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Cette fiche vous est proposée par : Doko libra Hadès 1743
Ils se battaient depuis des jours. Combien, déjà ? Ils avaient oublié, ils ne savaient plus. Le temps n’avait plus cours en cet endroit. Le jour et la nuit passaient sans qu’ils s’en rendent même compte. La fatigue, la faim, la soif, la pression des besoins physiologiques de leurs corps…tout cela n’existait plus. Tant que le combat durait, les règles restaient les mêmes. Et rien ne pouvait changer, à moins d’un miracle. Leurs forces étaient quasiment égales, et rien ne semblait pouvoir les départager. Dans de telles conditions, une seule issue était possible. Au bout de mille jours et mille nuits. Rhadamanthe : Par la Terreur du Wyvern !! Archinoald : Aghh !! Celui qui était le Grand Pope du Sanctuaire d’Athéna, et redevenu, depuis plus d’une semaine, ancien chevalier d’or du signe de la Balance, se battait sans relâche, sans coup férir, et sans songer un instant à l’issue du combat. Son attention était totale et mobilisait chacune de ses pensées. Son expérience des combats compensait le vieillissement de son corps. Athéna lui avait fait don d’un précieux atout, mais que les attaques répétées de son adversaire mettaient régulièrement en péril. Pour cette fois, et ce n’était ni la première ni la dernière, Archinoald s’effondra sur le sol, son armure blanche émoussée par le frottement des cailloux. Mais la résistance de celle-ci, inférieure certes à celle des vraies armures d’or, lui assurait encore une protection satisfaisante. Rhadamanthe : Allez !! Relève-toi encore, vieux débris !! Et encaisse encore mon attaque, si tu le peux ! Archinoald : Je ne crains pas de le faire…tu sais très bien qu’un même coup ne peut marcher deux fois sur un chevalier d’Athéna, et tu me l’as déjà montrée des dizaines de fois…seul le fait que tu modifies l’intensité de ta technique à chaque fois, te permet encore de me surprendre…mais mes techniques ont encore de quoi répliquer au même niveau…(concentre son cosmos) Rhadamanthe : Peut-être, mais, à force, je parviendrai bien à briser ce corps usé qui te fait péniblement tenir sur tes jambes…et à te faire vaciller, à jamais… Archinoald : Ce corps, c’est par la grâce d’Athéna qu’il se tient devant toi ! En garde ! Rhadamanthe (irrité) : Ne prononce pas ce nom !! Archinoald : Alors écoute ça !! Par le Châtiment Divin !! Une pluie étincelante, comme la foudre s’abattant sur le sommet d’un arbre, tomba sur le spectre, qui l’encaissa sans même bouger, comme s’il ne réalisait pas que son adversaire l’attaquait. Archinoald fut étonné car c’était bien la première fois que le spectre ne tentait même pas un déplacement, même infime, pour éviter l’attaque. Lorsque la lumière se fut, Rhadamanthe contenait toute la force envoyée par Archinoald, dans ses deux mains jointes, sous forme d’une boule incandescente qui lui brûlait les mains et le faisait grimacer douloureusement. Rhadamanthe : Aghh…arrghh… Archinoald : Imbécile !! C’est inutile !! Rhadamanthe: Tu...crois?? Yaaaahhh!! La boule fit demi-tour et le spectre renvoya à son envoyeur toute la force accumulée. Archinoald n’eut que le temps de s’extraire sur le côté et vit toute l’énergie s’évanouir dans le vide. Mais, sous l’effort fourni, il remarqua que le surplis de Rhadamanthe, déjà bien abîmé plusieurs jours auparavant lors de la bataille du Sanctuaire, comportait une nouvelle fissure importante au niveau de l’épaulette droite, qui menaçait de se détacher et se briser à tout instant. Archinoald (sourit de satisfaction) : Alors, tu te crois encore capable de bloquer mes attaques à mains nues pendant longtemps ? Rhadamanthe : GGrrrr…tu ne perds rien pour attendre, Archinoald…la prochaine salve d’énergie du Wyvern sera sans commune mesure avec les précédentes… Archinoald : Ah oui ?? J’attends un peu de voir ça !! Rhadamanthe : Eh bien ça ne va pas tarder !! Et les deux combattants brûlèrent à nouveau leurs cosmos flamboyants, oubliant qu’ils se battaient depuis déjà plus d’une semaine et que cela ne faisait pourtant que commencer… Taishan, Pic sacré de l’Est Deux spectres élégants et aux surplis particulièrement couvrants, faisaient face à deux chevaliers d’or, l’un petit et jeune, aux cheveux blonds frisés, à l’allure fougueuse et impétueuse, et l’autre plus âgé et aussi plus grand, au crâne dégarni, l’air calme, serein et réfléchi. Pa Shi : Alors, c’est toi qui a voulu abîmer notre belle fontaine il y a un instant… Abel : Oui, et ne t’en fais pas, j’en ai toujours le projet ! Sans même jauger la puissance de son adversaire, pressé de commencer le combat et de parvenir à ses fins, le chevalier d’or du signe du Capricorne leva sa main droite le tranchant en avant et y concentra toute son énergie, annonçant ce qu’il allait faire. Abel : Spectres d’Hadès, vous allez découvrir toute la puissance du chevalier du Capricorne…grâce à l’épée légendaire qui lui appartient depuis toujours…elle a pour nom… Excalibur ! Un puissant rayon de lumière, plus coupant que du verre brisé, balaya le paysage en direction des deux spectres du Zodiaque. Un bloc de pierre, dans la roche de la montagne, éclata en morceaux en dégageant de la fumée, mais les deux spectres n’avaient pas eu beaucoup d’efforts à faire pour éviter l’attaque. Abel (étonné) : Quoi ?? Comment… ? Mao : Ainsi c’est donc vrai…c’est bien le chevalier du Capricorne qui est détenteur de cette épée mythique…celle de la légende arthurienne…Mais, comme tu le vois, à part quelques cailloux, tu n’es pas en mesure de briser grand-chose… Abel : Grrr…je vais te faire ravaler ta salive !! Et tout de suite !! Hippolyte (voix basse) : Abel, arrête ! Le chevalier du Verseau, voyant que son jeune homologue, impétueux, commençait déjà à perdre son calme et son sang-froid, décida de rectifier le tir. Hippolyte : Voyons ce que vous allez faire…face au pouvoir du Verseau…en cet endroit, vous ne devez guère être habitués au froid… En effet, un froid subit et violent se fit partout dans la montagne, et la nuée du ciel se chargea d’un voile épais et tirant sur le gris…bientôt, comme par enchantement, des flocons de neige tombèrent sur ce qui était encore un paysage d’été. Pa Shi : Mais ??? Qu’est-ce que… Hippolyte (joins les deux mains devant lui) : Par le Tonnerre de l’Aube !! Un souffle de froid violent et puissant s’abattit sur les deux spectres sans qu’ils ne bougent, contrairement à l’Excalibur du Capricorne, et on vit les deux corps disparaître dans des bourrasques de vent. Mais, lorsque la lumière se fit à nouveau, les deux spectres n’étaient touchés qu’au niveau des pieds, emprisonnés dans deux petits blocs de glace, à ras du sol, qui leur remontaient jusqu’aux chevilles et leur empêchaient momentanément tout déplacement. Déjà, les deux cosmos sombres des spectres brillaient, Pa Shi et Mao se débattant pour s’extraire de la glace… Hippolyte : C’est le moment !! Abel, le sceau ! Abel (comprend la ruse) : Oui !! Excalibur ! Hippolyte : Par la Poussière de Diamant !! Les deux énergies mêlées fondirent vers le sceau, et on ne voyait pas comment le vulgaire bout de parchemin allait pouvoir résister à une telle puissance…pourtant, un éclair plus tard, il ne restait plus rien des deux attaques…et le sceau était parfaitement intact, comme