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Cette fiche vous est proposée par : La Guerre des Cités
Guerre des Cités Et pourtant les astres l’avaient, prédits. Il suffisait de jeter un œil dans les reflets insondables des constellations, et voir à travers elles ce que le temps voulait nous dire. Mais non. C’était bien trop simple. Trop facile. Alors, on prend les armes, on aiguise les couteaux, on arbore des armures, de slogans et d’éloquences vengeresses. Partir tout détruire, pour mieux reconstruire. S’en aller tout dévaster, pour mieux repartir, s’envoler. Qui sont-ils ? Qui sont-ils donc ? L’avenir serait-il écrit dans les étoiles ? Il suffisait de lever la tête pour y voir plus clair. Il suffisait de prévoir, de prévenir l’attendu… ou l’inattendu. Mais non. On n’avait pas que ça à faire. Tant mieux. C’est toujours plus distrayant dans une effusion de sang. C’est ainsi fait. C’est ainsi écrit (« C’est écrit ainsi » serait plus approprié). Donc tout sera, peut-être, à nouveau détruit. Mais tout sera-t-il reconstruit ? Est-ce que la réponse scintille parmi les étoiles ? Pensez-vous ! Décidément non. La seule vérité est celle de la Maison Céleste des Gémeaux. Celle qui est en train de créer sa propre réalité. L’annonce de la Liste, tel un discours gravé dans le marbre, telle une évidence trop souvent sous-entendue entre les lignes qu'oubliée, ébranla d’une énième secousse le Sanctuaire de la Déesse de la Sagesse. Que voulait donc cet infâme sans pudeur, ni morale, planté aux pieds du Sanctuaire, son épée dirigée vers le sommet du Domaine ? Immobile, il avait le regard froid. Mais si fébrile que sa foi s’enlisait. Et que cherchait-il ? Après s’être donné en spectacle, en montrant du doigt, ou du glaive, les coupables désignés. Gagner l’intérêt ? Prendre possession de la Terre ? de l’Olympe ? de l’Univers ? Mais non, voyons ! Quelles idées obsolètes ! Il portait donc bien son nom, Ixion de l’Eclair de la Destruction. Ah ! Encore un qui en voulait à la vie, à la toute puissance, à l’omniscience des Dieux ! Pourtant on s’en était débarrassé dans le Tartare, et avec lui le reste de la troupe d’effrontés dans son genre ! Et pourtant… les astres l’avaient prédits. Tityos se déguisait toujours avec les ombres des colonnes de la Maison des Gémeaux. Mais Shaka n'avait guère de leçons à recevoir en matière de perception, même les yeux fermés, il voyait plus clair que le commun des mortels. Leur dialogue se poursuivait alors, comme si le Titan revenu du Tartare était à découvert. C’était bien artificiel de se cacher derrière la pierre. Mais bon c’est vrai, on ne sait jamais… _Je compte sur toi pour me dévoiler le but véritable de cette ridicule mascarade… soupira Shaka en quittant la position du lotus dans laquelle il s’était installé. Une âpre odeur s’empara de la salle entourée de colonnes. Il faisait froid. Très froid. C’était l’odeur de la mort. Une lueur opaline dansa et dévoila ses premières lucioles dissipant à la fois le sombre dans lequel baignait l’endroit, et apportant une clarté maussade, semblable à la brume. Bientôt une étrange silhouette se dessina dans cette ambiance nauséabonde. C’était bien lui. L’armure du Titan de la Malédiction ! Un visage pâle, des traits marqués, une chevelure blanchâtre à la fois sale et blanche pure, disons grise pour ne pas dire purifiée. Un détail intrigua le Virgo Saint : la protection portée par Tityos rappelait les armures des Gardiens Lunaires. Sauf que celle du Titan présentait un aspect spectral. Shaka n’eut pas le temps de s’attarder dessus. Immédiatement il créa autour de lui un halo de lumière en guise de protection.L’adversaire du Saint d’Athéna répliqua par un sourire, qui se traça comme un fossé sur son visage morbide. _Tu me forces à me montrer, mais tu ne fais pas preuve d’hospitalité, cher Chevalier de sa déesse, dit Tityos. _J’allais te le dire, avant que ton acolyte en bas des marches ne m’interrompe, c’est Héraclès qui nous a montré la voie et nous a tout appris sur notre véritable rôle, sur le véritable but de la chevalerie ! Sanctuaire Céleste d’Athéna Maison du Bélier : Auron n’était pas seul. Il ne l’avait jamais été. Mû, Chevalier d’or du Bélier, l’avait rejoint. Il stoppa son avancée à quelques mètres du Chevalier d’or du Serpentaire, celui qui n’était connu que des