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Cette fiche vous est proposée par : Doko libra Hadès 1743
Un petit groupe de trois chevaliers avançait, depuis un petit moment, sur une étrange barque tirée par un spectre, qui traversait un fleuve immense dont les flots s’étendaient à perte de vue et ne laissaient nullement entrevoir l’une ou l’autre des rives. Cela faisait déjà un certain temps que les quatre hommes avaient pris place dans l’embarcation, et le spectre qui naviguait, en tenant à la main une immense pagaie, semblait agir sous la contrainte. Sion du Bélier : Allez, plus vite, Stix de l’Achéron ! Cela fait déjà bien une heure que nous voguons sur ces flots insalubres. Dans un coin de la barque se dressait…la totalité de l’armure d’or du Sagittaire, reconstituée ! Jason de Heinstein, en apprenant qu’un tribut financier était nécessaire pour franchir le fleuve de l’Enfer, avait compris rapidement quel était le point faible du spectre de l’Achéron, et avait décidé, contre toute attente, de faire cadeau à ce dernier de la totalité de l’armure d’or. Bien que ses consignes eussent été de faire obstacle à la progression des chevaliers qui tenteraient encore de s’introduire dans les Enfers, Stix avait finalement cédé devant ce somptueux présent et accepté de conduire les trois chevaliers sur la rive opposée de l’Achéron. Stix : Ca y est, votre attente se termine, nous arrivons… En effet, au loin, dans la brume, commençaient à se dessiner les contours de falaises rocheuses, dans une étendue de pierre qui se prolongeait à perte de vue. Le spectre leur expliqua, comme à son habitude, le nombre de prisons qu’ils devaient franchir pour espérer arriver au bout, mais ils l’écoutèrent à peine, pressés qu’ils étaient de retrouver Athéna et les autres chevaliers survivants au plus vite, pour livrer le dernier combat contre Hadès. L’embarcation s’approcha de plus en plus de la rive et accosta sans encombre. Jason (pressé) : Allez, venez, dépêchons-nous ! Adieu, spectre de l’Achéron !! Les trois chevaliers d’or sautèrent de l’embarcation et filèrent à toute allure dans la route qui menait à la première prison, sans même se retourner vers le spectre de l’Achéron. Mais… Stix : Par le Fracas des Vents Tourbillonnants !! Un souffle de vent surpuissant balaya dans le dos les trois chevaliers d’or, en projetant Jason de Heinstein dans la direction opposée et le faisant retomber dans le liquide étrange et opaque qui composait le fleuve des Enfers. Sion : Ah !! Traître ! Tandis que des bras décharnés, de morts prisonniers, jaillissaient de l’eau et tiraient Jason vers eux, Sion et Alrisha durent se mettre en position de combat sans avoir le temps de lui venir en aide. Sion, sentant la colère le gagner, fit brûler intensément son cosmos. Stix : Qu’espères-tu encore pouvoir faire ? Misérable ! Par le Fracas des Vents Tourbillonnants !! Mais, à sa grande surprise, Sion évita l’attaque assez facilement et frappa le spectre de plein fouet. Sion : Par le Tourbillon de Poussière Etoilée !! Le spectre de l’Achéron s’envola et s’écrasa contre des rochers, en lâchant sa pagaie qui roula à terre vers le bord du fleuve. Jason, qui avait finalement réussi à s’extraire du fleuve de justesse, s’en empara et se releva, essoufflé, vers le spectre qui gisait désormais au sol, son surplis brisé. Sion : Eh bien ! Je croyais les spectres d’Hadès plus puissants que cela… Les roses rouges jaillirent des mains élancées du chevalier des Poissons et tentèrent de traverser le souffle de vent surpuissant du spectre…mais le spectre, à son grand étonnement, parvint à détruire une à une toutes les roses et à percer la défense du chevalier d’or, qui alla s’écraser à son tour contre un rocher, en perdant son casque au passage. Alrisha : Ahhhhhh !! L’attaque provoqua une véritable explosion de lumière qui souleva le spectre vers le haut, en le faisant se tordre de douleur. Son surplis explosa en morceaux, en faisant tomber de nombreuses pièces d’or qui y étaient soigneusement dissimulées…puis Stix de l’Achéron retomba au sol, les yeux grands ouverts, dans une expression de grande souffrance. C’était fini pour lui. Jason (accourt vers Sion) : Sion, mon élève !! Tu as réussi à…tu m’as surpassé… Les trois chevaliers d’or dégagèrent l’armure d’or du Sagittaire de l’embarcation avant que celle-ci ne fasse demi-tour, toute seule, sur les flots de l’Achéron, et ne parte à la dérive. Ils la déposèrent, toute reconstituée des différents morceaux dérobés jusque là, près de l’escalier menant à la première prison, sa flèche toute dirigée vers le premier temple qu’on distinguait au loin, dans la brume. Jason : Et voilà…puisse Zéthée reposer en paix…et cette armure, un jour, retrouver un propriétaire digne de ce nom… Les trois chevaliers d’or filèrent vers la première prison, qu’ils atteignirent en moins de temps encore que les chevaliers d’or qui les avaient précédés. Sion : Cet endroit…quel temple immense…pourquoi tant d’espace…qu’est-ce qui peut bien s’y trouver à l’intérieur ? Ils poussèrent la porte, en appuyant tous les trois tant elle était lourde, et celle-ci s’ouvrit dans un grincement sonore. Alrisha : Ce temple est presque vide…comme c’est curieux…on a pourtant l’impression que de très nombreuses personnes sont passées ici avant nous… Aucun des