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Cette fiche vous est proposée par : Doko libra Hadès 1743
Au sommet du mont Kunlun, dans la nuit constellée d’étoiles, une poignée d’hommes, et une femme, se battaient depuis un moment déjà, dans une lutte sanglante au péril de leur vie. Le combat, qui avait commencé depuis déjà plusieurs jours, peut-être même plusieurs semaines, venait de prendre une nouvelle tournure. L’entrée en scène de deux nouveaux personnages avait profondément modifié la distribution des deux camps en présence, et, même entourée de la dizaine de chevaliers survivants de la sanglante guerre sainte qu’elle menait, Athéna, déesse de la guerre, savait que faire face à trois divinités était chose quasi insurmontable. Doko (se relève en tremblant) : Than…Thanatos ! Mais, tête brûlée qu’il était, Doko avait attaqué sans se soucier des avertissements de son entourage, seulement concentré sur son objectif, le regard entièrement tourné vers son nouvel adversaire. Quel qu’il fût, Thanatos allait devoir au moins se défendre, et ainsi dévoiler une partie de sa manière de se battre…mais les dragons, qui surgirent pourtant en criant dans une grande violence, fondirent sur le dieu de la Mort sans que celui-ci ne bouge un cil…les yeux fermés, d’une sérénité arrogante, il se contenta de lever le doigt de la main droite au niveau de son épaule…les dragons se heurtèrent à une sorte de mur invisible, qui provoqua une ondulation dans les airs, comme un écran de gelée flottant nulle part…toute l’énergie lancée par le chevalier d’or de la Balance resta ainsi concentrée en un point minuscule…puis, sans crier gare, elle fit demi-tour et se rua sur Doko, qui vit revenir sur lui ses propres dragons avec une énergie démultipliée ! L’un des monstres ouvrit sa gueule toute grande pour dévorer le chevalier, qui décolla dans les airs et disparut dans le ciel en hurlant de douleur… Sion : Doko !!! Le chevalier du Bélier, le premier, aperçut comme une pluie de sang tombant en grosses gouttes qui lui indiqua l’endroit où il allait retrouver son compagnon…mais dans quel état ? Craignant le pire, il se précipita et découvrit un homme sanglotant à terre, dans quelques débris d’armures…la brassière droite de l’armure d’or s’était fendue dans la violence du coup ! Sion (se penche) : Doko…mon ami… Alrisha (incrédule) : Sion…tu as…réussi…??!! Avant qu’il n’ait eu le temps de réagir, Sion reçut un très violent coup de poing dans le dos, qui le fit s’écrouler à terre, dans un dégoulinement de sang qui s’écoulait d’un trou dans le dos de son armure d’or du Bélier !! Hypnos venait de réapparaître de nulle part, sans que Sion ni Jason n’ait pu comprendre ce qui s’était passé. Hypnos s’essuya simplement le revers de sa main, désormais tachée du sang de son adversaire, et il lança un regard fulminant vers l’ensemble de ses adversaires. Hypnos : Imbéciles !! Toi, chevalier du Bélier, qu’on dit pourtant maître dans l’art de la télékinésie…et de la téléportation !! Tu ne pouvais donc pas envisager une seconde que ton adversaire puisse posséder le même pouvoir ? Il fixa Athéna d’un regard noir et belliqueux. Mais ce n’était pas ce regard qui saisit les chevaliers debout d’étonnement. D’abord, il avait prononcé une parole, en réponse à l’affirmation d’Hypnos. Et surtout, ce dernier l’avait tutoyé…c’était la première personne qu’ils voyaient s’adresser à lui de cette façon. Athéna (commence à paniquer) : Je vous l’avais pourtant dit, chevaliers…vous commencez sans doute à comprendre maintenant… Le chevalier d’or des Gémeaux perçut alors le début d’inquiétude dans la voix et l’expression générale de la déesse, mais ne put se résoudre à céder, lui aussi, à cet élan. Il était un chevalier du zodiaque, et, pour la déesse et la cause qu’il défendait, il refusait d’admettre la supériorité des personnes qu’il avait face à lui. Fussent-ils des dieux, tous les trois !! Janus : A la force de l’usure…nous finirons bien par y arriver…(concentre son cosmos) Un éclair de lumière jaillit, en même temps qu’une pluie de météorites s’abattait sur le dieu du Sommeil…mais, lorsque la visibilité se fit à nouveau, Athéna se tenait debout, les deux mains jointes et ensanglantées, devant elle, dans la même posture qu’un chevalier au combat…son bouclier et son sceptre étaient tous deux tombés à terre, dans la précipitation. Janus se trouvait derrière la déesse, qui s’était précipitée d’un coup pour défendre son chevalier d’or des Gémeaux. Hypnos, les yeux grands ouverts d’étonnement, regardait la scène, debout, sans avoir été nullement touché par l’attaque du chevalier…en fin de compte, personne n’avait été touché, mais la déesse de la Guerre maintenait un faisceau d’énergie concentré entre ses mains…d’un coup, en poussant un petit cri, elle lâcha sa prise, et un éclair de lumière zébra les airs en se dirigeant vers Hypnos. Lequel se déplaça simplement sur le côté, rapidement mais sans empressement, ce qui lui suffit à éviter la menace. Le calme retomba aussitôt au sommet de la montagne…Athéna tomba à genoux, en rattrapant néanmoins son bouclier