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Cette fiche vous est proposée par : Doko libra Hadès 1743
Deux groupes distincts de chevaliers se tenaient face à face. Le premier était composé d’hommes à l’armure, ou plutôt au surplis noir comme l’ébène, plus ou moins couvrant selon l’individu. De nombreuses pointes en dessinaient les contours et on sentait une violence certaine se dégager du tempérament de la quinzaine de spectres. L’autre groupe, plus hétérogène, était formé de sémillants chevaliers aux armures argentées mais dont les reflets au soleil donnaient des tons d’une palette de couleurs très étendue. Mais leur point commun était sans doute la détermination que leurs visages affichaient. Celle de se battre pour une même cause, la plus juste de toutes.
Arcturus d’Orion : Nous voici donc face à une nouvelle phalange de l’armée des spectres d’Hadès…nous avons senti depuis plusieurs jours de nombreux cosmos sombres disparaître, et je devine que vous faites partie des derniers guerriers d’Hadès à pouvoir menacer encore la terre ! Un des spectres, à l’armure peu couvrante : Tu ne sais pas à qui tu parles…les spectres qui ont été vaincus jusqu’ici étaient, pour beaucoup, parmi les moins puissants de l’ordre…ils avaient pour mission d’ouvrir les hostilités en emmenant un maximum de chevaliers d’Athéna avec eux…et je pense que c’est plutôt réussi jusqu’ici…il n’y a quasiment plus de chevaliers de bronze et, bientôt, plus non plus de chevaliers d’argent…quant aux chevaliers d’or… Il regarda alors avec dédain les chevaliers d’or du Capricorne et du Verseau, blessés par le combat précédent, qui peinaient à se maintenir debout et semblaient ne plus pouvoir prendre part aux nouveaux combats, du moins pour l’instant. Panis du Cocher : Assez parlé ! Nous allons débarrasser cette terre sacrée de votre présence !! Par la Flèche de la forêt !! Le chevalier d’argent brandit un arc gris de taille moyenne attaché à son dos et décocha rapidement une flèche, qui visait l’un des spectres, au hasard, qui portait l’un des surplis les moins couvrants. Ce dernier, dont on ne voyait que l’un des yeux, l’autre enfoui sous une épaisse touffe de cheveux le tout sous un casque cornu et hideux, arbora un sourire arrogant qui témoignait de son assurance à pouvoir bloquer la flèche sans effort. Il joignit donc les deux mains aplaties, sûr de son coup… La flèche arriva exactement dans l’interstice entre ses deux mains, mais continua son chemin et lui transperça deux doigts, avant de venir se ficher dans le plastron de son surplis. Le spectre hurla de douleur et s’effondra sur le dos, en portant la main sur la flèche. Deux spectres, affolés : Bilal !! Binos de la Baleine : Laissez-le si vous ne voulez pas subir le même sort !! L’un des deux : Tais-toi ! Prends ça ! Par l… Binos : Par les Flots de la Mer Déchaînée !! Les deux spectres : Agghh !!! Les deux spectres tombèrent à la renverse, en écrasant de tout leur poids leur compagnon qu’ils tentaient pourtant de protéger. Tous les trois étaient déjà en mauvaise posture. Mais un quatrième d’entre eux, celui qui s’était déjà présenté, qui ne faisait qu’observer depuis le début, prit soudain la parole. Konfu Zi : Ca suffit vous deux !! Vous n’allez pas vous laisser ridiculiser ? Reprenez-vous !! Les deux spectres : Oui, désolé… Les chevaliers d’argent de Canis Major, du Cocher et d’Ophiucus se mettaient déjà en position de combat face à lui. Mais Binos de la Baleine eut un frisson dans le dos. Binos (pensant) :Ce spectre…il a l’air plus puissant… Patros de Canis Major : Allez !! Tous les trois, ensemble !! Par la Colère de la Meute ! Albinos d’Ophiucus : Par la Morsure du Cobra !! Panis du Cocher : Par la Flèche du Cocher !! Le spectre de Confucius, qui n’avait l’air nullement inquiet, riposta aussitôt. Confu Zi : Que La Sagesse des Classiques vous enveloppe à jamais !! Comme les pages d’un livre immense s’ouvrant en faisant virevolter ses nombreuses pages, les trois chevaliers d’argent s’envolèrent dans les airs et des morceaux d’armures d’argent éclatèrent sous le choc. Ils retombèrent lourdement sur le sol et deux d’entre eux rendirent l’âme en quelques instants. Seul Albinos d’Ophiucus se releva, le visage en sang, défiguré par une expression d’épouvante. Albinos : Quelle force effroyable…il est plus fort que… Mais il ne put finir sa phrase. Deux autres chevaliers, de la Lyre et du Bouvier, s’étaient déjà mis en position devant eux. Chinon de la Lyre : Nous ne nous laisserons pas vaincre aussi facilement ! En garde ! Confu Zi : Je vais vous dire une chose…même en vous y mettant tous les dix que vous êtes encore, vous ne pourrez rien contre moi… Mais, tandis qu’ils parlaient, les choses bougeaient derrière leur dos. Plusieurs petits combats s’étaient formés spontanément entre la dizaine de chevaliers d’argent restant et la quinzaine de spectres. Confu Zi du spectre, qui semblait mener le groupe, n’avait pas l’air d’apprécier que ses congénères n’aient pas obéi à ses ordres. Confu Zi : Mais attendez, imbéciles !! En les attaquant de cette façon, vous… (Plus loin) Par le Chant du Toucan !! Un spectre : Ahhhhhh !!! L’un des spectres retomba alors aux pieds mêmes de Confu Zi, juste à ses pieds, le surplis brisé. Mundas du Toucan avait terrassé d’un coup Zhao, spectre du Pal. Plus loin, Bilal de la Ciguë, qui avait déjà reçu la flèche du chevalier d’Orion, avait succombé à son tour, d’une seconde flèche du même adversaire. Confu Zi voulut reprendre les choses en main. Confu Zi : Les imbéciles…vous allez voir !! Chinon de la Lyre : Pas si vite !! Tu dois d’abord nous affronter !! Confu Zi : Dans ce cas, ce sera vite réglé…que la sagesse des Classiques vous enveloppe à jamais !! Un vent violent déchaîna les éléments dans les parages, en arrachant les chevaliers de la Lyre et du Bouvier au sol. Mais tous deux retombèrent sur leurs pieds, sans trop de mal et aucune blessure apparente. Confu Zi : Comment est-ce possible… ?? Akhetras du Bouvier : Nous allons à notre tour t’apprendre une chose…contre un chevalier d’Athéna, une même attaque ne marche pas deux fois !! Même si ton attaque est puissante, nous l’avons déjà analysé et sommes en mesure d’y riposter !! Confu Zi : Grr…dans ce cas, je me demande ce que vous ferez face à mon véritable pouvoir…car vous savez que le maître de la pensée dont j’ai hérité, par l’Ecriture des Classiques, a accédé à toute la connaissance du monde…mais aussi à celle des êtres qui le peuplent…et son sang coule dans mes veines… Akhetras : Quoi ?? Tu veux dire que tu es la réincarnation de… ?? Confu Zi : Bien entendu !! Je suis Confucius, le grand Maître des Classiques, dans son incarnation actuelle ! Et je peux lire dans vos pensées comme dans un libre ouvert… Le chevalier du Bouvier concentra son cosmos, prêt à attaquer, et ne prêtant guère d’attention aux fanfaronnades de son adversaire. Mais ce dernier esquissa un sourire. Confu Zi : Mmm…les Crocs du Bouvier…ils ne pourront rien, face à … Akhetras : Quoi ?? Mais comment peux-tu deviner mon… Confu Zi : Comme je te l’ai dit, je possède un pouvoir précieux, celui de deviner tout ce qui te traverse l’esprit !! Tu ne pourras jamais me surprendre !! Chinon : Alors voyons un peu ce que tu feras face à moi !! La Sérénade du Voyage de la Mort !! Et, dégainant sa lyre comme s’il s’agissait d’une toute autre arme, le chevalier d’argent joua un air enchanteresse qui émerveilla littéralement le spectre de Confucius, en semblant le plonger dans un sommeil provisoire, ou plutôt une profonde léthargie. Chinon : Maintenant !! Le Son de Corde final !! Akhetras : Par les Crocs du Bouvier !! Les deux cosmos fondirent sur le spectre, qui revint à lui juste au moment de voir la menace s’abattre sur lui. Il tenta désespérément de contrer les deux attaques, mais les cordes de la lyre d’argent s’enroulèrent autour de son corps et le comprimèrent douloureusement. Son surplis fut littéralement broyé par la pression exercée. Mais il n’en eut cure et se releva encore. Confu Zi : Aghh…vous ne perdez rien pour… (Dans son dos) : Par les Flots de la Mer Déchaînée !! Le chevalier de la Baleine venait d’achever d’un coup, par surprise, le néanmoins puissant spectre de Confucius. Non loin de là, d’autres chevaliers éprouvaient des fortunes diverses face à leurs adversaires aux surplis toujours plus sombres. Sept spectres étaient déjà tombés sous les coups répétés des chevaliers d’Athéna, mais, dans le même temps, les chevaliers d’Orion, de Canis Major, du Cocher, d’Ophiucus, du Centaure, des Chiens de Chasse et du Toucan, étaient passés de vie à trépas. Seuls restaient encore les chevaliers de la Lyre, du Bouvier, d’Héraklès, de Persée et de l’Aigle. Ce dernier se battait face à Vitriol, spectre de la Fourmi. Vrolant de l’Aigle : Voyons ce que tu vaux face à mes pouvoirs ! Par les Serres de l’Aigle !! Le volatile, adroit et déterminé, fonça sur le spectre, qui sembla encaisser relativement bien le coup. Vitriol : Si tu crois m’impressionner avec tes serres ! Mais l’animal que je représente est bien trop petit pour s’y laisser prendre…par