trois chevaliers n’avait remarqué la présence d’un spectre, au sommet d’un long escalier de pierre, assis derrière un bureau, seul meuble qui occupait l’espace démesuré de ce temple, qu’on aurait dit construit pour servir de demeure à un géant. Jason : Mmm…un spectre, ici aussi…montre-toi !! Les trois chevaliers d’or se regardèrent et décidèrent finalement de s’exécuter pour l’instant. Mais, en arrivant au bas de l’escalier de pierre, Sion découvrit les contours du visage et du surplis du spectre, et le reconnut. Il l’avait déjà rencontré, une fois, au Sanctuaire. Il y avait déjà un certain temps. Sion : Mais… !! Tu es… Le spectre se leva de son bureau, sortant de sa torpeur, et regarda attentivement les trois chevaliers. Le spectre : Quoi ?? Ce n’est pas vrai…encore des chevaliers vivants… ?? De sa main brandie vers eux, Rune dessina des cercles concentriques qui se dirigèrent à toute allure vers les trois chevaliers pour les envelopper totalement. Ils sentirent comme une déchirure simultanée dans leur cerveau, comme si leur tête contenait maintenant de l’eau en ébullition. Ils tombèrent tous les trois au sol en même temps, à genoux, et de grosses gouttes de sueur perlèrent sur leur front, malgré la froideur réelle du temple de la première prison. Des dizaines d’images, souvent désagréables, défilèrent dans leur tête, et ils revirent de nombreux actes peu glorieux qu’ils avaient commis de leur vivant. Cela allait de gestes inconscients, piétiner des fourmis par exemple, à des actes plus graves de sens. Toutes les personnes qu’ils avaient tuées de leur vivant…De lointains adversaires, qu’ils avaient oubliés…plus récemment, les spectres du zodiaque, vaincus sur les différents monts des cinq pics…Les images s’estompèrent au moment où Rune reprit la parole. Rune : C’est bien ce que je pensais…vous avez commis l’acte le plus grave…celui d’avoir ôté la vie à de nombreuses personnes. Pour ces crimes impardonnables, c’est la pire des sentences qui vous attend…la mare de feu, de la cinquième prison !! Adieu !! A nouveau, des cercles lumineux, surpuissants, s’attaquèrent aux trois chevaliers en créant un vortex entre la salle et une dimension parallèle…où tous les trois semblaient aspirés inéluctablement. Ils voyaient, et déjà sentaient, les flammes ardentes qui se rapprochaient d’eux… Rune : Quoi ?? Mais comment est-ce possible… ?? Les trois chevaliers firent brûler leurs cosmos dorés, en manifestant sur leurs visages des expressions fermées de détermination à affronter leur adversaire. Nullement impressionné, Rune se contenta calmement de descendre les marches de l’escalier qui le séparaient des trois hommes. Il réajusta son casque et croisa les bras. Sion : Rune de Balrog, nous ne sommes pas venus pour te tuer mais pour rencontrer Hadès, alors laisse-nous passer ! Une puissante avalanche de petites météorites s’abattit sur le spectre qui se contenta pour toute défense de faire claquer son fouet face à ses adversaires. Mais, en claquant, le fouet dessinait des rayons de lumière qui, peu à peu, formèrent un bouclier protecteur sur lequel échouèrent les météorites. Sion : Non !! Le fouet se déroula démesurément, comme s’il n’avait plus de limites, et serra violemment Sion en le saucissonnant des chevilles jusqu’au cou. Seule sa tête dépassait du fouet et il tomba à terre, en se débattant de toutes ses forces. Mais plus il se débattait et plus l’étreinte se resserrait. De plus, des brûlures commençaient à se faire sentir : la température du fouet augmentait sensiblement. Jason : Sion !! Rune vit les deux nouvelles attaques fondre sur lui et, tout occupé qu’il était à maintenir Sion dans l’étreinte du fouet, il ne put se défendre comme la première fois. Il alla s’écraser violemment contre les escaliers qui menaient au bureau en haut du temple, et son surplis se fendit et s’émietta sur une partie de son plastron. Rune : Aghh…argghhh !! Au moment où il avait lancé à nouveau son attaque, Sion s’était libéré de l’emprise du fouet et tenta de lancer d’un coup sa plus puissante attaque. Les éclairs de lumière blanche lancés par Sion pourfendirent les airs et enveloppèrent Rune en le soulevant du sol comme une marionnette suspendue à des fils. Il disparut dans la lumière et quelques débris de surplis brisés retombèrent au sol, vidés de leur propriétaire. Alrisha : Ah !! Sion…quelle attaque puissante…mais où est passé le spectre de Balrog ? Les trois chevaliers gravirent à toute vitesse les escaliers qui les séparaient de la sortie, et poursuivirent leur chemin en s’enfonçant rapidement dans les entrailles du monde des Morts. Jason (pensant) : Je le sens…le cosmos d’Athéna irradie maintenant toute la surface de ce monde…le combat final approche…Athéna et Hadès, comme par le passé, vont bientôt s’affronter pour de bon !! Dans la sixième prison Après le retour du chevalier des Gémeaux, le dernier spectre du zodiaque en activité, Wang du Chien, devait faire face à deux chevaliers d’or : Janus et le Iolaos du Scorpion. Wang : Le chevalier des Gémeaux…Rune de Balrog t’avait pourtant plongé dans la prison du Cocyte…Comment peux-tu te présenter face à moi, en vie ? Tu devrais être mort depuis un moment déjà… Mais, au moment où les molosses furieux allaient se jeter sur le chevalier d’or, celui-ci disparut d’un coup, laissant