Guerres Helléniques

Une Dimension inconnue, hors du temps.

Il n’y avait rien à perte de vue, qu’un océan de blanc, le néant. Aucune terre, aucune mer, aucun ciel, juste du blanc.

Voix féminine : Ton plan à l’air de se dérouler comme prévu.
Voix masculine : C’est vrai, mais les cinq chevaliers Divins sont encore vivants. Je ne peux pas passer à l’étape suivante tant qu’ils sont présents sur Terre.
Voix féminine : Crois-tu vraiment qu’Alexandre arrivera à tous les éliminer ?
Voix masculine : Sa stratégie est infaillible, c’est simple, je n’aurais pas fait mieux. Mais les restes de son côté humain m’inquiètent, j’ai peur qu’il ne soit pas capable d’aller jusqu’au bout.
Autre voix masculine : Avec les armures que je leur ai forgées, ils ne peuvent pas perdre.
Voix masculine : Tu as intérêt à dire vrai, sinon ma colère serait terrible.

Tokyo, Japon, La Fondation, 28 Juin 2007, 14h15.

La surprise était visible sur le visage d’Eumène, s’il n’avait pas eu ses lunettes, Shun aurait pu voir les yeux écarquillés de son adversaire. Il avait déployé les ailes de son armure divine et vint se poser à côté de ses camarades.

Shun : Ne touche pas à ces chevaliers. Nous devons d’abord terminer notre combat.

Eumène était paralysé et n’arrivait pas à articuler un simple mot. De leur côté les trois chevaliers d’Athéna semblaient ravis de retrouver leur ami qu’ils croyaient mort. Malgré leurs masques, Shun eut l’impression de voir les sourires de Shina et d’Elena, les femmes de ses frères. Mais cela lui rappela aussi qu’il venait de perdre la sienne. Il vit aussi l’espoir dans les yeux de Milos, qui savait maintenant que les généraux d’Alexandre n’étaient pas aussi puissants qu’ils le pensaient. Eumène reprit alors ses esprits, fit disparaître son épée et se dégagea.

Eumène : Co… Comment as-tu fait ? L’explosion solaire est mon attaque ultime.
Shun : Shina, Elena, Milos, partez immédiatement à la poursuite d’Ichi. Il ne faut pas qu’il arrive en Grèce.
Shina : Tu es sur que tu ne préfères pas que l’on reste pour t’aider ?
Shun : Non, c’est mon combat, il a tué June et anéanti tout ce que l’on avait construit depuis 20 ans.

La colère de Shun fit augmenter son cosmos à un tel point, qu’il commença à étouffer celui d’Eumène.

Eumène : Comment peut-il encore dégager un tel cosmos après avoir subi mon attaque ? Ce n’est pas important, je dois l’éliminer en priorité, les autres n’ont aucune importance, ils ne feront pas le poids lorsqu’ils arriveront en Grèce.
Elena : Shina, Milos, allons-y, se combat va être effroyable.

Les trois chevaliers partirent dans la direction qu’avait prise Ichi, sans regarder les deux combattants. Shun et Eumène les regardèrent s’éloigner puis se concentrèrent sur leur combat.

Shun : Nous voilà seuls, Eumène.
Eumène : Je n’ai jamais eu d’adversaire de ta trempe, je me réjouis d’avance du combat que nous allons nous livrer.

Le cosmos de Shun s’éteignit d’un seul coup, lâchant la pression qu’il entretenait sur son adversaire.

Eumène : Que fais-tu chevalier ?
Shun : Avant de t’affronter, je voudrais discuter avec toi. Je voudrais savoir pourquoi tu te bats contre moi ?
Eumène : Je me bats pour les idéaux d’Alexandre, en lesquels je crois profondément.
Shun : Et quels sont ces idéaux ?
Eumène : Il veut la paix dans le monde et l’égalité pour tous.
Shun : En somme, tu te bats pour un monde plus juste et moins disparate.