contre, que pourras-tu faire face à… Les Pierres Ténébreuses !! Vrolant : Agghhh !! Le chevalier de l’Aigle vit une pluie d’énormes cailloux s’abattre sur lui et tenter de l’ensevelir. Il se déplaça à toute vitesse pour éviter les projectiles, mais fut blessé par l’impact de plusieurs d’entre eux sur le sol. Pour le moins impressionné par une telle attaque. Vrolant : Je vois…on dit que la fourmi est capable de porter plusieurs fois son propre poids…c’est un insecte extrêmement robuste, malgré sa taille… Vitriol : Oui, et c’est cette robustesse qui aura raison de toi !! Par les Pierres Ténébreuses !! Bien qu’ayant déjà observé l’attaque, le chevalier d’argent ne put rien faire face à un tel déferlement de pierre, et se retrouva cette fois enseveli totalement sous la petite montagne ainsi formée. Le spectre crut un instant avoir gagné, mais la montagne remua et le chevalier d’argent émergea, l’armure brisée, le visage ensanglanté, décidé à se battre jusqu’au bout. Vitriol : Ton armure d’argent t’a protégé de mon attaque…mais, maintenant qu’elle est brisée, tu n’as plus rien pour te défendre… Vrolant : Peut-être, mais pas pour t’attaquer !! Par les Serres de l’Aigle !! Le chevalier, déterminé à vaincre, avait sublimé son cosmos, et le spectre ne put cette fois rien faire face au nouvel assaut du prédateur. Il s’effondra cette fois au sol et mourut en quelques instants. Non loin de là, dans l’indifférence presque générale, les chevaliers d’or du Capricorne et du Verseau, qui s’étaient relevés, avaient pris la décision de quitter la scène du combat, sans attendre les chevaliers d’argent, en qui ils avaient confiance pour venir à bout de l’ensemble des spectres. Ils reprirent alors la route du mont Kunlun. Le pic du Sud Face à un Moebius / Yun du Bœuf qui avait fait des révélations fracassantes, se tenait un Doko de la Balance prêt à tout pour en finir avec son adversaire de toujours, aidé dans sa tâche par Gassama du Taureau. Moebius : Alors, Doko, tu es décidé ? Doko : Plus que jamais !! En garde, Moebius !! Et le chevalier de la Balance fit brûler son puissant cosmos doré, les yeux fulminants de rage après tout ce que son ami ou ennemi de toujours lui avait appris. Il garda néanmoins toute sa lucidité et utilisa sa colère pour augmenter sa puissance. Des dizaines, des centaines peut-être de dragons, se formèrent derrière lui et s’élevèrent dans une nuée, déployant leurs ailes et étirant leur magnifique écrin bleuâtre. Doko : Prends ça, Moebius !! Par les Cent Dragons Sacrés de Rozan !! Mais Moebius, qui vit fondre les dragons sur lui, ne bougea pas d’un cil, et, au moment fatidique, il se volatilisa et disparut dans les airs. Doko : Mais où est-il passé ?? Gassama : Doko, attention !! Tu… Moebius était réapparu dans son dos d’un coup et, avant que le chevalier du Taureau n’ait pu le prévenir, le spectre enfonça son poing violemment dans la colonne vertébrale de Doko, lequel s’effondra au sol, par surprise. Son armure d’or l’avait protégé du coup mais la douleur était bien là. Il n’eut pas le temps de se relever que Moebius attaquait déjà à nouveau. Moebius : Par la Charge Impériale !! Doko : Ahhhhhh !!!! Doko s’envola dans les airs, pris dans un tourbillon de poussière, de terre et d’herbe arrachées au sol, et retomba, toujours aussi lourdement. Moebius fit un geste de la main pour essuyer sa cape pourpre derrière son surplis, et avança aux pieds de Doko, son cosmos ténébreux toujours brûlant de puissance. Il fixa son adversaire d’un regard froid et déterminé. Moebius : Alors, Doko ?? Tu es en colère, n’est-ce pas ? Elle te ronge, elle te brûle les entrailles, tu n’en peux plus…? Laisse-là t’envahir, spectre du Dragon…laisse-là prendre le contrôle de ton âme…tu verras comme tu t’en sentiras soulagé…abandonne les puérils desseins que tu as embrassés, et rej… Gassama : Ca suffit !! Je suis là, moi aussi !! A nous deux, spectre du Bœuf ! Alors que Doko se tordait de douleur comme un enfant malade, les yeux fermés et les traits crispés, Gassama, qui s’était peu manifesté jusqu’ici, s’était mis en position de combat devant Moebius et brûlait son cosmos en dévoilant ses intentions belliqueuses, à son tour. Il n’avait pas l’intention de laisser son adversaire malmener son ami et compagnon d’armes. Et, quoi qu’il advienne de Doko, sa mission le rappelait à l’action : détruire, coûte que coûte, le Sceau des Ténèbres. Moebius : Alors, toi aussi, tu… Gassama : Par la Corne du Taureau !! Gassama fonça sur Moebius comme un taureau viril et furieux, en piétinant le sol de ses pieds éperonnés, et ne retint nullement la colère, et même la haine, qui le remplissait. Moebius décida de contrer l’attaque de face, les bras en avant, et ses mains touchèrent celles de Gassama en se joignant à elles. Les muscles tendus à se rompre, les deux adversaires luttaient au corps à corps, mais le colosse à la peau noire eut très vite l’avantage sur le corps moins massif du spectre. Moebius s’effondra au sol sans pouvoir se rétablir, et une fissure se fit sur le plastron de son surplis, déjà abîmé par les combats précédents.
Moebius (à terre, douloureux) : Aghh…ahhh… Gassama (ironique) : Il existe une différence de taille entre un bœuf et un taureau, et tu sais laquelle !! Quelle que soit l’emprise que tu es capable d’exercer sur Doko, moi je ne suis pas un spectre d’Hadès, et je peux donner libre cours à ma colère sans risquer de m’y perdre !! En garde, allez !! Je vais te vaincre, et ensuite je détruirai le Sceau que tu protèges ! Moebius : Détruire le sceau ? Tu n’y penses pas…me vaincre est déjà hors de ta portée… Gassama : Je viens pourtant de te porter un coup, et même d’entamer ton précieux surplis ; en continuant ainsi, tu n’auras bientôt plus de protection ! Moebius : Ce n’est pas un nègre de ton espèce qui me vaincra, j’en fais le serment… Cette nouvelle provocation attisa la colère de Gassama, qui fulminait de rage, et semblait gratter le sol d’impatience avec ses jambes comme un taureau avant un nouvel assaut. Mais c’était trop facile de céder et il décida de se contenir. Gassama : Comme tu voudras, tant pis pour toi !! Par la Corne du Taureau !! A nouveau, un taureau furieux, les yeux rouges, fonça tête baissée sur le spectre du Bœuf, qui confronta cette fois son attaque à celle de son adversaire. Mais Gassama semblait avoir raison : à nouveau, le bœuf s’inclinait devant la supériorité manifeste du taureau. Moebius fut à nouveau renversé par la carrure imposante de Gassama ; cette fois, son surplis éclata sur la partie supérieure et du sang s’en écoula. Moebius : Aghh… Gassama : Je te l’ai dit !! Non seulement tu n’y arriveras pas, mais en plus je me dois de venger ce que tu as fait à Doko !! Et, foi d’Athéna, je jure que j’y arriverai ! Moebius : Je ne suis pas encore vaincu…je ne t’ai pas encore tout montré… D’un seul coup, une bulle de lumière se forma dans les airs (comme ce qui deux siècles plus tard allait ressembler peu à peu à un écran de télévision…), et des images, floues puis de plus en plus nettes, se formèrent et y défilèrent à toute vitesse. Seul le chevalier d’or du Taureau semblait en mesure de pouvoir les regarder. Il y fixa son regard, et vit un petit garçon noir, dans un pays aride où la chaleur était extrême…après le petit garçon apparurent des hommes blancs, au regard froid…des claquements de fouets, des corps, des cadavres entassés dans la cale d’un immense navire…bientôt, les images devinrent insupportables au chevalier du Taureau, qui afficha un regard épouvanté, des larmes commençant même à perler sur le coin de ses yeux. Il tomba à genoux, la tête dans les mains, et éclata en sanglots. Moebius : Alors ?? Quel effet cela fait-il, chevalier du Taureau ?? Gassama : Je…comment as-tu pu… Moebius : Le pouvoir de la Réminiscence…c’est le pouvoir de revivre son passé, les moments les plus pénibles, les vérités enfouies au plus profond de soi…c’est ce pouvoir qui, à nous tous, spectres d’Hadès, nous a rappelés auprès de lui quand le Seigneur des Ténèbres s’est réincarné…nous nous sommes rappelés que nous étions tous voués à le servir…C’est le pouvoir que j’ai utilisé contre Doko, et contre lequel cet idiot résiste depuis tout à l’heure…quant à toi, je t’ai permis de revivre les « meilleurs » moments de ton enfance… Alors, qu’en penses-tu ?? Le chevalier du taureau était toujours en larmes, trop bouleversé pour pouvoir réagir. Mais, d’un seul coup… Doko : Par les Cent Dragons Sacrés de Rozan !! Moebius : Aghh !! Moebius ne vit pas l’attaque arriver et le reste du haut se son surplis éclata définitivement, le laissant à nouveau torse nu, l’image du Lapin visible dans son dos. Mais l’attaque surpuissante de Doko, curieusement, n’eut pas plus d’effet destructeur sur le spectre, malgré toute la hargne qu’il y avait mise. Doko : Je ne comprends toujours pas comment mon attaque, même sublimée, ne peut te toucher plus que cela… Moebius : Idiot…j’ai été à tes côtés il y a bien longtemps…je t’ai vu concevoir, mettre au point cette attaque, et l’améliorer…c’est encore celle-ci que tu as utilisé contre moi, lors de la