les chiens face à du vide. L’attaque s’évanouit d’elle-même. Wang : Mais… !! Où est-il ? Il se retourna d’un coup net en entendant la voix derrière lui. Janus se tenait tranquillement face à son adversaire, les bras croisés. Wang : Mais comment as-tu pu échapper à mon attaque ? Je peux pourtant me déplacer aussi vite que toi…je peux donc percevoir tes mouvements… Le spectre concentra alors son cosmos sombre dans toute sa puissance, en faisant reluire son surplis fissuré par endroits. Mais, alors qu’il regardait fixement Janus dans les yeux, le regard plein de détermination, il eut l’impression que sa vue se brouillait. Deux chevaliers des Gémeaux se tenaient maintenant face à lui ! Tous les deux se mirent à parler en même temps, dans un unisson parfait qui rendait impossible la localisation du vrai chevalier d’or. Janus : Si tu veux m’attaquer avec toute ta force, choisis bien le chevalier que tu vas affronter ! Tu n’es peut-être pas au bout de tes surprises… Mais, au lieu de répondre, un nouveau dédoublement eut lieu. Janus apparut maintenant en quatre entités, qui encerclèrent le spectre de chaque côté ! Wang : C’est stupide…Mes chiens te retrouveront, où que tu sois…à ton odeur !! Par la Morsure des Crocs Saignants !! D’énormes monstres canidés, à la race indéfinie, surgirent à toute allure, les babines dégoulinant d’une bave répugnante. Ils se ruèrent sur l’un des chevaliers d’or sans hésiter…les trois autres entités disparurent et Iolaos, qui assistait à la scène en spectateur, se rendit compte que les chiens avaient retrouvé le bon chevalier d’or. Janus n’eut que le temps de sauter d’un bond presque surhumain, mais l’un des molosses l’avait atteint aux chevilles et le mordit violemment, en le faisant retomber au sol. Janus : AAAghh !! Wang (s’approche de lui) : Pauvre idiot !! Même un chevalier d’or ne réfléchit donc pas avant d’attaquer ? Tu as déjà utilisé cette technique contre moi, et je t’ai déjà montré que je pouvais la parer, sans difficulté ! Tandis que le chevalier du Scorpion perdait peu à peu connaissance, et se rapprochait peut-être d’une mort certaine, Janus des Gémeaux fit brûler son cosmos doré dans son intensité maximale. Wang : Tu as cru pouvoir échapper à mon attaque, mais mes chiens vont te rattraper, où que tu te caches !! La voûte céleste au-dessus d’eux crépita de dizaines de petites étoiles qui explosaient. Une chaleur ardente se propagea et brûla le spectre en lui causant une vive douleur aux épaules. Son surplis se fissura à nouveau et se brisa même sur les avant-bras et les épaules, en lui ôtant toute protection. Wang retomba au sol, en se tordant de douleur, puis rassembla ses forces pour se relever face à son adversaire. Janus : Alors, ça fait mal ? Cette fois, Janus ne prit pas la peine de se dédoubler, et se contenta de tendre les bras devant lui, dans une curieuse posture. Des chiens monstrueux, toujours aussi féroces, d’une nouvelle race, se ruèrent vers lui…et se heurtèrent à un bouclier translucide devant le chevalier d’or. Ils retombèrent au sol en hurlant. Wang : Mes chiens !! Comment… ?? Cette fois, Janus se dédoubla à nouveau, en formant quatre entités. Les chiens aboyèrent violemment dans un ci qui déchira ce qui ressemblait au ciel…mais le chevalier d’or ne bougea toujours pas d’un cil, et ne parut pas souffrir du hurlement des chiens. Wang (dépité) : Ce n’est pas vrai !! Mais Janus fit brûler son cosmos en même temps que le spectre, en lui témoignant sa volonté de l’attaquer à nouveau. Son aura dorée grandit à vue d’œil, et surpassa en intensité celle du spectre du Chien, ce qui ne manqua pas de le surprendre. D’autres auras, deux précisément, semblaient se rallier à la sienne… Wang : Mais… !! Une telle vitalité, alors que tu reviens des glaces du Cocyte…je ne peux pas le croire… Les deux attaques se déployèrent en même temps…les chiens enragés émirent leur sifflement insupportable, mais, dans le même temps, la violence des étoiles qui explosèrent, couvrit en partie le bruit des chiens. Le spectre fut emporté violemment dans les airs et alla s’écraser contre une rocher non loin de là, son surplis en miettes. Janus resta sur place et se boucha les oreilles de ses mains, comme par réflexe…puis les cosmos cessèrent de brûler intensément et le calme revint peu à peu dans la sixième prison. Le spectre hoquetait dans des spasmes douloureux, et du sang s’écoulait de la commissure de des lèvres. Janus, bien mieux en point que lui, s’approcha de lui, le visage fermé. Janus : Je t’avais prévenu…tu as eu la surprise que je t’avais promise…sauf que tu n’en auras plus jamais d’autres…c’est la fin pour toi… Et, sur ces derniers mots, le visage du spectre se figea, les yeux grands ouverts, dans la crispation d’une ultime douleur. Janus lui ferma les yeux et tourna le dos aussitôt, en contemplant la scène de la sixième saison. Janus : C’est fini…tous les spectres du zodiaque ont été vaincus… Il marcha, d’un pas pressé mais sans courir, vers Iolaos qui, étendu au sol, ne bougeait plus depuis un moment. Janus s’assura que son cœur battait encore et qu’il respirait, et le redressa debout, en lui passant un bras autour de son épaule. Iolaos (ouvre son œil encore valide) : Ah…Janus…tu as réussi… Iolaos eut un regard étonné devant ces paroles, comme si un très vieux souvenir