Shun repensa à ce que lui avait dit le général Sorento de la Sirène Maléfique quelques jours plus tôt.

Sanctuaire Sous-marin, 20 Juin 2007, 12h30.

Après la destruction du pilier central du Sanctuaire de Poséidon lors de la dernière guerre sainte entre celui-ci et Athéna, les lieux étaient entièrement revenus à l’océan. Seul restait le temple du dieu de la Mer où reposaient ses écailles divines et celles de ses généraux. Sorento en était le gardien. Après avoir aidé Julian Solo à réparer les dégâts engendrés par le réveil de Poséidon, il avait demandé à Athéna la permission de surveiller les écailles de façon à éviter qu’un homme mal attentionné ne tente de manipuler son dieu comme l’avait fait Kanon des Gémeaux. Il entretenait néanmoins des contacts avec la surface grâce aux marinas, qu’il avait recruté lui-même et qui lui servaient d’informateurs. De plus il allait souvent s’entretenir avec son ami Julian, qui lui racontait les rêves qu’il faisait. La plupart étaient sans intérêt mais certains étaient de vieux souvenirs de Poséidon, ce qui intéressait particulièrement Sorento.

Lorsqu’il avait retrouvé le corps de son ancien adversaire au milieu de l’océan Indien, le général avait décidé de l’emmener au Sanctuaire pour pouvoir discuter avec lui tranquillement. Après quelques jours et grâce aux soins de Sorento, Shun revint à lui. Il n’avait pas de blessure importante, son armure et sa chaîne surtout ayant encaissé la plus grande partie du choc. Mais lorsqu’il apprit que sa femme avait été tuée, il devint fou et le marina mit longtemps à le calmer. Quelques jours plus tard, Shun avait digéré la nouvelle et retrouvé sa sagesse habituelle. Sorento décida alors de reparler de ce qui s’était produit.

Sorento : Que se passe-t-il à la surface ? Cela fait des mois que je ne suis pas remonté.
Shun : Un homme qui se fait appeler Alexandre sème la terreur et à pris le contrôle de quasiment tous les pays, y compris du Sanctuaire.

Shun ne remarqua pas le froncement de sourcils de son sauveur.

Shun : Il a envoyé un de ses généraux sur mon île pour m’éliminer.
Sorento : Tu veux dire que l’île d’Andromède a été détruite par un seul homme ?
Shun : Oui, il s’appelle Eumène de Cardia. Il est très puissant, en faisant exploser son cosmos il a pu produire une explosion rendant Hiroshima ridicule. Je n’ai pas succombé grâce à la protection de ma chaîne, mais j’ai été projeté sur des milliers de kilomètres avant de tomber dans l’océan et de perdre connaissance.
Sorento : Effectivement, je t’ai retrouvé au large des côtes sri lankaise. Mais les noms que tu me donnes me rappellent quelque chose. Oui, il s’agit d’un des rêves de Julian. Il voit en rêve des événements passés, vécus par Poséidon. Sûrement des bribes du cosmos du dieu qui a occupé son corps. Mais depuis qu’il est libre nous essayons de décrypter ses rêves. Or il est question dans l’un d’eux d’Alexandre le Grand de Macédoine et d’un être que nous n’avons pas pu identifier qui se servait de lui pour assouvir sa soif de pouvoir.
Shun : Alexandre est Macédonien, se pourrait-il que ce soit la réincarnation du grand empereur ?
Sorento : Si c’est le cas, méfie-toi, car Alexandre n’est pas votre véritable adversaire. Et celui qui se cache derrière est beaucoup plus puissant.
Shun : Merci Sorento. Je dois maintenant retourner à la surface.
Sorento : Vas mon ami, Thétis te guidera. Et bonne chance.

Tokyo, Japon, La Fondation, 28 Juin 2007, 14h17.

Une fois à la surface, Shun avait rapidement compris qu’Alexandre était bien la réincarnation de l’empereur macédonien et que se rendre au Sanctuaire seul ne servirait à rien. Il décida donc de prendre en chasse son adversaire qu’il repéra aux Etats-Unis et qui le mena ici même, à Tokyo.

