Nous allons à présent traiter des mandalas qui sont présents dans les oav 8 et 9 et tapissent l'intérieur du temple de Shaka dans son intégralité. Voici deux images pour vous donner une idée de la chose avant de rentrer dans les détails :
Le mandala est un art majeur des monastères tibétains. Il peut être peint sur des murs ou des éléments de charpente. Ils sont également proposés sur des rouleaux portatifs appelés "tangka" afin de décorer les piliers en formant un ensemble particulièrement brillant. La plupart de ces peintures sont destinées au culte et à la transmission des connaissances religieuses de génération en génération. Les scènes de la vie profane existent également mais sont moins fréquentes. Quant aux sources d'influences, elles sont très diverses et comprennent essentiellement la Chine et l'Inde.
Le terme "mandala" signifie "disque", "cercle" et par dérivation "district" et "territoire" (on le ressent lorsqu'ils apparaissent dans le temple de Shaka : spectre, passes ton chemin ,tu n'es pas le bienvenue ici!^^). Dans le bouddhisme tantrique, il désigne la projection en deux ou trois dimensions du domaine particulier d'une divinité sous l'aspect d'un diagramme centré autour d'une axe et orienté.
On trouve un lien de parenté entre l'organisation spatiale des mandalas et divers schémas cosmographiques que l'on rencontre dans d'autres civilisations. Le temple de la divinité, soigneusement orienté, est considéré comme le centre théorique du monde et son résumé sous forme d'un cosmogramme. Ce lieu privilégié pour faire communiquer la terre et les cieux (axis mundi) sera parfois situé sur une éminence naturelle ou prendra la forme d'une tour à gradins les ziggurat de l'ancienne Mésopotamie comme celle d'Ur.
Lors de certains rituels d'initiations entre le VIIIème et le XIème siècles, on traçait sur le sol un mandala à l'aide de poudres colorées. Leur fabrication était en soi un acte religieux. Afin que le tracé soit régulièrement exact, on se servait de cordonnets recouverts de craie. Le diagramme achevé, le jeune moine, conduit par son maître spirituel, pénètre par étapes successives à l'intérieur du mandala jusqu'au coeur du labyrinthe afin de s'unir mentalement avec la divinité à laquelle est dédié ce dessin. Une fois le rite terminée, les restes du mandala sont jetées dans un cours d'eau car il s'agit d'un art éphémère.
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