et son sceptre, qui retombèrent dans ses mains comme si ces dernières avaient été aimantées. Hippolyte (se précipite) : Athéna !! La déesse ne sut que répondre. Ils avaient raison, et elle-même commençait à douter. Comment pouvait-elle affronter trois dieux à la fois ? Elle avait confiance en ses chevaliers, mais, dans de telles conditions… Moros : Thanatos !! Hypnos !! Ca commence déjà à être long. Pour l’instant, ce ne sont que des mises en jambes. Finissez-en vite !! Un tonnerre d’énergie déferla sur l’ensemble des chevaliers et de leur déesse, en provoquant une explosion de lumière, bruyante, qui arracha au sol une multitude de poussières, de brindilles d’herbe et de petits cailloux qui voletèrent dans les airs dans toutes les directions à la fois. L’ensemble des chevaliers, au lieu de fuir pour éviter l’attaque, s’en était au contraire rapproché. Tous avaient formé un cercle autour de la déesse et avaient unis spontanément leurs cosmos, ensemble, pour créer un bouclier protecteur. Thanatos fut très surpris de la scène lorsqu’il put la distinguer de ses propres yeux : son attaque s’était heurtée au puissant bouclier protecteur et se dispersa en de multiples étincelles violentes. Thanatos : Quoi ?? Mais… !! Le coup partit à toute allure, sans même qu’Aritaki finisse d’en prononcer le nom, avec la rage et la colère qui lui étaient coutumières. Les autres chevaliers retinrent leur souffle car ils savaient que, même si son cosmos avait beaucoup progressé, le chevalier de bronze qu’était Aritaki ne ferait pas le poids face à un dieu. Nullement inquiet mais néanmoins surpris qu’il ait osé l’attaquer, Thanatos joignit les deux mains pour y loger l’attaque qu’il reçut, confortablement, sans se forcer. Pourtant, le météore fut d’une telle violence qu’il exerça sur Thanatos une pression sensible, qui le fit reculer de quelques pas en arrière ! Aritaki reprit son souffle, haletant, son front ruisselant de sueur. Aritaki : Hmf…je n’ai pas réussi…hmf… Un puissant éclair jaillit des mains jointes du dieu de la Mort et se précipita sur le chevalier de bronze, qui joignit lui aussi les deux mains pour tenter de contenir l’attaque reçue, sans chercher à l’éviter. Tout le monde retint son souffle : tout avait été si vite que personne n’avait eu le temps de surgir pour l’aider. Mais chacun remarqua avec stupéfaction la posture que le chevalier de Pégase avait prise : elle était en tous points identique à celle de Thanatos peu avant ! Aritaki tentait d’imiter la propre défense du dieu… Adam : Aritaki !!! Le chevalier de l’Horloge fut le premier à se précipiter pour constater l’étendue des dégâts. Aritaki avait déjà perdu connaissance et son sort semblait déjà scellé. Mais Adam insista et ramassa littéralement son compagnon à terre, le visage en sang, qui ne réagissait plus. Adam, pris d’un affolement désespéré, le secoua dans tous les sens, en espérant une réaction de sa part. Adam : Aritaki !! Ari… Mais il n’avait guère le temps de prononcer pour le chevalier de Pégase un quelconque éloge funèbre : Thanatos venait d’avancer vers lui, avec cette fois Hypnos à ses côtés. Toujours avec le même sourire arrogant, en ignorant les chevaliers d’or et Athéna qui se tenaient toujours debout non loin de là, le dieu de la Mort interpella le chevalier d’argent de l’Horloge. Thanatos : Toi aussi…comme lui, tu n’as plus rien à faire dans ce combat…il ne restera alors plus que ces quelques chevaliers d’or, et nous en aurons fini avec les derniers chevaliers d’Athéna… Mais le chevalier d’argent serra les poings et les mâchoires de toutes ses forces, en concentrant tout le cosmos dont son corps était capable. Jamais il n’avait paru aussi en colère contre un adversaire, et avide de vaincre. D’un tempérament habituellement calme et posé, il voyait naître en lui des trésors de hargne insoupçonnés. Son cosmos bleuté irradia violemment les environs en soulevant du sol des petits cailloux…son armure d’argent aux larges épaulettes et aux reflets bleutés luisait dans la nuit noire, et éclairait subitement les quelques chevaliers qui se tenaient encore debout non loin de là. Ce furent deux attaques toujours aussi violentes qui se heurtèrent, mais la différence entre le dieu du Sommeil et le chevalier d’argent resta néanmoins visible. La Somnolence Eternelle d’Hypnos fila comme un fluide prêt à envelopper Adam et à le faire sombrer dans un sommeil sans retour, pourtant, le flux d’énergie qu’il dégageait entre ses deux mains eut pour effet de bloquer l’attaque et de la maintenir en l’air un moment. Alrisha : Il va…réussir… Une nouvelle attaque fusa, qui interrompit la première, et surprit toutes les personnes présentes. Adam venait de filer comme une anguille dans une direction opposée à son adversaire…là où se trouvait Moros, devant la pagode de l’Auguste de Jade !! En laissant flotter la Somnolence Eternelle dans les airs, il baissait volontairement sa garde pour consacrer son attaque contre toute attente à l’Empereur des Ténèbres…Moros n’avait pas bougé depuis l’arrivée d’Hypnos et Thanatos, et il ne bougea pas plus en voyant Adam