incrusté sur cette fontaine indestructible, sans que le moindre souffle de vent ne l’ait fait vaciller. Hippolyte : Non ! Il n’a rien !! Au même moment, alors que leurs regards étaient fixés sur le haut de l’imposante fontaine, des morceaux de glace explosèrent dans leur dos. Ils se retournèrent : les deux spectres n’avaient eu aucun mal à libérer leurs pieds de leur éphémère prison glacée, et narguaient du regard leurs deux adversaires. Mao : Alors, c’est ça la puissance des chevaliers d’or ? Astucieux la diversion, mais, comme vous le voyez, vous n’arriverez jamais à briser le Sceau des Ténèbres… Pa Shi : A notre tour, maintenant, de vous montrer la puissance des Spectres du Zodiaque… Un cosmos pourpre et ténébreux enveloppa le spectre du Cheval. Les deux chevaliers d’or le regardèrent faire, calmement, mais en se demandant bien ce qu’il allait en sortir. Un cheval noir apparut dans l’aura déployée…puis un deuxième, puis encore un autre. Chaque cheval était monté par un homme informe, dont on ne voyait que la silhouette. Avant qu’ils ne comprennent, les deux chevaliers d’or virent fondre l’attaque sur eux. Pa Shi : Par la Cavalcade Infernale de l’Empereur !! C’était bien ça ; les chevaux conduisaient une armée. Sous un bruit de pattes galopantes qui souleva des nuées de poussière, les deux chevaliers se sentirent écrasés, littéralement piétinés sous des dizaines, peut-être des centaines de chevaux emmenés au galop par des soldats dont on ne voyait toujours pas le visage. Mais qui emmenaient-ils ? Quelques instants plus tard, les deux chevaliers se relevèrent, mais péniblement, le visage déjà en sang, les bras écorchés, comme s’ils avaient traversé une forêt de houx. Le chevalier du Verseau sentait déjà le poids de la vieillesse le rattraper. Pa Shi (sourit) : Alors, on réalise ? Abel : Tu ne perds rien pour attendre… (Concentre son épée dans sa main) Excalibur !! Le coup partit tout seul, à une vitesse sans doute proche de la lumière, et visa les deux spectres. C’est alors que l’impensable se produisit : Mao, le spectre du Cochon, avait été touché, et le rayon lui traversa le haut du bras…dans une gerbe de lumière spectaculaire, le bras de l’armure se détacha du reste et tomba à terre. Abel avait mutilé avec succès le corps du spectre ! Mais, tandis que le chevalier du Capricorne retenait son souffle, un nuage diffus se forma sur le bras de Mao…et son bras réapparut, comme un enchantement. Abel : Mais…comment ?? Hippolyte : Il est maître dans l’art des illusions…il a simulé d’avoir été touché, alors qu’il n’en est rien… Mao : Oui, et ce que vous venez de voir n’est qu’un début ! Allez, attaquez-moi encore si vous en avez envie !! Hippolyte : Tu as l’air bien pressé qu’on te passe sur le corps…si c’est le cas, voyons ce que tu vas faire, face à ma plus puissante attaque… Le chevalier du Verseau était allé graduellement depuis le début du combat, dévoilant ses attaques une à une, en gardant les plus puissantes pour la fin. Il joignit les deux mains vers le ciel, bras tendus, et les baissa d’un coup, le regard déterminé. Hippolyte : Par l’Exécution de l’Aurore !! Les deux spectres furent cette fois balayés dans un souffle glacial qui se répandit partout sur les lieux du combat. On les vit disparaître au loin et tomber tous les deux dans un précipice. Abel (incrédule) : Tu as réussi ! Hippolyte, tu as vaincu les deux spectres !! Mais le chevalier du Verseau n’avait pas l’air sûr de ce qui venait de se produire ; il doutait de la réussite de son attaque. Hippolyte : Mmm, ça me paraît trop simple…ces deux spectres, parmi les plus puissants, et pourtant balayés d’un coup… Abel : Ton attaque est une des plus terribles de tout l’ordre de la chevalerie…félicite-toi d’avoir réussi… Hippolyte : Il vaudrait mieux vérifier que les deux corps sont dans le précip… Mais, avant qu’il n’ait eu le temps de s’approcher au bord de la montagne, Hippolyte fut frappé par une douce mélodie derrière lui. Il se retourna, tout comme Abel, et les deux chevaliers virent, stupéfaits, le spectre du Cochon qui se tenait devant eux, sain et sauf, sa cape encore toute immaculée dans son dos, et qui jouait de son instrument de bambou en forme de poire. Une musique douce et belle, qu’on avait envie de s’arrêter écouter. Hippolyte : Ainsi donc tu as survécu !! Mao (s’arrête de jouer) : Chevalier d’or, me crois-tu assez stupide pour me laisser vaincre si facilement, par la première attaque venue ? Sache que je n’ai eu aucun mal à éviter ton Exécution de l’Aurore et que, si puissante soit-elle, elle ne m’impressionne pas ! Hippolyte (frémit) : Non, c’est impossible ! Ma plus puissante attaque !! Mao : A ton tour de connaître l’étendue de mon pouvoir…Ecoute la mélodie Tian Men Diao…les Portes du Ciel !! Une mélopée entraînante résonna, de plus en plus violemment, et causa une vive douleur dans les oreilles des deux chevaliers d’or, qui y portèrent leurs mains instinctivement, pour s’épargner une telle souffrance. Mais rien n’y fit, la musique leur parvenait quand même, sans qu’ils ne puissent rien y faire. Ils tombèrent tous les deux à genoux, leurs mains toujours aux tempes, et le visage grimaçant. Bientôt, le chevalier du Verseau ferma les yeux, cessa de bouger, et perdit visiblement connaissance. La mélodie cessa. Abel du Capricorne se releva, difficilement, et vit son compagnon inerte au sol. Abel : Hippolyte !! Comment as-tu réussi… ? Cette musique ? Mao : Ton compagnon étant plus âgé, ses oreilles sont donc plus fragiles et usées que les tiennes…voilà sans doute ce qui l’a fait flancher…mais, rassure-toi, tu vas bientôt aller le rejoindre… Abel : NON !! (Pensant) :C’est impensable…ces deux spectres…si forts…en l’espace de deux coups, ils sont parvenus à nous terrasser…que nous, chevaliers d’or, ne puissions rien faire…je ne peux pas le croire…Athéna…prêtez-moi votre force !! Le chevalier du Capricorne fit brûler son cosmos avec une rare intensité, décidé à déployer la totalité de sa puissance face à son adversaire. Il ne pouvait se laisser vaincre si facilement. Il devait faire honneur à son rang. Son adversaire était puissant, mais sans doute pas invincible. Abel (avec violence) : EXCALIBUR !! Les deux mains à la fois, ce qu’il faisait rarement, le chevalier d’or lança des rafales de son épée acérée. Les lames foncèrent sur le spectre, qui ne fit même pas un effort pour l’éviter. Au moment de l’impact, un éclair surgit…lorsqu’il fut passé, le deuxième spectre, Pa Shi du Cheval, se tenait devant lui, les deux mains jointes. Il avait bloqué les deux rafales d’Excalibur à mains nues !! Abel : Non !! (avec effroi) C’est impossible !! Pa Shi : Ton compagnon croyait nous avoir vaincu, tout à l’heure ? Mais, tu vas constater que vous n’avez aucune chance d’y arriver…j’en ai déjà fini avec ce vieillard, et voici maintenant ton tour…par la Cavalcade Infernale de l’Empereur !! A nouveau, le troupeau apparut et menaça le chevalier du Capricorne. Dans une ruée formidable, il fut encore piétiné par les équidés et ne put rien faire. Cette fois, avant d’être terrassé, il avait vu un visage se profiler au devant de l’armée. Un homme jeune, au chapeau et à la tenue élégante. Lorsqu’il se releva, du sang coulait encore le long de son visage. Abel : Cette…cette silhouette…c’est l’Empereur ? Pa Shi : Absolument ! C’est de l’Empereur de Chine lui-même, sa majesté Qianlong, que je tire l’essentiel de mon pouvoir…tout comme les onze autres spectres du Zodiaque… Abel : Tu veux dire que tu es… ? Pa Shi : Oui, je suis l’un des généraux de l’Armée Impériale…ou plutôt, je l’étais…lorsque l’esprit d’Hadès s’est réveillé de son sommeil séculaire, le souffle de l’empereur des Ténèbres est venu appeler l’Empereur terrestre de Chine lui-même…ses douze généraux les plus fidèles et les plus braves, ont été appelés à rejoindre Hadès…sa majesté Qianlong n’a fait que lui déléguer, une partie de ses ressources disponibles… Abel (essuie le sang sur son visage) : …pourtant, contrairement à nous, tu n’as subi aucun entraînement…que de simples mortels, sans prédispositions, fassent preuve d’une telle puissance, alors que même nous, chevaliers parmi les plus puissants au monde, soyons mis à mal… Je ne peux le croire !! Encore une fois !! Par l’épée d’Excalibur !! Mais le spectre glissa sur le côté, et son corps se déplaça instantanément sur le sol, comme un rideau que l’on tirait. Le coup fut perdu une fois de plus. Abel : Aghh !! Pa Shi : Ces coups que tu nous portes, tu le fais à la même vitesse que les spectres les plus puissants…mais il existe une différence de taille entre nous…tu utilises le pouvoir que te confère ce que vous appelez, communément, le septième sens…acquise grâce à un entraînement sans doute très rude, c’est une force que seule une poignée de tes semblables peut posséder…mais cette maîtrise n’est que superficielle…nous autres, spectres d’Hadès, ne devons pas nos pouvoirs à un entraînement quelconque, mais directement d’Hadès…c’est, en quelque sorte, une parcelle de sa puissance divine que nous possédons tous !! Et c’est pourquoi jamais tu ne nous vaincras !! Abel : Non !! Tais-toi !! La colère du chevalier d’or devenait grande ; il ne pouvait plus contenir la rage d’être impuissant à affronter son adversaire, lui, l’un des guerriers de l’élite d’Athéna. Il eut un bref regard pour Hippolyte du Verseau, qui gisait toujours au sol, sans connaissance…puis il fixa définitivement ses yeux sur sa cible ; les deux spectres qui le narguaient. Tout ça n’avait que trop duré. Hippolyte : Mon épée finira par vous atteindre…Excalibur !! Le coup partit à nouveau en fonçant sur les deux spectres qui se tenaient côte à côte. Mais la nouvelle rage de vaincre du chevalier, avait sensiblement augmenté sa détermination et du même coup la puissance de frappe de son attaque. La lame trancha une épaulette du surplis de Pa Shi du cheval, et un petit filet de sang s’écoula de son épaule. Il ne put réprimer une grimace de douleur ; Mao du Cochon, lui, n’avait rien. Pa Shi : Aghh…aarghghh… Abel : Tu n’aurais pas dû attiser ma colère, car mon énergie ne fait que croître, et tu as libéré des trésors de puissance que tu ne soupçonnes pas encore…au nom d’Athéna, je jure d’être digne de l’enseignement que j’ai reçu, et de la mission qui m’a été confiée !! Pour détruire ce bout de parchemin !! Et, joignant le geste à la parole, il envoya une nouvelle rafale d’Excalibur en direction du Sceau des Ténèbres qui trônait toujours en bonne place sur le haut de la fontaine blanche. Les deux spectres, obligés de défendre la fontaine, durent baisser leur garde, et Abel se rendit compte qu’il avait là l’occasion de reprendre le dessus sur ses adversaires. Au même instant, Hippolyte, chevalier d’or du Verseau, recommençait à mettre des doigts en mouvement… Abel : Je vais m’acharner jusqu’à détruire ce maudit parchemin, même si je dois pour cela attaquer cent ou mille fois !! Excalibur !! Le coup, encore plus puissant qu’auparavant, fonça non plus tout droit, mais en vrille, en tournant sur lui-même. Mao du Cochon se mit devant et reçut toute la puissance du coup…un rayon de lumière apparut sur son cou, et…sa tête se détacha purement et simplement de son corps !! Le casque, enveloppant encore la tête du spectre, tomba au sol, et le reste du spectre, décapité, se tenait devant Abel… Mais il savait qu’il n’en était rien…et, alors qu’il se décidait à attaquer à nouveau, le spectre, pourtant étêté, prit son instrument de musique dans les mains, et entonna un nouvel air…sa tête se recomposa instantanément sur ses épaules, mais le casque du surplis, lui, avait bel et bien été brisé. Mao : Ecoute cette nouvelle mélodie enchanteresse…elle va t’emmener tout droit dans les abîmes de la Terre !! Dian Tchou Diao, la Danse du Cochon Céleste !! Il n’avait jamais entendu une mélodie aussi étrange. Des sons indescriptibles mais d’une beauté à nulle autre pareille, s’échappaient de ce qui ressemblait à une flûte en bambou. Comment un animal en apparence aussi inoffensif qu’un cochon, pouvait-il posséder un tel pouvoir ? Cette fois, Abel ne ressentit aucune douleur, mais l’envie de s’endormir, de plus en plus vive. Ses paupières s’alourdissaient, et il savait qu’il ne devait surtout pas les fermer, car il ne les rouvrirait sans doute plus… Abel : Non…je ne peux pas…être vaiiiiinnnnnncc…. C’était trop tard pour lui ; Abel du Capricorne s’effondra au sol, sans connaissance, peut-être même déjà mort. Mao : Et voilà ! Avec les deux chevaliers d’or qui ont été vaincus au Pic de l’Ouest l’autre jour, ça fait trois en moins ! Quant au quatrième… Hippolyte achevait de se relever et ses yeux, d’un bleu profond, paraissaient avoir retrouvé toute leur vigueur et leur jeunesse dans un visage vieilli par les rides. Ils pénétraient fixement ceux des deux spectres et leur montraient toute sa détermination. Hippolyte : Nous n’avons pas été très prudents depuis le début de ce combat…j’avoue que mon compagnon, le chevalier du Capricorne, est réputé pour son impétuosité et son caractère vif et emporté, mais vous ne vous en sortirez pas aussi bien avec un vieux roublard comme moi…(fait brûler son cosmos). Pa Shi : Alors, tu reconnais enfin que tu ne fais plus le poids, vieux débris ? Hippolyte : En apparence seulement alors !! PAR L’EXECUTION DE L’AURORE !!! Pa Shi : Je vais encore une fois bloquer l’attaque à mains nues !! Reg… Mao : Pa Shi, non !! Mais le spectre du Cochon n’eut pas le temps de l’en empêcher : certain de pouvoir bloquer l’attaque d’Hippolyte d’un seul coup et sans efforts, Pa Shi joignit les deux mains comme pour provoquer un rebond de la rafale de froid. Mais le chevalier d’or avait eu le temps de reprendre des forces et le spectre, trop sûr de lui, ne put nullement bloquer l’attaque. Il s’envola dans les airs et le froid fut si vif que la glace flagella le visage du spectre comme le verre le plus coupant. C’était presque comme un Excalibur d’un autre genre, tout de glace, qui s’abattait sur lui. Pa Shi : AAAAggrhhh !! Mais le spectre, malgré la douleur, ne voulut pas montrer de faiblesse à son adversaire, et s’efforça de se remettre debout, tout de suite, sans attendre. En essuyant, à son tour, du sang qui se mêlait à ses cheveux ébouriffés. Pa Shi : Grr…tu n’aurais pas dû !! Hippolyte : C’est là la preuve que tu n’es pas aussi puissant que tu le laisses paraître…et, ce n’est pas fini… A cet instant, un rayon de lumière apparut sur le plastron du surplis du Cheval…et le surplis éclata, comme du verre brisé. Le casque fit de même, et les brassières de la protection. Ba Shi du Cheval n’avait