causé la mort de tous les miens, mes parents, mes frères et sœurs, vous nous avez traités pire que des chiens ! Si j’en réchappe, je prierai jusqu’à mon dernier jour pour le salut de leur âme…mais, avant, je dois encore te tuer, toi, le scélérat qui est à l’origine de cette sordide expédition ! Fouvert : Ah ah ah…tu oublies quelque chose d’essentiel…je suis le capitaine de ce navire, et nous sommes au beau milieu de l’océan…je suis la seule personne capable de conduire ce vaisseau à bon port…si tu me tues, tu es condamné à dériver jusqu’à ta mort dans les mers du monde…il ne te restera jamais assez de vivres pour tenir… Gassama : TAIS-TOI !! Fouvert (dégaine un pistolet caché dans une poche) : Alors meurs !! Fouvert tira, par surprise, sur Gassama, qui n’avait jamais vu une telle arme, et ne s’attendait pas à une ultime attaque de son adversaire. Mais, au moment où la balle allait lui transpercer le cœur, quelque chose se produisit. Un halo de lumière doré entoura Gassama et bloqua la balle en la maintenant en l’air et l’empêchant d’aller plus loin ! Gassama lui-même parut ne pas comprendre le phénomène, mais sa colère était immense et ses yeux, rougis par la haine, lançaient presque des éclairs à son adversaire. Fouvert : Mais…quel est ce prodige ? Gassama : Prends ça, criminel !! Gassama ouvrit subitement les bras et une boule de feu jaillit de ses mains ouvertes et emporta Fouvert qui s’écrasa contre l’une des rambardes du pont, qui se tâcha de sang. Il mourut en quelques instants. Gassama était désormais le dernier sur le navire, seul survivant d’un véritable carnage qui avait vu mourir près de six cent noirs et cinquante officiers de marine française dans une révolte sanglante d’esclaves. Le bateau voguait à présent tout seul au milieu de l’Atlantique, et le gouvernail béait sur la proue sans une personne compétente pour le tenir. Il était probablement perdu et n’arriverait jamais à s’en tirer vivant lui non plus. Il se laissa tomber à genoux, vaincu par sa douleur à la jambe qui se réveilla, et s’écroula en travers de l’un des cadavres noirs qui jonchaient le sol. Alors qu’il allait perdre connaissance, une voix douce et féminine résonna dans ses oreilles. - Relève-toi, Gassama…tu dois vivre… Gassama : Comment ? Cette voix…qui est là… ? Il releva la tête mais la voix venait de nulle part, au-dessus de lui… - N’aie crainte…écoute-moi… Gassama : Mais…qui me parle ainsi ? Serait-ce le Prophète Mahomet qui… ??? - Non…je suis Athéna, la déesse grecque de la Guerre…jeune Gassama… Gassama : Comment ?? Vous êtes…c’est insensé !! Athéna :Non, n’aie crainte…l’esprit des dieux a capté ta souffrance…et a vu la bravoure dont tu as fait preuve… Gassama : Mais, que me voulez-vous ? Athéna :Ce que tu viens de vivre est absolument horrible…et rien, malheureusement, ne pourra te ramener tous les êtres chers que tu as perdu…mais tu as montré ton mérite et ta force…tu ne dois pas devenir esclave…et je te propose une destinée très différente… Gassama : Comment mon destin ne pourrait-il pas être d’aller travailler jusqu’à ma mort dans une de ces maudites plantations ? En ce moment même, des milliers, peut-être même des millions de mes semblables, sont déjà là-bas, sur les terres du Nouveau Monde, en train de subir le même sort…les Blancs de l’Occident nous ont réduits à moins que rien…Ce sont tous des criminels…pour eux, nous ne sommes pas des hommes… Athéna :Tu te trompes, tous les blancs ne sont pas remplis de haine et de mépris vis-à-vis de ton peuple…je veux te prouver qu’il existe dans ce monde des hommes qui respecte ceux qui leur sont différents…la vie que je te propose sera peut-être elle aussi douloureuse, mais elle a pour ambition la plus noble de toutes…celle de défendre cette terre du mal qui le menace… Gassama : Mais… ?? Que voulez-vous que je fasse ?? Je ne comprends pas… Athéna :Je vais bientôt revenir sur cette terre car un mal immense la menace, un mal si grand qu’il dépasse même celui qui a décimé les tiens…Des hommes courageux viendront m’entourer pour la défendre quand le moment sera venu…et tu seras l’un d’eux… Le veux-tu ?? Gassama… ?? Gassama : …De toutes façons, je n’aurais jamais survécu à la dérive sans fin de ce navire fantôme que je n’aurais jamais été capable de manœuvrer moi-même…et cette aura dégagée par Athéna était si forte et si douce et apaisante à la fois… Lorsque j’ai accepté, un halo de lumière s’est formé autour de moi…J’ai été enveloppé par toute la chaleur du cosmos d’Athéna…et, lorsque j’ai pu rouvrir les yeux, le navire dans lequel j’étais, l’océan, tout cela avait disparu…j’étais désormais dans le Sanctuaire d’Athéna, en Grèce…j’y ai été accueilli par le Grand Pope d’alors, Ivan des Gémeaux…qui m’a préparé à ma nouvelle vie… Depuis un moment déjà, Minos du Griffon écoutait attentivement, les bras croisés, l’histoire du chevalier d’or du Taureau, qui ne semblait pas le bouleverser outre mesure, mais au moins le faire réfléchir. Gassama : Depuis ce jour, mon âme s’est peu à peu apaisée…même si je n’ai jamais vraiment fait le deuil de tous les êtres chers que j’ai perdu…mon père, abattu sous mes yeux…mes frères, ma mère, mes sœurs, mes cousins, tous égorgés, noyés, torturés, décapités, violés, exterminés dans les conditions les plus atroces…Si je n’avais pas revêtu cette armure, ma vie n’aurait jamais pu retrouver un sens. Mais maintenant, elle en a un ! Et, tant que je serai debout, je lutterai contre le mal…en garde, Minos ! (brûle son cosmos) Minos : Je comprends mieux, maintenant…et j’avoue que je suis impressionné par ton courage…de tels souvenirs auraient détruit l’âme d’un homme normal à tout jamais…mais tu as transcendé ta souffrance…pour en faire une force… Malheureusement pour toi, elle ne sera pas suffisante face à moi ! Gassama : C’est ce que nous allons voir !! PAR LA CORNE DU TAUREAU !! Le taureau surpuissant apparut à nouveau, mais cette fois sa puissance s’enrichit d’une nouvelle force, que les souvenirs fraîchement remémorés de Gassama avaient permis de raviver. Pour Athéna, mais aussi pour les siens, pour son peuple… Minos : Cette force… Gassama : YAHHHHH…. Minos : Aaaaaaagghhhhhh !!! Minos avait tenté de bloquer à nouveau le taureau furieux à mains nues, mais il ne put rien faire cette fois face au cosmos sublimé du chevalier du Taureau. Il fut emporté et retomba lourdement sur le ventre, le long du précipice qui bordait le lieu où ils se trouvaient. Lorsqu’il se releva, une large fissure entailla son surplis de l’épaule gauche à sa ceinture, et du sang s’écoula le long de ses tempes. Minos : Comment…as-tu pu… Gassama : Je te l’ai dit !! Tu ne cesses de me sous-estimer depuis le début de ce combat, en pensant que ton statut de Juge des Enfers te met au-dessus de tous les chevaliers d’Athéna…et tu te trompes !! Je suis capable de t’affronter, de te vaincre, et j’y arriverai !! Minos : Stupide…(essuie le sang) : Je ne suis pas un spectre ordinaire, et tu le sais bien…La Manipulation Cosmique !! Les fils blancs jaillirent à nouveau de ses doigts et encerclèrent Gassama aux articulations, mais, au moment où ils commençaient à nouveau à le soulever du sol, il se débattit de plus belle. Minos : Inutile !! Tu ne peux rien faire !! Tout à l’heure, j’aurais dû être plus direct…rassure-toi, je ne vais pas te tuer tout de suite… mais je vais te briser un bras directement, pour commencer ! Gassama (fait exploser les fils) : RRRhhhhaaaaaaa !!!! Minos : Mais…comment ?? Les fils de la Manipulation Cosmique …?? Gassama : Tu devrais le savoir ! Contre un chevalier d’Athéna, un même coup ne marche pas deux fois…or, tu m’attaques exactement de la même façon depuis le début…maintenant, ça ne prend plus !! Minos (commence à s’énerver) : Très bien ! (jette les fils à terre) Nous allons donc changer, mais ce sera radical, cette fois !! Prépare-toi !! Un cosmos sombre d’une puissance inouïe enveloppa le spectre. Jamais Gassama n’avait encore vu de cosmos aussi puissant. Bien plus puissant que tous les spectres qu’il avait rencontrés jusqu’ici, même les spectres du Zodiaque. Vraiment, c’était bien l’un des Juges des Enfers qu’il avait face à lui. Mais il décida que jamais son adversaire n’arriverait à le vaincre. Même si sa puissance était réellement supérieure à la sienne, il n’était pas seul pour se battre. Le souvenir de tous les siens revenait à lui. Jamais, à part le Grand Pope et Athéna, il n’avait raconté son histoire à personne depuis qu’il était devenu chevalier. Et aujourd’hui, tout revenait à lui. La pensée de ses parents, de sa famille, tous morts dans des conditions pires que du bétail, l’accompagnait et lui donnait une force supplémentaire. Une force infinie car pleine d’amour. Minos : Prépare-toi !! C’est la première fois que j’utilise ce pouvoir !! Gassama(concentre son cosmos) : Je ne te crains pas !! Mais Minos vit le cosmos de Gassama apparaître. Des visages prenaient forme au-dessus du Taureau. Des dizaines, des centaines de visages noirs et aux grands sourires. Toutes les personnes de son peuple, qu’il avait perdu. Minos (pensant) :Ce cosmos en plus du sien…ce n’est pas celui d’Athéna… Prends ça, chevalier d’or !! LA CAPTURE MORTELLE DU GRIFFON !! Gassama : PAR LA FURIE DU TAUREAU DECHAINE !!! Les deux cosmos explosèrent dans un vacarme et un déferlement de poussière que l’on vit et entendit des kilomètres au loin. Il fallut plus d’une minute pour que le silence revienne. Et, lorsqu’il rouvrit les yeux, le visage en sang, Gassama découvrit le corps grièvement blessé de Minos, au sol, qui le regardait dans une expression de douleur qu’il n’arrivait pas à masquer. Son surplis avait littéralement explosé sous le choc. Gassama, protégé par son armure d’or, parfaitement intacte, s’en sortait mieux. Minos (convulse) : Ce cosmos…je l’ai vu…c’est… Gassama : Oui, effectivement, ce sont les âmes de tous les miens qui sont venues m’envelopper au moment où je t’ai attaqué…ce sont elles qui m’ont porté…et qui m’ont sans doute permis de te vaincre…paix à leurs âmes… Minos : Tu as eu un sursaut…mais vous n’y arriverez…pas tous…(sourit) Plusieurs chevaliers d’or sont…déjà morts…et tu seras bientôt sur la…liste…toi aussi…Eaque, Rhadamanthe et les autres…ils réuss…ahh !! Minos rendit son dernier soupir ; Gassama tint à se baisser pour lui fermer les yeux, en lui manifestant le plus profond respect. Il regarda ensuite le ciel bleu dans lequel le visage de ses frères semblait apparaître une dernière fois, et deux larmes tombèrent en silence de ses yeux sur ses joues d’ébène. Gassama (pensant) :Nous y arriverons…j’en suis sûr…Athéna vaincra… Et je vous rejoindrai bientôt… Et le chevalier du Taureau reprit sa route et partit rejoindre Doko et les autres, qui faisaient route vers le Songshan, le pic du Nord. Le pic du Nord, justement Le