bataille de Delphes…en d’autres termes, je la connais par cœur !! Et c’est avec ça que tu espères me vaincre ?? Doko (fou furieux) : Je ne vais pas te vaincre…je vais te détruire…t’exterminer, t’effacer à tout jamais de la surface de la terre, comme si tu n’avais jamais existé…monstre d’égoïsme que tu es…l’un des êtres les plus méprisables de tous les temps…se servir des souffrances enfouies en chacun pour prendre le contrôle de son adversaire…voilà un procédé que je qualifie de criminel…tu ne mérites pas de vivre, Moebius !! Moebius (ravi) : Je vois que tu as compris…la colère, Doko…le yin…laisse le yin t’emplir et prendre possession de toi !! Laisse la haine t’envahir, devient colère et rejoins-moi enfin aux côtés d’Hadès !! Doko (hésite) : Je…Hadès… Moebius : Tant pis !! Par la Charge Impériale !! Doko : AAGHHH !! Sentant à nouveau un étrange sentiment de confusion l’envahir, Doko n’avait pas osé attaquer, de peur de succomber au mal auquel Moebius le poussait depuis le début. Mais Moebius avait senti l’hésitation de son adversaire et en avait une nouvelle fois profité. Pourtant, il commençait à croire que Moebius avait raison. Il était réellement poussé par cette force étrange, ce mal qui l’avait déjà emporté lui-même, ainsi que Yoko autrefois. Le yin et le yang…ainsi, il n’y avait réellement aucune autre issue possible. Il se laissa gagner par la douleur et sentit une sorte de sommeil l’envahir. Une mort douce venait peut-être le chercher… Moebius (regarde Doko) : Et voilà…c’en est fini de toi…tant pis pour toi, si tu avais accepté ton destin, tu serais debout et rempli de la même force que moi, à mes côtés…Mais vous êtes tous décidément impossibles à raisonner… (regarde Gassama) Allez ! Je vais achever celui-là, qui finit de pleurnicher, et nous serons débarrassés de deux nouveaux chevaliers d’or !! Il n’en restera plus beaucoup pour nous barrer la route… Et Moebius commença à faire brûler son cosmos devant le colosse à l’armure dorée, pour lui faire subir le même sort qu’à Doko. Mais, au moment où il commença à se concentrer, quelque chose se produisit. Le corps à la peau noire de Gassama commençait à brûler d’un intense cosmos doré lui aussi. Des forces nouvelles revenaient en lui. Il avait fini de sangloter et gisait maintenant à terre, allongé sur le ventre, son visage caché. Mais ce n’était plus un simple cosmos doré qui brillait autour de lui. Un second cosmos, plus puissant, plus lumineux, aux reflets bleutés, venait rallier le sien et lui donner des forces supplémentaires. Le visage d’une jeune femme semblait apparaître au-dessus du taureau… - Gassama…relève-toi…et souviens-toi du jour où tu étais au fond de l’abîme…souviens-toi de moi…et sois fort… Moebius : Non !! Il ne peut pas se relever…son esprit a été détruit par le pouvoir de la Réminiscence… Pourtant, le taureau se releva, peu à peu, et tout son corps se remit debout, sans s’aider des mains, comme s’il était tiré par des fils invisibles qui le redressaient pour le remettre en mouvement. Ses yeux noirs brillaient d’une lueur nouvelle, pleine de fureur, mais une fureur lucide et contenue, une volonté ferme de vaincre son adversaire. Moebius (narquois) : Alors, que dis-tu de ce que je t’ai montré ? Gassama : PAR LA FURIE DU TAUREAU DECHAINE !!! Surpris par l’attaque, Moebius tenta malgré tout de la contenir à mains nues, mais la vague de cosmos déferlante lui brûla les mains et il ne put tenir bien longtemps dans une position défensive, tombant loin derrière lui à la renverse. Le reste de son surplis explosa et il ne lui restait plus que ses jambières pour le protéger. Il saignait à plusieurs endroits et avait perdu de sa superbe. Il se releva néanmoins et vit le chevalier d’or avancer vers lui, calmement, d’un pas assuré. Moebius : Grr…tu ne perds rien pour attendre… Gassama : Tu n’as plus de protection, tu n’as plus rien pour te défendre, et tes attaques, je peux les contrer ! Tu mériterais que je t’ôte la vie pour ce que tu as fait tout à l’heure, mais mon objectif véritable se trouve derrière toi, alors écarte-toi !! Moebius : Aghh…par la Charge Impériale !! Gassama : Par la Furie du Taureau Déchaîné !! Gassama lança à nouveau une rafale d’énergie surpuissante, dans laquelle on devinait l’intervention discrète d’Athéna, de là où elle se trouvait. Mais cette fois, l’attaque ne visa pas le spectre ; le coup partit loin derrière lui. Il eut juste le temps de se retourner et vit l’attaque s’évanouir sur le Sceau des Ténèbres, mais pour rien : il y eut comme un mur invisible et élastique, sur laquelle l’attaque rebondit, et s’évanouit. Gassama : Le Sceau !! Il n’a rien !! Moebius (se relève) : Evidemment qu’il n’a rien…il ne peut être détruit…tu n’y parviendras jamais…de toutes façons, il ne peut et ne doit pas l’être… Gassama : Pas question !! Je le détruirai, même si je dois y laisser la vie !! Par la Corne du Taureau !!! Mais, pas plus que la première attaque, la Corne du Taureau ne put rien faire contre le sceau et s’évanouit en s’évaporant dans les airs. Le chevalier du Taureau regarda le résultat de ses efforts s’anéantir avec dépit, sans comprendre. Le petit ruisseau qui jaillissait de la fontaine et partait vers le contrebas de la montagne, continuait de s’écouler paisiblement. Gassama : Je ne peux pas le croire…un vulgaire bout de parchemin, qui résiste à toute la puissance du Taureau… Moebius : Alors, tu réalises ? Tu ne peux pas le détruire ! Personne ne le peut ! Personne ne peut déclencher l’Apocalypse sur terre !! Gassama : Quoi ? L’Apocalypse ?? Moebius : Il est vrai que les, comment dire…êtres de ton espèce n’ont jamais lu la Bible, et ne savent pas même lire…Mais ce n’est pas difficile à comprendre…le Sceau protège le passage entre le monde des Vivants et celui des Morts…Le briser reviendrait à laisser tous les morts remonter à la surface et revenir hanter le monde des vivants…en générant un désordre si grand que les dieux eux-mêmes seraient incapables d’y remédier…ce serait là fin de toute vie, la fin du monde lui-même… Est-ce cela que tu veux, chevalier ? Est-ce cela qu’Athéna veut ?? Gassama (pensant) :il doit sûrement dire ça pour m’impressionner…pourtant…s’il disait vrai un instant…(à Moebius) Spectre du Bœuf !! Trois sceaux sont déjà tombés, ce qui signifie qu’il existe bien un moyen de détruire celui-ci !! Je le trouverai et le détruirai !! Ecarte-toi !! Moebius : Pas question !! Par la Charge Impériale !! Mais Gassama se contenta de joindre les deux mains et parvint à contenir la boule d’énergie lumineuse entre celles-ci, en reculant juste un peu, ses pieds frottant la surface du sol. Sa splendide armure d’or n’avait rien, et il arborait toujours fièrement son casque à cornes. Moebius : Mon attaque !! Encore ! Gassama : Tu le sais, non ? Un même coup ne marche pas deux f… Moebius (l’interromp) : Tais-toi !! Finissons-en !! Je vais te frapper d’un ultime coup, en donnant toutes les forces qu’il me reste, et je t’emporterai dans l’autre monde, dussé-je y laisser la vie !! Doko (se relève) : Aghh…aghh… Gassama : Doko !! Doko : Non, Moebius...tu te trompes depuis toujours, sur tous les plans…j’avais espéré, lors de la bataille de Delphes, que nous arriverions à te faire changer d’avis…je t’ai déjà vaincu une première fois, et Hadès t’a permis d’en réchapper…mais il n’y aura pas de deuxième fois…prépare-toi !! Tu vas mourir !! Gassama : Attaquons ensemble, mon ami !! Doko : Oui, finissons-en !! Les deux chevaliers d’or firent brûler leur cosmos conjointement, pour unir leurs attaques, face au spectre puissant mais désormais sans armure et sans défenses. Moebius aussi se prépara à donner son ultime attaque, en espérant vaincre d’un coup les deux chevaliers. Au même moment, un petit groupe de chevaliers arriva à toute vitesse depuis le contrebas de la montagne. Il y avait là Jason de Heinstein, Adam de l’Horloge, Aritaki de Pégase, et l’ensemble des chevaliers de bronze survivants : Hugo du Lièvre, Bradley et Todd des Couronnes Australe et Boréale, Xantippe du Sculpteur, Baryton du Dauphin, Rin de Cassiopée, Iclandre du Sextant et Pactrus de l’Octant. Xantippe (voit les chevaliers au loin) : Doko !! Gassama !! Jason (le retient) : non, attends, Xantippe, laisse-les !! Xantippe : Mais, voyons, il faut les aider !!? Jason : Ce n’est pas nécessaire…le combat est déjà presque fini…attendons quelques instants… Doko : Prends ça, Moebius !! PAR LES CENT DRAGONS SUPREMES DE ROZAN !! Gassama : PAR LA CORNE DU TAUREAU !! Moebius : PAR LA CHARGE IMPERIALE !! Les attaques conjointes de Doko et Gassama provoquèrent une explosion qui dégagea un violent nuage de poussière. Jason et tous les autres durent se cacher les yeux un moment avant de pouvoir regarder à nouveau. La fumée se dissipa et l’on découvrit trois corps au sol. Les onze chevaliers d’Athéna accoururent à toute vitesse. Doko et Gassama, sonnés par la violence de l’attaque, revenaient à eux, et n’avaient rien. Adam : Doko !! Doko : ahh…vous êtes tous là…vous avez donc survécu, vous aussi, aux combats… Aritaki : Oui, et nous avons nous aussi réussi à vaincre des spectres ! Bravo, Doko, tu as encore été victorieux ! Ils regardèrent alors le troisième corps au sol, celui de Moebius, et constatèrent qu’il était cette fois bien mort, pour de bon. Son surplis détruit ne lui avait plus permis de faire face à l’intensité des cosmos adverses, contrairement à Doko et Gassama, protégés tous les deux par leur puissante armure d’or. Le visage de Moebius exprimait une certaine douleur dans la mort, comme si l’Enfer s’était déjà emparé de son âme. Adam (le reconnaît) : Mais c’est…ce n’est pas le spectre du Bœuf !! Doko (se relève) : Si, mais c’est plus compliqué que ça…je vais tout vous expliquer… Jason : Ne te donne pas cette peine, Doko, c’est déjà fait en partie… Doko (le reconnaît à son tour) : Jason !! Mais…comment ?? Je te croyais mort ?!? Jason : Bon, je te dois une explication…c’est une longue histoire… Le petit groupe de treize chevaliers s’assit tous en cercle et Jason commença calmement à raconter toute l’histoire de sa survie, depuis la mort feinte face à Moebius au Sanctuaire, jusqu’à ses tentatives pour retrouver Doko, Athéna et les autres. Doko et Gassama, qui ignoraient tout de l’histoire, l’écoutèrent avec une grande attention. Jason : Et j’ai espéré te retrouver à temps, Doko…mais je suppose que Moebius a dû tout te révéler, je n’ai donc plus rien à t’apprendre concernant ton passé et l’histoire de tes origines…je suis ravi de voir que l’armure de la Balance t’a permis de résister au yin et de ne pas succomber…si ça avait été le cas, la chevalerie d’Athéna aurait été considérablement affaiblie… Doko : C’est donc uniquement pour cela que tu es resté caché dans l’ombre tout ce temps ?? Juste pour me retrouver, moi ?? Jason : Pas exactement…je… Gassama (impatient) : Jason !! Notre mission était de détruire le Sceau des Ténèbres qui orne la fontaine, et, malgré tous nos efforts cumulés, il n’a pas vacillé…il me semble avoir senti déjà trois d’entre eux se briser depuis plusieurs jours, tu dois sans doute savoir… Jason : Ah, nous y arrivons enfin…(sourit) Alors, Doko, toi qui est capable d’inverser le courant de la grande cascade de Rozan, tu n’as donc pas trouvé comment t’y prendre ?? Ce n’est pourtant pas compliqué… Et Jason concentra son puissant cosmos doré, redevenant un instant celui qu’il avait été, le chevalier d’or du signe du Bélier. Il regarda fixement le petit ruisseau qui se formait en contrebas de la montagne… Jason : Par le Tourbillon de Poussière d’Etoile !! Le coup visa le torrent, qui se figea un instant en cessant de s’écouler…puis fit brusquement demi-tour, comme s’il s’écoulait à l’envers. Le torrent remonta jusqu’à la fontaine, éclaboussa celle-ci, l’eau jaillit vers le haut en mouillant le sceau…puis il y eut un éclair de lumière, et une puissante explosion lumineuse, qui poussa une nouvelle fois l’assistance à se protéger les yeux un instant. Lorsqu’ils les rouvrirent, il ne restait plus rien. Plus de fontaine, plus de Sceau des Ténèbres. La terre se mit à trembler, pour la quatrième fois. Gassama : C’était donc ça !! Jason : Oui…le sceau puise sa force dans l’eau qui jaillit de la fontaine…car l’eau est la source de toute vie sur terre…empêcher l’eau de s’écouler, et la faire refluer vers sa source, détruit cet élan vital et donc le sceau par la même occasion… Gassama : Tant mieux !! Il ne reste plus qu’un seul sceau à tenir encore debout !! Nous devons nous remettre en route et aller le détruire sur le champ ! Jason : Non !! Tout le monde regarda Jason, interloqué par sa réaction. Doko : Quoi ?? Jason : Non, il ne faut en aucun cas détruire le cinquième Sceau ! Gassama : Moebius et d’autres spectres ont affirmé que détruire les cinq Sceaux des Ténèbres serait provoquer l’Apocalypse sur terre…je ne l’ai pas cru sur l’instant, mais… Jason : Ils disent malheureusement la vérité. Les cinq sceaux ne doivent pas être détruits…car ils garantissent l’équilibre de ce monde, ils sont les filtres essentiels qui le protègent contre la noirceur du monde des Ténèbres… Baryton du Dauphin : Mais alors, pourquoi viens-tu de détruire à l’instant l’un des sceaux, sous nos yeux ?? Jason : Il existe un passage reliant ce monde à celui des Morts, au mont Kunlun, loin d’ici. Ce passage est protégé par les Sceaux et fait que toute personne plongeant dans le Puits aux Morts n’a aucune chance de parvenir dans l’autre monde en vie…aucune chance, à moins de s’éveiller au huitième sens… Tout le monde le regarda à nouveau avec attention. Jason :… mais une telle chose est très difficile…Athéna y est sans doute parvenue, peut-être également le chevalier de la Vierge…mais atteindre le huitième sens, qui est bien au-delà du septième, est presque impossible pour la plupart d’entre nous…il serait donc risqué de sauter dans ses conditions…pourtant, nous devons absolument aller rencontrer Hadès dans son royaume, pour l’affronter...Chaque sceau qui a été détruit a érodé et affaibli un peu plus le pouvoir de protection de la barrière qui entoure le Puits aux Morts…mais nous ne pouvons pas aller plus loin dans cette entreprise; il faut absolument que le cinquième sceau reste intact. Atteindre le huitième sens sera un peu moins difficile dans ses conditions, car il n’y aura plus que la force d’un seul sceau pour nous retenir. Nous devons donc tenter le saut, malgré tout. (regardant les autres) Etes-vous prêts à le tenter, au péril de votre vie ? Tous : Oui !! Jason : Dans ce cas, il n’y a plus qu’à se remettre en route…mais n’oubliez surtout pas…le cinquième sceau, en aucun cas, ne doit être détruit…Ce serait la fin de ce monde…un cataclysme qui dépasserait les pouvoirs de tous les dieux réunis… Doko : Mais alors...Sion et le chevalier des Poissons se dirigent, en ce moment, vers le cinquième Pic, le Songshan, pic du Centre…nous devons les retrouver pour leur dire ! Jason : Oui, hélas, et nous n’avons que peu de temps pour arriver avant eux ! En route ! Et les treize chevaliers, trois d’or, un d’argent et neuf de bronze, prirent la route vers le pic du Centre, leur dernière étape avant le retour au mont Kunlun. Quelques jours plus tard Le Mont Kunlun. Lieu le plus sacré de toute la mythologie chinoise. Résidence du roi des Dieux, l’Auguste de Jade, et de son épouse Xi Wang Mu. Lieu de pèlerinage, sur les hauteurs de l’Himalaya, non loin de l’endroit où le Yang Tsé Kiang, le Fleuve Bleu, prend sa source. Dans ce lieu habituellement désert, du moins depuis que les spectres du Bœuf et du Lapin avaient été vaincus, trois nouveaux chevaliers apparurent un matin. Trois chevaliers d’or, qui, pour deux d’entre eux, avançaient avec peine, en se tenant par l’épaule pour se maintenir debout. Les chevaliers des Gémeaux, du Lion et du Sagittaire, avaient fait route depuis le pic du Nord, et, après avoir vaincu deux des spectres du Zodiaque et détruit l’un des Sceaux des Ténèbres, étaient revenus sur leur pas, avec bien du mal. Zéthée du Sagittaire avait été grièvement blessé, par son premier combat contre Yi le divin Archer puis contre les deux autres, de même que Samsom, dont la peau était bandée en plusieurs endroits. Il avait perdu une quantité de sang importante et n’avait pas récupéré totalement de son combat. Malgré leur puissance de chevalier d’or, ils n’en restaient pas moins des hommes. Ils s’étaient arrêtés à plusieurs reprises en route, comme n’importe quels voyageurs, pour dormir et se nourrir, et même pour consulter un médecin sans rien dévoiler de leur état de chevalier, mais rien n’y avait fait. C’est donc trois chevaliers affaiblis qui se présentèrent devant le Puits aux Morts. Janus : Nous y revoilà…Nous sommes revenus à notre point de départ… Samsom : Oui…le Puits aux Morts…Je me demande si les autres ont réussi… Janus : En tout cas, il est certain que les cinq sceaux n’ont pas encore été tous détruits…si j’ai bonne mémoire, la terre a tremblé quatre fois…il en reste donc encore un… Ils se sentirent gênés d’être revenus là alors que leur mission n’était pas totalement terminée. Athéna leur avait interdit de sauter dans le Puits aux Morts, et ils savaient qu’ils risquaient en effet d’y laisser leur vie en tentant le grand saut. Mais que devaient-ils faire, dans ce cas ? Zéthée, d’une voix fatiguée, prit le premier la parole. Zéthée : Peut-être vaut-il mieux attendre que le cinquième sceau soit détruit…nous pourrons alors sauter…mais nous risquons peut-être d’attendre encore longtemps…et rien ne nous promet, hélas, que les chevaliers rempliront tous leur mission…Les cosmos de Ménélas du Cancer et de Iolaos du Scorpion ont disparu depuis plusieurs jours, et nous ne savons pas s’ils sont toujours en vie… Janus : Je crois malgré tout que tu as raison, Zéthée…le mieux est encore d’attendre que le dernier sceau soit brisé, même si cela doit nous prendre plusieurs jours…nous ne pouvons nous permettre de risquer notre vie inutilement…Athéna a besoin de nous, à ses côtés… Zéthée : Mais je sens malgré tout le cosmos de Siddartha de la Vierge…il est très loin d’ici…il a dû sauter, et parvenir vivant dans l’autre monde…je le sens…(se penche vers le fond) Janus : Arrête, Zéthée, ne te penche pas