plus de protection ! Il se tenait désormais torse nu devant le chevalier d’or du Verseau. Pa Shi : Mais…le surplis des Ténèbres !! Tu as brisé ma protection !! Hippolyte : Preuve en est que ces protections, offertes par Hadès lui-même, ne sont pas aussi résistantes que leurs équivalentes en or…il semble que, contrairement à l’armée d’Athéna, tous les surplis possèdent à peu près la même résistance…du plus petit soldat jusqu’au spectre le plus puissant…il n’y a pas chez vous cette notion de hiérarchie des armures… Pa Shi : Comment…comment as-tu pu ? Hippolyte : Tout à l’heure, quand Abel t’a touché une fois, il a abîmé une épaulette de ton surplis, et a entamé la jointure qui l’attachait au reste du plastron…en fragilisant l’ensemble…il m’a suffi de porter mon coup au bon endroit, et de finir le travail qu’il avait déjà commencé…simple question d’observation !! De plus, tu auras remarqué que ma glace, produite avec un froid extrême, s’avère tout aussi coupante que l’Epée d’Excalibur… Pa Shi : Grr…ça ne va pas se passer comme ça !! Je ne t’ai pas encore montré toute ma puissance… Le spectre du Cheval fit alors brûler, à nouveau, son puissant cosmos pourpre. Mao du Cochon, lui, regardait les choses sans bouger, attendant calmement le moment pour intervenir à nouveau. Tandis qu’Abel du Capricorne gisait toujours au sol, peut-être définitivement. Mais, au moment où il allait lancer son attaque, Pa Shi leva les bras au ciel, dévoilant tout le haut de son corps, musclé et couvert de plusieurs balafres. Un détail attira l’attention d’Hippolyte. Dans le dos, Pa Shi du Cheval avait l’effigie d’un cochon tatouée !! Hippolyte (saisi d’effroi) : Mais…qu’est-ce que… ? Pa Shi : Meurs, chevalier !! Que le Galop du Cheval Fol te terrasse !! Hippolyte : Ahhhhh !!!! Le chevalier d’or du Verseau eut l’impression d’un cheval lui passant sur le corps, un cheval emballé, qui se dressait sur ses deux pattes avant en hennissant violemment, avant de fondre sur la personne qu’il avait devant lui. Il y avait encore un cavalier monté sur le cheval, mais ce n’était plus l’Empereur de Chine qui apparaissait…c’était le spectre, Pa Shi lui-même ! Le coup fut d’une rare violence, et envoya le chevalier d’or mordre la poussière. Le casque de l’armure d’or se détacha et alla trébucher au loin, en dévoilant le crâne dégarni d’Hippolyte du Verseau. Hippolyte : Arghh…agh… Pa Shi : Alors, tu croyais avoir pris le dessus sur nous ? Hippolyte : Ce…ce cochon dans ton dos…qu’est-ce qu’il signifie ? Toi qui est pourtant spectre du Cheval ? Pa Shi : Tu seras mort avant de le savoir ! (fait mine d’attaquer) Mao : Pa Shi, voyons, calme-toi… Pa Shi : Quoi ?? Le spectre du Cochon, qui regardait le combat mené depuis un moment sans y prendre part, se décidait à intervenir à nouveau. Mao : Il faut le tuer, mais sans être si brutal…il y a des méthodes tellement plus…douces… Et, portant l’extrémité du tube en bambou dans sa bouche, il se remit à jouer de sa mélodie délicate. Le chant des Portes Célestes résonnait à nouveau dans les oreilles du chevalier d’or, et lui causait la plus vive douleur. Comme la première fois, mais accrue en intensité, si bien qu’Hippolyte tomba au sol, à genoux…la douleur était si intense, il mettait ses mains à ses oreilles, mais rien n’y faisait…puis il y mit les doigts… Pa Shi (comprend ce qu’il va faire) : Arrête, c’est inutile !! Mais du sang jaillit alors des pavillons de ses oreilles ! Le chevalier du Verseau, terrassé par la douleur de la mélodie, qui ne faisait rien au spectre du Cheval pour sa part, venait de se crever purement et simplement les tympans, en enfonçant ses doigts aussi loin qu’il pouvait ! Pourtant, rien n’y fit, et le son de la mélodie résonna encore dans la tête du malheureux chevalier. Mao (s’arrête de jouer) : Imbécile, tu t’es mutilé pour rien !! Ma mélodie s’attaque directement à ton esprit et, quoi que tu fasses, tu ne pourras jamais l’éviter ! Maintenant tu es condamné à rester sourd jusqu’à la fin de ce qu’il te reste à vivre…et, comme tu ne m’entends plus de toutes façons, continuer ce combat encore longtemps est inutile… Pa Shi : Oui, le moment est venu d’en finir !! Par la Cavalc… - Excalibur !! Le coup fut si violent et brutal que les deux spectres ne le virent pas arriver et ne purent l’éviter. Le rayon toucha net le plastron du surplis de Mao du Cochon…et brisa en deux la flûte qu'il tenait dans les mains !! Comme son compagnon, le spectre du Cochon se trouvait torse nu, sans protection ni arme. Ey Abel, qui s’était relevé, faisait brûler un cosmos plus puissant que jamais. Hippolyte du Verseau, quant à lui, était au sol sans connaissance, écrasé par la douleur de la mélodie. Abel : Et voilà ! Tu n’as plus de flûte, et ne peut donc plus m’attaquer ! Quant à toi, spectre du Cheval, mon compagnon a déjà accompli le reste du travail…à la prochaine attaque d’Excalibur, vos corps vont se pourfendre en deux !! Mao : Grrr…tu as détruit ma Flûte Céleste, mais tu ne sais pas ce qui t’attend désormais…j’ai encore de quoi te surprendre… Abel : Je suis curieux de voir ça !! Ce bout de parchemin, derrière vous, sur cette fontaine, ne me résistera plus très longtemps…et vous non plus !! En garde !!! Excalibur !! Le spectre du Cochon ne bougea pas et parut prêt à recevoir toute la puissance de l’Excalibur. Le spectre du Cheval, lui, se déplacea à très grande vitesse…c’est alors que la lame remonta sur le corps de Mao, des pieds jusqu’à la tête, le long de son axe de symétrie. Une vision d’horreur se fit à leurs yeux : le corps sanguinolent du malheureux spectre se sectionna en deux et se sépara en deux parties distinctes !! Qui retombèrent sur le sol avec un bruit macabre. Pa Shi du Cheval, le visage épouvanté, n’osait réagir à ce qui venait de se passer. En tombant, le spectre avait dévoilé la fontaine, devant laquelle il se tenait, et le sceau des Ténèbres qui se tenait à son extrémité supérieure. Il n’hésita pas une seconde. Abel : Et maintenant…brise-toi, sceau des Ténèbres !! Yaaahhh !!! La lame de l’épée fonça vers le parchemin…avant de s’y heurter et de faire demi-tour !! Abel eut à peine le temps de réagir avant de voir sa propre lame se retourner contre lui. Mais il était trop tard, son bras droit était touché et ruisselait de sang à travers l’armure. Sa puissante protection l’avait protégé et permis de ne pas lui causer davantage, mais, désormais, le simple fait de bouger le bras droit lui était un supplice. Il ne lui fallait plus compter dessus. Quant au corps décharné du spectre du Cochon, il avait disparu. D’un seul coup, Mao réapparut devant lui, le visage souriant de malice, le corps parfaitement intact ! Abel : Oh !! Mais…c’était donc encore cela…une illusion ! Mao : Oui !! Tu croyais m’avoir débarrassé de mon seul moyen d’attaque en brisant ma flûte…mais mon pouvoir ne se limite pas qu’à cela, et tu vas très vite t’en rendre compte…ton Excalibur s’est retourné contre toi, car le Sceau des Ténèbres ne peut être brisé…et, désormais, tu ne peux plus te servir de ton bras droit…la fin est proche, chevalier… C’est alors que Abel aperçut quelque chose qui le surprit. Il n’y avait guère prêté attention. Sur le dos de Mao, dont la peau nue n’était plus protégée par rien désormais, un dessin était représenté. Un cheval noir