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Cette fiche vous est proposée par : Atlas Le juste retour des choses
Chevaliers et gardiens formaient maintenant un arc de cercle autour de Yahin. Il y eut un silence pesant, durant lequel les regards se croisèrent furtivement. Le gardien de l’Elément Espace reprit la parole : - Chevaliers d’Athéna, gardiens de Gaïa, nous devons rejoindre la salle du Conseil au plus vite et entendre ce qu’il en est ressorti. Suivez-moi. J’interrogeai brièvement mes amis du regard, et vis tour à tour détermination, interrogation et appréhension. Nous emboîtâmes le pas de Yahin et pénétrâmes dans le temple de Gaïa. Alors que nous nous enfoncions toujours plus profondément dans l’édifice, j’admirais la grâce admirable avec laquelle colonnes de pierre et flore luxuriante se mariaient pour former une allée fantastique de part sa hauteur, me rappelant les édifices religieux gothiques les plus impressionnants. Si les quelques ouvertures en formes de losange permettant à la lumière de passer n’avaient pas été habilement ajourées, il aurait été vain d’essayer de deviner la monumentale hauteur du temple de la déesse de la Terre. - Comment feraient ces plantes pour subsister en pareil endroit si elles ne pouvaient sentir la caresse du soleil ? me dit un des gardiens qui marchait à mes côtés. La lumière est aussi importante pour la nature que pour les hommes. Alors que nous n’allions pas tarder à accéder à la Chambre du Conseil, et que le stress et l’inquiétude serraient mon cœur, je lui demandai malgré tout qui il était. - Je suis Silwan, gardien de l’Elément Terre. Et toi tu es donc Shun, chevalier d’Or de la Vierge. J’ai beaucoup entendu parler de toi et des autres chevaliers de Bronze, par vos exploits passés, me répondit-il. Mais je n’avais pas goût à faire la conversation avec des chevaliers dont on ne connaissait pas les intentions. Plus je m’approchais de la Salle du Conseil, plus les mauvais pressentiments m’envahissaient. Nous arrivâmes finalement à l’entrée de la Chambre. Une grande stèle de pierre circulaire trônait au centre de ce qui était certainement l’une des plus belles salles du domaine : tout n’était que subtilité, raffinement et l’ensemble dégageait une impression enchanteresse. Un véritable rideau de l’eau la plus cristalline coulait en caressant les murs de la pièce tout autour de nous. Un arbre splendide à trois troncs entrelacés s’élevait du centre de la table jusqu’au plafond et son feuillage se devinait au-dessus de la voûte transparente. Sur les fauteuils s’amoncelait la mousse végétale la plus douce et dense que j’ai jamais vue. Au fond de la Chambre trônait Athéna, aux côtés de Gaïa qui tenait le sceptre de la Victoire. Ce détail aurait dû alors nous alarmer, mais le calme de mademoiselle Saori et l’attente de réponses nous en détournèrent l’attention. La déesse de la Terre était splendide ! Elle était vêtue d’une robe blanche d’une pureté saisissante, et sa tête était coiffée d’une couronne dorée sertie de gemmes dont les formes rappelaient les feuilles des arbres. De longs et magnifiques cheveux bruns encadraient un visage dont les traits étaient d’une finesse incroyable, et son port de tête majestueux était accentué par de magnifiques yeux bleus, durs et doux à la fois. Toutes deux se tenaient droites et avaient l’air solennel. Je sentais chez Athéna une sorte de résignation qui ne laissait pas augurer de bonnes choses. - Asseyez-vous, chevaliers, nous demanda Gaïa. Chevaliers et gardiens prirent place autour de l’imposante table. Le silence qui régnait dans la pièce était tout juste perturbé par les clapotis de l’eau qui s’écoulait le long des murs. Gaïa posa ses yeux sur chacun d’entre nous, son regard indéchiffrable nous dévisageait sans animosité ni bienveillance, il était tout simplement neutre. - J’ai pris une décision importante aujourd’hui, chevaliers d’Athéna. Seiya bougea sur son fauteuil. Nous étions tous mal à l’aise, les propos de la déesse étaient à double sens. Geki n’arrêtait pas de déglutir. - Je vais vous exposer la situation telle qu’elle est, et Athéna ne pourra pas me contredire. Notre déesse restait muette. Sa pâleur cachait mal son malaise. - Je dois tout d’abord vous dire que j’admire plus que tout ce que vous avez fait pour la survie de l’humanité, reprit Gaïa. Vos nombreux combats pour des idéaux de justice et de paix sont tout à votre honneur, et je vous en remercie. Les plans de Poséidon, Hadès et autres devaient êtres déjoués et vous avez parfaitement tenu votre rôle. Vous n’avez pourtant pas respecté certaines règles pour lesquelles mes gardiens et moi-même nous nous battons depuis longtemps, et qui sont le fondement de ce pourquoi je dispose de l’avenir des chevaliers et influe sur le cours des choses.