comme ça ! Zéthée : Janus, Samsom, écoutez-moi…je suis blessé…vous avez entendu le médecin l’autre jour, je ne me remettrai probablement pas de mes blessures…je n’ai plus longtemps à vivre...et je ne supporterai pas de consacrer mes derniers instants à ne rien faire et à attendre que la mort vienne me chercher… Janus : Mais, Zéthée, qu’est-ce que tu veux faire ?? Zéthée : Je veux affronter la mort en face, une dernière fois ! Et la vaincre encore une fois, en prolongeant le sursis qui me reste ! Le temps de vaincre Hadès ou au moins quelques-uns de ses plus puissants spectres, avant de rendre mon dernier souffle !! Samsom : Il dit vrai, Janus…même si Athéna nous l’a interdit en théorie, savoir qu’elle endure peut-être les pires souffrances en ce moment, est une pensée insupportable…je me sentirais mieux de me savoir à ses côtés, pour l’aider à affronter Hadès…le temps presse…même s’il reste encore un sceau à détruire, nous ne pouvons attendre… Et les deux chevaliers du Lion et du Sagittaire, qui se donnaient l’accolade tels deux frères, se penchèrent tous les deux vers le fond du Puits aux Morts, malgré les recommandations du chevalier des Gémeaux. Janus : Non !! Il ne faut pas !! Ne faîtes pas ça !! Samsom : Janus…s’il te plaît, joins-toi à nous !! Tu as entendu Doko et Siddartha, l’autre jour ? S’éveiller au huitième sens peut nous permettre d’arriver en vie dans le monde des Morts…nous sommes des chevaliers d’or, et nous ne craignons pas de risquer notre vie…nous y arriverons !! Ayons confiance !! Janus : C’est absurde !! Zéthée, tu l’as dit toi-même, tu es blessé, et Samsom, tu ne sembles guère mieux… Samsom (ironise) : Tu oses nous dire ça, toi, alors que tu es toujours pimpant de forme et de santé ! Joins-toi à nous, allez !! Janus : Non !! Arrêtez !! Mais les chevaliers du Lion et du Sagittaire firent brûler puissamment leur cosmos en les joignant tous les deux. Leur décision était prise. Janus les regarda faire, décontenancé. Il ne pouvait tout de même pas les en empêcher par la force, eux, ses compagnons d’armes ! Mais il ne les imiterait pas, car il était décidé à attendre la fin des combats des cinq Pics. Il parut avoir une dernière pensée avant que l’inéluctable ne se produise. Janus (pensant) :Athéna…faites qu’ils y arrivent… Zéthée : Au revoir, ou plutôt à bientôt Janus !! Nous nous retrouverons devant Hadès !! Janus : Je l’espère, mes amis !! Samsom : Que nos cosmos nous poussent jusqu’à l’ultime connaissance !! Le huitième sens !! Les chevaliers du Lion et du Sagittaire plongèrent tous les deux dans le Puits aux Morts et disparurent dans les ténèbres, devant un Janus des Gémeaux rongé par l’inquiétude. Le Songshan, Pic sacré du Nord Le dernier des cinq Pics sacrés de la Chine à n’avoir pas encore été visité le fut bientôt par les chevaliers Sion du Bélier et Alrisha des Poissons, qui parvinrent au sommet de la montagne et trouvèrent la gigantesque fontaine qui ornait les lieux. La route pour parvenir jusque là avait été particulièrement longue, et ils avaient senti, depuis de nombreux jours, les dizaines de cosmos des deux armées qui s’étaient affrontés sans relâche et dans des combats sans merci. Même s’ils n’en avaient la preuve visuelle, ils savaient que la majorité des spectres du Zodiaque avaient été déjà vaincus, et que quatre Sceaux des Ténèbres avaient été détruits. Ils étaient donc les derniers à devoir accomplir la même tâche, et ils avaient hâte d’y parvenir. Sion : Ca y est, enfin !! Cela n’aura pas été simple de parvenir jusqu’ici, mais maintenant, nous y sommes ! Le pic du Nord ! Alrisha : Quelle fontaine magnifique…Regarde un peu cette eau limpide et cristalline, qui s’en échappe… Sensible à une telle beauté, le chevalier des Poissons se pencha au sol et voulut boire une gorgée d’eau pour se désaltérer. Mais l’eau séchait instantanément dès qu’elle entrait en contact avec ses doigts, et il ne parvint pas à en boire une seule goutte. Alrisha : Comme c’est curieux… Sion : En tout cas, le Sceau est bien là, lui, en haut de cette fontaine… Alrisha : Ne perdons plus de temps !! Détruisons-le ! Sion : Attends un instant…qu’il soit laissé là, à la vue de tous, me paraît un peu simple… Alrisha : Qu’est-ce que tu veux dire ? Sion : J’ai comme un pressentiment… Le chevalier du Bélier concentra son cosmos et regarda dans plusieurs directions autour de lui avant d’attaquer. Ou plutôt, de se défendre. Sion : Le mur de Cristal !! Une attaque surgie de nulle part, une boule de feu tourbillonnante, vint se briser sur le puissant mur de protection que Sion avait créé, et retourna aussitôt vers son envoyeur, en forçant le spectre qui en était l’auteur, à se dévoiler. Alrisha : Ainsi ils nous surveillaient… Sion : Qui es-tu, spectre ? Ce n’est pas un mais deux spectres qui apparurent alors. Ils étaient tous les deux immenses, peut-être plus de deux mètres ; le premier arborait une longue queue derrière le casque de son surplis, et le second des griffes acérées sur ses brassières et ses jambières. Spectre : Enfin vous arrivez…cela fait plus d’une semaine que nous vous attendions, et je commençais à trouver le temps long…chevaliers du Bélier et des Poissons, je présume… Alrisha : Tu es perspicace, ou plutôt observateur…j’attends toujours de savoir qui vous êtes !! Spectre 1 : Je suis Wang, spectre du Chien, de l’étoile Céleste de la Fidélité… Spectre 2 : et moi Ming Li, spectre du Rat, de l’étoile Céleste Cachée ! Sion : Vous êtes, il me semble, les derniers spectres du Zodiaque à pouvoir encore nous menacer…et à pouvoir nous empêcher de détruire le sceau qui se trouve derrière vous…je vous conseille de vous écarter, si vous ne voulez pas subir le même sort que vos dix autres compagnons !! Wang : D’abord ils ne sont pas dix à avoir été vaincus…le spectre du Cheval a survécu à son combat…quant aux spectres du Tigre et du Dragon, vous auriez une bien belle surprise si vous saviez qui ils étaient… Sion : Quoi ?? Qu’est-ce que tu veux dire ? Mais le spectre du Chien se contenta de répondre par un sourire qui narguait ses adversaires. Sion et Alrisha oublièrent cette petite provocation. Alrisha : Ne nous laissons pas impressionner…remplissons notre mission au plus vite…(brûle son cosmos) En garde, spectres d’Hadès ! Les roses du chevalier des Poissons vont vous renvoyer vers le pays des Ombres dont vous venez… Ming Li : J’aimerais bien voir ça !! Alrisha : Que les Roses rouges vous enivrent de leur ultime arôme ! Une rose rouge, puis deux, jaillirent du bras tendu du chevalier d’or, en surgissant de nulle part. Elles visèrent Ming Li du Rat, qui ne bougea pas et ferma même les yeux comme s’il n’y avait aucun danger devant lui. Il se dissipa dans les airs et les roses échurent sur le sol un peu plus loin, leurs pétales éclatant d’un coup sec. Alrisha : Où est-il passé… Ming Li : Par l’Invasion de la dernière Lune !! La nuit se fit d’un seul coup, le ciel se couvrit d’un épais voile noir avec un amoncellement de nuages sombres et épais, et un paysage de terreur apparut, un énorme rat filant vers les deux chevaliers d’or à toute vitesse, pour leur mordre les chevilles…ils l’évitèrent d’un coup de pied et l’animal tomba sur le dos en couinant. Mais un deuxième rat, puis un troisième, arrivèrent à nouveau…encore une demi-douzaine ensemble, puis des dizaines, des centaines de rats courant à toute vitesse…une nuée compacte et massive de rats innombrables, des milliers peut-être, qui se ruaient vers eux. Alrisha et Sion eurent un mouvement de panique, ne sachant plus que faire pour endiguer un tel flot. Ils furent submergés et tombèrent à la renverse. Au bout d’un long moment, ils commencèrent à se relever, mais leurs visages et la peau découverte de leurs membres, portaient de nombreuses traces d’égratignures. Sion : Agh…quelle attaque…toutes ces sales bestioles… Ming Li : Et pour l’instant, les rats qui vous ont attaqués étaient parfaitement inoffensifs…vous aurez bientôt l’occasion de goûter aux nombreux maux que les rats ont apporté sur terre… Alrisha : Oui, tu veux parler de la Peste Noire…apportée par les rats depuis le pays même où nous nous trouvons… Ming Li : Exact…cette peste, il y a quelques siècles, avait emporté un habitant de l’Ouest sur trois, en l’espace de quelques mois…et c’est d’un mal encore plus terrible dont vous mourrez…en beaucoup moins de temps que ça ! Sion : A moins que ce ne soit toi qui ne meure avant ! Voyons ce que tu peux faire face à mes pouvoirs ! Par le Tourbillon de Poussière d’Etoile !! L’attaque du chevalier du Bélier avait été sublimée par les nombreux entraînements rigoureux qu’il avait subis depuis plusieurs mois, et dépassait de loin le niveau originel auquel il l’avait développée, à l’époque où il était encore chevalier d’argent. Le chevalier d’or qu’il était se montrait vraiment digne de son maître Jason, en surpassant peut-être celui-ci. Mais les langues de feu qui s’abattirent sur le spectre échurent sur ses mains jointes ; le Spectre du Chien recula de quelques mètres, ses pieds glissant sur le sol terreux, mais réussit à tenir bon…d’un seul coup, l’attaque de