apparaissait sur le corps du spectre du Cochon !! Mais Abel ne savait plus que penser, il n’en avait plus la force. Il s’abandonna au sol, à genoux, épuisé. Le maudit Sceau était épuisé et lui et le chevalier du Verseau étaient blessés. Comment allaient-ils vaincre ? Et si les spectres avaient raison, s’ils étaient réellement plus forts ? Des dizaines de pensées défilèrent dans sa tête. Ses forces semblaient l’abandonner définitivement… Mao : Je t’ai laissé en vie trop longtemps, il est temps que cette terre sacrée soit débarrassée des chevaliers d’or d’Athéna !! Voici ma plus puissante attaque…la Mort de l’Ange !! Un brouillard diffus émergea et des êtres oniriques, venus de nulle part, apparurent…un tourbillon se forma autour du corps du chevalier du Capricorne, prêt à l’emporter pour un autre monde…mais, d’un seul coup, alors qu’Abel était sur le point de fermer les yeux et de succomber, un éclair jaillit et interrompit brusquement l’attaque. - Eh bien, Abel, veux-tu que je te donne un coup de main ? Un nouveau chevalier se tenait devant les deux spectres et tenait le chevalier du Capricorne par l’épaule, en lui donnant l’accolade pour le maintenir debout. Abel ouvrit brusquement les yeux et son visage fatigué, sanguinolent et ruisselant de sueur, découvrit l’identité de son sauveur. Ce n’était pas un chevalier d’or. Abel : Mais, tu es… ?!! Palais du Giudecca Très loin de là, dans un endroit inaccessible au commun des mortels, dans une autre dimension où les notions même de temps et d’espace n’avaient plus cours, un homme, revêtu d’un chasuble noir brodé de soie doré, jardinait tranquillement dans ce qui ressemblait à une roseraie. Des centaines, des milliers de roses, noires pour la plupart ou d’un rouge sanguin, et toutes sortes d’autres variétés de fleurs et de plantes, sombres et ténébreuses, décoraient un vaste et somptueux jardin situé à l’arrière d’un palais austère, tout de pierre épaisse. L’homme était agenouillé, une pince à la main, et coupait des épines, le plus tranquillement du monde. Lorsque, soudain, un autre homme provenant du palais vint à lui. Un soldat à l’armure noire rudimentaire, au visage gros et chauve, d’une laideur certaine. - Majesté Moros, Perséphone est arrivée. - Très bien Markino, laisse-la venir jusqu’ici. L’homme se releva, et essuya quelques gouttes de sueur sur son front. Le visage de Ménélas du Cancer apparut alors dans la froide lumière qui s’échappait péniblement des nuages tapissant la voûte au-dessus de sa tête. Mais ce n’était plus le chevalier d’or du Cancer. Ses yeux rougis, et ses cheveux, plus denses et plus noirs qu’auparavant, achevaient de lui donner un air spectral que Ménélas n’avait pas autrefois. Perséphone arriva vite, et approcha de celui qu’elle était venue retrouver. Un regard doux et profond s’échangea entre les deux personnes, qui restèrent silencieuses pendant un moment. Perséphone : Je…je vous ai manquée ? Majesté ? Moros (souriant) : Plus que personne, dans ce monde ou dans l’autre…approche… Tous deux s’étreignirent, et, seuls dans la roseraie, échangèrent un chaste mais néanmoins affectueux baiser du bout des lèvres. Il étaient seuls, tous les deux, et, en cet instant, Moros pouvait profiter de l’intimité des lieux et dévoiler enfin son profond amour pour la jeune femme. En la tenant par-dessous le bras, Moros fit faire à Perséphone une petite visite de la roseraie qui poussait derrière le temple du Giudecca, fier de lui montrer l’œuvre de ses mains. Perséphone avait découvert la veille, au grand jour, le nouveau visage, ou plutôt l’incarnation définitive d’Hadès dans le corps du chevalier Ménélas. Enfin, désormais, elle pouvait le toucher, le prendre dans ses bras, et lui manifester son affection comme jamais auparavant. Ils parlèrent de choses et d’autres, de banalités. Mais, peu à peu, Hadès, ou plutôt Moros comme il voulait qu’on l’appelle, en vint à l’essentiel. Moros : …Dis-moi, Perséphone, as-tu des nouvelles des combats ? J’ai senti de violents cosmos s’affronter, depuis plusieurs jours, et ceux de plusieurs spectres s’éteindre…comment les choses évoluent-elles, dans l’autre monde ? Perséphone fut surprise de la soudaineté de la question. Bien sûr, elle passait son temps à naviguer entre les deux mondes, celui des Enfers et le monde terrestre, et n’avait jamais quitté du poignet le bracelet magique que lui avait donné Hadès ; elle pouvait donc aisément se tenir au courant de la situation sur terre. Mais que lui-même, Empereur des Ténèbres, chef suprême des 108 spectres, n’en sache rien, était pour le moins étonnant. Depuis qu’il s’était réincarné pour de bon, Hadès semblait se préoccuper de plus en plus de ses passe-temps et loisirs favoris, tels que le jardinage, en profitant de sa nouvelle vie, mais en délaissant et négligeant ce pourquoi il était revenu : la Guerre Sainte contre la Déesse Athéna. Perséphone entreprit de lui répondre, en sachant qu’elle ne pouvait lui mentir, mais elle prit un air désolé. Perséphone : J’ai encore vu Eaque il y a peu…il est resté sur Terre, en Chine…il semble que plusieurs chevaliers d’or aient déjà perdu la vie, au moins trois d’entre eux, et que les chevaliers de bronze de l’armée d’Athéna aient presque tous mordu la poussière…mais, dans le même temps, on compte déjà près d’une cinquantaine de spectres vaincus…et, parmi eux, deux spectres du Zodiaque, ceux du Lapin et du Serpent…L’un des cinq Sceaux des Ténèbres a également été brisé… Moros : COMMENT ?? Son expression de quiétude disparut d’un coup et ses yeux se remirent à rougir un peu plus. Il savait que plusieurs spectres avaient déjà péri et que l’éviter serait impossible, mais la nouvelle de la destruction d’au moins l’un des Sceaux des Ténèbres, l’irritait considérablement. Moros : De quel sceau…s’agit-il ? Perséphone : Pardonnez-moi de ne pouvoir vous répondre en cet instant ; c’est Eaque lui-même qui surveille les opérations depuis la surface, et qui en a eu vent, sans pouvoir m’en dire plus… Moros : Et Athéna ?? Je sens son cosmos présent, de façon étonnante…je suppose qu’elle va tenter de me rejoindre ? Perséphone n’en savait rien ; on avait perdu toute trace de la déesse de la Guerre à la surface de la Terre. Mais l’idée qu’Athéna pénètre dans le monde des Ténèbres, pour rejoindre Hadès et l’affronter et combat singulier, ne paraissait pas le déranger et l’inquiéter, contrairement à la destruction des Sceaux des Ténèbres. Elle lui paraissait même normale. Comme s’il s’y était préparé depuis le début. Moros : Ainsi donc c’est bien ça…Athéna a plongé dans le Puits aux Morts, et, comme son pouvoir divin lui permet de se maintenir en vie dans ce monde…elle va bientôt venir me rejoindre…et nous allons nous affronter, seul à seul, une nouvelle fois… (change de ton, devient plus grave) Mais les Sceaux des Ténèbres ne doivent en aucun cas être brisés…non seulement ils marquent l’Alliance qui a été conclue avec l’Auguste de Jade, mais leur destruction perturberait fortement l’équilibre entre ce monde et celui des vivants…un cataclysme comme jamais la Terre n’en aurait connu… Perséphone !! Perséphone : Oui !! Moros : Les instructions vont être différentes…tu vas ordonner à Eaque et à Minos de retrouver sans tarder les chevaliers d’or les plus en forme encore actuellement, et de