Les 12 temples du Sanctuaire - Influences architecturales

Certains mandala étaient garnis de statuettes amovibles en bronze d'Inde ou de Java.

Un moine tibétain travaillant sur un mandala:

Il existe aussi un lien entre le stupâ indien et le mandala sur le rapport de pénétration de l'âme. L'exemple du temple bouddhique Borobudur (VIIIème-IXème siécles) à Java peut en témoigner car sa forme architectonique résume bon nombre de schémas cosmographiques du Mahâyâna (le Grand Véhicule bouddhique). Voici une image qui illustre mes propos :

et ici un plan dessiné de ce temple qui rend mieux compte de son influence vis-à-vis du mandala:

Un autre lien peut s'effectuer par le biais de l'Homme lui-même, plus spécifiquement le Yogi (cf. le fameux sceau de la cite antique de Mohenjo Daro en Inde entre 2500 et 1750 avant notre ère) qui est parcouru de canaux (nâdî et ponctué de "centres" (cakra) où résident des divinités. La pénétration divine se propage au sein de son être, tout comme son esprit pénètre le mandala une fois qu'il y pose les pieds. Il suffit de voir l'image des mandala ou se détache la silhouette assise et lumineuse de Shaka pour constater que la rapprochement est alléchant ^^...

L'image qui suit est le sceau du Yogi de Mohenjo-Daro. C'est la plus ancienne image connue d'un être méditant dans cette célèbre position... :

Le Yogi est un ascète pratiquant le yoga et observant ses commandements qui lui permettent d'obtenir la rétention du souffle, la suppression d'impressions sensorielles, la concentration de la pensée et, enfin, la maîtrise totale. Cette dernière lui confère des pouvoirs extraordinaires dans le domaine de la connaissance et de l'inconscient. Ce célèbre sceau, conservé au Musée National du Pakistan à Karashi nous offre pour la première fois dans l'art de l'Inde une représentation anthropomorphisée d'une divinité ! C'est probablement un "proto-çiva", premicé qui a de la chance de ne pas être complètement faux. On pourrait même parler de "proto-buddha" en raison du siège et du cervidé... . Ce personnage ithyphallique a les bras écartés et couverts d'anneaux, typique de la civilisation de l'Indus , et son couvre-chef fourchu évoque le trident, symbole de Civa. Des animaux gravitent autour de lui et au-dessus est inscrite une écriture toujours indéchiffrable mais comportant environ 200 signes.

Le masque est un terme issu du bas latin, masca, qui signifie sorcière (cf. l'attaque Ten Bu Horin). C'est un objet perçu dans la cas présent comme une transmutation de l'identité qui tente de franchir un domaine divin (ne dis t'on pas de Shaka qu'il est l'être le plus proche de Dieu^^ ?). Les deux masques sont issu du théâtre bouddhique gagaku de l'époque Nara (VIIème-VIIIème siècles) et sont des outils prophylactiques. Ils transfigurent son "porteur" (Shaka) et le transporte dans une autre dimension (sans l'aide de Saga^^) comme nous le montre l'intérieur du temple du chevalier de la Vierge."