Sion fit demi-tour et revint vers lui. Sion : Bon sang ! Non !! Les deux chevaliers d’or, surpris, eurent juste le temps de se retourner. Déjà, le spectre du Chien concentrait, à son tour, son cosmos sombre et ténébreux. Wang : A mon tour, cette fois !! Par la Morsure des Crocs saignants !! Sion : AAAghh !!! Un chien monstrueux, d’une race que Sion n’avait jamais vue, l’attaqua furieusement sur l’avant-bras, et lui provoqua une profonde morsure, qui le fit hurler de douleur. Sion retomba sur le dos en grimaçant. Sion : Ahh…ce chien puissant… Wang : C’est un Rotweiller, une race de chiens qu’on trouve dans les montagnes de Bavière ! Et j’ai de nombreuses races à te présenter : tu ne sais pas encore de quoi des chiens enragés et dressés au combat sont capables ! Sion (ironique) : Alors la prochaine fois, attaque-moi avec l’un de vos ridicules petits chiens chinois, qu’on trouve à Pékin… Wang : Très drôle !! En tout cas, j’ai bloqué ton attaque sans difficulté, et je saurai y faire face à nouveau !! Mais Alrisha n’en avait cure, et était décidé à se battre jusqu’au bout. Alrisha : Pour l’instant, ce n’est que de l’intimidation…montrez-nous un peu ce que vous avez dans le ventre…dansez, roses sanguinaires !! Une pluie de roses rouges s’abattit cette fois sur les deux spectres à la fois, qui durent se défendre de toutes leurs forces pour les éviter. Ils y arrivèrent sans trop de difficultés, et écrasèrent les roses à mains nues, faisant craquer les pétales en se coupant parfois les doigts sur les épines. Ils remarquèrent un peu tard que l’une des roses, une seule, déviait de sa trajectoire initiale, et se dirigeait vers la splendide fontaine derrière eux. Ming Li : Ehh !! Attends !! La rose éclata sur le parchemin du Sceau des Ténèbres, mais celui-ci n’eut rien et resta parfaitement en place. Ming Li : Bien essayé, mais, comme tu vois, tu ne pourras pas le briser avec tes roses ridicules ! Alrisha : Il doit bien y avoir un moyen…je le trouverai… Wang : Vous serez morts avant de toutes façons…Par la Morsure des Crocs Saignants !! L’attaque de deux chiens enragés s’abattit sur les deux chevaliers d’or à la fois. Sion avait encore la profonde morsure du premier chien qui lui causait encore une vive douleur. Les deux chevaliers d’or brûlèrent leurs cosmos puissants, et Sion utilisa son attaque favorite de protection. Sion : Le mur de Cristal !! L’énorme molosse qui fonçait sur lui, s’écrasa, gueule la première, sur le mur invisible, et aboya d’un cri aigu de douleur en retombant à terre, tandis qu’Alrisha, qui avait moins de chance, ne put se protéger et encaissa l’attaque, qui lui entailla le mollet droit. Il tomba au sol et roula de douleur en se tordant et se tenant la cheville de ses mains. Seul Sion restait debout face aux deux spectres, en état de se battre, le regard furieux. Sion : Votre cosmos n’est fait que de haine et de violence…nous ne nous laisserons pas vaincre par ce flot d’énergies sombres et négatives…Au nom d’Athéna je jure de débarrasser la terre de toute la désespérance que vous tentez d’y semer… Wang : Tu as déjà essayé, mais en vain jusqu’ici ! Alors je te suggère plutôt de te rendre, et de te battre à nos côtés ! Du bon côté ! Sion : Ne soyez pas ridicules ! Goûtez plutôt à ça !! Par l’Extinction Stellaire !! Wang et Ming Li : Agghh !!! Une nouvelle pluie d’énergie dorée enveloppa les deux spectres, qui décollèrent du sol et s’envolèrent dans les airs, en grimaçant à leur tour de douleur. Quelques petits morceaux de leurs surplis se décollèrent de leur protection sous le choc…mais les deux spectres retombèrent finalement sur leurs pieds, en bonne position pour poursuivre le combat. Ming Li : Tu as abîmé nos belles protections !! Tu vas le payer !! Sion : Non !! Ils sont toujours debout…ma plus puissante attaque… Et, tandis que le chevalier des Poissons était toujours au sol, conscient mais ne réagissant plus, Sion commença à se laisser gagner par le doute sur ses chances de remporter le combat et de remplir sa mission. Dans le monde des Morts Un chevalier d’or commença à ouvrir les yeux. Il n’avait plus de souvenir de ce qui s’était passé depuis un moment, juste une sensation très diffuse de noirceur, et même de mort, de sommeil noir, sans fin. Il lui fallut longtemps pour retrouver toute sa conscience, celle d’être sain et sauf et aussi celle du lieu dans lequel il se trouvait. Un paysage de désolation, au ciel gris sans nuages, où des montagnes brumeuses s’étendaient au loin à perte de vue. Rien d’autre que ce paysage sans contours et sans limites. Et pourtant… Janus, chevalier des Gémeaux, était parvenu en vie dans le Meikai, le monde des Morts. Janus (se relève tout doucement, essuie ses yeux) : Je suis…mort…?! Non…j’ai réussi…finalement…j’ai atteint le huitième sens… Lui qui, pourtant, avait juré de rester sur terre à attendre la destruction du cinquième Sceau, était finalement revenu sur sa décision de départ. Après que Samsom et Zéthée eurent sauté tous les deux en unissant leurs forces, il était resté quelques instants devant le Puits aux Morts à méditer sur leur attitude. Et puis il s’était rappelé que, à l’origine de cette Guerre Sainte, il avait souhaité rester auprès de son épouse Yoko et renoncer à sa condition même de chevalier. Athéna était venue le rappeler lorsque Hadès était ressuscité, et il n’avait pas le droit de faillir à la nouvelle promesse qu’il avait faite. Il devait se battre, de toutes ses forces, au péril de sa vie. Il avait promis à Yoko de revenir vivant de cette guerre et il espérait toujours, secrètement, être capable de tenir sa promesse. Il avait donc sauté finalement, et repris confiance en lui. La pensée de Yoko qui l’attendait lui avait, peut-être, donné un regain d’énergie que ses compagnons, eux, n’avaient pas. Et lui avait permis de s’éveiller au fatidique huitième sens, et ainsi de parvenir en vie dans le monde des Morts. Il regarda tout d’abord dans tous les sens, autour de lui, piqué d’une sombre curiosité, celle de comprendre dans quel endroit il avait atterri. Janus : Ce lieu…c’est donc ça, l’Enfer…de la pierre, de la roche, à perte de vue…quel paysage sinistre…pas une once de végétation…et une chaleur étouffante… Et il chercha une direction dans laquelle se diriger, en sachant que les points cardinaux, ici, étaient complètement brouillés. Janus : Samsom et Zéthée ont pourtant sauté avant moi…ils devraient se trouver par ici, eux aussi…mais où sont-ils…et combien de temps s’est-il écoulé depuis que j’ai sauté… Il n’eut pas fini de se poser tout un tas de questions, que des bruits, ou plutôt des râles, le rappelèrent à la raison. Il n’était pas seul. Assis sur des rochers, des êtres nus et au visage grimaçant de douleur, semblaient gémir, et pleurer d’une grande tristesse. Janus : Eh !! Qui êtes-vous ?? Où sommes-nous ?? Mais aucun des êtres ne semblaient lui prêter la moindre attention. Il s’approcha et les vit de plus en plus nombreux, cachés derrière les rochers. La vue devenait de plus en plus claire au fur et à mesure : ils étaient des milliers, peut-être des millions, à se tenir assis, le long de dizaines de kilomètres de roches qui paraissaient s’étendre au loin sans jamais avoir de fin. Une vallée de ténèbres et de désolation. Des hommes, mais aussi des femmes, des enfants, de tous âges, de toutes origines. Janus : Ils sont morts…ils sont sur un autre plan, une autre dimension que moi…je peux les voir, mais pas communiquer avec eux… Mais, d’un seul coup, un frisson lui déchira le dos. Parmi les personnes les plus proches assises, l’un des visages lui sembla familier. Il s’approcha vers l’un des hommes assis, nu et recroquevillé sur lui-même, dans une expression d’épouvante, et découvrit le visage de Zéthée du Sagittaire ! Janus : Non !!! Zéthée !! ZETHEEEEE… Mais l’homme, redevenu n’importe quel quidam ordinaire, ne l’entendait plus. Il eut un instant d’hésitation et d’incrédulité, ne pouvant croire ce qu’il voyait. Et puis, soudain, une lumière brillant subitement derrière lui l’attira. Il se retourna. L’armure d’or du Sagittaire se tenait devant lui, entièrement reconstituée, brillant de tout son éclat, son arc brandi vers le ciel. Sans son propriétaire. Janus comprit alors ce que cela signifiait. Il ne put réprimer quelques larmes. Et prononça, à voix basse et en sanglotant, une sorte d’oraison funèbre. Janus :Zéthée…mon compagnon, mon ami…tu n’as donc pas réussi…ta volonté n’a pas été assez forte, et tu n’as pu surmonter tes blessures…mais, ensemble, nous avons affronté les spectres du Zodiaque, et nous avons déjà vaincu…tu as affronté et vaincu, en combat singulier, l’un des plus puissants spectres…tu as fièrement accompli ta mission…mais votre entêtement, à toi et à Samsom, vous a unis dans la mort…si vous renaissez un jour, puissiez-vous être frères…en attendant, reposez en paix… Janus sécha ses larmes et se mit alors à chercher à son tour l’armure d’or du Lion, en craignant que la même chose ne soit arrivée à Samsom. Mais, en commençant ses recherches, il entendit soudainement un petit ricanement derrière lui. Il se retourna. Un