les abattre sur le champ !! Et, lorsque Rhadamanthe en aura fini avec le Grand Pope, il fera de même !! Perséphone : Je…oui… Moros (pensant) :Je pensais les garder pour la fin…mes les trois Juges des Enfers, mes cartes maîtresses…mais l’évolution des choses va devoir précipiter leur intervention…je ne suis pas inquiet…ils ont assez de force pour éliminer à eux seuls les douze chevaliers d’or… En attendant…à bientôt, Athéna !! Je t’attends !! Ailleurs, dans le même monde Sur une immense plaine rocailleuse, paysage de désolation où pas un brin d’herbe ne poussait, un homme ouvrait péniblement les yeux. Un chevalier élégant, aux cheveux blond aryen et aux grands yeux bleus, revêtu d’une splendide armure dorée scintillant dans la lumière des lieux. Siddartha, le chevalier d’or de la Vierge, reprenait peu à peu ses esprits. Siddartha : Ohh…mes yeux…(encore engourdi)…je suis dans…(regarde autour de lui) J’ai réussi…j’ai atteint le Meikai en restant en vie…je me suis éveillé à l’arayashiki… (pensant) :Grand Maître, Bouddha Shakyamuni…merci infiniment de votre compassion à mon égard…grâce à vous, je vaincrai… Le chevalier de la Vierge explora sans tarder les environs, comprenant qu’il avait dû rester là l’équivalent de plusieurs jours terrestres avant de pouvoir reprendre connaissance. La concentration dont il avait dû faire preuve pour s’éveiller au huitième sens, l’avait épuisé et il aurait sans doute du mal à se remettre de la fatigue occasionnée. Mais l’essentiel était là : il avait réussi. Maintenant, il lui fallait trouver son chemin, tout seul dans ce paysage hostile et totalement étranger. Il n’eut pas fait quelques pas qu’il aperçut de l’eau à l’horizon. Il se mit à courir dans cette direction et arriva sur les rives d’une immense rivière, si large qu’on ne voyait pas l’autre berge. Siddartha : Je vois…il doit s’agir du Fleuve mythique des Enfers…l’Achéron… Il regarda aussi loin qu’il pouvait, mais nulle trace d’une terre au bout de la rive. Pourtant, à observer le mouvement de l’eau, il en était sûr, c’était bien un fleuve et non une mer. Soudain dans le paysage désertique et quasi silencieux, il entendit une sorte de râle. Il se retourna et, assis contre un rocher, il vit un homme au visage déformé par une horrible grimace exprimant de la souffrance. Siddartha eut aussitôt de la compassion pour lui et tenta de s’en approcher. Siddartha : Eh ! Qui êtes-vous ? Pouvez-vous me dire où nous sommes ?? Mais il n’eut aucune réponse, et l’homme parut même n’avoir pas réagi à son appel. C’est alors qu’il vit un deuxième, puis dix, puis des centaines d’hommes, mais aussi de femmes, d’enfants, tous le visage figé dans la même expression grimaçante. Et il comprit. Tous ces gens étaient morts, alors que lui vivait toujours ; par conséquent, ils ne se trouvaient pas sur la même dimension, et ne pouvaient communiquer entre eux. Mais il ne comprenait pas d’où leur venait cette expression de souffrance. - Tu te demandes bien qui sont tous ces gens ? Siddartha : Ohh !! Tu es… ? Un spectre se tenait devant lui, dans une barque accostée à la berge du fleuve immense. Un spectre petit et voûté, tenant une pagaie plus grande que lui dans les mains. Des lunettes étaient dépliées sous le casque de son armure et ne montraient que le bas de son visage. Siddartha : Mmm…je suppose que tu dois être Charon, le passeur du fleuve des Enfers… Le spectre : Tu es perspicace…je suis en effet Stix, le spectre de l’Achéron, de l’étoile céleste intermédiaire…et toi, tu es…mais, TU ES VIVANT ?? Le spectre mit un instant à réagir avant de comprendre qu’il avait l’un des chevaliers d’Athéna en face de lui. Il ne s’attendait pas à ce que l’un d’entre eux tente de pénétrer dans le monde des Morts, et encore moins qu’il y parvienne vivant. Stix : Mais…comment as-tu pu ? Il est théoriquement impossible de pénétrer ici en restant en vie…c’est la deuxième personne que je… Siddartha : La première était Athéna, je suppose ? Alors tu me rassures… Le spectre se rendit compte trop tard de son étourderie, il avait donné à Siddartha un renseignement qu’il n’aurait pas dû. Siddartha : Tu es là pour faire passer les morts dans ta barque…bien que je sois vivant, je te prierais de m’amener de l’autre côté du Fleuve, s’il te plaît… Stix : Tu plaisantes, j’espère ?? Je suis un spectre d’Hadès, et nous sommes en temps de guerre…je ne te laisserai jamais passer…à moins que… Siddartha : A moins que je te paie, je suppose… Stix : Tu t’es bien renseigné avant de venir, dis-moi !! Mais, je te préviens, il va falloir mettre le prix !! Siddartha : Le problème est que je n’ai rien pour te payer…je vais devoir te convaincre de me laisser passer… Stix : Et moi, te convaincre que tu as tort d’essayer !! Et le spectre sortit de sa barque, se redressant d’un coup, et prenant sa pagaie dans ses deux mains. En brandissant celle-ci, il fit brûler son cosmos pourpre, dévoilant le cosmos menaçant et non moins puissant, qu’il allait utiliser devant lui. Siddartha : Très bien si tu veux te battre…je t’attends… Stix : Par le Fracas des Courants Tourbillonnants !! En faisant tourner sa pagaie à vive allure de ses doigts, Stix de l’Achéron déploya de grands courants d’air qui firent décoller du sol le chevalier de la Vierge. Mais, se souvenant de son récent combat contre le spectre du Bœuf, qui produisait un souffle d’air aussi puissant, il ne s’inquiéta nullement et tenta une riposte rapide. Bientôt, l’attaque cessa d’elle-même, sans que le spectre ne s’en rende compte, et le paysage disparut.
Stix : Que se passe t-il… ? Où suis-je ? Il était seul désormais, de nouveau dans sa barque, mais celle-ci ne flottait plus sur le Styx. Il était sur une étendue liquide qui paraissait infinie…une étendue de sang. L’eau de l’Achéron s’était transformée en sang !! Il y plongea sa pagaie, et le bout de celle-ci se désintégra au contact du liquide rouge brûlant. Des bulles et de la vapeur apparaissaient à la surface et montraient qu’il était même plus que bouillant. Stix : Non, c’est impossible ? Chevalier d’or, où… ?? Siddartha : Dans l’un des six mondes de la Métempsychose… Stix : Quoi ? Siddartha : Je suis sur le point de te faire découvrir un nouvel Enfer, que tu ne connais pas…six mondes grouillants, plus terribles les uns que les autres, que j’ai spécialement créés pour les gens qui le méritent... voici le premier…Et maintenant… - Siddartha, arrête !! Une voix retentit aux oreilles du chevalier de la Vierge, surgie de nulle part. Le paysage disparut et, à la place, le fleuve de l’Achéron était redevenu normal. Le spectre et le chevalier d’or étaient de nouveau face à face, le premier dans sa barque. Siddartha : Cette voix…Athéna !! Athéna :Oui, c’est bien moi, chevalier de la Vierge…n’aie crainte… Siddartha : Mais…où êtes-vous ?? Que se passe t-il ? Athéna :Je te demande de ne pas te battre contre le spectre de l’Achéron…laisse-le… Siddartha : Comment ?? Mais pourquoi ?? Athéna :Il est le passeur du fleuve de l’Enfer…le seul moyen de rejoindre l’autre rive…si tu le tues, il n’y aura plus aucun moyen de pénétrer dans le Monde des Morts…je vous avais demandé de ne pas m’imiter lorsque j’ai sauté dans le Puits aux Morts, mais je sais maintenant que je n’aurais pas dû…d’autres, après toi, parmi ceux qui auront survécu, s’y risqueront