La Bible dans son psaume 139,6 emploie le mot Golem dans son sens originel, qui signifie embryon, substance informe. Selon les rabbins, la création d'Adam se fit en sept jours : au cours du dernier, Dieu souffla dans ses narines et l'anima, c'est alors que certains Rabbins ont estimé possible de créer un être animé.
A l'époque des croisades, les Juifs pour tenter de survivre et pour se défendre créèrent cette arme terrible mais incontrôlable que fut le Golem. On devait pétrir avec de l'argile rouge une statue humaine à peu prés de la taille d'un enfant de dix ans, puis écrire sur son front le mot Vie en hébreux, soit emeth. Aussitôt, la créature vivait, devenant un esclave docile pour le magicien qui pouvait ainsi lui commander les travaux les plus durs. Un seul inconvénient, le Golem croissait avec une très grande rapidité devenant un géant dangereux et incontrôlable.Ainsi, le seul remède pour transformer le Golem en une masse de terre inerte était de remplacer le mot Vie par le mot Mort c'est-à-dire meth.
Un rabbin nommé Ben Levi, créa ainsi trois Golems qui creusèrent au sein de sa maison un souterrain dont il avait besoin pour cacher ses trésors et ses livres, à la veille d'une perquisition, dont il avait été secrètement averti. Quand le travail fut terminé, le Rabbin se trouva fort embarrassé, car les Golems avaient trois fois leurs tailles, il demanda aux trois golems de s'agenouiller pour renouer les cordons de ses sandales : grâce à cette ruse, il put effacer sur leurs fronts la première lettre du mot Vie.
Au XVI eme siècle, lors des persécutions contre les juifs, les histoires de Golem prirent une importance considérable, le golem se transformant non plus en des esclaves mais en sorte d'héros nationalistes, c'est à dire, en somme, un symbole de défenseur.