combat faisait rage entre Sion du Bélier, Alrisha des Poissons et, face à eux, les spectres du Rat et du Chien. Mais, après plusieurs attaques décisives, Ming Li et Wang avaient sapé le moral des deux chevaliers d’or. Alrisha se tenait à terre sans réaction, tandis que Sion avait vu sa plus puissante attaque échouer contre son adversaire. Ming Li : Tu as peur, chevalier d’or ? Tu as raison…tu vas à nouveau goûter à mon attaque…Par la Morsure de la dernière Lune !! Une invasion de rats déferla à nouveau dans un paysage de nuit et de désolation, et les rongeurs défilèrent à toute vitesse, en renversant Sion sur leur passage. Mais Sion ne parvint pas à se relever dans le tumulte, et les rats lui mordirent les mollets, de plus en plus violemment, jusqu’au sang. Sion : Ahhhrrrghh !! Ming Li : Et ce n’est pas fini…le pouvoir du Rat emporte tout sur son passage…même l’espoir qu’il te reste…même l’amour stupide d’Athéna… Sion (se relève en tremblant) : Tais-toi…je ne te laisserai pas dire des choses pareilles…je sais bien que je ne parviendrai jamais à te faire changer de camp…mais l’amour et l’infinie compassion que porte Athéna pour les hommes, est une force plus grande que tout…c’est cette force qui nous pousse à nous battre, à croire en un monde meilleur, et elle ne nous fera jamais douter…(brûle son cosmos) Ming Li : Tu crois encore pouvoir nous battre ? Sion : Par le Tourbillon de Poussière d’Etoiles !! Comme son nom l’indiquait, des flammes tourbillonnèrent autour du chevalier d’or avant de se précipiter sur les deux spectres, qui sautèrent tous les deux pour les éviter, mais leur vitesse était telle qu’ils ne purent les éviter totalement, et Wang du Chien fut touché ; il tomba à la renverse et s’écrasa de tout son long, une épaulette de son surplis abîmée. Ming Li eut plus de succès et retomba juste devant Sion. Sion : Encore… Ming Li : Par l’Invasion de la dernière Lune !! Les rats foncèrent à nouveau, mais cette fois Sion disparut dans les airs, et surprit le spectre qui ne s’attendait pas à la riposte. Ming Li : Mais… ?? Où est-il passé ? Sion : Je suis là !! Ming Li leva la tête vers le soleil, et, les yeux éblouis, il ne vit pas le chevalier du Bélier qui lui retomba dessus d’un bond gigantesque, le pied en avant. Il se prit un violent coup de pied dans la jour et tomba sur le côté, en faisant trembler les feuilles d’un arbre voisin. Ming Li (la main sur sa joue ensanglantée) : Comment as-tu pu… Sion : Je vais devoir me répéter…une même attaque ne marche pas deux fois de suite sur un chevalier d’Athéna !! Tu m’as déjà montré plusieurs fois ton Invasion de rats, elle n’a donc plus de secrets pour moi à présent ! Et, entre nous, même si tu m’as touché plusieurs fois, ce n’est pas ça qui pourrait ôter la vie à un chevalier d’or… Wang : Grr…Ming Li a eu moins de chance, mais, quant à moi, je peux changer la forme de mon attaque à chaque fois…voyons ce que tu vas faire face à ça !! Par la Morsure des Crocs Saignants !! Plusieurs chiens en colère apparurent et coururent à toute vitesse vers Sion pour l’attaquer. Ce n’étaient pas les mêmes molosses que la première fois, et Sion fut désarçonné par l’attaque ; les chiens les mordirent violemment et aggravèrent les plaies déjà causées par les rats. Sion se releva malgré tout, tremblant de partout. Sion : Agh…cette douleur… Wang : Je viens de te présenter des chiens de berger originaires de Prusse ; je pense qu’ils t’ont déjà adopté…pour leur repas !! Ha ha ha ha ! Sion : Je suis l’un des chevaliers d’or d’Athéna…je ne peux pas me laisser ridiculiser ainsi…Par le…ahh !! La douleur était de plus en plus vive et le fit trébucher puis tomber ; il se sentait de plus en plus affaibli, comme si un venin se répandait dans le sang de ses veines et l’endormait peu à peu. Sion : Qu’est-ce que ça veut dire… ?? Je ne me sens plus… Ming li : Les rats t’ont déjà touché tout à l’heure…ils vont répandre leur venin dans tes veines…tu vas périr peu à peu d’un mal, pire encore que la peste…bientôt, tu ne pourras plus respirer…et ce sera de pire en pire… Sion : Non !! Tandis que Sion faiblissait à vue d’œil, le chevalier des Poissons, légèrement blessé aux jambes lui aussi, se remit debout, près à se battre à nouveau. Ming Li : Tiens, te revoilà, toi ? Tu n’es pas encore passé de vie à trépas avec la morsure des rats ? Alrisha : Non, et ça n’arrivera pas ! Dansez, roses sanguinaires !! Les roses rouges jaillirent des mains du chevalier des Poissons et obligèrent les deux spectres à faire de nombreux efforts pour s’en dépêtrer. L’attaque leur parut étonnamment facile à éviter. Mais, tous les deux occupés, ils ne virent pas que l’une des roses déviait de sa trajectoire et passait derrière eux. Wang : Quoi ?? Eh !! La rose fonça sur la fontaine blanche qui soutenait le Sceau des ténèbres en parchemin, mais, comme la première fois, les pétales éclatèrent en se heurtant à l’édifice, sans que le sceau n’ait rien. Alrisha : Ce n’est pas vrai…il doit pourtant y avoir un moyen !! Wang : Ha ha ha…tu n’espères tout de même pas y arriver… Alrisha : Et pourquoi pas ? Les quatre premiers sceaux ont déjà été détruits, il ne reste plus que celui-ci et nous pourrons alors ouvrir la brèche qui relie ce monde à celui des morts… Ming Li : Imbécile ! Faire une chose pareille provoquerait la fin de ce monde ! L’Apocalypse sur terre ! Est-ce cela que tu veux, qu’Athéna veut ?? Alrisha : Quoi ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire, mais un conseil, écarte-toi si tu ne veux pas périr sous ma prochaine salve de roses sanguinaires ! Ming Li : C’est toi qui va périr sous mes coups, comme le Bélier à tes côtés ! Par l’Invasion de la dernière Lune !! L’attaque dévasta pour la énième fois le paysage, mais Alrisha disparut dans les airs lorsque les rats arrivèrent à ses chevilles. Ming Li : Quoi ?? Mais où est-il encore passé ?? Alrisha : Roses des Ténèbres !! Plusieurs roses, noires cette fois, foncèrent sur Ming Li et se fichèrent dans des interstices de son surplis, en le piquant par endroits. Il ne vit rien venir et s’écroula à terre, comme si chaque rose pesait des dizaines de kilos. Ming Li : C’est tout ce que tu as trouvé ? Mais…mais les rats ne t’ont rien fait !! Alrisha : Tout comme Sion, j’ai déjà observé ton attaque une fois, et je sais maintenant comment l’éviter !! Quant aux roses noires que tu as reçu, tu devrais te méfier… Ming Li : Ah oui ? Regarde ce que j’en fais ! Il porta ses doigts à la tige de l’une des roses qu’il avait dans son épaulette, mais, lorsqu’il l’extirpa, non seulement les épines lui causèrent une vive douleur et le firent saigner en abondance, mais l’épaulette se brisa en des milliers de petits morceaux, comme une feuille morte écrasée du pied. Ming Li : Mon surplis !! Les autres roses noires provoquèrent le même effet, et le spectre du Rat se retrouva sans aucune protection, la poitrine saignant en de nombreux endroits. Le sang s’écoulait sur sa peau et tombait à terre en grosses gouttes qui résonnaient d’un bruit sec en heurtant le sol. Alrisha : Tu as déjà perdu, spectre du Rat !! Tu ne peux plus te défendre, et bientôt tu ne pourras plus attaquer ! Alors je t’en prie, laisse-moi passer et détruire ce sceau que tu protèges encore !! Ming Li : Tu plaisantes ? Même si j’étais réellement à l’agonie, jamais je n’abandonnerais…je ne t’ai pas encore montré toute l’étendue de mon pouvoir, et je te promets qu’à la prochaine attaque, tu mordras la poussière !! Alrisha : Alors je te conseille de te dépêcher d’attaquer, car au rythme où ton corps se vide de son sang, tu n’en as plus pour longtemps ! Ming Li : Aghh…(pensant) Il a raison…j’ai déjà perdu une quantité de sang importante…a-t-il réussi à me vaincre, malgré tout ??(à Alrisha) Reçois ma plus puissante attaque, chevalier des Poissons ! Par le Mal Obscur !! La nuit se fit encore mais cette fois les rats ne déferlèrent plus ; Alrisha sentit ses pieds soulevés du sol et il fut emporté par un tourbillon de lumière, vers une destination inconnue…le tourbillon était de plus en plus violent et menaçant, et Alrisha vit le paysage défiler, puis disparaître, et enfin un vaste puits de lumière apparaître devant lui… Ming Li : L’ultime destination ! Le pays de la mort, un raccourci vers le Yomotsu Hira !! Alrisha : Ahhhhhhh !!! C’est fini… Flash - Le mur de Cristal !! Alrisha retomba au sol. Au dernier moment, Sion avait réussi à se relever et déclencher son puissant Mur de Cristal protecteur, qui empêcha son compagnon d’aller plus loin. Ming Li : Encore toi !! Sion : Le combat n’est pas encore fini, mais la fin est proche pour toi ! Prends ça, spectre du Rat ! Et toi aussi, spectre du Chien !! Par l’Extinction Stellaire !! Ming Li était mal en point, mais Wang du Chien se mit devant lui et fit barrage de son corps pour le protéger. Il entreprit de bloquer l’attaque à mains nues, et tendit les deux bras, qui accueillirent la boule de lumière du chevalier d’or. Il recula de plusieurs pas… Sion : C’est stupide ! Jamais tu n’y arriveras ! Wang (lâche prise) : Aghhhhh !!! Wang s’envola dans les airs et son casque vola en éclats ; il retomba un peu plus loin, mais se releva presque aussitôt, sans trop de dommages. Ming Li, quant à lui, protégé par son compagnon, n’avait rien, mais le sang qu’il avait perdu lui donnait des vertiges qui l’affaiblissaient de plus en plus. Ming Li : Ce n’est pas fini…je vais encore vous attaquer, tous les deux…et cette fois, le mur de cristal ne pourra rien face à la force du Mal Obscur… Alrisha : Alors, à mon tour, je vais t’attaquer avec mon arme ultime… Et le chevalier des Poissons fit apparaître une magnifique rose toute blanche, qui se matérialisa dans sa main droite, ex nihilo. Ming Li : Encore des roses ? Tu n’en as pas marre de toujours m’en envoyer ? Alrisha : Celle-ci est particulière…je n’en ai pas d’autre…elle va se ficher dans ta poitrine et absorber une grande partie du sang qui fait encore battre ton cœur…lorsqu’elle sera devenue totalement rouge, ton cœur ne pourra plus pomper de sang dans tes veines et il cessera de battre…Je réserve cette rose blanche à mes plus puissants adversaires…pour toi, c’est donc un honneur !! Ming Li : Stupide ! Je ne te crois pas ! Je vais te tuer, de toutes façons ! Par le Mal Obscur !! Alrisha : Par la Rose Immaculée !! Les deux attaques s’entrechoquèrent ; la rose blanche poursuivit son chemin sans que rien ne puisse l’arrêter, et elle alla se planter comme prévu en pleine poitrine du spectre, qui se tordit de douleur ; le tourbillon du Mal Obcur avait déjà commencé à envelopper Alrisha et à le soulever de terre, mais il disparut aussitôt après que le spectre ait été touché. Ming Li : La rose…elle rougit…tu as… Il tomba sur le dos et la rose se gorgea bientôt de sang pour devenir totalement rouge. Le