revenait à lui subitement. Puis il tenta de se redresser par lui-même, sur ses deux jambes, sans l’aide de son compagnon d’armes. Iolaos : Tu as raison !! Je ne dois pas me laisser aller… Les deux chevaliers d’or se remirent en route vers la sortie de la sixième prison. Janus ralentit sa course en voyant que le chevalier du Scorpion peinait à le suivre ; mais bientôt, les deux chevaliers d’or disparurent au loin. Dans le temple de Giudecca L’Empereur des Ténèbres se tenait debout, sous les traits de Ménélas du Cancer, et contemplait depuis quelques instants Doko de la Balance, qui se tordait de douleur, au sol, son cerveau torturé par les maléfices d’Hadès qui tentaient de prendre le contrôle de sa personne. Moros : Alors, spectre du Dragon ?? As-tu enfin décidé quel camp était le tien ? Es-tu enfin résolu à retrouver le surplis qui te revenait ? Et à ôter pour de bon cette stupide armure d’or ? Doko se releva, en se tenant debout avec difficulté, et regarda vers Moros avec fureur, les yeux rougis par la colère, les mâchoires serrées. Moros : Ce regard…tu as sans doute enfin compris…c’est bien…spectre du Dragon !! L’attaque, sublimée par la rage de vaincre, aurait en temps normal terrassé un spectre, peut-être même l’un des douze spectres du Zodiaque, mais Moros se contenta de lever une main et de la tendre devant lui comme un réceptacle pour contenir toute la violence du coup. Les dizaines de dragons furieux déferlèrent tous en direction de lui, mais se heurtèrent à un mur d’une puissance invisible qui les empêchaient de progresser et d’atteindre leur cible. Doko n’en démordit pas moins. Doko : Les Dragons Sacrés !! Tu les as tous… Mais, une nouvelle fois, les nombreux dragons se heurtèrent à une barrière infranchissable qui les empêchèrent d’aller plus loin. De plus, cette fois, ils firent demi-tour et revinrent attaquer Doko lui-même !! Le chevalier du Dragon dut faire un saut prodigieux pour éviter ses propres mastodontes et se rétablir sans dommage. Mais il fut touché au visage et tomba au sol violemment, puis se releva, le visage en sang. Doko : Non…les dragons…ils ont… L’entêtement de Doko le poussa à attaquer encore, malgré l’échec de ses deux premières tentatives. Il y mit toute sa rage et un cosmos doré et surpuissant déferla à travers la pièce, qui devint presque trop petite pour contenir toute l’énergie. Des bourrasques de vent traversèrent la salle de part en part, le voile qui séparait le trône du reste de la pièce se déchira en deux, une des deux grosses gargouilles en pierre qui tenait au-dessus de Moros se fissura dangereusement, et les flammes des torches murales s’éteignirent toutes d’un coup. Doko tomba à genoux, épuisé par la débauche d’énergie, et haleta de fatigue en essayant de reprendre des esprits. La salle du trône était plongée dans la pénombre et l’on ne distinguait plus que la silhouette du dieu des Enfers, toujours debout devant son trône. Doko (pensant) : Je l’ai attaqué avec toute ma force…je ne peux pas frapper plus fort…il a dû cette fois être touché…son corps est celui de Ménélas, il est fait de chair et de sang… D’un seul coup, les quatre torches murales de la pièce se rallumèrent simultanément. Un feu ardent, apparu de nulle part, brûlait vivement sur chacune d’entre elles. Doko, toujours à genoux, releva la tête. Moros n’avait pas bougé d’un cil, ses cheveux châtains mi-longs étaient parfaitement en ordre, et les dragons semblaient s’être tous arrêtés devant lui sans parvenir à l’atteindre, une fois de plus. Doko, qui n’en croyait pas ses yeux, se remit debout, en tremblant, face à son adversaire. Son cosmos brûla à nouveau mais la fatigue commença à se faire sentir. Il avait déjà tout essayé et le doute s’emparait de lui. Il eut une pensée pour Athéna. Où était-elle ? Son absence devenait pesante. Et si elle avait échoué, si elle était tombée dans un piège tendu par des spectres ? Il ne savait plus. Doko : Non !! Tu ne peux pas…m’échapper !! Et, joignant le geste à la parole, il leva un doigt vers le plafond. Son visage s’assombrit et des cercles de lumière jaillirent en se dirigeant vers le haut. Doko écarquilla les yeux sans comprendre. De la sueur ruissela sur son front et un frisson désagréable lui traversa le dos. Doko : Mais…ce nuage…que fais-tu ?? Doko s’envola dans les airs et vit le décor du Giudecca disparaître et laisser place à des abîmes sombres et sans fins. Il eut l’impression que son corps était aspiré dans un tuyau de plus en plus étroit, qui le comprimait jusqu’à lui broyer les os. Au moment où la pression devenait insupportable, il se sentit tomber lourdement sur un sol rugueux. Il ouvrit alors les yeux : le temple du Giudecca avait laissé place à de vastes étendues montagneuses, perdues dans d’épais nuages qui empêchaient toute visibilité à longue distance. Au loin, on distinguait vaguement d’innombrables formes humaines qui marchaient en avançant les unes derrière les autres. Doko (se relève) : Mais…!! Où sommes-nous ? Doko fut soulevé du sol, les jambes tirées vers le haut en premier, comme si des fils invisibles l’attiraient contre sa volonté. Il tenta de se débattre mais en vain. Il vit le paysage défiler et se sentit poussé inéluctablement vers le lieu où tous les gens se dirigeaient. Un immense puits, plus sombre encore que le Puits aux