Shun : Tu ne sais pas tout Eumène, celui que tu sers a peut-être des idéaux de paix, mais il est manipulé par un être beaucoup plus puissant que lui, dont les desseins ne sont sûrement pas les mêmes.
Eumène : Tu dis n’importe quoi, personne n’est plus puissant qu’Alexandre.
Shun : Je reconnais qu’Alexandre est très puissant, mais il existe au-delà du monde humain, des dimensions peuplées de créatures plus puissantes, et avec au sommet, l’Olympe, où vivent les dieux.
Eumène : Les dieux ? Ne te fatigues pas, je ne crois pas à toutes les balivernes que toi et tes compagnons répandaient. Si de tels êtres existaient, ils auraient déjà mis fin à cette guerre.
Shun : C’est là que tu te trompes. Athéna la déesse qui protège la Terre, a voulu que les hommes soient maîtres de leur destin, aussi elle a obligé les autres dieux à ne pas intervenir. Lorsqu’un dieu tente de changer les destinées humaines, Athéna se réincarne pour nous protéger.

Un doute naquit dans l’esprit d’Eumène, mais il l’effaça rapidement et se concentra sur son adversaire qui n’avait toujours pas l’intention de combattre.

Eumène : Chevalier, tu as survécu à mon attaque ultime, mais sache que sur ton île je n’avais utilisé qu’un quart de ma puissance.

Shun malgré sa surprise ne trahit aucune émotion. Eumène d’un éclair de lumière refit apparaître son épée. Celle-ci parut familière à Shun, mais la distance l’empêchait d’apprécier sa forme.

Eumène : Assez discuté, passons à l’acte. Je ne retiendrai pas mes coups cette fois-ci, et je te vaincrai.
Shun : Approche !

Eumène démarra à une vitesse inimaginable, même pour un chevalier Divin. Shun vit la lame acérée de l’épée fondre vers son visage, mais eut le temps de lancer une riposte.

Chaîne Nébulaire !!!

Un mur de chaînes entoura Shun. Mais de quelques mouvements d’épée Eumène réduisit en morceaux la protection de Shun et manqua de lui transpercer le cœur, ne brisant finalement que l’épaulière gauche du chevalier.

Shun : Tu as réussi à briser mon armure d’un seul coup. Seule une arme divine à un tel pouvoir. D’où tiens-tu cette épée ?

Shun en était persuadé maintenant, cette épée était la parfaite réplique de celle d’Hadès. Mais ce ne pouvait être elle. Comment une arme divine pourrait se retrouver dans les mains d’un homme. Eumène éclata d’un rire hystérique et se précipita à nouveau sur Shun sans prendre la peine de lui répondre. Il fondit sur Shun, son épée pointée en direction du visage de son adversaire. Mais le chevalier d’Athéna évita habilement l’enchaînement du général d’Alexandre qui fendit l’air à plusieurs reprises. Mais sa rapidité augmentant, Shun dut opposer son bras à la lame d’Eumène. L’arme pénétra la protection divine et lorsqu’elle toucha la peau de Shun un éclair se produisit.

Sparte, Grèce, Temple d’Arès, Dans l’antiquité.

Un homme est agenouillé devant la statue du dieu de la Guerre. Dehors on peut voir une armée prête à partir pour la guerre attendant son chef. Il y a plus de quatre mille hommes et bientôt ils partiront pour la lointaine Perse. L’homme agenouillé n’est autre qu’Alexandre de Macédoine, qui après avoir prit le contrôle de la Grèce s’apprête à partir pour affronter Darius, le roi des Perses. Il a décidé de venir prier le dieu de la Guerre pour qu’il lui porte chance au combat. En retrait se tiennent quatre de ses généraux et sa mère. Mais nul ne peut entendre ce que dit Alexandre.