spectre ferma les yeux, comme si un doux sommeil le gagnait, et ne les rouvrit plus. Mais le spectre du Chien, qui s’était relevé de l’attaque de Sion, ne paraissait pas spécialement mal en point, et sa colère était désormais grande. Wang : Grrr…vous ne payez rien pour attendre…de toutes façons, Ming Li vous avait déjà blessés tous les deux…je vais achever le travail, et vous tuer tous les deux, d’un seul coup !! Sion : Tu ferais bien de t’écarter !! Notre cible, ce n’est pas toi, mais ce maudit bout de parchemin, derrière toi !! Alrisha : Allez ! Attaquons à deux ! Roses sanguinaires !! Sion : Par l’Extinction Stellaire !! L’attaque de Sion fondit sur le spectre et le renversa en arrière, en abîmant un peu plus son surplis. Il se releva très vite, mais constata que l’attaque des roses rouges d’Alrisha ne lui avait rien fait. Le chevalier des Poissons, une nouvelle fois, avait fait diversion, et l’une des roses rouges continuait son chemin vers la fontaine. Mais, cette fois, elle fonçait vers la base de l’édifice, là où l’eau qui s’en échappait commençait à ruisseler. Comme si Alrisha venait de comprendre quelque chose… Wang : Nooonn !! Ne fais pas ça !!! Alrisha : Je vais réussir…le sceau va se briser, enfin… Mais, au moment fatidique, un éclair jaillit sur le sceau. Lorsque la lumière se fit à nouveau, les pétales éclatèrent, et tombèrent au sol. Le sceau n’avait rien. Alrisha : Qui a fait ça ?? Quelqu’un venait de faire irruption. Une main revêtue d’une armure toute blanche, mais semblable en tout points à celle de Sion, apparut. Jason du Bélier venait de briser la rose sanguinaire.
Sion (le reconnaît) : Mais…non, c’est impossible !!! Maître Jason !! Jason : Oui, Sion, c’est bien moi…et je suis fier de te voir porter cette armure d’or sur les épaules…mais il ne faut pas que vous recommenciez ce que vous venez de faire !! Alrisha : Je ne comprends rien à ce qui se passe, mais écarte-toi de là, Jason !! Nous devons briser le cinquième Sceau, et je crois enfin avoir compris comment faire !! Jason : Non, ne faites surtout pas ça !! Jason s’était mis en travers d’eux, sur la trajectoire de la fontaine, et ils le regardèrent, incrédules. Cela faisait beaucoup d’émotions d’un coup. Wang, quant à lui, ne comprenait rien non plus à ce qui se passait, mais il était finalement plutôt ravi d’avoir quelqu’un du même avis que lui. Alrisha : J’ai compris…Jason est mort depuis longtemps…tu n’es pas Jason !! Tu es un imposteur, un spectre qui se fait passer pour lui !! Ecarte-toi, je vais briser le sceau !! Roses sanguinaires !! Mais, une fois de plus, Jason se mit en travers de lui, les bras ouverts en croix, et se prépara à riposter, et à empêcher les roses d’aller plus loin. Jason : Le Mur de Cristal !! Sion : Cette technique…c’est bien lui… Alrisha : Mais enfin !! Que se passe t-il ?? Pourquoi m’empêches-tu de briser le sceau ? Et que fais-tu ici, d’abord ? Toi que tout le monde croyait mort ?? Jason : Je… Mais, au moment de répondre, des bruits de pas retentirent derrière eux. Doko, Adam, Aritaki et les huit autres chevaliers de bronze survivants, venaient de faire leur apparition à leur tour. Le monde des Morts Samsom ouvrit lentement les yeux, comme la première fois. Sa vision était floue, et il mit plusieurs minutes avant de distinguer précisément l’endroit où il se trouvait. Les taches de lumière dessinèrent les contours d’une large pièce aux colonnes doriques. Il était à nouveau allongé dans une sorte de lit, mais qui n’était qu’une vulgaire paillasse éclairée par de nouvelles torches murales. Ce n’était pas la même pièce que la première fois. Et, cette fois encore, son armure avait disparu de ses épaules ! Samsom : Où suis-je ? Oh, ma tête… Il se leva très vite, avec la pleine conscience de son état. Il se rappelait des Vagues d’Hadès, qui l’avaient emporté Hadès seul savait où. Mais, cette fois, il était tout seul, et n’avait personne pour l’accueillir au pied du lit. Pourtant, à nouveau, quelqu’un l’avait malgré lui dépossédé de son armure. Pouvait-il s’agir de la même personne ? Il se leva donc, et se dirigea vers l’unique porte de la pièce sans fenêtre. Lorsqu’il l’ouvrit, il pénétra dans un vaste couloir sombre, sans éclairage, et dont on ne voyait pas le bout. Il s’y engouffra et entendit le bruit de ses pieds résonner en écho sur les dalles de pierre froides où il marchait. Il faisait de plus en plus sombre au fur et à mesure qu’il avançait. Où était-il ? Où Hadès l’avait-il envoyé, et pourquoi ? Lorsqu’il ne vit plus assez clair pour se diriger, il posa la main sur le mur et le longea en l’y faisant glisser. Plusieurs fois, sa main passa le long d’une immense colonne dorique qui paraissait ne pas avoir de fin au-dessus de sa tête. Lorsque, soudain… Alors qu’il lâchait sa main de l’une des colonnes, il entendit un bruit de mouvement de pierre. L’une des colonnes bougeait et tremblait comme si quelqu’un l’avait poussée pour la renverser ! C’était impossible, pensa t-il, les colonnes étaient bien trop lourdes pour cela. Il avança encore…et, lorsqu’il entendit à nouveau le même bruit, il eut à peine le temps de lever les yeux au-dessus de lui, qu’il vit une autre colonne s’abattre pour de bon sur lui !! La colonne allait s’écraser sur le sol, en déchiquetant le corps du malheureux chevalier au passage…pourtant, elle cessa de tomber juste avant d’entrer en contact avec les dalles