Morts dans lequel il avait sauté pour pénétrer dans les Enfers, où tous les corps se laissaient tomber sans résistance. Moros le suivait en flottant dans les airs, péniblement. Doko (se débat) : Aghh…argghh… - Arrête, Hadès !! Au moment fatidique, une lumière dorée, douce et chaleureuse, enveloppa Doko puis le puits lui-même, et stoppa momentanément le mouvement des corps qui tombaient, en les empêchant d’avancer davantage. Doko flottait dans les airs, à proximité du gouffre, sans trop comprendre. Il lui semblait reconnaître la voix qui s’exprimait. Moros : Qui est là ?? Il y eut une explosion de lumière, qui fit disparaître le décor sinistre où ils se trouvaient, et plus rien. Doko eut l’impression d’avoir perdu connaissance un instant…il ne ressentait plus aucune pression, mais plutôt une sensation de grand calme et de sérénité. Il sentait la chaleur d’un corps qui le tenait contre lui, mêlée à la froideur du métal d’une armure. Doko : Siddartha !! Le chevalier de la Vierge était dans le temple du Giudecca, accroupi, et tenait Doko solidement dans ses bras, comme un enfant bercé. Moros se tenait devant eux, en haut des marches, devant son trône, comme s’il n’avait pas bougé. Mais l’expression de son visage trahit sa colère grandissante. Moros : Comment as-tu pu… !! Fu Xi t’avait pourtant achevé… Deux chevaliers d’or se tenaient maintenant devant le dieu des Enfers, prêts à unir leurs forces pour l’affronter. Devant le Puits aux Morts, un groupe de chevaliers attendait paisiblement l’issue des combats et protégeait les lieux d’éventuels derniers assaillants, sans se douter un instant des nombreux combats qui se disputaient loin de là, dans un autre monde. Adam de l’Horloge : Mmm…je sens un cosmos qui s’éteint à nouveau… Le chevalier d’argent de l’Horloge voulut interroger Gassama du Taureau à ce sujet, mais le chevalier d’or semblait méditer, assis sur un rocher, les yeux fermés. Adam : Gassama …?? Devant cette confusion, tous les chevaliers composant le petit groupe sourirent, et eurent même envie de rire, dans une ambiance détendue, ce qui semblait incroyable en pareille situation. Le chevalier de bronze de l’Octant s’approcha du puits et le contempla, pour la énième fois, pénétré par une étrange fascination. Pactrus : Ce monde paraît si loin et si près à la fois…quel dommage que nous ne puissions rien faire… La douzaine de chevaliers de bronze et d’argent se dressa sur ses jambes, à l’affût de la voix qui les avait menacé. Il ne semblait y avoir personne dans les environs, et les lieux étaient parfaitement dégagés, sans végétation luxuriante ni endroit où se cacher. Gheraert d’Héraklès : Montre-toi !! Le chevalier de bronze de Cassiopée avait été touché violemment dans le dos, par surprise, et tomba au sol, son armure brisée, dans un jaillissement de sang. Les autres chevaliers d’Athéna accoururent aussitôt autour de lui, tout en restant sur le qui-vive. La plaie était grande dans son dos, comme si un monstre carnivore avait voulu le dévorer tout cru. Il n’y avait déjà plus rien à faire et le malheureux chevalier de bronze rendit l’âme en quelques instants, sans avoir eu l’occasion d’utiliser de son vivant les techniques de combat dont il disposait. Adam : Qui es-tu ?? Une demi-douzaine de spectres apparut d’un coup, en surgissant des contrebas de la montagne. Leurs surplis, relativement couvrants, indiquaient qu’ils devaient faire partie de l’élite de l’armée d’Hadès et donc être relativement puissants. Néanmoins, étant plus nombreux, les chevaliers d’Athéna ne furent nullement inquiets. Bradley de la Couronne Boréale : Qui êtes-vous tous ? Une araignée géante, velue et monstrueuse apparut aux yeux dégoûtés de l’ensemble des chevaliers de bronze, en menaçant de les attaquer de ses six pattes à la fois, en libérant une sorte de liquide blanchâtre et non moins inquiétant. Mais aucun d’eux ne se laissa impressionner et plusieurs attaques fusèrent simultanément. Bradley et Todd : Par les De toutes les attaques, celle d’Aritaki surpassa nettement en puissance celle des autres chevaliers de bronze, en les accompagnant avec un regain de puissance et de célérité. Ces derniers n’eurent pas le temps de se sentir ridicules : le liquide blanc avait touché Baryton du Dauphin et se colla à son armure, en faisant une grosse tâche sur celle-ci et le brûlant vivement. Quant au spectre de la Mygale, il avait été renversé par la puissance des cinq cosmos mêlés, et son surplis se fissura sur le devant, mais il se remit debout très vite. Kyrie : Ils ont de la ressource…(aux autres spectres) : Affrontons-les séparément !! Abdel, prends celui-ci…(montre Aritaki) Tandis que Gassama s’isolait dans un petit espace pour affronter Abdel en combat singulier, Kyrie du Crocodile se mettait en position de combat face à Adam de l’Horloge, Aritaki de Pégase et Hugo du Lièvre. Le spectre de la Mygale choisit d’affronter Chinon de la Lyre et Vrolant de l’Aigle. Un quatrième spectre, au surplis qui représentait probablement un insecte à mandibules, entama un combat seul face à Gheraert d’Héraklès. Enfin, les deux derniers spectres affrontèrent, l’un les chevaliers des Couronnes Australes et Boréale, l’autre les chevaliers du Sextant et de l’Octant. Kyrie : Trois chevaliers pour moi tout seul…quel honneur vous me faites… Un gigantesque