Olympiens. Ils se tenaient là, devant la Maison Sacrée, la Première du Sanctuaire Céleste d’Athéna qui ne trouvait plus la paix depuis quelques heures. Des guerriers de toutes castes s’invitaient à la traverser, oubliant que c’était le Premier Rempart de la Cité d’Athéna. Mais désormais, Mû et Auron se jurèrent que plus personne, non personne, ne foulerait le sol de ce Temple, sans la permission d’Athéna. Et s’ils devaient passer, ils ne le feraient que sur leurs cadavres. Cela faisait un moment que Auron du Serpentaire contemplait Ixion et ses sbires. Il nota quelques détails frappant de ressemblance avec quelqu’un qu’il avait aperçu maintes et maintes fois sur le Domaine de l’Olympe. Il lui rappelait cet être, pourtant connu de tous. Auron peinait à croire à l’incroyable. Tout comme il entendit l’inaudible : le blasphème des Douze Dieux, par celui qui est assez ostensible pour dire l’indicible. Combien étaient-ils l’accompagnant dans ses paroles effroyables, et ses gestes invraisemblables ? Il ne put les distinguer clairement. Mais le Serpentaire Saint les identifia aussitôt de par leurs protections : les individus accompagnant Ixion étaient tous des Gardiens Lunaires. Aucun doute là-dessus. Mais pourquoi ne bougeaient-ils pas ? Ils pourraient venir facilement à bout de lui, et même avec l’aide de Mû, il était envisageable, inévitable qu’ils laissent la vie dans ce combat inégal, déloyal. Cette lutte… avait-elle au moins un sens ? Pourquoi Ixion enverrait-il un Melkor possédé aller affronter seul tous les Chevaliers d’or restants ? De plus il sentait non une, mais deux cosmo-énergies néfastes et incommensurables dans le Temple des Gémeaux. A la fois terriblement hostiles et atrocement proches… Se pourrait-il que leurs souffrances endurées dans le Tartare ressortent tant de leurs âmes meurtries que tout être ressente une infime compassion envers eux ? Mû reprit son avancée et dépassa Auron, en posant sa main sur son épaule encore endolorie par les frappes de Melkor. _Ton Maître est au moins aussi entêté que toi, dit Mû sans regarder son interlocuteur. Et ils descendirent les marches qui les séparaient des envahisseurs. Le Serpentaire et le Bélier s’allièrent, aussi bien dans la démarche que dans la préparation de leur future offensive. Temple Céleste de Phénicie : Horus voyait à ses pieds un Phénix quasi-dévêtu de son armure et agonisant sous l’ultime coup porté par son adversaire, Akh du Héron. Le Gardien Lunaire de la Divination ne tarda guère à se saisir de la quasi-dépouille d’Ikki, enfin de ce qui restait du Chevalier de Bronze d’Athéna. _Excuse-moi, Ikki mais avant de t’embaumer vivant dans l’un de mes Sarcophages, il faut que je procède… à quelques procédures au préalable… Alors, en premier… je crois qu’il me faudra te couper la langue, es-tu d’accord ? Ikki ne pouvait articuler tant la douleur et la paralysie s’emparaient de son corps inerte. Tant la couleur pourpre, qui ressemblait fortement à la couleur de l’enfer, peignait son corps jusqu’à le recouvrir entièrement de la tête aux pieds. _Ah ? Non ? Tu veux que je découpe tes membres d’abord… ? Aucun problème ! Horus souleva par le cou le corps tremblant et gigotant du Chevalier de Bronze. Il serra très fort. Ses griffes se plantèrent dans la chair du malheureux. Du sang pourpre dégoulina sur les mains du Gardien du Temple qui se mêla à la bave ressortant de la bouche de la victime. Le Gardien de Prison prit de faux airs offensés. _Oh ! Mais ! Dégoûtant ! Pour la peine, je vais directement te trancher la tête ! Il arma sa main telle une lame aiguisée. Ikki émettait des couinements, le Saint ne pouvait même plus respirer. Horus poursuivit. _J’espère que tu ne me seras reconnaissant par la suite ! Te rends-tu compte de la clémence que je t’accorde ! ? Je vais abréger tes souffrances car tu m’es insupportable et en plus tu empestes ! Tu as déjà la fragrance d’un cadavre en décomposition ! C’est donc cela la « Mort Pourpre »… le sang maudit accélère la détérioration corporelle pendant que le sujet se trouve en vie… Amusant ! Mais peu ragoûtant ! Allez, adieu Phénix ! Et la main droite de Horus trancha la tête de Ikki. Cette dernière roula un ou deux mètres, mais le coup provoqua un giclement incessant du liquide qui pourrissait le corps du Chevalier, le sang décora, à présent, toute