de pierre. Samsom venait d’attraper la colonne à mains nues, en l’empêchant de l’écraser !! Il grimaça de douleur, tant l’effort était violent et ses muscles contractés. Il fit brûler son cosmos…qui, un instant, éclaira le couloir sombre et dévoila une issue non loin de là, et poussa la colonne de toutes ses forces dans la direction opposée. La colonne vacilla dangereusement puis se remboîta d’elle-même dans sa position de départ, comme s’il ne s’était rien passé ! Exténué par son effort, Samsom parvint néanmoins à la porte qu’il avait entraperçue, et la poussa. Dans une nouvelle pièce, grande et circulaire, éclairée par de nombreuses torches, une grande piscine occupait le milieu de l’espace…et, seule, une jeune femme, nue, de dos, se baignait… Perséphone !! Samsom rougit instantanément en voyant un tel spectacle et voulut aussitôt faire demi-tour, en tournant les yeux. Hélas pour lui, l’ombre qu’il projetait sur le mur le trahit et indiqua sa présence à Perséphone, qui se retourna dans sa direction. L’eau lui arrivait jusqu’aux épaules et le savon mousseux, qui la rendait opaque, ne dévoilait rien de son intimité, et elle ne montra aucun sentiment de gêne à l’irruption de Samsom dans la pièce. Au contraire, elle lui adressa un grand sourire, comme si elle attendait sa venue. Perséphone : Te revoilà, Samsom…tu t’es bien reposé ? Samsom (très gêné) : Perséphone…qu’est-ce que cela veut dire ?? Où suis-je encore tombé ? Qu’avez-vous fait de mon armure, toi et Hadès ?? Vas-tu enfin m’expliquer ? Perséphone : Calme-toi, voyons…détends-toi, tu es tout crispé…pourquoi ne viens-tu pas me rejoindre ? Samsom (rougit) : Tu…tu plaisantes, j’espère ?? Perséphone : Pas le moins du monde…J’ai envie de toucher de mes doigts ta peau si délicate…je l’ai effleurée lorsque je t’ai ramené ici tout à l’heure, et je n’ai jamais vu d’homme si robuste avec une peau néanmoins si douce…et ces tresses qui te coiffent… Samsom : Ca suffit un peu !! J’attends toujours…des explications !! Perséphone ne répondit pas de suite ; elle sourit, et avança vers Samsom. Elle commença à lui parler tandis qu’elle se rapprochait du bord de la piscine. Elle gravit une marche, puis une autre…et Samsom paraissait presque aussi effrayé que s’il voyait un monstre apparaître. Perséphone : Très bien, je vais donc t’expliquer…quoi qu’il n’y a pas grand-chose à expliquer…mais plutôt pour toi à regarder… Samsom (extrêmement gêné) : Arrête ! Reste dans l’eau !! Perséphone, entièrement nue, sortit peu à peu de l’eau, et avança en souriant vers Samsom, sans que la nudité ne lui pose le moindre problème. Elle enlaça le chevalier d’or et lui caressa la peau des joues, puis les tresses qui lui pendaient dans le cou. Samsom essaya de se calmer mais il ne se sentait pas de taille à lutter contre de telles émotions, contre lesquelles il n’avait évidemment pas été formé durant son entraînement de chevalier. Son cœur battait à se rompre, en résonnant si fort que les battements devinrent palpables à Perséphone. D’un seul coup, sans qu’il réagisse, Perséphone tira Samsom vers elle et retomba dans l’eau, cette fois avec lui. Samsom était tout habillé avec la même chemise blanche que la première fois, et l’eau lui arrivait jusqu’aux coudes. Il se concentra enfin et fit tout son possible pour retrouver une attitude calme et digne, malgré l’insolite de la situation. Perséphone : Alors, comment trouves-tu cette eau ? C’est agréable, n’est-ce pas ? Pourquoi ne retirerais-tu pas cette vilaine chemise… ? (Commence à nager) Samsom : Perséphone, où sommes-nous ? Pourquoi as-tu empêché Hadès de m’envoyer dans le puits du Yomotsu Hira, tout à l’heure ? Perséphone : Très bien…nous sommes dans le temple de la Toloméa, la troisième sphère avant l’ultime destination de ce monde, la Giudecca…les trois temples qui le précèdent, dont la Toloméa, sont habituellement habités par les trois Juges des Enfers, mais, comme tu le sais, ils sont en train de vous affronter en ce moment, toi et les autres chevaliers d’or…quand je t’ai vu souffrir entre les mains de sa majesté tout à l’heure, j’ai été prise de compassion…toi, un homme si fort, si courageux, subitement malmené de cette façon…j’ai alors été en colère contre sa majesté…je me suis prise d’affection pour toi, et je ne veux pas que tu meures…pardonne-moi, mais je ne choisis pas les personnes à qui je m’attache, que ce soient un dieu, un spectre d’Hadès ou un chevalier d’Athéna…oh, Samsom, s’il te plaît, je veux que tu me tiennes compagnie… Au moins jusqu’à la fin de cette Guerre Sainte !! Et Perséphone se mit à verser quelques larmes. Samsom réalisa : cette femme n’était pas folle, elle était peut-être, tout simplement, tombée amoureuse de lui. Il s’en sentait flatté, bien qu’il n’eut guère le temps de penser à ce genre de choses : sa mission incombait avant tout. Il était un chevalier d’Athéna et ne voulait pas trahir la déesse. Il voulut sortir du bain, mais Perséphone lui prit la main pour le retenir. Samsom : Non, ça suffit, Perséphone. Je suis désolé, mais tu vas devoir m’oublier. Je dois aller me battre et je n’ai pas le temps de penser à tout ça. Perséphone : Samsom, tu vas mourir si tu y vas !! Je ne veux pas…reste auprès de moi… Samsom : Admettons que j’en ressorte vivant ! Qu’est-ce qui nous empêchera de nous revoir, dis-moi ? Perséphone : Tu le sais bien…j’appartiens à deux divinités…quoi qu’il arrive, ils