crocodile apparut, avec une gueule grande ouverte qui dévoilait des rangées de dents pointues et rougies par le sang de la viande. Il était si grand qu’il semblait pouvoir avaler les trois chevaliers d’un coup sans même les croquer. Hugo, Aritaki et Adam n’eurent pas le temps de riposter par une attaque, ils ne purent que se protéger pour parer le coup. Mais le crocodile passa à travers la défense d’Hugo du Lièvre ; le malheureux animal herbivore, en dépit de sa grande vélocité, ne put rien faire face aus crocs acérés du crocodile. Aritaki et Adam se rétablirent avec moins de mal ; seul Aritaki avait une entaille au niveau du bras. Hugo : Ahhhgghhh !!! Le poing d’Aritaki, qui s’était depuis peu transformé en météore, fonça comme une boule de lumière surpuissante sur le spectre en le menaçant en plein cœur. Mais Kyrie, sans bouger, se contenta de tendre les deux bras réunis pour tenter de parer le coup à mains nues. Il y eut une explosion de lumière et la boule bleue finit sa course dans le creux des mains du spectre. Elle ne disparut pas pour autant et le spectre grimaça en reculant de quelques pas, en faisant un réel effort violent pour contenir l’attaque. Kyrie : Aghh…arrr…(la boule s’évanouit) Un nouveau crocodile, toujours aussi démesurément grand, fonça sur le seul chevalier de Pégase, et Aritaki prit cette fois peur : il n’arriverait sans doute pas à l’éviter et son sort paraissait scellé. Pourtant, contre toute attente, une faible cosmo-énergie surgit en tentant de s’opposer au monstreux reptile. Les deux cosmos s’entrechoquèrent. Hugo du Lièvre, blessé, avait rassemblé le reste de ses forces pour se relever et frapper le spectre de toutes ses forces. On vit l’aura d’un lièvre qui se jetait à corps perdu sur le crocodile pour tenter de lui crever les yeux de ses dents pointues. Mais, dans le même temps, le crocodile croquait à pleines dents le postérieur du lièvre puis le reste de l’animal, qui disparut, déchiqueté, dans la gueule béante du monstre. Aritaki : Hugo du Lièvre…tu ne seras pas mort en vain. Nous allons poursuivre et achever ce que tu as commencé !! La gueule du Crocodile, gigantesque, se dirigea contre le chevalier d’argent de l’Horloge, qui se mit à se déplacer à grande vitesse, en tournant en rond autour de son adversaire, bientôt si rapidement que son déplacement échappa à la perception du spectre, qui ne savait plus où il devait attaquer ! Le Crocodile mordit plusieurs fois dans le vide, sans succès, et l’aura du monstre s’évanouit bientôt. Des boules de lumière orangée surgirent de tous les côtés à la fois et bombardèrent le spectre ainsi encerclé, le faisant tomber sur place et lui brisant les épaules de son surplis. Kyrie (se relève, le visage en sang) : Arrghhh…comment…as-tu réussi…même pour un chevalier d’argent…une telle vitesse… Et le spectre concentra son cosmos sombre, en l’élevant à un niveau surpuissant, qui irradia tout le paysage aux environs, en interrompant même quelques instants les autres chevaliers qui se battaient non loin de là, et percevaient la force su spectre. Adam et Aritaki sentirent un frisson leur parcourir le dos : ils avaient réellement peur, et le cacher leur était difficile. Il ne leur restait qu’une solution…mais Adam se rappela instantanément de la brouille qu’il avait eue avec le chevalier de bronze de Pégase au tout début de la Guerre Sainte…la raison qui l’avait poussé à demander à Athéna de l’accompagner, avec les chevaliers d’or. Cet ancien samouraï de l’Empire du Japon, qu’il avait au début méprisé au seul motif qu’il n’était pas grec et qu’Athéna elle-même en avait fait une sorte de favori de son armée…de nombreuses pensées défilèrent dans sa tête. Serait-il capable, un instant, d’oublier sa rancœur d’origine envers son compagnon d’armes ? Adam : Aritaki…unissons nos forces pour frapper ce spectre d’un grand coup !! Une gigantesque explosion retentit, qui surpassa en intensité les autres cosmos qui s’affrontaient pourtant non loin de là. Il y eut un immense nuage de poussière qui, en se dissipant, dévoila une scène de désolation : le spectre du Crocodile avait péri dans l’attaque, et gisait au sol, allongé sur le sol, dans des débris de surplis, tandis que les chevaliers de l’Horloge et de Pégase se regardaient, toujours debout, leurs armures intactes, hébétés, comme si leurs pensées étaient brouillées d’un seul coup. Leurs visages étaient recouverts de poussière. Ils restèrent longtemps ainsi, figés, sans prononcer une parole. Gassama : Ahhh…quel puissant adversaire… Des dizaines de papillons transparents enveloppèrent le chevalier du Taureau et le soulevèrent de terre… Palais du Giudecca Le chevalier de la Vierge, les yeux fermés, faisait face, aux côtés de Doko, à l’Empereur des Ténèbres, prêt à l’affronter, nullement inquiet de la différence fondamentale qui existait entre le mortel qu’il était et le dieu qu’il avait face à lui. Siddartha : J’ai fait longue route pour parvenir enfin jusqu’à toi…et, même seul, je ne crains pas de me mesurer à toi. Moros ne répondit rien à cette injonction, et se contenta de regarder fixement le chevalier de la Vierge d’un air serein, presque indifférent. Les cheveux courts et en désordre de Ménélas avaient un peu foncé depuis que l’âme d’Hadès s’était incarnée en lui, et la couleur de ses yeux