spectre tenant une sorte de pagaie dans les mains, et un casque à lunettes, se tenait devant lui. Dans la confusion, il n’avait pas remarqué que la montagne, sur l’un des côtés, se terminait pour laisser place à un fleuve gigantesque. Janus : Qui es-tu ? Stix : Je suis Stix, spectre d’Achéron ! Janus : Ah oui, bien sûr…le passeur du fleuve des Enfers…je dois te vaincre pour passer ? Stix : Oh, ce ne sera pas nécessaire, rassure-toi…comme tu le vois, ton compagnon du Sagittaire n’a pas eu ta chance…il n’a pas pu arriver en vie jusqu’ici…et je suis encore une fois étonné que tu y sois parvenu…mais ma mission n’est pas de te tuer…malheureusement, si je puis dire… Janus : Et Samsom du Lion ?? Où est-il ? Et Athéna ?? Et Siddartha de la Vierge ?? Stix : On se calme, mon petit !! Quand bien même je le saurais, je ne te le dirai pas ! Alors, voilà mon offre !! Une pièce d’or ou d’argent, et tu as le droit de monter sur ma barque pour entrer dans la première prison des Enfers !! Janus (se raisonne) : Bon…ma mission est d’atteindre Hadès au plus vite, pour aller aider Athéna…(montre le fleuve du doigt) c’est par là que l’on passe ? Stix : Absolument…c’est en traversant l’Achéron que l’on parvient à la première des huit prisons du Royaume des Ténèbres…on peut alors accéder à la première des quatre sphères ultimes…c’est dans la dernière, le Giudecca, que se trouve l’Empereur Hadès…et je peux te faire accéder à la première prison…car telle est ma mission, et je dois l’accomplir, quelque soit la personne qui se présente à moi, fût-il un ennemi du Maître des Ténèbres…mais, comme je te l’ai dit, il y a une condition pour cela… Janus : Oui, te payer…(hésite) : J’ai peut-être un moyen…que l’âme de Zéthée me pardonne, mais je n’ai pas le choix… Et Janus prit l’une des flèches qui se trouvait dans le carquois doré attaché à l’armure du Sagittaire ! Il la tendit à Stix, qui accepta le présent. Stix : Très bien !! Et Janus monta dans la barque et la traversée commença. Il resta assis silencieusement pendant un temps qui lui paraissait une éternité, et vit le rivage disparaître. Le fleuve paraissait s’élargir sur des dizaines de kilomètres et ne jamais se terminer. Stix naviguait en silence, sans jamais converser avec son passager, comme s’il n’était pas là. Lorsque le rivage de l’autre côté apparut enfin, Janus fut soulagé, mais ressentit également une pointe d’angoisse lui monter à la gorge. La montagne qui se dressait devant lui était totalement noire et lugubre, son sommet enfoui sous une épaisse couche de brume. Jamais il n’avait vu un paysage d’une telle noirceur et dégageant une telle impression de désolation. Stix : Et voilà !! J’espère ne jamais te revoir, chevalier d’or !! Adieu, et bon voyage, même si tu n’en atteindras jamais le terme !! Mais déjà Janus s’était élancé dans le vaste escalier commençant en bas de la montagne, sans même se retourner ni dire au revoir au passeur des Enfers. La montée des marches, à nouveau, lui parut interminable, plus longue que celle qu’il effectuait autrefois au Sanctuaire, lorsqu’il allait et venait entre son temple des Gémeaux et les onze autres des douze maisons du Zodiaque. Mais, lorsqu’il vit un immense temple, plus vaste que la maison du Grand Pope, apparaître en haut de la montagne, il se sentit rassuré. L’ultime combat allait enfin commencer. Il poussa avec force la lourde porte qui paraissait sculptée pour abriter la maison d’un géant, et celle-ci se referma aussitôt derrière lui dans un grincement macabre. Devant lui, dans une vaste pièce sans aucun ornement, se dressait un nouvel escalier et, en haut de celui-ci, un bureau où était assis un spectre. Spectre : Qui es-tu ? Présente-toi. Le spectre ne manifestait aucune hostilité mais le regardait avec un regard empreint d’une certaine austérité. Janus : Je suis Janus, chevalier d’or des Gémeaux ! (ironique) Je cherche Athéna pour l’aider, et, accessoirement, Hadès pour le tuer !! Sais-tu où je pourrais les trouver, dis-moi ? Spectre : Silence ! Le ton était donné, et le spectre n’avait pas l’air d’apprécier l’impertinence de Janus, mais le chevalier d’or n’en avait cure. Spectre : Je suis Rune de Balrog, de l’étoile céleste du Talent, et je suis chargé de t’envoyer dans la prison de l’Enfer correspondant aux crimes que tu as commis de ton vivant…et la façon dont tu viens de parler du Maître des Ténèbres pèse déjà lourd dans la balance… Janus : Si ce n’est que ça…vois-tu, je suis pressé d’arriver au terme de ce petit voyage, alors si tu peux m’envoyer directement dans la dernière des huit prisons, dont je m’échapperai ensuite, ce sera pour moi un petit raccourci très appréciable pour atteindre Hadès dans les plus brefs délais… Rune : Silence ! Insolent ! Chevalier d’or ou pas, tu es comme tout autre mortel en ces lieux ! Nous allons étudier ton cas sans traîner !! Réincarnation !! Et une lumière tourbillonnante se dirigea droit sur la tête de Janus des Gémeaux, qui s’effondra au sol, surpris, sans même être en mesure de réagir. Loin de là Dans un autre lieu de la même dimension, un homme ouvrit les yeux lentement. Samsom du Lion revenait à lui. Samsom : Aghh…je suis vivant…j’ai réussi… Il se releva, et regarda où il se trouvait. Il était allongé dans un lit ! Il se trouvait dans une pièce sombre, éclairée par deux torches murales, aux murs en pierre épaisse. Il ne comprenait rien de ce qui se passait, et se demandait même s’il était réellement vivant. Il ne portait plus son armure d’or mais une simple tunique de tissu blanc qu’il n’avait pas lorsqu’il revêtait habituellement sa protection. Ses longs cheveux bruns coiffés en sept tresses flottaient dans son dos. Samsom : J’ai fermé les yeux dans le Puits aux Morts…et ensuite…je ne comprends pas…cet endroit…Zéthée et Janus…pourquoi ne sont-ils pas avec moi… La porte s’ouvrit alors. Une belle jeune femme, aux longs cheveux blonds, s’avança vers lui, en souriant, et en portant dans les mains un plateau argenté contenant des fruits et une carafe d’eau. La femme : Alors, chevalier d’or, comment te sens-tu ? Samsom : Qui…qui es-tu ?? Qu’est-ce que je fais là ?? Et toi ? La femme : Calme-toi, chevalier, tu n’as rien à craindre de moi…je t’ai retrouvé gisant, inconscient, non loin du fleuve Léthé…tu étais toujours en vie mais blessé, et je t’ai porté secours et assistance…tu es désormais parfaitement rétabli…sois le bienvenu en ces lieux…je suis Perséphone… Samsom : Quoi !? Perséphone ?? Tu veux dire que tu es la femme de… ??? Perséphone : Oui, si l’on veut…je suis auprès de lui une partie du temps, et une autre auprès de l’Auguste de Jade… Perséphone s’approcha de Samsom, calmement, le sourire aux lèvres, pleine d’attention envers lui, et constata qu’il était particulièrement tendu et nerveux, de la sueur ruisselant sur son front. Elle s’assit au bord du lit et prit un linge pour l’essuyer. Samsom se mit à trembler ; de nombreuses pensées lui traversèrent la tête. Il ne s’attendait évidemment pas à se retrouver dans une telle situation, et n’avait pas vraiment l’habitude de se faire materner ainsi par une femme, encore moins celle de l’ennemi qu’il devait combattre. Samsom : C’est absurde…le Fleuve Léthé, dis-tu… Perséphone : Oui…habituellement, c’est par l’Achéron que les morts pénètrent dans le monde de la Mort…mais tu es parvenu ici vivant, en déployant j’imagine une puissance inouïe pour te maintenir en vie…c’est une chose rarissime…le déploiement d’énergie t’a probablement fait dévier de la trajectoire habituelle, et tu t’es retrouvé égaré, mal en point… Samsom : Mais, pourquoi me prêter cette attention, Perséphone ?? Moi qui suis ton ennemi ?? L’un des chevaliers d’Athéna ?? Perséphone (voix douce) : Calme-toi, voyons…tu m’as l’air si tendu…tu n’es pas mon ennemi…je te l’ai dit, je suis auprès d’Hadès qu’une partie du temps…je ne suis pas son esclave…et il me laisse la liberté de me comporter comme bon me semble…de toutes façons, il n’en saura rien…(regarde le visage de Samsom) Tu as l’air si fort…ces cheveux…(lui caresse le front) Samsom (sort du lit) : Ca suffit !! Tu es grotesque ! Je vais sortir d’ici !! Pour commencer, rends-moi mon armure ! Où est-elle ? Perséphone (exaspérée) : Je vais te le dire, mais avant, tu vas te calmer, chevalier du Lion ! Je n’ai jamais vu un homme aussi rustre et manquant d’attention ! Samsom : Tu dois t’en douter, non ? Je ne suis pas venu dans le Monde des Morts pour faire la causette avec une femme ! Je suis venu ici pour retrouver Athéna, me battre à ses côtés et vaincre Hadès ! Alors, où est passée l’armure d’or du Lion ? Aghhh… Samsom s’écroula à genoux, une douleur vive le prenant à l’estomac. Il ne s’était pas totalement remis des combats passés au Pic du Nord, et l’énergie qu’il lui avait fallu pour parvenir en vie jusque là l’avait peut-être encore plus affaibli. Perséphone accourut vers lui, l’air vraiment inquiète, et le força à se rasseoir et à ne pas faire d’efforts. Perséphone : Il ne faut pas t’énerver…tu es en partie rétabli, mais tu as besoin de repos…tiens, bois ceci… Samsom : Je n’ai que faire de ton breuvage !! Mais..agh… Samsom voulut l’écarter, mais la douleur était vraiment vive et il finit par le boire. Il avala en quelques gorgées la boisson de Perséphone, en lui faisant finalement confiance. C’était comme une eau mêlée à un parfum délicieux, qu’il ne connaissait pas. En quelques instants, il commença à se sentir étonnamment bien, et la douleur s’estompa en partie. Mis en confiance, il commença à se sentir plus calme et se détendit peu à peu. Perséphone : Alors, tu vois ? Je te l’avais dit…détends-toi… Samsom : Pourtant, je n’ai pas de temps à perdre…dis-moi un peu, Perséphone…dans quel endroit de l’Enfer nous trouvons-nous ? Perséphone : Si tu veux tout savoir, nous sommes tout près de sa majesté Hadès…nous sommes dans une pièce du palais de Giudecca… Samsom : QUOI ?? Emmène-moi à lui tout de suite !! Mais il se souvint alors qu’il lui manquait, pour le rencontrer, quelque chose de très important.