peut-être…trouve donc un moyen de payer la traversée, et poursuis ta route à travers les Enfers ! Siddartha : Mais…et vous ?? Où êtes-vous ?? Comment me voyez-vous, comment savez-vous où je s… ? Athéna :Ne t’inquiète pas pour moi…je me dirige en ce moment vers la cinquième Prison…tu connais le plan des Enfers, j’imagine, et tu sais t’y diriger…nous nous rejoindrons bientôt, je te le promets…et nous vaincrons Hadès… Siddartha : Je…très bien. La voix se tut d’un seul coup. Stix de l’Achéron, qui n’avait rien entendu de la voix d’Athéna, avait regardé le chevalier d’or de la Vierge parler tout seul, incrédule, sans comprendre ce qui se passait. Il fut donc surpris de voir le changement d’attitude de Siddartha. Siddartha : Spectre de l’Achéron, il va y avoir un petit changement…nous allons cesser ce combat, et tu vas me laisser passer comme promis… Stix : Si c’est vraiment ce que tu souhaites, il y a pour cela une condition, que tu n’es malheureusement pas en mesure de pouvoir remplir… Siddartha : Si, il y a peut-être un moyen…(pensant) C’est là une mauvaise chose, mais tant pis…(à Stix) Accepteras-tu ceci en guise de moyen de paiement ? Et le spectre de la Vierge porta la main à sa tête, ôta le casque de son armure d’or, et le proposa à Stix !! Stix : Hein… ? Tu…tu plaisantes ? Siddartha : En ai-je l’air ? Cela te convient-il donc ? Stix : Eh bien, euh…c’est de l’or, donc…allez, monte !! Et le spectre fit embarquer le chevalier de la Vierge, désormais tête nue, qui s’assit calmement au bout de la barque, laquelle quitta rapidement la berge, en route vers la Première prison du Meikai. Beaucoup plus loin Une femme toute revêtue d’une armure, un bouclier dans une main et un spectre dans l’autre, marchait tranquillement, d’un pas calme mais néanmoins décidé, d’une trajectoire droite et ne se retournant jamais derrière elle. Le décor autour d’elle dessinait d’immenses montagnes escarpées. Des kilomètres de pierre à perte de vue, dans un ciel noir, sans étoile, pas la moindre trace de végétation à perte de vue. Un paysage de plus en plus hostile…mais qui changea bientôt, alors qu’elle arrivait dans une vaste plaine qui paraissait sans limite. Un paysage d’horreur s’offrit à ses yeux : des dizaines de sépultures aux pierres tombales renversées, d’où des cadavres en feu tentaient de s’extraire dans des expressions de souffrance quasiment insoutenables. La femme s’arrêta un instant, puis continua son chemin sans s’arrêter, mais une larme sembla couler sobrement sur sa joue, à la vue de tant de souffrances. Du haut d’un rocher, un spectre à la carrure énorme, au surplis hideux et massif, regardait la femme progresser, incrédule, se demandant s’il devait intervenir. Qui était-elle, que faisait-elle là ? Il se décida et tomba d’un bond devant elle, en tombant si lourdement sur le sol que la terre trembla un instant. Le spectre : Qui…qui es-tu, femme ?? La femme (sourit) : Je suis Athéna, déesse de la Guerre !! Enchantée, spectre d’Hadès !! Taishan, spectre de l’Est Le combat prenait une nouvelle tournure. Les chevaliers du Capricorne et du Verseau affrontaient toujours les spectres du Cochon et du Cheval mais Abel, blessé, devait faire face à lui seul face aux deux spectres au mieux de leurs moyens, bien que leur surplis avaient été brisés, dévoilant de surprenants tatouages dans leur dos. Hippolyte du Verseau, blessé, peut-être même déjà mort, gisait au sol, sans réaction. Mais un troisième chevalier venait de faire son apparition, à la surprise de tous. Son armure, toute d’un blanc argenté, portait de nombreuses gravures et inscriptions, comme si des œuvres d’art, minuscules, et des fresques commémoratives de batailles, y avaient été finement gravées. Abel : Caïn !! Mao du Cochon : Qui es-tu ?? Caïn : Je suis Caïn, chevalier d’argent du Peintre…et je viens aider mon frère…à vous vaincre… Pa Shi du Cheval : Co…comment ?? L’air de famille était visible sur les visages proches des chevaliers du Peintre et du Capricorne, et laissait aisément deviner le lien de fraternité qui les unissait. Mais Abel ne s’attendait certainement pas à une telle apparition. Il ne montra pourtant aucune surprise, et son visage marqua même une légère expression de mépris, comme s’il ne souhaitait pas que son chevalier d’argent de frère vienne l’aider en pareille situation. Abel : Caïn, que fais-tu là ?? Je te croyais mort depuis la bataille des Douze Maisons !! Caïn : Je sais que ça t’es égal, mais, lorsque les spectres ont envahi le temple que j’étais chargé de protéger, j’ai réussi à les blesser mais, voyant que je ne faisais pas le poids et que j’y laisserais la vie à coup sûr, j’ai décidé de quitter les lieux et de garder mes forces pour le meilleur moment…en sachant que les autres chevaliers, dans les maisons suivantes, arriveraient facilement à vaincre et empêcher les spectres de passer…ce qu’ils ont fait… Abel : Tu…tu as donc déserté, et trahi Athéna ?!? Pour servir tes propres intérêts ?? (avec mépris) Tu es encore pire que ce que je croyais… Caïn : Tu te trompes, tout le monde me croyant mort, j’ai eu les mains libres pour agir…regarde mon armure… Et le chevalier du Peintre montra du doigt une partie du plastron de son armure, sur laquelle on voyait des scènes de combat finement gravées. En y regardant de près, on devinait clairement la représentation de trois spectres. Abel : Qu’est-ce que c’est que ça ?? Tu as vaincu des spectres ? Caïn : Oui…trois exactement…je les ai rencontrés sur les Terres de Mongolie, à la frontière des territoires nouvellement conquis par l’Empire du Milieu…ils m’ont… Abel (l’interromp) : Bon, eh bien…C’est bien gentil de venir jusqu’ici, mais je crois que je suis assez grand pour me débrouiller tout seul !! Caïn : Abel, mon frère… Abel : VA T-EN !! La scène paraissait surréaliste ; les deux spectres du zodiaque ne comprenaient pas tout, mais étaient sûrs d’une chose, la situation tournait à leur avantage et il fallait en profiter. Pa Shi : Vous pouvez régler vos histoires de famille si vous le souhaitez, mais une fois que vous serez tous les deux dans l’autre monde !! Nous sommes toujours adversaires et vous allez mourir !! Par la Cavalcade Infernale de l’Empereur !! Abel (du bras gauche) : Excalibur !! Caïn : Par les Lames Acérées !! Les deux chevaliers avaient attaqué en même temps, mais sans le vouloir, chacun dégainant instinctivement pour contrer l’attaque du spectre du Cheval. Tous les deux portaient des coups à base de lames acérées, mais celle du chevalier du Capricorne était, évidemment, d’une puissance nettement supérieure. Cela suffit néanmoins pour bloquer l’attaque du spectre. Caïn : Abel, laisse-moi, je vais finir ce combat !! Abel (agacé) : Pour qui me prends-tu ? Tu ne feras rien du tout !! Je te dis de t’en aller !! De toutes façons, tu ne seras jamais de taille face à eux ! Allez, dégage ! Mais, pour toute réponse, le chevalier d’argent disparut, comme par enchantement, pour réapparaître aussitôt dans le dos du spectre du Cochon, en lui serrant les bras sous les épaules, pour l’empêcher de bouger. Mao : Mais…que fais-tu ? Lâche-moi !! (se débat) Abel : Caïn !! Que fais-tu ? Caïn : Abel, il faut que je te dise le fond de ma pensée…nous ne nous sommes jamais parlé vraiment…et tu m’as toujours nourri une haine féroce, depuis