fondre sur lui. C’est un chevalier plein de rage qui se mit à tournoyer autour de Moros, de plus en plus vite, jusqu’à devenir invisible à l’œil nu et ne plus être qu’une étoile filante bleutée tournant en orbite autour de sa cible… Comme Aritaki, Adam avait été violemment touché, et sa protection, pourtant plus résistante que la sienne, n’avait pas fait long feu face à l’énergie divine déployée par les deux dieux contre lesquels il s’était battu. Jusqu’au bout, il n’avait pas voulu abdiquer et reconnaître la supériorité de ses adversaires…Adam de l’Horloge gisait au sol, dans une mare de sang, et son sort semblait scellé à son tour. Doko : Adam…grrr… Sans prévenir, Iolaos, qui supportait de moins en moins l’idée de rester inactif malgré la puissance divine de ses adversaires, attaqua Thanatos en lui assénant le premier des quinze coups de l’Aiguille Ecarlate. Thanatos ne bougea pas plus qu’auparavant mais il leva néanmoins la main droite, comme pour y recevoir le coup…mais l’Aiguille lancée par le scorpion était si minuscule qu’elle lui transperça la main et continua sa route pour venir se loger dans l’épaulette gauche de son armure, en y perçant un petit trou rouge ! Thanatos : Agh !! Thanatos vacilla et tomba au sol, à genoux, en tremblant des jambes convulsivement…quelques gouttes de sueur perlèrent sur son front et montrèrent qu’il souffrait réellement. Nullement surpris, Iolaos garda un visage froid et impassible et continua son œuvre, en haranguant ses compagnons. Iolaos : Allez ! Le vent est en train de tourner ! Avec moi ! Par l’Aiguille Ecarlate !! Les chevaliers des Poissons et des Gémeaux avaient joint leur attaque à celle de Iolaos, qui lui-même avait envoyé rapidement les deuxièmes et troisièmes coups de l’Aiguille Ecarlate. Ce fut un déchaînement de lumière aveuglante, qui donna un instant l’illusion d’être en plein jour. Puis, lorsque l’obscurité revint, il n’y avait plus que le ciel sans nuages, bleuté par une pleine lune qui s’était levée depuis peu au milieu des étoiles…et Thanatos, qui s’était remis debout, face à ses adversaires, et avait vaincu les tremblements qui l’avaient agité. Son surplis était percé en trois endroits visibles, mais il ne semblait plus souffrir le moins du monde. Iolaos : Je ne comprends pas…le premier coup l’avait touché…le venin de l’Aiguille devrait le faire souffrir, à présent… Une attaque en forme de boule de feu jaillit des mains jointes de Thanatos, encore plus violente que celle de la Terrible Providence, et rien ne semblait pouvoir l’arrêter, pas même le bouclier divin qu’Athéna tenait toujours précieusement serré entre les doigts de sa main droite. Trois chevaliers d’or s’envolèrent dans les airs, projetés violemment en arrière après avoir reçu toute la puissance du dieu de la Mort. Janus, Iolaos et Alrisha tombèrent lourdement au sol, avec une telle force que les brassières de l’armure d’or des Gémeaux et le casque des deux autres se détachèrent et allèrent rouler au sol. Du sang était visible tout autour d’eux et se mêlait sans qu’on sache de qui des trois il venait…tous trois avaient sombré dans l’inconscience, et, peut-être, vivaient leurs derniers instants. Thanatos (tout sourires) : Hypnos ! C’est ton tour à présent…lequel vas-tu choisir ? Mais l’ancien chevalier du Bélier avait oublié que le chevalier du Verseau, vétéran de la dernière Guerre Sainte près de deux siècles plus tôt, ne pouvait plus rien entendre avec les tympans qu’il s’était lui-même percés. Pourtant, il paraissait être l’un de ceux les plus capables encore de se battre, de même qu’il saisissait chacune des réactions de Thanatos et Hypnos, sans entendre un mot de ce qu’ils disaient. Jason fut néanmoins surpris par l’imprudence de ses propos : il demandait ni plus ni moins à leurs deux adversaires divins de les attaquer tous et simultanément, alors qu’il savait très bien que leurs pouvoirs étaient incalculables. Hippolyte : Lors du dernier combat sacré, Athéna avait affronté Hadès seule à seul, et n’avait pas eu besoin des chevaliers survivants pour l’enfermer à nouveau…mais il n’avait alors pas eu recours à cette déloyauté qu’est l’entrée en scène de deux nouveaux dieux ! Peu m’importe que nous ne soyons pas capables, nous, les chevaliers d’or, de nous mesurer à Hadès…Athéna, déesse de cette terre, je sais que vous y parviendrez à nouveau, sans l’aide de personne. (pointe du doigt Thanatos et Hypnos) Mais, si nous devons tous mourir, alors cela ne sera pas sans débarrasser la terre de votre présence ! Mais le chevalier du Verseau commençait déjà à concentrer un cosmos d’une extrême froideur au bout de sa main droite…le regard fixé sur les deux cibles qu’il avait désignées. Hippolyte : Doko et les autres…je vais tenter de les bloquer tous les deux dans leurs mouvements…même si je n’y parviens qu’un instant, profitez-en pour les attaquer de toutes vos forces pendant qu’ils seront à notre merci !! Un fluide glacial mais d’une grande beauté, d’un bleu aux nombreuses nuances irisées, envahit tout l’espace en se dirigeant sur les deux dieux qui se tenaient debout côte à