C’est à peu près à ce moment là, si mes souvenirs sont bons, que tout bascula dans l’incompréhension. Nous ne nous attendions certes pas à apprendre de bonnes nouvelles, car nous ressentions une grande tension depuis que nous étions arrivés. Mais ce qui allait suivre dépassait tout ce que nous aurions pu imaginer en terme de non-sens et de folie.
Je regardais nos intrigants hôtes et devinais une certaine curiosité. Ils se doutaient certainement de l’issue du Conseil, mais restaient calmes et attentifs comme s’il s’agissait de quelque chose d’habituel. Je jetai un œil à mes compagnons et vis la même surprise sur leurs visages que celle que je devais afficher sur le mien. - Il s’agit du respect de la vie, de la genèse et du déroulement logique de l’existence, ni plus ni moins… Vous êtes allés trop loin, j’en ai peur. Vous devez donc en payer le prix. Cette phrase fit vivement réagir Seiya qui ne pouvait plus contenir sa nervosité. - Qu’est-ce que ça veut dire ? Quel déroulement logique ? Nous nous sommes battus pour la vie, nous nous sommes aussi battus pour que les hommes aient enfin la place qui est la leur face aux dieux ! N’est-ce donc pas louable ? - Calmes-toi Seiya, intervint doucement Athéna. S’il te plaît… et écoute. - Mais comment pouvez-vous laisser dire de telles choses ? renchérit Jabu. Nous sommes là à discuter d’une sentence qui nous concerne, je ne crois pas me tromper en disant qu’elle sera sévère, et vous ne réagissez pas ! - Jabu ! Cela suffit ! trancha mademoiselle Saori. Je ne peux pas intervenir, pas cette fois-ci, j’en suis désolée. Vous pouvez reprendre, dit-elle à Gaïa. Jabu avait raison. Nous étions tous réunis pour parler de notre sort, et notre déesse ne tentait même pas de contredire Gaïa. La tension était presque palpable. Les gardiens, eux, étaient immobiles et silencieux. - Je suis sincèrement navrée, chevaliers. Comprenez-moi, je partage vos idéaux, j’admire ce que vous avez fait, mais il est des choses que je ne peux laisser passer, en temps que Gardienne de la Terre. - Mais quels sont vos griefs ? demanda Ikki. Qu’avons-nous pu faire pour aller à l’encontre de ce pourquoi vous vous battez ? Parlez, cette mascarade n’a que trop duré et je n’aime pas la façon dont tournent les choses, pas plus que la façon dont vous vous complaisez à repousser l’échéance de cet entretien qui commence à me déplaire sérieusement ! - Calme-toi, chevalier du Lion, intervint sèchement Yahin, nous n’avons pas à discuter. Le gardien de l’Element Espace avait durci le ton de sa voix, ce qui contrastait avec l’affabilité du personnage rencontré plus tôt dans la soirée. Je décidai de parler à mon tour, malgré les recommandations d’Athéna. - Veuillez pardonner la réaction de mes compagnons et celle de mon frère, déesse Gaïa, mais il est vrai que nous ne comprenons pas précisément pourquoi nous devons être jugés. Gaïa me regarda intensément. Puis elle reprit doucement la parole : - Vous avez joué avec la vie et la mort, vous avez délibérément choisi de mourir pour renaître ensuite, bouleversant les fondements de la vie. Cela ne doit pas signifier grand-chose pour vous, mais ce sont des actes qui sont à mes yeux impardonnables. D’autres l’ont fait avant vous, mais ils ont été punis avant que je n’intervienne, ou lorsque je comptais le faire, comme ton prédécesseur, Shaka. La découverte du huitième sens va à l’encontre de ce tout ce qui fait la vie… Et la mort en fait partie, il faut l’accepter pour les autres mais aussi pour soi. A trop vouloir décupler sa puissance à travers son cosmos, on se brûle les ailes et récolte ce que l’on sème. C’est… le juste retour des choses. Vous devez payer pour avoir contré l’ordre naturel, vous, mais aussi ceux qui vous accompagnent ici et qui n’ont pas réellement joué avec le don de vie. Ils en sont malheureusement tout aussi capables. Gardiens, vous qui me servez depuis longtemps, allez ! La sentence est prononcée, vie et mort doivent s’équilibrer. Les douze gardiens se volatilisèrent purement et simplement. Gaïa se retourna vers nous : - Voici ce qui va se