également, mais Doko s’efforçait lui aussi de penser qu’il restait un peu du chevalier d’or en lui et que la situation n’était pas encore perdue. Siddartha : Prépare-toi, Hadès, ou plutôt Moros !! La Capitulation du Démon !! Un éclair jaillit d’un coup du haut de la pièce, comme s’il avait traversé le plafond, et s’abattit précisément sur l’endroit où se tenait le Dieu de la Mort. Il ne bougea pas d’un centimètre et n’eut aucune réaction devant l’attaque. Doko, qui assistait à la scène, retint son souffle, et sentit de la sueur lui couler sur le front. Un nuage de poussière se forma…et quand il se dissipa, rien n’avait changé ; Moros ne paraissait pas avoir été touché. Doko : Non…il a échoué… Le ton même de sa voix trahit un changement en lui. Elle n’était plus la même, tremblait, et devenait plus aigue. Moros semblait traversé par de nombreuses pensées. Il était certainement troublé par quelque chose. Comme si un tourment venu du plus profond de ses entrailles le taraudait et l’empêchait de rester calme. Doko : Mais...Siddartha…tu as… Mais une telle chose n’était pas si facile. Depuis qu’il était face à lui, Doko n’avait pas eu de scrupule à attaquer celui qui avait été son compagnon d’armes, en sachant qu’il était capable de se défendre. Mais cette fois, voir le dieu de la Mort affaibli le faisait hésiter à recommencer : il craignait de blesser Ménélas du Cancer. Siddartha (concentré) : Doko…attaque-le…je t’en prie…je ne peux le faire moi-même…je le retiens dans l’emprise de la Capitulation du Démon…il est à notre merci… !! Et le chevalier d’or de la Balance se concentra, en fixant son regard sur celui qu’il considérait encore comme son compagnon. Doko : Ménélas, pardonne-moi…PAR LES CENT DRAGONS SACRES DE ROZAN !!! L’attaque, d’une grande violence, balaya toute la pièce et d’immenses dragons surgirent en s’abattant sur le dieu de la Mort, la gueule grande ouverte. Une détonation retentit et Siddartha fut projeté sur le sol, soufflé par la puissance dégagée. Lorsque le calme revint, Moros n’avait toujours pas bougé, et la couleur de ses cheveux et de ses yeux n’avait pas changé. Mais, avant même que Doko et Siddartha n’aient le temps d’être surpris, les dragons, qui n’avaient pas encore disparu dans la salle, firent demi-tour devant Moros et foncèrent sur les deux chevaliers d’or, en les menaçant ! Les deux chevaliers d’or furent terrassés par la propre attaque du chevalier de la Balance, et retombèrent lourdement au sol, incrédules. Doko : C’est impossible…le pouvoir du Dragon…jamais il ne s’était ainsi retourné… Des éclairs zébrés jaillirent des mains jointes du chevalier d’or de la Vierge, en menaçant à nouveau le dieu de la Mort. Tandis que les éclairs tombaient de plus en plus vite, le chevalier d’or gardait une posture parfaite en récitant à voix basse des mantras dans une langue que Doko ne comprenait pas. Les éclairs furent de plus en plus nombreux, des centaines, des milliers, et tous convergeaient vers le même endroit. Doko dut se cacher les yeux, ébloui, sans voir ce qui se passait réellement, mais bientôt, les coups furent si rapides et si violents que les murs de la pièce se mirent à trembler et des petits cailloux tombèrent du plafond de la pièce. Doko (se cache les yeux) : Aghh…le temple du Giudecca est trop petit pour contenir une telle force…si cela continue, il va s’effondrer…nous allons tous périr ensevelis…Siddartha… !! Mais Siddartha de la Vierge restait totalement concentré sur son divin adversaire. Bientôt, le calme revint. La robe impériale de Moros était déchirée par endroits, notamment à ses chevilles, et ses cheveux étaient plus désordonnés que jamais. Mais rien ne semblait avoir réellement menacé le dieu de la Mort. Siddartha, pour la première fois, commença à douter. Siddartha : Non, c’est impossible !! Cette fois, Moros bougea et leva les deux mains vers le ciel, en concentrant son cosmos divin. Pour la première fois, il paraissait décidé à se battre, et à faire usage d’une technique de combat. Une sphère de lumière grossit dans ses mains à vue d’œil et crépita de milliers d’étincelles minuscules. Doko et Siddartha parurent désemparés devant leur impuissance à se battre. Deux puissantes attaques jaillirent dans la pièce et interrompirent le dieu de la Mort avant qu’il n’ait eu le temps de finir d’attaquer. Il baissa les bras et se concentra pour éviter sans difficulté les deux nouveaux cosmos. Deux chevaliers d’or avaient fait irruption dans la salle. Doko : Abel !! Hippolyte ! Vous êtes vivants !! Ils eurent la même expression de surprise que lorsque Doko, le premier, avait découvert l’identité de l’incarnation d’Hadès, mais comprirent vite ce qui s’était passé. Siddartha : A présent, nous voici quatre à nous battre…Moros !! La partie ne sera plus aussi facile désormais !! Quatre cosmos dorés brûlèrent simultanément et montrèrent leurs intentions au dieu de la Mort, toujours superbe et impeccable, debout devant son trône. Aucun des quatre chevaliers d’or n’avait vraiment planifié la suite des opérations, et tous ignoraient s’ils allaient attaquer en même temps. Mais leur détermination était sans faille. Siddartha (pensant): Même s’il est un dieu, à quatre chevaliers d’or, nous parviendrons bien à le faire vaciller au moins un peu… Quatre cosmos surpuissants jaillirent