côte…et le souffle froid les enveloppa en un instant, puis se cristallisa très rapidement pour matérialiser la forme d’énormes blocs de glace. Thanatos et Hypnos, surpris, étaient maintenant emprisonnés dans d’épaisses couches glacées qui les recouvraient jusqu’aux épaules…mais ce qui devait leur servir de cercueil, ne les enveloppait pas totalement. Leurs épaules, leur cou et leur visage restaient découverts, à nu, désormais exposés aux coups de leurs adversaires ! Hypnos : Agh !! Misérable !! Les deux premières attaques, jointes, de Doko et de Jason fusèrent sur les deux dieux emprisonnés dans la glace, en fondant sur leurs visages…les dragons à la gueule béante allaient peut-être enfin pouvoir dévorer leurs deux cibles…mais, tandis que Hippolyte, et même Athéna, affichaient une expression d’assurance, Thanatos et Hypnos ne prenaient nullement, de leur côté, un air inquiet, et Thanatos esquissa même un sourire tandis que les dragons se rapprochaient de lui dangereusement. Tout se passa très vite, en une fraction de seconde…au moment où les attaques de Doko et de Jason atteignirent leur cible, une explosion lumineuse projeta tout le monde à terre, Doko, Jason, les derniers chevaliers debout et même Athéna, tandis que des milliers de petits cailloux de glace éclataient un peu partout, en fondant dès qu’ils touchaient le sol. Hippolyte, touché au visage par les propres morceaux de glace qu’il avait produit de ses mains, constata qu’ils étaient brûlants et hurla de douleur, les joues marquées par des balafres rouges aussi vives que si elles venaient d’un fer de forgeron. Hippolyte (se relève, le visage fouetté de rouge) : Aghh…quelle puissance…ils ont fait éclater le cercueil de glace… Deux attaques, distinctes mais assez semblables et complémentaires, foncèrent à toute allure vers l’ensemble des derniers chevaliers d’or, presque tous à terre à l’exception de Siddartha de la Vierge, le moins atteint par l’ensemble des coups portés jusqu’ici. A chaque nouvelle attaque, la puissance du cosmos des deux dieux avait augmenté sensiblement, et une telle puissance paraissait désormais surhumaine, presque capable de détruire la terre toute entière. Nul ne savait jusqu’à quelle distance à la ronde, dans ce paysage désertique et montagneux, recouvert par la nuit, un tel cosmos pouvait être ressenti. C’était comme l’épicentre d’un gigantesque tremblement de terre…il sembla que les montagnes se mettaient à bouger un instant, en s’affaissant, puis se relevant…mais tout alla très vite. Doko, Janus et les autres fermèrent tous les yeux et se crispèrent en voyant Thanatos et Hypnos attaquer. Ils ne pouvaient plus rien tenter face à une telle puissance : et s’étaient tous résigné à accepter leur mort, inéluctable conclusion d’un combat désespéré entre dieux et mortels. Athéna : Agh…arrgh… Un spectacle inédit et inouï s’offrit à la vue de Sion et des autres : pour la première fois de toute leur existence de chevalier, Athéna venait d’attaquer, et de porter un coup à ses adversaires, avec l’intention de les frapper. Jamais jusqu’ici, depuis toutes les années qu’ils avaient passé à ses côtés de près ou de loin, ils n’avaient vu leur déesse faire autre chose que se défendre contre ses ennemis, et leur renvoyer toute la puissance de leurs cosmos agressifs. Mais, sous leurs yeux, avec le lot de souffrances que cela supposait, les chevaliers du zodiaque voyaient renaître, dans toute sa gloire et sa splendeur, Athéna, déesse de la Guerre, protectrice de l’humanité. Pour toute réaction, Moros, muet et inactif depuis un moment, se mit en mouvement et descendit les marches de l’entrée de la Pagode, en se déplaçant, calmement et d’un pas lent, vers les deux autres dieux, en faisant flotter sa cape pourpre sur son passage. Il parvint bientôt à la hauteur de Thanatos et Hypnos, et s’intercala entre eux. Les trois dieux, deux en surplis et un en habit de sacre, se tenaient maintenant devant Athéna et ses quelques chevaliers qui tentaient encore une fois de se relever. Moros prit alors la parole, sans même adresser un regard aux deux autres dieux à ses côtés. Moros : Athéna…je commence à être fâché…je ne t’ai pas demandé de te mêler de ce combat…comme Thanatos et Hypnos te l’ont dit, je comptais en finir avec toi, une fois que tous deux en eussent eux-mêmes fini avec tes chevaliers d’or…mais, puisque tu t’en mêles, je vais devoir m’en mêler aussi…et te donner un premier avertissement. On n’attaque pas ainsi impunément, deux divinités !! Les chevaliers d’or s’étaient tous relevés et sentirent les cosmos des trois dieux ténébreux s’enflammer en même temps. Mais, bien que décidés à se battre jusqu’à leur dernier souffle, ils savaient qu’ils ne feraient pas grand-chose face à de tels adversaires. Doko : Athéna !! Non !! Ce fut un tourbillon irrésistible qui emporta tout le monde, Doko, Siddartha et ceux qui se tenaient encore debout, mais aussi les corps des autres chevaliers déjà tombés, et même de ceux déjà morts tels que Gassama du Taureau, plusieurs chevaliers d’argent, et Athéna elle-même, emportée par le courant surpuissant, qui