l’armure du Gardien Lunaire de la Divination. Horus jeta la dépouille mortelle à terre. _Ce n’est pas vrai ! Tu ne t’avoues donc jamais vaincu ! Même mort et décapité tu continues à souiller ce Temple et m’affligeant le désolant spectacle de ta fontaine sanguinaire ! Le Gardien de Phénicie fit brûler son aura pour se débarrasser de l’hémoglobine infecte parcourant son armure. _Quelle poisse ! dit Horus. Bon maintenant, faut que je le foute dans un Sarcophage. J’ai quand même besoin de son énergie… Enfin de ce qu’il en reste. Il ramassa la dépouille mortelle, la jeta dans un des cercueils ouverts. Il alla lentement chercher la tête manquante et la ramassa sans la regarder. Le Gardien Céleste la déposa sur le corps. Mais le moment où il vit le Chevalier recomposé dans son intégralité, une sordide vision le troubla. Comme un flash. Il ne cessa de cligner des yeux, la vue se brouilla de plus en plus, tel un écran en mal de réception. _Mais qu’est-ce que… ? Le Gardien Céleste n’accorda pas plus d’importance à ce trouble qu’il attribua à la fatigue. Il referma le cercueil. Il s’apprêta ensuite à mettre le sarcophage à l’endroit adéquat, quand cette vision du corps reconstitué l’intrigua. Il décida d’aller vérifier une nouvelle fois. Il souleva doucement le couvercle du tombeau. Ce qu’il vit à cet instant le terrifia tellement qu’il se mordit sa propre langue jusqu’au sang qu’il racla, de suite, dans sa bouche. Il recula de quelques mètres, de peur, s’essuyant les yeux pour être bien sûr qu’il ne s’agissait pas d’une vision. Il revint à l’endroit où Akh du Héron avait péri sous le coup du Phénix et la dépouille mortelle de son serviteur avait également disparu ! Il essaya de se remémorer l’enchaînement des événements dans l’ordre chronologique. Non, non, non ! Comment était-ce possible ! ? Horus retourna immédiatement à l’endroit du sarcophage et… il revit l’invraisemblable ! Ce n’était pas Phénix qui était dans le tombeau ! C’était Akh ! C’était le corps du Héron qui reposait, la tête tranchée, dans son sarcophage ! Mais alors… « Horus, Gardien Lunaire de la Divination… Fils d’Isis et Osiris… Gardien de la Prison Céleste de Phénicie… mais surtout : Traître de la pire espèce ! » _Qui ! ? Qui a parlé ? « Traître… Traître… Traître… Traître… Traître… » Une ambiance des plus maussades envahit le lieu et le rendit encore plus morbide qu’il ne l’était déjà. Horus regardait partout et de tous les hiéroglyphes émanait un seul mot : Traître. Les frasques sur les murs prirent vie et les différents Dieux dont Anubis et Thot se tenaient prêts à lui arracher les boyaux. Mâat plongea sa main dans sa poitrine et en sortit son cœur. Sous les hurlements assourdissants qu’il ne contrôlait plus, Horus trébucha et tomba en fixant les yeux sur son cœur d’une couleur plus noire que la nuit. Etonné de rester toujours en vie, Horus tenta de s’enfuir, mais il trébucha de nouveau et se cogna la tête sur le sol dallé. Lorsqu’il revint à ses esprits, il était étalé par terre, mais il vit Ikki le Chevalier du Phénix les bras croisés devant lui. _Non, c’est un cauchemar ! Je vais me réveiller ! Je viens de te tuer ! Je t’ai tranché la tête ! Tu n’es tout de même pas, immortel, Ikki… ! ? L’homme au statut Divin portant sur ses épaules les habits sacrés du Faucon en lapis-lazuli se mit sur ses deux jambes et arbora une position offensive. Paré au combat. Mais avant, il se prononça. _Tu ne peux pas rivaliser avec moi, Chevalier de Bronze, tu n’as fait qu’apercevoir la voie des sens qui permettent de rivaliser avec les Dieux… De plus tu ne connais rien des règles de ce monde ! Tu ne connais pas ton véritable statut ! L’aura de Ikki dominait largement celle de son opposant. A croire que même les Dieux n’acceptaient la présence d’un sournois sur leurs Terres Sacrées. L’armure de la Divination, représentant le Faucon, quitta Horus. Ce dernier dut passer à l’offensive sans protection corporelle. _Momification ! hurla Horus. Mais les bandelettes qu’il envoya sur le Phénix se dissipèrent et brûlèrent comme du papier au contact des flammes ardentes dégagées par le Bronze. Et le corps mi-homme, mi-spectre de Horus se fit bientôt dévorer. _Par les Ailes du Phénix ! hurla Ikki. Le tourbillon de feu projeté par le Saint d’Athéna fut fatal au Gardien Céleste qui s’écrasa à terre, après