notre enfance…une haine nourrie d’incompréhension…moi, je ne t’ai jamais détesté…j’ai toujours voulu t’égaler, et tu le sais… Mais Abel ne voyait toujours pas où son frère voulait en venir. Caïn : Nos parents chéris…ils auraient chacun voulu que nous soyons chevaliers d’or, tous les deux…mais, comme tu le sais, je n’ai jamais pu t’égaler…pourtant, j’aurais tant voulu…je suis devenu la honte de notre noble lignée…mais, malgré le mépris et le rejet, de Père et de toi-même, je n’ai jamais renoncé…je me suis entraîné durement, tout seul…et, aujourd’hui, une dernière fois, j’ai décidé de te montrer…je n’ai jamais pu porter une armure du même métal que la tienne…pourtant, la force qui est en moi…un instant…va faire de moi ton égal…(brûle son cosmos) Mao (se débat toujours) : Lâche-moi, je te dis !! Ca suff…AAhhh !! Le corps du chevalier d’argent devenait brûlant d’un seul coup, à mesure que ce dernier déployait son impressionnante cosmo-énergie. Le chevalier du Capricorne, comme le spectre du Cheval, regardèrent la scène, incrédule, sans réagir. Abel voulait parler et dire quelque chose, mais il se trouvait idiot d’un coup, et ne savait que répondre. Caïn : Adieu mon frère…Sois fier de moi, juste une fois…et continue le combat…détruis les maléfices d’Hadès et de ses spectres… Une larme coula sur la joue gauche du chevalier d’argent du Peintre. Son corps brûlait, brûlait, devenait rouge incandescent, et le spectre du Cochon, qui ne pouvait se libérer de l’étreinte qu’il lui imposait, grimaçait de la douleur des brûlures. Un brasier ardent qui menaçait de s’allumer, d’un instant à l’autre…C’était irrémédiable…un dernier sourire apparut sur les lèvres de Caïn. Abel (une larme sur la joue lui aussi) : NOOOOONNNNN !!! Une explosion énorme retentit et résonna dans toute la montagne, en se répandant en écho des dizaines de kilomètres aux alentours. Une boule de feu embrasa tout le haut du mont Taishan…il fallut une bonne minute pour que la visibilité revienne. Lorsque les chevaliers du Capricorne et le spectre du Cheval purent rouvrir les yeux, une scène d’effroi s’offrit à eux : les restes des corps, méconnaissables, de Caïn et de Mao, gisaient sur le sol comme deux paquets de feuilles mortes. Il n’en restait presque plus rien. Abel eut une réaction émotive incontrôlée et se mit à pleurer et sangloter à chaudes larmes. Abel : Mon frèèèèère !!! Il se rendit compte alors de ses erreurs. Lui qui avait méprisé son frère toute sa vie, pour la seule raison qu’il n’avait jamais pu devenir chevalier d’or comme lui, venait de recevoir une belle leçon de courage et de remise en question. Son frère Caïn avait, un instant, égalé et, peut-être, surpassé son pouvoir. Mais il était trop tard. - Hum, hum ! Le spectre du Cheval, presque indifférent au sort du spectre du Cochon, se tenait toujours devant lui, torse nu, et prêt à se battre avec tous ses moyens. Le chevalier du Verseau gisait toujours au sol et Abel craignait que son sort ne fût déjà scellé pour lui aussi. Pa Shi : Impressionnant ce qui vient de se passer, mais ça ne se reproduira pas avec moi, j’en fais le serment !! Abel : EXCALIBUR !! Les yeux encore embués de larmes, le chevalier du Capricorne dégaina à toute vitesse vers son adversaire, sans réfléchir. Pa Shi réussit à éviter l’attaque, en se précipitant sur le côté. Mais la lame tranchante de l’épée mythique, alla finir sa trajectoire dans le bas de la fontaine sacrée où était fiché le Sceau des Ténèbres…la pierre blanche épaisse, se fissura d’un coup, menaçant de se craqueler et de se briser…Abel eut un éclair d’illumination, d’un seul coup. Abel : Mmm !! Pa Shi : Une minute !! Que vas-tu faire ?? Abel : Je crois…que je viens de comprendre quelque chose…ce que je suis venu chercher ici… Pa Shi : Tu dois encore me laisser passer sur le corps !! Par la Cav… Abel : EXCALIBUUUURRR !!! Fou de rage après la mort de son frère, le chevalier du Capricorne attaqua encore une fois, inlassablement, vers sa cible, décidé à abattre le spectre d’un coup s’il le menaçait encore. Cette fois, la lame fut si puissante et si rapide qu’elle toucha le bras droit du spectre du Cheval, qui hurla de douleur tandis qu’un flot de sang gicla d’un coup de la blessure occasionnée. Toutefois, faisant rebond, la lame égara sa trajectoire et finit dans le ravin de la montagne. Maintenant, le spectre était en mauvaise posture. C’est un chevalier d’or aux yeux rouges, injectés de sang, une colère et une haine immense l’envahissant, qui le regardait fixement. Il leva une nouvelle fois le bras gauche, celui qui lui restait encore pour attaquer… Pa Shi : C’est fini, je ne peux plus rien faire…j’ai échoué… Voyant la main gauche du chevalier d’or s’abattre sur lui, Pa Shi ferma les yeux, par réflexe, pour ne pas voir la lame le décapiter ou le couper en morceaux... - Par la Semence des Ténèbres !! Abel : AAAAHHghhh !!! Le chevalier du Capricorne, surpris, s’envola dans les airs et retomba lourdement, perdant son casque pendant l’attaque. Quand il se releva, avec peine, il vit un nouveau spectre auprès de lui. Abel : Qui…qui es-tu ?? Pa Shi (rempli de joie) :Tu es vivant !! Le spectre : Je suis Tchang, spectre du Zodiaque, du signe du Coq…j’ai envoyé le chevalier Iolaos dans l’autre monde, il y a quelques jours, et je vais éliminer, à nouveau, un chevalier d’or dans quelques instants !! Le Hengshan, Pic Sacré du Nord Trois hommes venaient de parvenir au sommet d’une nouvelle montagne, après avoir gravi pendant plusieurs heures un escalier escarpé, taillé dans la roche même de la montagne, à des centaines de kilomètres de là. Trois hommes à l’armure dorée, qui touchaient au but… Les chevaliers d’or des Gémeaux, du Lion et du Sagittaire, avaient atteint le sommet de l’un des cinq pics sacrés. Samsom du Lion : Comme c’est curieux…ce silence, tout à coup… Zéthée du Sagittaire : Non, il y a un bruit…comme un murmure…écoutez… On entendait un écoulement d’eau régulier, non loin de là…en s’approchant un peu de l’origine du bruit, ils découvrirent un petit ruisseau qui suintait à même la terre…en remontant à la source, ils découvrirent l’imposante fontaine de pierre blanche, d’où jaillissait cette eau presque miraculeuse…et, à son sommet… Samsom : Le sceau !! Le voilà !! Zéthée : ne perdons pas de temps… Le chevalier d’or du Sagittaire sortit son arc doré de son carquois, dans son dos, et y logea immédiatement une flèche, en le bandant vers sa cible… Zéthée : Yahhhhh !!! La flèche partit, en traçant une ligne dorée dans les airs, fonçant tout droit vers sa cible. Et puis… La flèche retomba au sol, et un spectre apparut à l’endroit où elle avait été stoppée, en surgissant comme s’il s’était téléporté. Un autre, qu’ils n’avaient pas vu arriver, se tenait non loin de là. Tous deux portaient un surplis couvrant massivement leur corps, et une longue cape blanche leur flottant dans le dos. Zéthée (déçu) : Evidemment, ça aurait été trop facile… Janus des Gémeaux : Qui êtes-vous ? Spectre 1 : Celui qui va te causer tes pires cauchemars…Beinan, spectre du Singe, de l’étoile céleste malicieuse… Spectre 2 : Et moi Shuei, spectre de la Chèvre, de l’étoile céleste de la Patience ! Soyez les malvenus, chevaliers d’or !! Un nouveau combat allait commencer.
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