ne put rien faire…une pluie de débris d’armures mêlées, d’or, d’argent, de bronze, de surplis mêmes…du sang qui giclait venant d’on ne sait quel corps…les corps retombèrent un à un, violemment, parfois seuls, parfois enchevêtrés, vivants, morts…un amoncellement indescriptible de bras, de jambes ensanglantées, si désorganisées qu’on ne savait plus qui était encore vivant, ou mort... Loin de là Le soleil venait de se coucher sur les hauteurs du Sanctuaire d’Athéna en Grèce. La nuit gagnait peu à peu l’espace…les douze maisons du Zodiaque étaient vides de leurs occupants depuis bien des jours, des semaines peut-être, et pourtant, tout en haut de la montagne, là où l’escalier prenait fin, sur une dalle de pierre ravagée par des impacts de corps et de coups, deux hommes s’affrontaient encore, imperturbables, infatigables. Rhadamanthe : Par la Terreur du Wyvern !! L’attaque, qu’il avait déjà dû lancer plusieurs centaines de fois, attaqua inlassablement le Grand Pope Archinoald, revêtu d’une copie de l’armure d’or de la Balance, qui se défendit corps et âme en joignant les deux mains et en créant un bouclier de lumière défensif, dans une posture qu’il connaissait désormais par cœur et maîtrisait à la quasi perfection. Le combat lui-même devenait monotone et répétitif, presque vide de sens, et pourtant les deux adversaires continuaient de se battre, comme si leurs corps n’obéissaient plus à leur volonté et continuaient l’affrontement qui ne devait jamais prendre fin. Aucune sensation de fatigue, aucune d’envie de dormir ni de satisfaire les besoins physiologiques de leurs corps. Juste celle de se battre jusqu’au bout des règles immuables de la chevalerie, fixées par les dieux depuis la nuit des temps. Rhadamanthe : Grr…encore !! Tu as bloqué mon attaque à mains nues…mais tu ne perds rien pour attendre…je vais… Rhadamanthe n’eut aucun mal, à son tour, à parer l’attaque qu’il avait déjà reçu des quantités de fois et dont il connaissait maintenant chacune des arcanes. Pourtant, lorsqu’il baissa les mains après que l’attaque se fut annihilée, Rhadamanthe haleta, montrant un signe inhabituel de fatigue, ce qui n’échappa pas à Archinoald. L’attaque avait brutalement changé ; ou plutôt, à son grand étonnement, Archinoald ne la percevait plus avec la même acuité. Une réelle fatigue, qu’il n’avait pas auparavant, l’empêchait de se concentrer totalement sur son adversaire, et de concentrer efficacement sa défense. Si bien que la Prudence du Wyvern de Rhadamanthe balaya Archinoald en arrière, violemment, en lui faisant méditer ses propos. Etaient-ils prémonitoires ? Quelque chose venait de se passer brusquement en lui, un changement de configuration qui le perturbait. Ce n’était plus le même combat qu’il menait. Que se passait-il ? Rhadamanthe (s’approche de lui, à terre) : Eh bien, vieillard ?? Que se passe t-il ? Pourquoi me tiens-tu ce regard éploré ? Tu as peur ? Enfin ? Tu commences à comprendre ? Mais, au moment où il s’apprêtait réellement à éclater de rire, Rhadamanthe poussa un cri de douleur et s’effondra au sol, les mains sur son abdomen, en tremblant. C’était comme s’il venait d’encaisser un coup qu’il n’avait pas vu arriver. Et même pas qu’un seul…des dizaines, des centaines de coup. Tous les coups reçus depuis le début de leur combat titanesque, des semaines auparavant. La douleur cumulée de tous ces coups ressurgissait en lui, en une fois, une seule, comme s’il ne pouvait plus la contenir. Rhadamanthe : Qu’est-ce qui se passe… ??? Mais le coup n’avait plus la même force et la même assurance que peu auparavant. Archinoald le bloqua cette fois sans la moindre difficulté, sans fournir un gros effort pour se défendre. Rhadamanthe ne comprenait toujours pas ce que signifiait cette baisse de forme et de puissance subite, et parvenait avec peine à dissimuler le doute qui l’envahissait. Archinoald, lui, eut une vision claire de la situation et comprit peu à peu ce qui se passait. Archinoald (pensant) : Non…Athéna…c’est le cosmos d’Athéna…il vient de brûler, puis de s’éteindre brusquement… Tour devenait plus clair désormais. Le combat de mille jours et mille nuits n’était plus : Archinoald et Rhadamanthe se trouvaient dans la situation de fatigue qu’éprouvaient deux hommes qui ne s’étaient réellement pas reposés depuis de nombreux jours. Seuls leurs cosmos les faisait tenir débout. Mais l’envie de manger, de se nourrir et de dormir était grandissante en eux. Rhadamanthe : Tu me demandais d’arrêter ce combat…pourquoi , dans ce cas, te remets-tu en position pour te battre ? L’attaque fut très rapide : Un éclair déchira le ciel en deux et s’abattit sur le Juge des Enfers, tandis que ce dernier lançait une énième fois une technique que Archinoald connaissait à présent très bien. Il se concentra une dernière fois pour la bloquer, mais la lumière produite par sa propre technique l’éblouit et l’obligea à fermer les yeux un instant. Archinoald (incrédule) : Je…j’ai réussi… Il lui caressa le visage, comme pour s’assurer qu’il était réellement passé de vie à trépas. Leur combat avait si long et épique qu’il ne