avoir heurté le plafond du Temple. Trop facile. Aucun doute pour le Bronze : une présence divine l’accompagnait durant son combat. Il était pertinemment au courant de la puissance que pouvaient atteindre les Gardes Célestes de Zeus. On disait qu’ils étaient au-dessus des Chevaliers d’Or d’Athéna. En particulier, Melkor, Gardien Céleste de la Force. Il fallait qu’il rencontre ce Guerrier, au moins une fois. Soudain les habits de lapis-lazuli recouvrant le Gardien Céleste de la Divination vinrent se fondre avec l’armure du Phénix. Ikki n’en croyait pas ses yeux. Comment deux armures différentes pouvaient elles s’unifier ? Et pourtant l’incroyable faisait bien partie de la réalité. Il était désormais, Ikki, Gardien Céleste de la Cité d’Athéna de l’Immortalité ! Le Quatorzième Gardien était arrivé, le Treizième n’était autre que son frère Shun… Shun ! Aux abords de la Cité Céleste d’Athéna : Le Treizième Gardien Lunaire, anciennement Shun d’Andromède, se dirigeait prestement vers le lieu de toutes les rencontres heureuses, et moins heureuses : le Sanctuaire Céleste d’Athéna ! Il sentait les cosmos s’entrechoquer à cet endroit. Mais récemment une aura particulière attira son attention, elle provenait de la Lune d’Artémis. Des rumeurs couraient qu’un Temple Egyptien, faisant office de cachot, s’y tenait non loin… Le Saint du Verseau accompagnait son frère d’armes de toujours. Il avait le regard déterminé et fixe, comme si la tournure des événements était certaine, comme si l’avenir était déjà écrit. Sa récente épreuve face à ses péchés capitaux grava en lui la direction à prendre, un fois sur place, en face de… lui. Lorsqu’ils arrivèrent pratiquement aux pieds du Domaine Sacré, parmi les débris des colonnes de pierre et de la végétation dévastée par des luttes récentes, ils virent sous un éclat solaire éblouissant la lueur d’une armure d’or. Interloqués, ils se dirigèrent vers elle. La lueur de l’armure se changea vite en une personne qu’ils connaissaient parfaitement. Shiryu de la Balance gisait à terre, inconscient. Ses boucliers étaient encore fumants des assauts subis. Shun tenta de le réveiller en relevant légèrement sa tête, car le Libra Saint était couché sur le dos. L’héritier de Dokho finit par ouvrir les yeux. Et lorsqu’il vit la couleur et les reliures de l’armure de Shun, il sursauta d’un bond. _Arrière, démon ! cria-t-il épouvanté. Shiryu reprit ses esprits et baissa sa garde. Haletant, il posa un genou à terre. Il en profita pour examiner l’habit en lapis-lazuli de Shun. _Shun… je n’arrive pas à croire que ce soit toi, dit Shiryu, tu portes exactement la même couleur d’armure que les lâches qui nous ont attaqué… Hyoga lui tourna le dos et commença à se diriger vers les marches du Sanctuaire menant à la Première Maison du Zodiaque de la Cité Céleste d’Athéna. Une fois parcourus une dizaine de mètres, il s’arrêta et après une longue inspiration d’air et un hochement de la tête, il se confia à ses frères d’armes. _Vous n’êtes pas encore prêts, je le regrette… Sur cet avertissement, le Chevalier du Verseau réitéra sa marche. Mais ses deux compagnons n’écoutèrent pas ses conseils et tentèrent de le rattraper. _Qu’est-ce que tu racontes, Hyoga ? reprit Shiryu, es-tu devenu fou ! ? Un cosmos se manifesta. Il émanait du Chevalier du Verseau. Le Gardien Céleste de l’Innocence et le Libra Saint se mirent sur leurs gardes. Mais la surprise ne fut que plus belle lorsqu’ils découvrirent qu’ils ne pouvaient plus bouger leurs membres inférieurs. Une couche de glace commençait à recouvrir leurs jambes et les fixer au sol gelé. Très vite, le froid intense gagna les autres parties du leurs corps avant qu’ils ne purent prononcer un mot de surprise, ou de stupéfaction. Shun et Shiryu se virent enfermés dans une glace cristalline, réputée indestructible tels les glaciers millénaires de Sibérie. Même le Soleil de l’Olympe, qui parcourait des ses rayons les statues de glace, ne pouvait les faire fondre, sinon se contenter de se refléter en elles. _Je suis désolé de décider ainsi pour vous, mes frères… Je suis désolé de vous sauver la vie… termina Hyoga. La froideur se projetait dans les miroirs de glace humains. Car l’hériter de Camus gravissait les marches menant au Premier Rempart du Sanctuaire.
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