me rappelleront à eux quand tout ça sera terminé… Samsom : Non, je ne changerai pas d’avis ! Lâche-moi !! Mais, au moment où il sortit de l’eau, ses vêtements encore tout mouillés, il sentit une fraîcheur subite lui parcourir la nuque. Il passa la main derrière son cou et réalisa avec horreur. Il n’avait plus de tresses. Il regarda derrière lui. Perséphone tenait un couteau dans une main et les tresses de ses propres cheveux dans l’autre !! Samsom (fâché) : Mais !!! Qu’as-tu fait, malheureuse… ?!!! Le sais-tu seulement ??? Perséphone : Bien sûr que je le sais !! Ce sont ces tresses qui te donnaient toute ta force !! Celle qui t’a permis de redresser une colonne du couloir à mains nues, tout à l’heure !! Samsom : Quoi ?? Mais comment le sais-tu… ? Il découvrit alors, contre un mur opposé de la pièce auquel il n’avait pas prêté attention, tout un jeu de miroirs posés contre la pierre, et qui, en s’approchant, donnaient une vue sur les pièces alentours, dont le fameux couloir dans lequel une colonne s’était écroulée. Samsom : Tu m’épiais ? Tu m’as regardé faire, de cet endroit ? Et ce n’est tout de même pas toi qui… ?? Perséphone : Si, c’est moi, pardonne-moi…mais tu étais si fort, et je voulais t’admirer…quand je t’ai vu, face à sa majesté Moros, j’ai réalisé à quel point tu étais fort…ton corps en action était si parfait, ta puissance herculéenne, et je me demandais bien d’où tu la tirais…tous les hommes forts de l’Histoire, à l’instar d’Héraclès, ont tiré leur force d’un avantage quelconque…quand j’ai vu tes cheveux, j’ai alors compris…tu puisais ta force de cette chevelure…telle la crinière flamboyante d’un lion…dans le couloir, quand je t’ai vu arriver, j’ai déclenché un mécanisme commandant la chute de l’un des piliers, car je savais que tu l’arrêterais à mains nues, que tu en étais capable, et je voulais t’admirer à l’oeuvre…je ne me suis pas trompée… Mais je veux encore que tu restes avec moi… Je veux que tu m’appartiennes, jusqu’à la fin de cette guerre !! Samsom : Je commence à comprendre enfin tes motivations, et je te répète que j’en suis fort flatté…mais j’ai une mission à remplir ! Je suis un chevalier d’Athéna, et je ne peux pas rester ! Perséphone : Et où iras-tu, maintenant que je t’ai privé de ce qui faisait toute ta force ? Tes cheveux mettront des mois à repousser…sans eux, tu es comme un lion privé de ses crocs !! Tu ne peux plus te battre, et tu n’as donc plus d’autre choix que de rester ici !! Avec moi !! Samsom eut bien envie de partir malgré tout et de ne pas l’écouter, mais il réalisa avec douleur qu’elle disait vrai. Sa chevelure était tout ou partie de sa grande robustesse, et, sans elle, il ne pourrait plus se battre à hauteur de son rang de chevalier d’or. De plus, il n’avait plus son armure, qui était il ne savait trop où. Qu’allait-il faire ? Perséphone, aveuglée par l’intensité de sa passion, l’avait peut-être précipité vers sa propre perte. Mais, quel que fût son état de forme, il ne pouvait trahir Athéna. Il avait prêté serment. Il lui devait obéissance, il devait se battre jusqu’à son dernier souffle. Même si sa force n’était désormais plus que celle d’un chevalier de bronze. Samsom : Peu m’importe que ma force soit diminuée !! De toutes façons, je ne peux plus rester avec une femme qui m’a ôté quelque chose qui m’était si cher !! Adieu, Perséphone !! Mais Perséphone sortit de l’eau, toute nue et le couteau toujours à la main, et se mit à le suivre. Samsom, tourné dans sa direction, trembla de tous ses membres tandis que Perséphone s’approchait de lui, le visage suppliant. Il était comme paralysé et ne trouvait pas la force de s’enfuir. Ce qu’il voyait était, malgré tout, extrêmement agréable. Samsom : Per…perséphone !! Perséphone : Samsom…pardonne-moi…mais je veux que tu restes…je veux que tu sois…à moi… Comprends-tu ? Samsom : Mais je ne peux pas, voyons !! Je suis un chevalier d’Athéna !! Perséphone : Non…je ne veux pas…je ne veux pas que tu appartiennes à quelqu’un d’autre qu’à moi… (arrive tout près de lui) Samsom : Perséphone…que vas-tu f… ?? Perséphone (en pleurs) : Samsom…pardonne-moi…je t’aime… Samsom n’eut pas le temps de réagir et son visage se figea de terreur. Le couteau entra profondément dans son ventre, en pénétrant dans la peau sans la moindre difficulté. Le malheureux chevalier du Lion tomba à la renverse dans la piscine, en éclaboussant le bord et en répandant instantanément une gigantesque tâche rougeâtre dans l’eau savonneuse. Pas très loin de là Siddartha de la Vierge avançait calmement, en marchant à son rythme, depuis un temps qu’il n’arrivait plus à quantifier. Depuis combien de temps avait-il franchi le seuil du Monde des Morts ? Une heure, une journée, une semaine ? Il ne savait plus, tous ses repères temporels, mais aussi spatiaux, étaient comme brouillés. La nuit ne tombait jamais en cet endroit, la sensation de sommeil avait momentanément disparu, et seules celles de faim et de soif le rappelaient à son état de mortel. Il se souvenait pourtant bien d’avoir franchi déjà sept prisons. Il avait rencontré plusieurs spectres qui les gardaient, et, la plupart du temps, il les avait vaincus sans les tuer, en les convaincant par la force de le laisser passer. Il avait toutefois dû en achever trois qui ne voulaient rien entendre, dans la troisième et la sixième prison. Mais il se rappelait des paroles de Stix sur les rives