parvenait pas à croire qu’il puisse se terminer de cette façon. Archinoald : Athéna…Athéna court un grave danger… A une vitesse qui échappait au commun des mortels, Archinoald se précipita dans les escaliers pour redescendre la route des Douze Maisons, quitter le Sanctuaire et prendre la route de l’Est, vers l’Empire de Chine. Le Mont Kunlun A la désolation succéda le moment d’un premier bilan. Moros, flanqué à ses côtés des deux autres dieux qu’étaient Thanatos et Hypnos, balaya du regard l’étendue du champ de bataille, en apercevant, dans la nuit éclairée par la Lune et les centaines d’étoiles du ciel clair, l’ensemble des guerriers morts au combat, les chevaliers d’Athéna, mais aussi les siens, les derniers spectres qui s’étaient battus en ce lieu, pour protéger une dernière fois le Puits aux Morts, avant que lui-même ne décide de ramener tout le monde à la surface, au moment où le temple du Giudecca avait été détruit par les assauts répétés des chevaliers. A la vue des dizaines de corps, il ne manifesta pas d’autre émotion qu’une pointe d’agacement, en trouvant que de tels lieux sacrés avaient été souillés par autant de sang versé. Moros : Tant de corps en un lieu sacré…cela fait un peu désordre, vous ne trouvez pas ? Un corps se remit en mouvement dans la multitude de bras et de jambes entremêlés, en poussant un petit râle aigu. Athéna venait de se relever des décombres, saine et sauve, dans une forme étonnamment intacte après le coup qu’elle avait reçue. Elle essuya de sa main son armure, intacte, et les quelques petites tâches de sang qui avaient coagulé sur sa joue. Etait-ce le sien ou celui d’un chevalier ? Il était difficile de le savoir. Elle se remit parfaitement droite face à ses trois adversaires, et, d’un geste de la main, appela son sceptre et son bouclier qui se remirent en mouvement et filèrent se loger dans les deux mains comme des objets puissamment aimantés. Mais son essoufflement trahissait la difficulté qu’elle avait à faire face, toute seule, à trois dieux. Dans le tumulte de la situation, personne n’avait remarqué que la cent huitième et ultime perle du collier qu’elle portait autour du cou venait de noircir, ce qui indiquait la défaite définitive de la totalité des spectres de l’armée d’Hadès. Moros : Déesse de la Guerre…tu viens de voir l’étendue de nos pouvoirs…tous tes chevaliers, quasiment, sont morts…et même s’il en reste encore pour se remettre debout une dernière fois, ce ne sera qu’un sursis… Au même moment, des bras se mirent à bouger dans un petit râle, en plusieurs endroits du champ de bataille. Plusieurs chevaliers d’or se remettaient peu à peu debout. Jason, Sion, Siddartha et Janus, tous les quatre, étaient parvenus à retrouver leurs esprits et, malgré de nombreuses blessures consécutives des coups reçus, ils tentèrent de marcher jusqu’à Athéna pour l’entourer à nouveau. Quatre cosmos dorés brûlèrent intensément et manifestèrent une envie de se battre toujours intacte. Une vague de cosmos déferla comme l’océan venant se briser sur un rocher, avec l’espoir que l’érosion des assauts répétés finisse par l’entamer…mais, comme lors du début du combat, Thanatos et Hypnos tendirent tous les deux les mains face à eux, en générant un bouclier protecteur, invisible en apparence, et qui fit réfléchir les quatre cosmos dorés qui devinrent un fluide tremblotant dans les airs comme de la gelée sur un plat…laquelle fit demi-tour, avec une énergie démultipliée, pour frapper les quatre chevaliers, qui virent revenir sur eux leurs propres énergies sans pouvoir les contrer. Tous les quatre : AAAArrrgghhhh !!! Tous les quatre tombèrent au sol, proches les uns des autres, dans un espace où ne se trouvait aucun corps, non loin de la gigantesque crevasse creusée par le Puits aux Morts. Athéna n’eut pas le temps de se préoccuper de leur sort ni de celui des autres chevaliers d’or précédents pour savoir lesquels étaient vivants ou morts car, déjà, Thanatos et Hypnos se mettaient devant elle. Thanatos (le ton grave) : Maintenant, ça suffit. Déesse Athéna, acceptes-tu l’abdication que Moros te propose ? De nouveaux coups jaillirent des poings de Moros et de Thanatos, et frappèrent Athéna de plein fouet. Contre son seul ennemi de toujours, la déesse aurait sans doute eu assez de son bouclier pour se défendre, mais, cette fois, face à trois dieux à la fois, elle accusait un désavantage prononcé, et fut touchée violemment en s’écrasant au sol. Sa robe blanche, sous son armure, se craqua jusqu’à hauteur de ses genoux, et les trois dieux se gaussèrent en ricanant du comique de la situation. Ils se moquaient désormais de la déesse de la Guerre comme d’une simple femme vulnérable. De toute évidence, leur intention à tous les trois était de la torturer sans la tuer, pour l’amener peu à peu à accepter d’abdiquer. A quelques décamètres de là, les quatre chevaliers encore conscients de la scène, Jason, Sion, Siddartha et Janus, étaient allongés au sol, proches les uns des autres, crispés par la douleur, et assistaient au spectacle insupportable à leurs yeux de leur déesse torturée par ses