à l’unisson et frappèrent le dieu de la Mort d’un seul coup. A nouveau un violent nuage de poussière se forma et personne ne pouvait deviner ce qui allait se produire…mais, lorsque le nuage se dissipa, pour la énième fois, les quatre chevaliers déplorèrent l’échec de leur entreprise. Les cosmos avaient échoué contre une barrière invisible, infranchissable, indestructible, qui protégeait le dieu de la Mort. Moros n’avait jamais paru aussi puissant, et les chevaliers d’or aussi désemparés. Abel : Il est puissant…mais… Doko tomba à genoux, épuisé et gagné par une fatigue qui grandissait en lui. Qu’allait-il faire ? Il avait tout tenté, en vain. Il regarda le sol…Siddartha avait envie, comme lui, de se laisser tomber. Seuls Abel et Hippolyte restaient debout, mais pour combien de temps. Moros commença à montrer des signes de lassitude, non pas du fait de la fatigue, mais du prolongement du combat, qu’il voulait court. Moros : Vous êtes fatigants…stupides, entêtés et fatigants…vous croyez pouvoir affronter un dieu…sachez que vous n’êtes rien pour moi… Abel et Hippolyte se laissèrent chuter, comme Doko. La fatigue et l’épuisement des combats menés, depuis plusieurs jours, les rattrapaient finalement, eux aussi. Abel : Nous avons échoué… L’attaque, surpuissante, fonça sur les quatre chevaliers d’or à la fois, et rien ne parut pouvoir l’arrêter. Au moment fatidique, une nouvelle explosion fit à nouveau trembler les murs de la pièce…mais une personne, une seule, fut projetée violemment en arrière en criant. Moros : Ahhhhhhh !!! Les quatre chevaliers d’or, incrédules, se remirent debout en même temps, et ouvrirent de grands yeux écarquillés, incrédules. L’attaque de Moros s’était retournée contre lui ! Le dieu de la Mort venait de s’écraser contre le sol, derrière le trône, non loin de ce qui restait du voile déchiré qui coupait la salle en deux. Certes peu atteint et commotionné, mais choqué, Moros se releva, en cherchant un début d’explication à ce qui venait de se passer. Doko : Non…mais comment… !!! Aucun d’entre nous… ATHENA !!!! La déesse de la Guerre venait de faire son entrée dans la salle, majestueuse, armée et casquée, son sceptre dans une main et son bouclier dans l’autre. Son cosmos puissant mais non moins doux et réconfortant, l’illuminait et irradia bientôt les quatre chevaliers d’or en apaisant leurs craintes et leur donnant l’énergie de se relever. Ils échangèrent tous un sourire plein d’espoir, qui leur redonna le moral instantanément. Moros : Ainsi donc te voilà, déesse Athéna…à vrai dire, je t’attendais…mais je ne pensais pas que tu serais accompagnée…il est surprenant que des chevaliers aient survécu aux combats passés… Athéna et Moros conversaient comme s’ils étaient seuls, sans se préoccuper de la présence des chevaliers d’or, qui les écoutaient ainsi parler comme de vieilles connaissances qui se retrouvaient après une longue séparation. Pourtant, chacun savait que ce qui allait suivre serait loin d’être chaleureux. Doko, en observant Athéna, remarqua un curieux collier de perles qu’elle tenait autour du cou. Siddartha : Athéna !! Nous avons mené de nombreux combats, et avons souvent vaincu…mais de nombreux chevaliers sont morts… Moros remarqua, et les chevaliers d’or également, qu’Athéna ne l’avait appelé Hadès, mais en utilisant son nom d’emprunt. Dans le même temps, Athéna mit sa main à son cou et retira le collier qu’elle portait. Il était constitué de nombreuses perles, peut-être une centaine, toutes de couleur rouge, mais certaines d’une teinte foncée, la plupart, et les dernières d’une teinte plus claire. Moros : Qu’est-ce que c’est que ça ? Moros sentit la colère grandir en lui. Comment Athéna avait-elle osé ?? Elle avait comploté contre lui, pour lui voler une partie de son armée, en usant de ce pouvoir qui lui était si propre : l’amour…cette force surpuissante, qu’il détestait lui-même…et qui lui faisait tant détester la déesse de la Guerre, en cet instant…sa vengeance devait être à la hauteur de sa colère… Athéna : Moros, je sais que tu peux m’en vouloir, mais je suis prêt à ne pas me battre contre toi. Non pas parce que je crains de le faire, ce qui est faux, mais parce que j’ai tenté de te montrer qu’il y avait d’autres moyens que la violence et le sang pour vaincre un adversaire. L’amour est la plus grande force qui soit au monde, et de ne pas le reconnaître est ta plus grande faiblesse !! Deux cosmos lumineux se mirent à briller l’un face à l’autre, mais leur intensité n’avait plus rien de commun avec tous ceux qui avaient brûlé jusque là. Au moment où Moros enflammait son cosmos, des bruits de pas se firent entendre loin derrière eux. La grande porte grinça et cinq chevaliers pénétrèrent dans la salle, en découvrant la situation. Athéna et Hadès/Moros n’avaient pas prêté attention à ce qui se passait. Doko et les autres tournèrent la tête en même temps et virent qui venait d’entrer. Doko : Vous êtes vivants !! A l’entrée de la salle du trône d’Hadès se tenaient Sion du Bélier et son maître Jason de Heinstein, Janus des Gémeaux, Iolaos du Scorpion, et Alrisha des Poissons, qui s’étaient rejoints en route. Tous étaient fatigués et pour certains blessés, mais désormais tous réunis dans un même but, aux côtés de leur déesse.
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