Bienvenue sur Saint Seiya Animecdz
  




Cette fiche vous est proposée par : Chrysoss


Il etait une fois au Sanctuaire

- Sun-ya ! Impossible, tu...

La jeune fille, légère comme la brise, s’enfuit à toutes jambes. Ganymède, instinctivement, se lança à sa poursuite. Ses compagnons d’arme, estomaqués, n’eurent pas même le temps de lui poser une seule question.

- C’est un grand garçon, commenta Calahël. Il doit avoir de bonnes raisons d’agir ainsi ! De toute façon, nous avons d’autres chats à fouetter !

Les deux escortes de Cobalt, alertées par les vibrations cosmiques des Saints, se jetèrent dans la bataille.

- Continue seul, proposa Dohko à Shion. C’est toi le héros aujourd’hui !

Le Saint du Bélier remercia ses congénères et se téléporta.

- Un duel en binôme, clama le Saint du Sagittaire. Voilà un challenge assez exaltant ! Si Fiodor et Vassili nous voyaient…

Ce fut le champ de force qui arrêta la fuite de Sun-ya. Ganymède, sur ses talons, retrouva sa contenance et dit :

- Voie sans issue, Sun-ya ! Nous allons enfin pouvoir parler du bon vieux temps !

- Comme il te plaira, petit garçon !

- Désormais on m’appelle Ganymède. J’ai payé cher le prix de mon identité, tâche de la respecter !

- Très bien, « Ganymède » ! Pour ma part, je suis à présent Sun-ya de la Stryge ! En garde !

La jeune fille se jeta sur le Saint et tenta de le frapper de touts ses forces. Mais, trop fébrile, elle ne parvint pas à organiser de bons enchaînements et rata souvent sa cible.

- Cesse de m’éviter et bats-toi, hurla-t-elle.

- Pas avant que tu n’aies expliqué ta présence aux cotés de nos ennemis. Est-ce la toute dernière invention de tes sœurs ?

- Mes sœurs sont mortes !! Je suis la seule survivante du clan Amazone !!

- Quoi !?

Sun-ya, devant la stupéfaction du Saint, fit parler la poudre. D’une manchette, elle parvint enfin à lui clouer le bec.

- Ne joue pas les candides ! Je ne t’apprends rien !

- Je te jure que je n’en avais pas été informé ! Que s’est-il passé ?

L’Amazone explosa de fureur. Son cosmos, gagnant progressivement en puissance, se concentra dans sa paume.

- Meurs ! GEM BURST !!!

Une cohorte d’éclats d’énergie, scintillants telles des pierres précieuses, heurta le Saint du Verseau. Ce dernier, trop préoccupé, baissa sa garde et fit connaissance avec le sol de la seconde Mü. En tombant, il perdit un petit objet brillant, que Sun-ya s’empressa de ramasser avec précaution.

- Une pièce ! La résurrection des princesses n’était donc pas un mensonge ! Je présume que tu gardes cette pièce en trophée car la tête de Lilith serait trop encombrante à ta ceinture !

- Je ne te reconnais plus ! Comment toute la bonté de ton cœur a-t-elle pu se transformer en une haine aussi féroce ? Autrefois, nous…

Les deux belligérants, muets, se replongèrent dans le flot de leurs souvenirs communs. Ganymède n’avait que quelques jours quand ses parents, trop pauvres pour nourrir une bouche de plus, l’abandonnèrent en rase campagne. Le hasard, ou le destin, voulut qu’une garnison d’Amazone passe au même instant. Elles examinèrent le nourrisson, mais un garçon n’avait pas le moindre intérêt pour elles. Cependant, à la surprise générale, la princesse dirigeante recueillit le garçonnet et échafauda un projet machiavélique.

Pendant onze ans, l’orphelin fut initié aux techniques Amazones. Il se révéla vite très brillant, à la fois intelligent mais aussi fort et rapide. Mais les Amazones, bafouées pendant des siècles par la gente masculine, le traitèrent toujours avec mépris. Pour preuve, elles ne lui donnèrent aucun nom de baptême, l’appelant seulement le garçon ou l’enfant male. Seule une fillette, d’à peu prés son âge, ne le considéra pas comme un objet ou une arme de guerre et devint son amie. En cachette, les deux enfants eurent régulièrement de longues conversations à cœur ouvert. Ganymède se remémora la toute dernière entrevue qu’ils partagèrent :

- C’est demain que tu pars, demanda la fillette, au bord des larmes.