Alexandre : Arès, dieu de la guerre, fais en sorte que notre périple soit couronné de victoire. Et que le monde entier sache qui est Alexandre.
Voix : Crois-tu qu’une simple prière t’apportera la victoire ?

Alexandre fit un bond en arrière ce qui surprît les cinq personnes présentes. Les lourdes portes du temple se refermèrent comme par magie. La salle fut plongée dans l’obscurité et des éclairs fendirent l’air comme si un orage éclatait dans le temple. C’est grâce à l’un d’entre eux qu’Alexandre put apercevoir cinq silhouettes. Puis les feux du temple s’allumèrent d’eux-mêmes.

Silhouette : Réponds Alexandre de Macédoine. Crois-tu que seule une prière te mènera à la victoire ?
Alexandre : Qui êtes-vous ?

La voix d’Alexandre tremblait comme celle d’un enfant. Les cinq hommes avancèrent alors dans la lumière. Les six personnes présentes n’en crurent pas leurs yeux. Devant eux se tenaient tout simplement cinq des plus grands dieux de l’Olympe.

Héphaïstos : Alexandre, tu es un homme particulier. Aussi, nous allons te faire un cadeau afin que tu puisses réaliser ton rêve.
Alexandre : Un cadeau ?
Héphaïstos : Approchez.

Les cinq hommes et la mère d’Alexandre s’avancèrent vers le dieu. Seul Héphaïstos, le forgeron des dieux, parlait, les autres se tenant en retrait par rapport à celui-ci.

Héphaïstos : A Parménion, nous offrons l’armure divine de Corail. A Eumène de Cardia, nous offrons l’armure divine d’Etoile. A Néarque, nous offrons l’armure divine d’Ame. A Antigonos Monophthalmos, nous offrons l’armure divine de Cendre. A Olympias, nous offrons l’armure divine de Cristal. Et au grand Alexandre de Macédoine, nous offrons son armure divine, l’armure divine d’Alexandre.

Les Six armures apparurent alors sur leurs porteurs. Hadès s’avança alors vers le groupe.

Hadès : Héphaïstos est très aimable d’offrir ces armures en notre nom alors qu’il les a confectionnées seul. Mais nous autres souhaitons aussi vous offrir un cadeau. Le porteur de l’amure de Corail pourra à sa guise invoquer le trident de mon frère, le dieu de la Mer. Le porteur de l’armure de Cendre pourra invoquer le fouet de flamme d’Apollon, le dieu du Soleil. Le porteur de l’armure de Cristal pourra invoquer le sabre de cristal d’Eole, le dieu du Vent. Enfin le porteur de l’armure d’Etoile pourra invoquer mon épée, celle du dieu des Enfers.

 Tokyo, Japon, La Fondation, 28 Juin 2007, 14h18.

Une minute seulement était passée et pourtant Shun avait eu l’impression que celle-ci avait duré des heures. Il reprit ses esprits et vit la lame d’Eumène se briser sur son bras nu. Shun se souvint alors des paroles de Sorento. « Sûrement des bribes du cosmos du dieu qui a occupé son corps. ». Ce ne pouvait pas être une coïncidence, la vision qu’il avait eue au contact de l’épée était en fait un souvenir d’Hadès. Ce qui expliquait pourquoi cette épée coupait son armure comme du beurre. Il s’agissait bien de l’arme du maître des enfers qu’ils avaient vaincu.

Eumène : Comment est ce possible ?
Shun : Je t’avouerai que je n’en sais trop rien. Peut être que le fait que je possède encore en moi des bribes du cosmos d’Hadès à fait se briser l’épée de ce dernier.
Eumène : Que racontes-tu ?
Shun : Ceci n’a aucune importance, maintenant que tu n’as plus l’épée, le combat est joué, abandonne.
Eumène : Ne me sous estime pas. Je ne m’inclinerai pas devant un grec.
Shun : Tu es mal informé, ne sais-tu pas que tous les chevaliers Divins sont Japonais ?
Eumène : Si, je le sais, mais en portant cette armure tu as choisi de défendre la Grèce.
Shun : Tu n’as donc pas compris …
Eumène : C’est toi qui ne comprends pas. Laisse-moi te raconter mon histoire. Je suis né en Grèce, d’un père grec et d’une mère macédonienne. Mais à ma naissance mon père s’est vite rendu compte que mon anomalie génétique provenait de la famille de ma mère. Et ce lâche a préféré nous abandonner plutôt que d’affronter la maladie avec nous. Seuls en Grèce, ma mère et moi-même avons été persécutés par ces grecs qui se croyaient savants et qui traitaient ma mère de prostituée, qui disaient que ma maladie génétique était la punition divine infligée à mes parents pour avoir mêlé le sang grec au sang macédonien qu’ils considéraient comme impur. Les persécutions devenant de plus en plus oppressantes, ma mère a fini par se suicider. Ce jour là, j’ai décidé de retourner en Macédoine, berceau de mes ancêtres pour trouver une seconde famille. Malheureusement, là-bas aussi la bêtise humaine était présente et les macédoniens n’ont pas été meilleurs que les grecs. J’ai donc fini par rencontrer un homme, Zarko Ibrahimovic, qui m’a accueilli dans son église et m’a permis de comprendre que ce monde avait besoin de changement. C’est pour cela que je suis Alexandre.

Les larmes avaient empli les yeux d’Eumène à l’évocation de ces douloureux souvenirs et son cosmos s’étendait de plus en plus, entourant les deux combattants d’une lumière blanche. Mais le chevalier d’Andromède n’était pas impressionné et restait concentré sur son adversaire.

Tokyo, Japon, Aéroport, 28 Juin 2007, 14h20.

Ichi était inquiet, malgré ses nouveaux pouvoirs il n’arrivait pas à dépasser la vitesse du son. Néanmoins il avait atteint l’aéroport avant que les autres ne reviennent sur lui. Il n’avait pas tout de suite compris pourquoi Eumène avait laissé partir les chevaliers, mais lorsqu’il avait perçu le cosmos de Shun, il avait compris qu’Eumène avait mieux à faire que de s’occuper de ces trois-la. Malgré son envie de continuer son combat contre Shina, il monta dans le jet qu’avait mis à leur disposition Alexandre. Lorsque les chevaliers d’Athéna arrivèrent ce ne fut que pour voir s’éloigner le Jet en direction de la Grèce.

Milos : Nous l’avons raté !
Elena : Ce n’est pas grave, il y a de nombreux avions de la fondation ici. Nous allons continuer la chasse.
Shina : Tu as raison Elena, nous n’avons plus rien à faire ici. Plus personne ne viendra.

Tokyo, Japon, La Fondation, 28 Juin 2007, 14h21.

L’atmosphère était électrique autour d’Eumène, des étincelles crépitaient autour de lui. Il avait jeté ses lunettes à terre et on voyait désormais ses yeux sans pupilles, grands ouverts. Son cosmos avait atteint une puissance immesurable pour Shun. Malgré cela, il n’avait pas baissé sa garde et s’apprêtait à recevoir l’attaque d’Eumène une nouvelle fois.

Eumène : Tu vas comprendre ce qu’est la colère d’un Macédonien.

L’aura blanche d’Eumène commença à devenir  jaune, puis ce fut son armure qui prit cette couleur digne d’un soleil. Enfin ses cheveux et surtout ses yeux passèrent aussi à cette couleur solaire.

Explosion Solaire !!!

Comme sur l’île d’Andromède, l’air s’embrasa d’un seul coup et l’explosion commença à se répandre comme l’explosion d’un soleil. Shun fit alors exploser son cosmos qui engloba la sphère de feu que déployait Eumène.

Tempête Nébulaire !!!

Les deux cosmos se mirent en opposition, et la sphère de feu toujours active était comme emprisonnée par la tempête de Shun.