passer, chevaliers. J’ai bien conscience que vous avez beaucoup œuvré pour la Terre, et Athéna a insisté pour que je ne vous châtie pas moi-même de mort. Je vous laisse donc aux bons soins de mes gardiens. Nous attendrons la fin de vos confrontations patiemment, Athéna et moi-même. Allez, allez rencontrer celle que vous auriez dû embrasser plus tôt ! - Mais enfin, c’est insensé ! rugit Seiya. Saori ! Que se passe-t-il ? Nous avons pour certains d’entre nous atteint le huitième sens, et nous devrions être punis de mort ? C’est complètement fou ! - Telle est la décision de Gaïa, répondit Athéna. Nous ne pouvons discuter cela. Pas cette fois-ci. Je ne peux m’opposer aux décisions de Gaïa. Je suis désolée. - Pas autant que moi, répondit Jabu, qui se rua sur Gaïa en brûlant son cosmos. Il n’est pas question de mourir pour des choses si futiles. Ça ne se passera pas comme ça ! Il concentra alors une boule d’énergie dorée dans sa main et l’envoya sur la déesse de la Terre. Gaïa tendit le bras et le rayon d’énergie s’émoussa contre la paume de sa main. - Tu ne peux rien faire contre moi, chevalier du Scorpion. Et ça ne sert à rien tant que je suis dans mon domaine. Vous n’avez d’autre choix que de m’obéir. - Chevaliers, je vous en conjure, allez-y et laissez-nous. C’est un ordre ! lança Athéna. - Mais… commença Marine. - Cela suffit ! Allez au devant de ce qui vous attend ! Nous étions tous abasourdis par l’attitude d’Athéna, plus peut-être que par les raisons pour lesquelles nous devions mourir puisqu’il en était ainsi. Mais nous ne pouvions raisonner notre déesse, et c’était sans doute cela le plus consternant. - C’est n’importe quoi ! Nous attendons une décision d’un Conseil pour lequel nous n’avons eu aucune information sur les tenants et aboutissants, et en quelques minutes, nous apprenons que nous devons mourir et cela est a priori tout à fait normal ? s’emporta Geki. Je ne peux y croire ! - C’est pourtant ce qu’il se passe, chevalier, répondit Gaïa. Maintenant, assez parlé, telle est ma décision, et elle est irrévocable ! Je vous rappelle que c’est aussi celle d’Athéna ! - Allons-y, proposa Letho. Après tout, pour la plupart d’entre nous, ce ne sera qu’un combat supplémentaire… Et il semblerait bien que notre déesse ne soit plus tout à fait maîtresse de sa personne. - Nous n’avons pas le choix, de toute façon, renchérit Hyoga, de mauvaise grâce. Ce n’est que pure folie, mais si telle est la volonté d’Athéna… - J’imagine que nous devons affronter chacun un gardien dans son temple, ajouta Nachi l’air morose. - Oui, ceux que l’on a vu tout à l’heure avant d’arriver ici, dis-je en commençant à me diriger vers la sortie avec les autres. Je me retournai et regardai Athéna. Nous étions tellement affligés et consternés par la décision prise qu’aucun d’entre nous n’insista. Il semblait vain d’essayer de raisonner mademoiselle Saori. - Oh non, certainement pas dans les temples des gardiens, intervint Gaïa dans notre dos. Les temples sont faits pour parer aux agressions extérieures. Nous avons une arène naturelle non loin d’ici. Laissez-moi vous y conduire. Nous n’eûmes pas le temps de réagir lorsque Gaïa tendit ses bras vers la voûte et créa une bulle incandescante qui nous engloba tous. Je sentis le sol se dérober un instant sous mes pieds puis regardai autour de moi. Nous n’étions plus dans la salle du Conseil mais dans une vaste arène faite de roche et d’arbres. Les gardiens étaient au centre de l’édifice à ciel ouvert. Ils attendaient, silencieux et alignés en face de nous. - Qu’est-ce que ça veut dire ? s’exclama Ikki. Nous devons combattre dans cette arène tels des gladiateurs ? Nous allons nous donner en spectacle pour une déesse ? Je ne suis pas d’accord, il en est hors de question ! - Tu aurais peur de subir une défaite rapide ? demanda l’un des gardiens. Viens donc me voir, dit-il en s’avançant, je ne te ferai pas longtemps souffrir, chevalier. Je n’en revenais pas. Nous étions passés d’une attente certes stressante mais calme et confortable à un enjeu complètement surréaliste. Nous allions nous battre devant nos