de l’Achéron. Les spectres qui vivaient dans le monde des Morts remplissaient tous des fonctions bien spécifiques, et les tuer pouvait rendre toute progression impossible dans certains endroits. De plus, fidèle à l’enseignement du bouddha Sakyamuni, il respectait toute forme de vie, et n’utilisait la force que lorsque c’était nécessaire. Après plusieurs nouvelles heures de marche, le paysage d’une nouvelle prison s’offrit à lui. Un paysage curieux, une vaste étendue au sol gelé, tout de glace immaculée, ce qui était pour le moins étrange dans un tel monde. Il fit quelques pas sur la glace et constata que le sol était particulièrement glissant. Soudain, au bout de quelques dizaines de mètres, il aperçut un crâne à la surface de la glace ! Puis un autre, et des dizaines, des centaines de crânes humains, toujours plus nombreux au fur et à mesure qu’il progressait. Seul le crâne dépassait, le reste du squelette était enfoui, prisonnier dans la glace. Siddartha : Qu’est-ce que cela signifie…comment sont morts tous ces gens ? Qu’ont-ils fait de leur vivant pour qu’on les enterre ici de cette façon ? Il n’eut pas le temps de réfléchir ; il vit une forme hideuse se mouvoir sur la glace non loin de là. Une masse de chairs vivante, gluante, aux ventouses qui adhéraient aux parois de glace. Jamais Siddartha n’avait vu quelque chose d’aussi laid. Néanmoins, il garda son calme.
Siddartha : Qu’est-ce que c’est ?? Qui es-tu ? La chose :Mmm…un chevalier d’or est parvenu jusqu’ici, tout en restant en vie… Siddartha : Vas-tu te présenter, qui que tu sois ? Où plutôt, quoi que tu sois ? La chose :L’Eruption Hideuse !! Siddartha : Ahhhh !!! Des rayons de lumière jaillirent d’un seul coup de toutes les ventouses du monstre, et attaquèrent Siddartha, qui eut juste le temps de faire un bond pour se rétablir sur le côté. Il était touché au bras gauche et sa peau était totalement brûlée par l’impact. Siddartha : Aggh…quelle chose redoutable…mais je vais la vaincre…La Capitulation du Démon !! A son tour, Siddartha attaqua la chose gluante par une boule d’énergie lumineuse qui grandit autour de lui puis enveloppa en même temps la créature. Celle-ci explosa en lambeaux de chair qui s’éparpillèrent au loin. Mais Siddartha resta prudent. Siddartha : Hmm…elle n’est pas morte…oh !! La chose :Tu cryais m’avoir touché ?? Mais ce n’est que ma peau, mon écorce, que tu as atteint…regarde ma transformation… A présent, le monstre avait pris la forme d’une sorte de grosse chenille, toujours aussi hideuse, mais dont la carapace et les parois semblaient être faites du même métal que le surplis d’un spectre. La chenille avançait vers le chevalier de la Vierge en se tortillant. Siddartha : Tu es donc bien un spectre… La chenille :Absolument…je suis Abdel du Papillon, de l’étoile terrestre féérique…bienvenue dans la huitième et dernière prison, le Cocyte… Siddartha : Quoi ? Le Cocyte ? Mais alors, tous ces gens… Abdel :Oui…c’est dans cette prison que sont enterrés ceux et celles qui ont commis le péché le plus grave…porter atteinte à l’Empereur des Ténèbres…et c’est celle-ci qui sera ta tombe ! Siddartha : Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi…tu ferais mieux de m’indiquer la route pour atteindre Hadès…je suppose que je n’en suis plus très loin ? As-tu vu passer Athéna par ici, il y a peu de temps ? Mais la chenille ne répondit pas, et continua à se mouvoir lentement, en déplaçant à chaque fois ses énormes flancs sur le sol gelé. Siddartha : Très bien, comme tu voudras… Abdel :Ce sera rapide, rassure-toi…le Filet de Soie !! Des dizaines, des centaines de fils de soie enveloppèrent le chevalier de la Vierge, qui se concentra pour créer une barrière défensive devant lui. Pourtant, les fils continuèrent leur chemin et touchèrent Siddartha, puis l’enveloppèrent en recouvrant sa peau de plus en plus. Tout son corps fut prisonnier du Filet de Soie, et il tomba à terre, sans pouvoir bouger le petit doigt. Il commençait à étouffer sous le Filet et brûla son cosmos, mais en vain. Des rayons de lumière dorés, désespérés, s’échappèrent de la masse blanche et informe de soie, puis plus rien. Abdel :C’est inutile ! Personne ne peut lutter contre la sentence divine !! Adieu, chevalier d’or !! Siddartha eut l’impression de s’endormir agréablement. Il avait perdu momentanément connaissance. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis qu’il avait été fait prisonnier. Le spectre du Papillon, sous son apparence de chenille, avait disparu. Il n’avait plus de soie sur lui…mais était prisonnier désormais de la glace du Cocyte, dans laquelle il était plongé vivant. Seule sa tête dépassait de la glace et il ne pouvait plus faire le moindre geste avec le reste du corps, totalement prisonnier. Il pouvait toutefois tourner la tête sur les côtés, et observer les têtes ou crânes des autres humains condamnés comme lui à finir dans le Cocyte. C’est alors qu’il reconnut, près de lui, un visage familier, aux yeux ouverts mais qui ne réagissait plus ; comme déjà mort. Siddartha : Janus !!! Pendant ce temps, quelque part ailleurs dans le Monde des Morts, Athéna, toute parée de son armure, son sceptre et son bouclier, pénétrait tranquillement dans un temple…
|
![]() ![]() |
© 2002-2010 Animecdz. Tous droits réservés. Saint Seiya © Toei Animation, Bandai et Masami Kurumada | ||
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |