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Cette fiche vous est proposée par : Chrysoss


Il etait une fois au Sanctuaire



Au sanctuaire, un
nouveau Saint venait de voir le jour. Après un duel épique, le jeune Tudal
était venu à bout de Siem. Tudal, quinze ans, avait l’exubérance et l’arrogance
dues à son âge. Il mena ce combat tambour battant, persuadé de son écrasante
supériorité. Siem, d’un an son cadet, était un personnage plus terne et effacé.
Il ne répondit à aucune des provocations de son adversaire et se défendit
gauchement, supputant peut être son inévitable défaite.



Tous deux étaient les
disciples de la splendide Tess. Véritable paradoxe elle dégageait, en dépit du
masque sensé atténué sa féminité, une sensualité et un magnétisme incroyables.
Bon nombre de ses semblables, au cœur pourtant si chaste, se seraient  volontiers damnés pour apercevoir, ne serait-ce
qu’un instant, son visage dérobé. D’ailleurs Niemand, un jour de grande
inspiration, lui fit un numéro de charme étonnamment romantique. Fine
tacticienne, la belle n’accepta ni ne repoussa ses avances. Le Saint des
Poissons déclara plus tard cette galéjade magnifique, passée depuis à la
postérité :



 



- Le sanctuaire a
transformé les femmes en vraies mantes religieuses ! Je suis certain que
la plupart d’entre elles choisirait, si elles étaient démasquées, d’aimer puis
ensuite de tuer le malheureux curieux ! Mais après tout, mourir d’amour
n’est-elle pas la plus belle des morts ?



 



Pour en revenir au
combat, Tess pragmatique, s’approcha de Siem et lui demanda :



 



- Depuis quand as-tu
cette blessure ?



 



L’épaule de Siem
était trempée de sang. La blessure était visiblement profonde car le jeune
homme réprima un cri en la cachant de sa main.



 



- Trois jours !
C’est à l’entraînement, je…



- Le combat est
annulé ! Il sera reporté jusqu’à ta guérison !



- Quoi ?! hurla
Tudal. Vous n’avez pas le droit ! J’ai gagné honnêtement, l’armure est à
moi !



- Suffit ! Je
ne te permets pas de contester ma décision ! Jusqu’à nouvel ordre, je suis
encore ton maître ! Tu me dois obéissance !



- C’est injuste,
pesta l’arrogant jeune homme. Ce n’est tout de même pas ma faute si ce crétin
vient se battre en étant blessé ! Il savait ce qui l’attendait ! De
toute façon, un vrai Saint doit vaincre quel que soit les conditions ! Si
j’avais eu le même handicap, j’aurais gagné quand même !



- Tiens donc !
Tu es bien sûr de toi ! Voudrais-tu mettre cette belle théorie en
pratique ?



 



Dohko, surveillant
de cette arène improvisée au seuil de la maison du Bélier, s’avança prestement.



 



- Si tu es si fort
que ça, continua-t-il, tu ne rechigneras certainement pas à m’affronter !



- Me battre contre
un Saint d’or, s’étonna Tudal, perdant sa morgue.



- Pourquoi
pas ? Je suis même prêt à te laisser te servir de ceci ! Attrape !!



 



Dohko détacha une
épée de son armure et la lança à Tudal, dépassé par la situation.



 



- Cela ne fait pas
très longtemps que je suis un Saint, mais j’ai pu constater que ces armes
avaient une puissance hors du commun ! Associée à tes qualités innées,
elle devrait te permettre de me vaincre aisément ! Vas-y, frappe !



 



Tudal hésita
longuement. Garde haute, il fit mine d’attaquer. Mais prudemment, il déposa
l’arme au sol.



 



- Tu abandonnes,
constata le Saint de la
Balance.



- Je ne pourrais
jamais vous battre, gémit Tudal. Vous êtes un Saint d’or…



- Et… ?



- Vous êtes des
centaines de fois plus puissant que moi ! Je n’ai pas la moindre
chance ! Le combat ne serait pas équitable !



- Bien
raisonné ! Pourtant, cela ne te dérange pas de te croire plus fort que ton
ami qui est blessé ! Toi qui parles d’équité ne penses-tu pas que, pour
obtenir cette armure, tu devrais faire de vraies preuves ? Laisse-le
guérir et affronte-le loyalement ! Si tu es réellement le meilleur, tu
vaincras et gagneras aussi le respect de tes pairs !



- Oui, répondit
Tudal, penaud.



 



Pour faire amende
honorable, il s’approcha de Siem et, sans arrière pensée, l’aida à se relever.



           



- Merci, dit Tess,
en  rapportant son arme à Dohko.



- Je te prie de
m’excuser ! Je n’avais pas à intervenir dans cette affaire ! Mais
Tudal avait besoin d’une bonne leçon !



- C’est très bien
ainsi. Tudal aurait remporté l’armure, quoi qu’il advienne. Au fond c’est un
bon garçon, il est juste bouffi d’orgueil. Cette douche froide lui remettra les
idées en place !



- Je l’espère !
Je dois reprendre ma ronde, à bientôt…



 



Dohko abandonna Tess
à ses élèves et rejoint Niemand, tout sourire.



 



- Serais-tu
intervenu si leur maître avait été plus… masculin, l’interrogea-t-il.



- Qui sait…



 



Contrairement à ses
comparses, Lawrence n’était pas à la fête. Le combat venait de débuter et
chacun de deux antagonistes cherchait la faille dans la garde adverse, sans
grand résultat. Ce fut le Saint qui releva le niveau en se servant de son
implacable technique, l’Aiguille écarlate. A l’identique de son combat passé
contre Vendémiaire, trois piqûres transpercèrent Messidor. Cependant, bien que
les fissures de l’armure se résorbèrent aussitôt Messidor, lui, sembla plus que
gêné par cette acuponcture meurtrière.



 



- L’Aiguille
écarlate est une attaque différente de toutes celles que tu as du connaître
jusqu’à présent ! On peut même dire qu’elle n’est que compassion, car elle
va te permettre de choisir ta voie ! En tout et pour tout, elle est
composée de quinze piqûres qui, sur ton corps, tracerons la forme de la
constellation du Scorpion ! Les douleurs qui vont t’être infligées
dépassent l’entendement et iront, cela va de soit, en augmentant au cours du
combat ! Aussi, deux alternatives s’offrent à toi, la réédition ou la
mort ! A laquelle va ta préférence ?



- La mort !
Mais la tienne, bien entendu ! BEASTLY RUSH !!!



 



Une attaque,
fulgurante et sinueuse, frappa violemment le Saint sur le flanc droit.
Visiblement, Messidor avait réinventé le rayon d’énergie à direction modulable.
Lawrence, le corps endurci par des années d’entraînement, accusa le coup et mit
à profit son tour de jeu. Par cinq autres piqûres, il refroidit sauvagement les
ardeurs du fils de la nouvelle aube.



 



- La réédition ou la
mort, vociféra-t-il. Rien d’autre ne pourra te sauver !



 



La créature, voyant
son maître ainsi malmené, retroussa méchamment les babines.



 



- Tout scorpion que
tu es, tu ne devrais pas être aussi convaincu de ta victoire prochaine !
Il suffirait que tu perdes ton aiguillon pour chuter du statut de prédateur à
celui de proie sans défense !



- Assez de formules
toutes faites ! SCARLET NEEDLE !!!



- Tu as besoin d’une
preuve ostensible ! BEASTLY RUSH !!!



 



Messidor fut touché
par les deux piqûres suivantes. Mais son rayon réussit un exploit d’anthologie.
Avec une précision d’orfèvre, il sectionna l’index droit du Saint, symbole et
catalyseur de sa puissance. Les deux belligérants s’écroulèrent. Messidor,
tremblant de tous ses membres, se releva le premier.



 



- C’en est fini de
toi ! Tu es condamné !



- Nous sommes
condamnés, répondit Lawrence. Je t’ai porté dix coups, même si tu survis tu
n’auras jamais plus la maîtrise totale de tes sens.



- Exact. Cette lutte
au sommet va laisser des marques indélébiles. Mais je suis prêt à mourir s’il
le faut. Je ne suis que le fer de lance d’une puissance qui vous dépasse !



 



Le Saint saisit
l’opportunité de glaner de nouveaux renseignements et demanda, presque
innocemment :



 



- Les fils de la
nouvelle aube ! Même votre patronyme est une énigme ! Lors du rapt
des armures de bronze, vous n’avez rien revendiqué de concret ! Quels objectifs
poursuivez-vous en réalité ?



- Je doute qu’un
aussi fervent fidèle d’Athéna puisse les comprendre ! Nous voulons tout
bonnement mettre un terme à son hégémonie ! Nous pensons qu’elle s’est
montrée indigne de la mission divine qui lui a été confiée ! A l’heure
actuelle, cette planète est le théâtre de luttes intestines effroyables,
auxquelles elle n’accorde pas d’intérêt ! Ta déesse n’a que les yeux rivés
sur ses adversaires de toujours, Hadès et consort. A ceux-là aussi, nous
réservons un traitement de faveur, soit dit en passant ! Mais dans
l’immédiat, notre objectif principal est de renverser Athéna et de former une
ligne de défense qui ne soit sous la coupe d’aucune divinité ! Cette terre
a été léguée aux humains, ils la protégeront par leurs propres moyens !



-
Je vois ! En un sens, je ne puis te donner tort, nous poursuivons des
idéaux similaires ! Pourquoi ne pas oublier pour un temps ces querelles
éthiques et signer une trêve ! Quand Hadès réapparaîtra, ce monde aura
bien besoin des services de nos deux superpuissances !



- C’est
impossible ! L’histoire nous a démontré à de nombreuses reprises que seul
un dirigeant était apte à régner. Nous sommes conscients que dans cette lutte
fratricide beaucoup mourront, mais les survivants gagneront le soutien
inconditionnel du genre humain. Ainsi s’achèveront peut être toutes ces
mesquines petites guerres ! Ce combat est forcément inévitable,
malheureusement !



- Bien, soupira le
Saint. En ce cas, je vaincrai ! SCARLET NEEDLE !!!



           



Subitement, l’ongle
de son index gauche s’allongea et se teint d’une couleur sanguine. Surprenant
son rival, il le toucha des quatre avant-dernières piqûres.



 



-Ta mort sera
rapide ! SCARLET NEEDLE,  ANTARES !!!



- Jamais !
BEASTLY RUSH !!!



 



En un somptueux coup
double, les deux ennemis décochèrent leurs attaques ! Si Messidor fut effectivement
touché par l’Antarès, Lawrence, l’index sectionné, perdit à jamais son
terrifiant pouvoir.



 



- Je l’ai vaincu,
mais à quel prix. Tu as accompli ta mission, désormais je  suis inoffensif. Quel pourrait être l’utilité
d’un scorpion amputé de son aiguillon empoisonné ? Mais…



 



Messidor, baignant
dans son sang, trouva la force d’ôter son armure. Lentement, il promena l’index
sur son torse meurtri et l’enfonça spontanément sur un point  précis. Aussitôt, l’hémorragie cessa et, avec
précaution, il se remit debout.



 



- Comment… Comment
connais-tu ce point secret ? Je ne l’ai…



- Lawrence… Tu me
déçois… J’étais persuadé que… tu me reconnaîtrais…



- Quoi !?



- L’affrontement est
clos… GEVAUDAN CURSE !!!



 



Le Saint d’or,
pareil à un samouraï, accepta honorablement sa mort. Sans s’esquiver il se
laissa frapper et, dans un dernier sourire, fit ses adieux à cette terre tant
aimée. Le film de sa vie défila devant ses yeux. Il se retrouva enfant, sur
l’île Milo. Il revit sa sœur, son plus grand soutien, lui décrivant la teneur
de leur malédiction. Puis vint son investiture, l’armure du Scorpion, son
départ en délégation pour le royaume d’Asgard. Sa rencontre avec Isild, leurs
longues balades, leur premier baiser, la naissance de son fils, toutes ces
images se télescopèrent en une fraction de seconde. Au fond de sa mémoire, il
redécouvrit une diapositive saugrenue. Celle d’un enfant de son âge qui,
pendant quelques jours, séjourna dans l’antique demeure des Solo. Pas de doute
possible, son prénom était :



 



- Sylas…



 



Lawrence cracha ce
nom comme on tirerait un coup de feu. Le fils de la nouvelle aube,
chaotiquement, s’approcha de lui. Des larmes coulaient le long de ses joues, si
bien que Nadir, sa créature, s’en trouva peiné et hurla plaintivement.



 



- Je te fais le
serment que ta famille sera bien traitée, si nous l’emportons… Lorsque ton fils
en aura la force il te vengera, sois-en persuadé…



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