deux déesses, tous ensemble. Je ne parvenais pas à comprendre de telles motivations, pas plus que la résignation d’Athéna. Nous devions subir un châtiment pour avoir atteint le huitième sens. Cela cachait certainement autre chose, mais je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus que déjà les gardiens s’avançaient, leurs cosmos brûlant autour d’eux. Je décidai de tenter de les raisonner : - Gardiens, ne trouvez-vous pas cela injuste et cruel ? Allez-vous donc obéir sans réfléchir à vos actes ? Nous vous trouvions pourtant justes et droits, et je pensais que vous contesteriez une telle décision ! - Shun de la Vierge, s’exclama Qwel, nous vous avions pourtant bien dit que nous obéissions à notre déesse quelle que soit sa requête. Si Gaïa a pris une telle décision, c’est qu’elle est juste et ne mérite pas de discussion. Viens à moi, chevalier, je te promets que ce sera rapide et sans douleur, car tu m’es sympathique. - Fous… Ils sont complètement fous, me souffla Shiryu, tous autant les uns que les autres. Je crois que nous n’avons pas le choix, à moins de pouvoir nous sortir de cet endroit. - Hélas, je crois que tout avait été décidé bien à l’avance, déplora Hyoga. Est-ce que vous voyez ces variations lumineuses dans l’air ? Elles s’apparentent à un champ d’énergie protecteur, à la manière d’un Crystal Wall. Impossible de sortir d’ici pour le moment ! - C’est la même protection qui fait que vous ne pouvez pas traverser le Sanctuaire autrement qu’en traversant les douze temples, nous dit Elona. A ceci près qu’ici, seuls les gardiens peuvent en sortir. Mais cela suffit ! lança-t-il, Hyoga, viens te mesurer à moi ! Le gardien de l’Element Eau se mit alors à courir sur Hyoga, le bras rayonnant de mille volutes bleutées. A partir de ce moment là, je ne pourrais te décrire tout ce qui s’est passé, étant moi-même pris à parti par le gardien de l’Elément Psyché. La bataille débuta sous les yeux des déesses, et elle fit rage. Les coups s’échangeaient sur toute la superficie de l’arène, l’air ne fut plus que cosmos et lumière. Alors que les autres chevaliers avaient engagé de furieux combats, Qwel s’avança lentement vers moi avec le sourire, comme si rien ne se passait autour. - Je voulais juste te dire, Shun, que lorsque l’on est convoqué sur l’île de Pâques, ce n’est pas pour venir visiter le domaine de Gaïa. Ceux qui y sont convoqués n’en repartent pas ! - Voudrais-tu m’expliquer pourquoi ? dis-je en reculant. Lorsque nous sommes arrivés, nous avions en face de nous des gardiens pleins de discernement, et nous nous retrouvons face à des hommes et des femmes en proie à la folie meurtrière la plus radicale, et ce pour une faute qui n’en est pas une ! Qwel fit brûler son cosmos blanc bleuté. Son regard était complètement différent de celui que j’avais croisé la veille. On pouvait y lire une détermination toute carnassière. - Je t’ai dit qu’il n’y avait pas à discuter, chevalier ! Unreal Feeling !(1) Je sentis soudain un changement subtil autour de moi. Je ne voyais plus que Qwel, dont la taille avait pris des proportions gigantesques. Tout ce qui nous entourait, comme l’arène et les autres chevaliers, avait disparu. Je ne sentais plus le sol sous mes pieds, aucun repère dimensionnel précis et je commençais à m’affoler alors que Qwel marchait sur moi, tel un titan monumental prêt à tout écraser sur son passage. - Mais que… que se passe-t-il ? - Rien de grave, chevalier. J’ai juste modifié ta perception des choses et je vais simplement t’écraser comme un insecte ! Qwel s’exécuta et je vis son pied démesuré s’approcher et m’aplatir. Je hurlai en vain et subis le coup de plein fouet. Puis, petit à petit, je retrouvai l’environnement normal et les sons des autres combats revenaient à mes oreilles. Je me sentais complètement ivre et ma vision instable ne me permettait que de voir une image floue et déformée de la réalité. J’avais l’impression d’avoir un poids énorme sur la poitrine et ne pouvais me relever, je me sentais complètement oppressé. J’entendis alors une énorme déflagration non loin et le sol