Au pied des marches du Cronos Laburinthos, les soldats du roi des Titans fêtent le retour de leur souverain sous les yeux d’Hypérion et Coeos, qui conversent tous deux en contemplant avec admiration la volonté de ce peuple jadis châtié par Zeus. Tous ces hommes se préparent dès maintenant à livrer une bataille sanglante en vue de reprendre leur dû, avec la bénédiction des Titans qui les aideront à construire leur avenir en purifiant d’abord ciel et terre. Mais les deux êtres ignorent que leur discussion est surveillée par Pontos, qui s’est éloigné dans un lieu inconnu, à l’abri des regards. A ses côtés se dresse une étrange fontaine dont l’eau semble abriter une bien mystérieuse entité qui se prétend mère de toute chose, Terre y comprise...
Une entité que Pontos appelle, dans un mélange de respect et d’admiration, « maîtresse »...
Une entité qui prédit que ce monde lui reviendra grâce au pouvoir des chevaliers d’Or, tandis que la silhouette de l’un d’eux se dessine petit à petit dans le chaudron.
Grevena, en Grèce...
Les éclairs vrombissant autour de ses poings, Aiolia déclenche son Lightning Bolt comme pour frapper une force invisible : le chevalier du Lion a en effet senti que le cosmos écrasant d’Océan s’est libéré dans l’espace à l’instant même où le Titan a brisé la glace qui l’emprisonnait. Ce dernier félicite alors le jeune Lion pour sa perspicacité et lui révèle, ainsi qu’à Camus, sa capacité de manipuler comme il le souhaite l’eau présente dans l’air ambiant. Le chevalier du Verseau est alors pris pour cible par Océan, qui projette son torrent de lumière étincelante, l’Auge Hydor, via les particules d’eau virevoltantes autour de lui. Les nombreux jets d’eau ainsi créés frappent Camus, permettant ainsi au cosmos du Titan de s’infiltrer directement dans son corps pour prendre le contrôle de l’eau qui le compose. Le sang jaillit soudainement du chevalier du Verseau tel un tourbillon qui éclabousse à la fois le sol et la Sôma d’Océan, et Camus s’effondre alors, impuissant, le corps couvert de blessures et vidé de sa source de vie, aux pieds du Titan. Convaincu de sa victoire, ce dernier décide alors de se retirer vers son domaine, non sans avoir au préalable félicité le chevalier d’Or pour son courage et promis d’engendrer à l’avenir des créatures parfaitement soumises aux dieux. Mais une immense surprise l’attend tandis qu’il se tourne vers la porte du Cronos Laburinthos...
Celle-ci se recouvre petit à petit d’une couche glacée formant une épaisse barrière, le Freezing Coffin. Camus, qui avait entre-temps repris conscience, déclare alors que les hommes n’ont pas à être soumis à une divinité fixe, et qu’ils sont libres de choisir eux-mêmes le dieu en qui ils souhaitent placer leur foi. Mais Océan n’a que faire des propos d’un mortel et s’apprête à terrasser de sa dague le chevalier du Verseau, encore plus affaibli par l’utilisation de sa dernière technique de glaciation. Mais tandis que le Titan brandit sa Sôma, celle-ci gèle subitement, tout comme une bonne partie de son corps qui se retrouve couvert d’une étrange glace rouge... Camus lui explique alors que le sang ayant au préalable éclaboussé la Sôma était imprégné de son cosmos d’Or, et que c’est l’amplification à l’extrême de ce cosmos associé au sang qui a provoqué la naissance des cristaux rouges paralysant son corps : le chevalier du Verseau a retourné la propre technique d’Océan contre lui ! Ce dernier ne parvient plus à rompre l’étreinte glacée qui le piège, et Camus en profite alors pour lui asséner un dernier discours prônant la volonté inflexible des mortels, tout en prenant petit à petit la posture de la plus terrible attaque du chevalier du Verseau, l’Aurora Execution. Les bras de Camus s’abattent alors en direction du Titan et le foudroient d’une puissance démesurée. Mais...
Contre toute attente, Océan ne bronche même pas en subissant de plein fouet cette attaque. Pire, la barrière de glace qui l’immobilisait semble s’être entièrement dissipée. Tandis que Camus constate avec amertume son impuissance face à ce dieu, ce dernier félicite le chevalier du Verseau pour son dernier exploit, qui lui aura ainsi appris qu’au final, les mortels pourraient ne pas être aussi insignifiants qu’ils le paraissent. Et, ce faisant, il saisit l’épée de Crios qu’il était venu chercher et disparaît dans un tourbillon noir en jurant au préalable de mettre toute sa force en jeu dans la future invasion. En réponse à cela, Camus promet de tout miser sur « l’espoir » pour protéger l’avenir du monde.