Samsom : Mon armure ! Tu ne m’as toujours pas dit où se trouve l’armure d’or du Lion ! Perséphone : Mais voyons, Samsom, je l’ai rangée, du moins pour l’instant ! Oublions ces combats un peu, veux-tu, et reposons-nous ! Nous avons tout notre temps ! Samsom : A quel jeu joues-tu, Perséphone ? Qu’espères-tu en tentant de séduire l’un des chevaliers d’or d’Athéna ? Perséphone (se fâche) : Tu te trompes complètement, Samsom !! Je me moque de ce qu’Hadès peut penser, il n’est de toutes façons pas au courant de tous mes faits et gestes ! Tous ces combats me fatiguent, tout ce sang qui coule inutilement, tous ces morts pour rien…vous passez votre vie à tous vous battre…vous ne pouvez pas, un instant, penser à vous comporter comme de vrais hommes ? A aimer, à profiter de l’existence qui vous est offerte ? Samsom : Ce n’est pas à toi que je vais apprendre ce que Hadès a l’intention de faire, non ? Depuis toujours, il veut prendre le contrôle de la terre pour y établir un nouveau monde de ténèbres et de terreur…avec Athéna, ma mission est de m’opposer à lui…ma mission, ou plutôt mon destin…oui, c’est mon destin, et je l’ai accepté…c’est justement pour vivre dans un monde de paix que je me bats…lorsque Hadès sera vaincu, peut-être, alors, pourrai-je profiter, comme tu dis, d’une vie plus clémente, faite d’amour et de plaisir…mais pas avant d’avoir tué ce scélérat ! (S’énerve) Maintenant, ça suffit, écarte-toi ! Je ne veux pas faire de mal à une femme ! Et, d’un geste du bras, Samsom refusa la nouvelle boisson que Perséphone lui proposait. Il se dirigea vers la sortie de la pièce, l’unique porte en bois qui s’y trouvait entre les deux torches murales, sans même lui prêter un regard. Perséphone : Samsom !! Attends !! Samsom déboucha dans un vaste couloir, toujours tout de pierre, éclairé par d’autres petites torches, toutes sans le moindre style, et tenta de trouver une issue. Il savait que sans son armure, il aurait de la peine à se battre si jamais il croisait un spectre, mais il espérait bien retrouver rapidement où Perséphone l’avait rangée. Il parcourut le couloir sur toute sa longueur et croisa plusieurs portes. Il décida d’en ouvrir une et déboucha sur un autre couloir, celui-ci gigantesque et bordé de colonnes doriques. Il se terminait cette fois par une vaste double porte entourée de gargouilles de pierre monstrueuses. Il n’eut aucune hésitation et la poussa dans un grincement aigu. Au loin, Perséphone courait pour tenter, difficilement, de le rattraper. Samsom fit quelques pas dans la pièce. Il devina très vite où il venait d’arriver. Au bout de la pièce, en haut de quelques marches, un fin voile de tissu cachait un trône sur lequel un homme était assis. Mais de ne pas porter son armure à cet instant précis l’angoissa un peu. Samsom : Hadès ! Je suis là ! Et je vais t’affronter, s’il le faut !! Il n’obtint pas de réponse et avança encore de quelques pas. D’un seul coup, le fin rideau qui voilait le trône s’écarta en deux, sur les côtés, et le trône devint parfaitement visible, avec son occupant. Des yeux noirs comme l’ébène le regardaient calmement. Moros : Qui es-tu ? En reconnaissant instantanément son visage, Samsom eut une expression d’épouvante et ouvrit grand ses yeux avec incrédulité. Samsom : NON !!!
Très loin de là Un groupe de treize chevaliers faisait route dans les montagnes de la Chine, en direction du Pic du Centre, pour y retrouver les chevaliers du Bélier et des Poissons. Jason et les autres voulaient absolument arriver à temps pour les empêcher de détruire le cinquième sceau et éviter l’irréparable, mais la route était longue et sinueuse, et, depuis plusieurs jours qu’ils marchaient ainsi, certains commençaient à se décourager. Ils savaient pourtant qu’ils touchaient au but, mais encore fallait-il arriver à temps. Adam : Je commence à avoir faim…mais pas le temps de s’arrêter… Jason : Non, tant pis pour cette fois, nous prendrons notre mal en patience… Rin de Cassiopée : Dis-moi, Jason, es-tu déjà allé dans le monde des Morts ? Personne n’avait jamais posé la question à Jason et certains brûlaient de curiosité de savoir ce qu’il y avait dans ce monde dans lequel beaucoup n’auraient sans doute jamais l’occasion de se rendre autrement qu’une fois morts. Jason : J’aurais dû vous en parler avant…il est vrai…effectivement, en traçant certains spectres d’Hadès, j’ai déjà eu l’occasion d’entrevoir l’autre monde… Aritaki : Et alors ? Qu’y as-tu rencontré ? Jason : Je… Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Le sentier sur lequel ils marchaient rétrécissait brusquement en entonnoir, avec un ravin des deux côtés, et un homme venait de se mettre en travers de la route. Un spectre à l’armure le recouvrant intégralement, et aux ailes majestueuses. Son casque masquait en partie ses yeux mais son expression paraissait sombre et presque inhumaine. Spectre : Pas si vite, chevaliers…votre voyage en ces terres sacrées est presque terminé… Doko : Qui es-tu ? Spectre : Je suis là pour me débarrasser des derniers chevaliers d’or encore en vie…les spectres du Zodiaque ayant presque tous été vaincus, certains lamentablement il est vrai, c’est à moi qu’il revient d’achever leur mission… Adam : Vas-tu te décider à te présenter ? Où nous laisser passer ? Xantippe : Oui, écarte-toi !! Mais le spectre croisa les bras, le regard toujours aussi froid, et ne bougea pas d’un cil. Hugo : Tant pis pour toi !! Par la Détente du Lièvre !! Jason : Hugo !! Non !! Mais à peine eut-il prononcé son attaque qu’un violent coup jaillit de nulle part et lui fit éclater le bas de son armure protégeant son estomac. Hugo du Lièvre s’effondra, le visage terrifié. Doko (accourt) : Hugo !! (Regarde le spectre) Vas-tu enfin te décider à nous dire qui tu es ? Le spectre : Je suis l’un des trois Juges suprêmes des Enfers… Minos du Griffon, de l’Etoile Céleste de la Valeur !! Jason : Ah oui, je me disais bien… Xantippe : Attaquons-le sans tarder ! Par l… Jason (lui retient le poignet) : Arrête, c’est inutile ! Jamais tu ne pourras te mesurer à l’un des Juges des Enfers… Minos : Voilà qui est bien dit…à présent, faites demi-tour, si vous ne voulez pas mourir dans les trois minutes qui viennent… Doko : Si tu es là, c’est que, je suppose, le sommet du Pic du Nord n’est pas loin ?! Minos : En effet…les chevaliers du Bélier et des Poissons sont en train de vivre leurs derniers instants, tout près d’ici…alors, si vous voulez les rejoindre dans leur dernier voyage… Gassama : Partez tous ! Je vais l’affronter ! Jason : Quoi ? Gassama : Notre mission est d’arriver là-bas à temps…nous n’avons pas une seconde à perdre…partez tous devant, et allez trouver Sion et Alrisha avant qu’il ne soit trop tard…je vais l’affronter en combat singulier…je vous promets de vous rejoindre… Il s’attendit à ce que Jason réponde par une moue dubitative, en hésitant à le laisser seul, mais il fut finalement satisfait de sa proposition. Jason : C’est entendu ; nous comptons sur toi pour nous rejoindre dès que possible. Venez, vous autres. A bientôt, Gassama ! Minos : Une minute !! Où comptez-vous aller ? Doko : Maintenant, écarte-toi !! Par les Cent Dragons suprêmes de Rozan !! Jason : Par le Tourbillon de Poussière d’Etoiles !! Adam : Par l’Evasion Temporelle ! Aritaki : Par le Poing de Pégase !! Les attaques cumulées foncèrent sur Minos qui, bien que surpuissant, dut malgré tout fournir un effort considérable pour toutes les juguler. Les huit chevaliers de bronze restants, de peur peut-être d’avoir l’air ridicules, n’avaient pas osé attaquer. Mais, quand Minos eut les mains libres, douze chevaliers avaient atterri derrière lui d’un bond prodigieux, en évitant le ravin sous leurs pieds. Ils s’étaient tous enfuis vers le pic du Nord ; ne restait plus que le chevalier d’or du Taureau face au Juge des Enfers. Gassama : En garde, Minos ! Nous allons nous battre ! Minos : Comme c’est intéressant…mon adversaire du jour sera un nègre… Gassama : Tais-toi !! N’utilise pas ce terme plus longtemps ! Minos : Dans ce cas, donne-moi une raison valable de t’appeler autrement… Gassama : Très bien, c’est entendu !! Par la Corne du Taureau !!
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