Shun : Ne sais-tu pas qu’une même attaque ne peut surprendre deux fois un chevalier ? J’ai compris le fonctionnement de ton attaque sur l’île d’Andromède, tu répands ton cosmos comme un combustible, puis tu l’enflammes en te servant de ton armure comme un filament d’ampoule.
Eumène : Chevalier, ton analyse est bonne. Mais malheureusement tu ne pourras pas contenir toute la puissance de mon attaque avec ton cosmos. Je ne voulais pas en arriver là, mais je vais devoir pousser mon cosmos à son extrémité et cela tuera sûrement tous les habitants de cette ville. Es-tu prêt à courir ce risque ou préfères-tu abandonner ?
Shun : Eumène, ne fais pas ça, sinon je serai obligé de te tuer. Tu reproches aux hommes toutes tes souffrances. Mais crois-tu que c’est en en infligeant de plus grandes que tu feras changer le monde ? La guerre que vous livrez ne fait qu’attiser les haines entre les peuples et même si vous réussissez, combien de temps cela durera ? Les hommes ne sont pas capables de vivre unis. Ils l’ont de trop nombreuses fois prouvées.

Le doute se réinstalla dans l’esprit d’Eumène. Il repensa à toutes les victimes qu’il avait faites, à toutes les vies qu’il avait brisées.

Eumène : Tu as sans doute raison. Mais il est trop tard, je ne peux plus revenir en arrière. Que celui dont la cause est la plus juste remporte ce combat.
Shun : Non !

Le cosmos d’Eumène se remit à augmenter et la boule de feu devint de plus en plus instable.

Explosion Solaire !!!

Apocalypse Nébulaire !!!

Ile d’Andromède, Ethiopie, 12 Février 1984, 10h36.

Daïdalos : Shun, sais-tu ce qu’il se passe lorsque deux chevaliers opposent toute l’étendue de leur cosmos ?
Shun : Non maître.
Daïdalos : Les puissances dégagées sont telles que l’explosion qui en résulte peut raser des pays entiers.
Shun : Des pays comme le Japon ?
Daïdalos : Oui, il est probable que si ceci se passait au Japon, la quasi-totalité de la péninsule serait touchée.

Avion de la fondation Graad, Au-dessus de la Chine, 28 Juin 2007, 13h25.

Shina et ses acolytes avaient rapidement trouvé un avion pouvant les mener en Grèce. Pour plus de sûreté ils avaient éteint leurs cosmos. Mais ceci ne les empêcha pas de ressentir la formidable explosion créée par les cosmos de Shun et Eumène. Ils ne dirent rien, sachant qu’en quelques secondes des millions de vies venaient de disparaître.

Tokyo, Japon, Au milieu des décombres, 28 Juin 2007, 14h27.

Shun et Eumène étaient face à face, ils se regardaient. Leurs armures avaient été désintégrées dans l’explosion. Leurs corps ne semblaient pourtant ne pas avoir trop souffert.

Eumène : Shun d’Andromède, saches que je regrette ce que j’ai fait. Promets-moi d’essayer de rendre le monde meilleur, comme je le rêvais.

Il tomba alors à genoux, puis face contre terre et s’endormit pour un éternel sommeil. Shun avait les yeux emplis de larmes. Il pleurait cet homme, sa femme, son apprenti, tous les gens qui étaient morts pour rien. Même après toutes ses batailles, il n’avait toujours pas compris pourquoi l’homme ne pensait qu’à la guerre, et jamais à la paix. Ses jambes lâchèrent et il s’effondra sur le sol, inconscient.

Jet, Au-dessus de la Chine, 28 Juin 2007, 12h28.

Le jet dans lequel se trouvait Ichi volait à toute vitesse vers la Grèce. Il avait senti la mort d’Eumène, et avait été impressionné par la puissance de Shun. Mais il sentit aussi le cosmos de ce dernier disparaître et il sut qu’il n’avait plus rien à craindre de sa part. Cependant, dans la soute un homme était dissimulé parmi les caisses. Il était monté à bord pendant le ravitaillement.

Homme : Ichi, sale traître. Tu vas payer.