trois bourreaux. Tous voulaient réagir et frapper les trois dieux de toutes leurs forces, mais ces dernières venaient à leur manquer cruellement : leurs corps n’obéissaient plus à leur volonté. Sion (larmes aux yeux) : Non….Athénaaaaa… Jason regarda alors longuement Siddartha et Janus…puis une petite étincelle se mit à briller dans ses yeux. Pendant ce temps-là, presque sous leurs yeux, Athéna essuyait un nouveau coup de ses trois bourreaux et était encore projetée sur les pierres du sol en saignant du visage. La situation devenait critique. Janus : Quoi ?? Qu’y a-t-il, Jason ? De nombreux souvenirs revinrent en mémoire à Janus et Siddartha, qui avaient tous deux joué un rôle important lors de la bataille de Delphes, plusieurs mois auparavant, durant laquelle Athéna était parvenue à enfermer l’esprit d’Apollon dans une urne…précisément grâce à l’aide de Janus et d’une technique de combat spéciale, utilisée seulement lors de cette situation… Jason : Toi aussi, Siddartha de la Vierge…vous possédez tous les deux une connaissance des mondes parallèles égale à nulle autre…vous êtes capables d’enfermer quiconque dans un monde d’où l’on ne peut revenir… Mais les trois autres ne comprenaient pas vraiment où Jason voulait en venir. Au même instant, Athéna essuyait un nouveau coup, et son visage était de plus en plus ensanglanté. Son cosmos diminuait à vue d’œil, malgré ses efforts répétés, et une nouvelle attaque frontale de sa part. Il fallait tenter quelque chose, et vite. Sion : Maître Jason…je ne comprends toujours pas. Expliquez-vous !! Jamir, au Tibet, en l’an 1725 …Moi, Jason de Heinstein, suis issu d’une riche famille aristocrate de Bavière, en Europe de l’Ouest…mon père, Otton, comte de Heinstein, travaillait autrefois à la cour du prince électeur de Bavière, Wilhelm 1er de Wittelsbach. Ma famille possédait un château perché sur un rocher de la Pöllatsclucht, où j’ai passé toute mon enfance. Fils unique, j’étais choyé par mes parents, qui m’aimaient et m’entouraient de toute leur affection…je me rappelle des nombreuses fois où mon père m’emmenait à la chasse, à ses côtés…Oui, je ne manquais de rien…j’ignorais tout de la chevalerie d’Athéna à cette époque, et rien n’aurait dû m’y conduire un jour…pourtant… Jason : Père…j’ai faim… La route serpentait dans une petite vallée creusée entre deux montagnes abruptes et, plus haut, le petit Jason avait distingué une curieuse maison semblable à une longue pyramide à degrés aux étages empilés les uns sur les autres. Pour le comte de Heinstein et les siens, cela ne faisait aucun doute : c’était un village, dans lequel ils pourraient à nouveau acheter des vivres. Ils se hâtèrent donc et les hommes du convoi fouettèrent les chevaux pour les faire galoper et hâter la montée vers le village. Toutefois, les chevaux eurent une réaction étrange au fur et à mesure que la route s’élevait, et refusèrent bientôt d’avancer, comme si des meutes de loups arrivaient bientôt pour les attaquer. Mathilda : Mais…qu’est-ce qu’ils ont ? Les chevaux redémarrèrent leur trot mais refusèrent de galoper ; on se rapprochait de plus en plus de la fameuse maison pyramidale, mais tous constatèrent qu’elle était seule et isolée : il n’y avait nul village aux alentours. Otton : Bon, tant pis, s’il y a une maison ici, c’est que la région est bien habitée, donc nous trouverons bien quelque marchand pour nous nourrir ! Mathilda (épouvantée) : Otton !! Nous n’allons tout de même pas… ??? Mais, avant qu’il n’ait fini sa phrase, les chevaux, sans qu’on les y ait exhortés, se remirent en branle et se mirent à galoper dangereusement, en emportant tout l’attelage, sur le pont escarpé, comme si quelque chose les avait effrayés. En quelques instants à peine, la caravane glissa sur le côté… …et c’est ainsi que, du plus heureux et insouciant des petits garçons du monde, je me retrouvai orphelin de père et de mère, perdu à l’autre bout du monde…quand l’attelage avait vacillé sur le côté, j’avais parvenu à me cramponner le long du pont et, à l’aide d’une force mystérieuse, je fus projeté debout sur celui-ci et j’eux ainsi la vie sauve…je ne vous décrirai rien de la vision que j’eus de mes parents et des chevaux lorsque je découvris ce qui leur était arrivé…cette vision restera gravée en moi jusqu’à mon dernier soupir… Jason : Il…il y a quelqu’un ? La voix résonna dans le vide, en produisant un écho lugubre. Il n’y avait pas de porte au rez-de-chaussée et on se demandait comment on pouvait y pénétrer et encore plus y habiter. Pourtant, après plusieurs appels, une voix plaintive émana de l’intérieur du bâtiment. Quelqu’un pleurait. Une voix féminine. Jason : Qui est là ? N’ayant plus rien à perdre, je décidai d’escalader, à mains nues, le premier étage, et j’y parvins. Je me glissai à l’intérieur de la pièce et je découvris alors un spectacle surprenant : une femme, ensanglantée, et en pleurs, blottie dans un coin, tenait entre ses bras un bébé qui criait ! Femme : Bouh…boouhhh… Je ne comprenais presque rien de ce que me disait cette femme : jamais je n’avais entendu parler d’Athéna, de Poséidon ni des