- Oui. Je dois me rendre dans un endroit appelé le sanctuaire. Là-bas, il faudra que j’élimine, par tous les moyens, un homme. Le « grand Pope » je crois…

La petite fille éclata en sanglots et bégaya :

- Alors, tu ne reviendras plus jamais ?

- Je ne sais pas… Peut-être…

Les deux enfants restèrent ainsi pendant des heures, sans plus oser prononcer une parole. La fillette, évidemment, c’était Sun-ya. Le lendemain, Ganymède prit la route de ce qui devait être sa première et dernière mission.

- Le jour de ton départ, j’ai dû pleurer toutes les larmes de mon corps, relança la Sun-ya adulte. Pour moi, tu étais plus qu’un confident ! Tu étais…

Le Saint écoutait, mais son esprit vagabondait ailleurs. La flamme de sa mémoire s’était rallumée et rien ne pourrait plus enrayer sa douloureuse combustion. Il repensa à son arrivée clandestine au sanctuaire, à ce jeune serviteur qu’il avait fait disparaître pour se subtiliser à lui et à ce dîner fastueux où nul ne remarqua son existence. Il revit clairement le Pope qui, en maître de cérémonie, présidait à la table. A sa droite, la toute jeune Athéna essayait de faire bonne figure. Mais ses petites mains étaient encore bien maladroites et peinaient à étreindre les lourds couverts.

Comme si c’était hier, il ressentit la bouffée d’adrénaline qui le traversa lorsque, le moment venu, il tenta de juguler l’homme au masque d’ivoire. Mais, en vieux renard, ce dernier bloqua l’attaque et envoya paître son agresseur du plat de la main. Le Saint du Verseau retrouva le goût du sang dans sa gorge et également l’émotion qui s’empara de lui à cet instant précis. Lorsque, malgré son jeune âge, il décida de tirer son va-tout et fit irradier son déjà très puissant cosmos. Les yeux d’Athéna le dissuadèrent de commettre pareil carnage. Elle le fixa d’un regard si innocent et compatissant, qu’il se refusa à mener à bien cette mission dérisoire.

Quand Sun-ya le frappa derechef, il se reconnecta au présent et dit :

- Je n’ai pas pu le tuer ! Elle se tenait derrière lui et je n’ai pas pu…

L’Amazone sut lire entre les lignes de ce discours décousu et répondit :

- Je savais que tu n’y arriverais pas. Ton cœur était trop tendre, c’est justement ce que j’appréciais chez toi. A cette époque, je ne me serais jamais imaginé, même dans mes rêves les plus fous, que tu nous condamnerais à mort !

- Si tu désires me tuer, fais-le sans hésiter ! Mais avant, dis-moi comment sont mortes tes sœurs ! Ta haine doit bien avoir une origine tangible !

- A ta guise… Quatre mois après nos adieux, alors que je m’efforçais vainement de faire ton deuil, nous avons eu de la visite. Malgré les multiples précautions que mes sœurs prenaient pour effacer quotidiennement toute trace de notre passage, un Saint d’or nous avait débusquées. Il n’avait guère plus de quinze ans, mais se révéla plus assoiffé de sang que nombre d’adultes. En quelques secondes, il déborda nos défenses et mit notre camp à sac. Il tua méthodiquement et sans le moindre remord, n’épargnant pas même une enfant. C’est un miracle que j’ai survécu aux blessures qu’il m’infligea !

- C’est faux ! Aucun Saint de ma connaissance n’agirait avec une telle barbarie !

- Je préfèrerais croire que ce n’était qu’un cauchemar ! Malheureusement, ceci me ramène sempiternellement à l’horrible réalité !

Sun-ya arracha son écharpe. Le haut de son torse et son cou étaient creusés de cicatrices effrayantes.

- Il m’a laissée me vider de mon sang, hurla-t-elle. Toi seul savais où nous nous étions établies ! Tu n’as eu qu’à lui indiquer le chemin ! Cette armure d’or est-elle la récompense pour service rendu ?

- Tu te trompes ! Le Pope connaissait mes origines mais jamais il ne chercha à me soutirer la plus petite information ! Et si tel avait été le cas, je n’aurais de toute façon pas parlé !

- Mensonge ! GEM BURST !!!

Le Saint réagit enfin et, avec talent, évita les différents éclats d’énergie.

- Désolé, mais tu vas devoir m’écouter ! SILENT DEATH !!!

chapitre précédent - chapitre suivant







Recopier le nombre avant d'envoyer votre formulaire.




© 2002-2010 Animecdz. Tous droits réservés. Saint Seiya © Toei Animation, Bandai et Masami Kurumada