trembla. Les combats faisaient rage et j’espérais malgré mon état que tout se passait pour le mieux pour mes compagnons. J’entendis alors une voix me parler, tandis que Qwel s’avançait en riant, s’étonnant de la faiblesse des chevaliers d’Or. (Shun !) Qwel se préparait à me porter un autre coup. Elle concentrait l’énergie avec ses mains jointes. - Je vais te faire découvrir la variété de mes coups, chevalier… (Shun ! Lèves-toi !) - Je suis étonné que tu n’aies pas pu parer mon attaque. Tu es censé connaître et maîtriser les illusions… (Shun, concentre-toi ! Tu en es capable ! Montre-moi que tu es mon digne successeur, allez !) - Alors ? Es-tu prêt à mourir ? Où préfères-tu que je prolonge le plaisir ? - Prêt à… mourir ? balbutiai-je. Non, pas… encore, gardien. Tu… sous-estimes beaucoup… mes capacités ! - Nous allons voir cela… Adieu, chevalier ! Soul Destruction ! (2) Je sentis alors une force redoutable m’envahir au moment même où Qwel lançait son attaque contre moi et prononçai sans m’en rendre compte un mot redoutable que j’avais déjà entendu auparavant. - Khan ! Une sphère d’énergie pure m’enveloppa alors et absorba complètement l’attaque du gardien de l’Elément Psyché. Qwel fit un pas en arrière. - Comment as-tu pu repousser cette attaque ? Tu maîtrises à peine les pouvoirs qui t’ont été conférés ! C’est insensé ! - Je te l’ai dit, lui répondis-je en me relevant péniblement, tu sous-estimes beaucoup mes capacités, gardien… A moi maintenant de te montrer ce dont je suis capable. Mais alors que je retrouvais la maîtrise de mes sens et me préparais à contre-attaquer, mon regard fut attiré par quelque chose sur ma droite. Et ce que je vis furtivement me glaça le sang ! Seiya gisait sur le sol, non loin de là, Shiryu tentait vainement de se relever et les gardiens contre lesquels ils s’étaient battus s’approchaient de mes autres compagnons. Ikki faisait face à deux gardiens, Jabu encaissait de plein fouet les multiples attaques au corps à corps d’un de nos adversaires. Quant aux autres de mes amis, je ne pus les voir dans la tourmente des attaques qui nous entouraient. Je n’arrivais plus à sentir les cosmos de Seiya et Letho. - J’ai l’impression que certains de tes compagnons ont reçu la punition qu’ils méritent, me dit Qwel, en souriant. Ne t’inquiètes pas, ils ne resteront pas longtemps seuls ! Soul Destruction ! - Tu ne sais donc pas qu’il ne faut jamais lancer deux fois la même attaque ? dis-je en contenant le coup de mon adversaire. C’est là pour toi ton dernier acte ! Je vais t’offrir un aller simple pour le monde des morts, Qwel ! Ten Ma Ko Fuku ! - Non… Qu’est-ce que c’est ? Nooooon ! - Adieu, gardien ! Qwel fut littéralement emporté par mon attaque. Son armure se brisa et son corps s’écrasa au sol avec violence. La surprise que j’avais ressentie alors que je portais mon premier coup fit place à une résolution sans faille. Je savais que Shaka guidait mes pas, je sentais sa présence planer au-dessus de moi. J’aperçus de nouveau le corps sans vie de Seiya. Il était tombé, et cette fois-ci, mon cœur ne me mentait pas. Mon ami était mort dans cette boucherie inutile. Mais déjà un autre gardien se présentait face à moi. - Auras-tu plus de chance que ton ami Seiya ? me dit-il. J’en doute fortement… Le chevalier d’Or du Sagittaire n’a pas résisté longtemps à mes attaques et je ne me laisserai pas impressionner par les tiennes, contrairement à Qwel… Tu vas d’ailleurs payer pour sa mort ! - C’est toi qui va regretter d’avoir tué mon compagnon ! Cela, je ne te le pardonnerai jamais ! Cette folie doit cesser ! Je m’élançai face au gardien, des larmes de rage ruisselant sur mes joues. Celui-ci fit de même. Et nous nous percutâmes dans un choc violent et lumineux qui embrasa la voûte céleste. Notes de l'auteur : (1) Unreal Feeling : Sensation Irréelle : attaque de Qwel. Altère l’appréhension de l’environnement immédiat de la cible. Illusion assimilable aux attaques du chevalier d’Or de la Vierge. (2) Soul Destruction : Destruction de l’âme : c’est assez clair ;)
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