dieux de la Grèce. Ce n’est que plus tard que j’allais comprendre toute l’histoire de la chevalerie… Jason : Mais…pourquoi êtes-vous blessée ? Et ce bébé… ?? La femme n’en avait plus pour longtemps à vivre. Elle me chargea donc de m’occuper de l’éducation de son fils, en me donnant d’ultimes recommandations. Femme : Le sceau a été rompu…Hadès va donc bientôt renaître…mais Athéna aussi…une nouvelle génération de chevaliers va naître, et grandir à ses côtés…je t’en prie…tu es jeune, mais prends soin de mon petit garçon, élève-le comme ton petit frère…il s’appelle Sion…tu pourras rester et grandir ici en lieu sûr, cet endroit est protégé par l’amour de tous les gens qui ont versé leur sang pour le protéger…dans la bibliothèque de ce palais, tu trouveras tous les documents nécessaires pour te guider jusqu’à l’armure d’or du Béli…aghh !! Et, sur ces dernières paroles, les yeux de la jeune femme roulèrent dans leurs orbites et elle rendit son dernier soupir. Le bébé de quelques mois ne cessait pas de crier, mais, du haut de mes douze ans, j’avais pris une décision. Jason (prend Sion dans ses bras) : C’est…c’est peut-être mon Destin, après tout…si Père et Mère avaient survécu, c’est sans doute ce qu’ils voudraient… (Retour en 1743) Sion regarda son maître Jason, blessé, allongé au sol, avec une grande émotion, en contenant difficilement ses larmes. Sion : Maître Jason…vous ne m’aviez jamais raconté…cette histoire… Au moment où il posait sa question, Athéna était allongée au sol, à nouveau terrassée par ses trois adversaires divins, et il fallait agir au plus vite. Jason : Oui…le peuple des Atlantes est un peuple d’alchimistes et de forgerons…il possède le pouvoir de longévité, mais c’est aussi lui qui, il y a des temps immémoriaux, a conçu les premiers outils de la chevalerie…ce sont donc eux qui ont créé les armures des chevaliers d’Athéna…mais aussi… Les deux dieux, entourés d’Hadès, continuaient de s’acharner sur Athéna, à leur merci depuis un moment, sans se soucier des quatre chevaliers d’or encore en vie, qui s’étaient maintenant relevés et marchaient, d’un pas assuré, vers eux. Athéna gisait maintenant à terre, le corps ensanglanté. Son cosmos divin brillait de moins en moins fort mais elle tentait de garder toute sa dignité dans la défaite, en refusant, jusqu’au bout, de renoncer et d’abandonner. Moros (regarde Athéna) : Bon…ça devrait suffire, non ?? Athéna…tu peux encore nous entendre…je crois que tu as eu ta dose de souffrances, maintenant…es-tu enfin décidée ? Vas-tu abdiquer ? Les deux dieux tournèrent leurs têtes sur le côté. Ils virent alors les trois chevaliers d’or et Jason debout non loin de là. Ils n’avaient pas remarqué qu’ils s’étaient relevés depuis déjà quelques instants. Ils étaient épuisés tous les quatre, mais leur détermination était totale. Thanatos : Tiens donc ! Quatre chevaliers d’or sont encore en vie !! Mais, avant qu’Hypnos n’ait commencé à concentrer son cosmos, les quatre chevaliers, tous les quatre autour de la déesse Athéna, firent brûler leurs cosmos simultanément, et avec une intensité parfaitement égale, ce que ne manqua pas de remarquer Thanatos. Thanatos : Vous comptez unir vos cosmos pour nous frapper un grand coup ?? Nous vous avons montré, tout à l’heure, que c’était parfaitement inutile… Mais bientôt, les quatre cosmos dorés brûlèrent avec une intensité démesurée, qui ne leur était pas coutumière. Comme pour se faire exploser tous les quatre, dans un feu d’artifice macabre qui ne leur laisserait aucune chance de survivre à la déflagration qui en résulterait. Athéna comprit très vite où ils voulaient en venir tous les quatre, même si elle ignorait tous les détails de leur entreprise. Elle tenta de les raisonner, mais se rendit vite à l’évidence : ils iraient jusqu’au bout. Thanatos : Quatre brasiers ardents !! Vous voulez donc vous faire sauter, chevaliers ? C’est ridicule ! Vous allez mourir sans pouvoir nous inquiéter le moins du monde… QUE SE CREE UNE AUTRE DIMENSION Un vortex de lumière se forma dans les airs et aspira les deux dieux qui décollèrent du sol sans pouvoir résister. Thanatos et Hypnos : Aaaaarrrrggghhhh !!! Siddartha : A mon tour, adieu, Athéna… Une porte de lumière s’ouvrit au travers de l’attaque de Janus, en venant s’emboîter dans la sienne dans une parfaite harmonie. Thanatos : GGrrrr !! C’est inutile !! Même à l’autre bout de l’Univers…nous nous échapperooooooooonnnnnssss… Les deux dieux disparurent, happés par le trou de lumière, mais, dans le même temps, Janus et Siddartha furent eux aussi aspirés par leurs propres techniques de combat. Ils n’avaient pas le choix : la seule façon d’emprisonner les deux dieux dans la boîte de Pandore… Tout se passa très vite : le vortex de lumière disparut dans les airs, en emportant avec lui l’ensemble des chevaliers et des deux dieux. La quiétude de la nuit revint et, sous une pleine lune toute ronde, Hadès, sous les traits de Moros, se tenait seul désormais, debout devant son ennemie de toujours, Athéna, déesse de la Guerre. - Janus…Janus… !!!
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