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Cette fiche vous est proposée par : Sage_Panda


Poséidon – Origins

« C’est formidable, c’est formidable ! »

Telles furent les paroles d’un pêcheur s’adressant à son fils lorsque leur petit bateau de pêche s’amarra au sein du Pirée, le port de la ville. La mer y était déchaînée. Les vagues étaient telles par moments que des rebords du quai, l’eau disparaissait presque totalement avant de revenir se fracasser contre les parois. Les deux pêcheurs avaient eu toutes les peines du monde à amarrer leur navire tandis que les bateaux déjà présents se cognaient les uns contre les autres, certains allants même déjà vers le fond.

<b>Pêcheur</b> : Quel passage à tabac, regarde moi ça fiston !

<b>Le fils</b> : Je préfère rentrer si tu veux bien…

<b>Pêcheur</b> : Tu plaisantes ? C’est la plus belle tempête que j’ai vu de toute ma vie !

<b>Le fils</b> : Père, je t’en prie… Toute la ville en fait autant, mettons-nous à l’abri !

<b>Pêcheur</b> : Pas question ! Et ne t’inquiètes pas, nous ne risquons rien ! Il suffit de partir avant que les vagues les plus puissantes ne nous submergent !

<b>Le fils</b> (pensif) : Il n’en fait toujours qu’à sa tête…

La pluie tambourinait le visage des deux hommes comme des gifles régulières. Le vieux pêcheur regardait avec envie cette eau folle furieuse devant lui, se disant qu’il aimerait être en mer plutôt qu’ici par un temps pareil mais il ne voulait pas trop inquiéter son fils ni le mettre en danger de la sorte. Le fils était moins rassuré. Physiquement frêle, il se tenait au corps massif de son père pour éviter de se faire happer par le vent. Certaines structures du port avaient déjà cédé sous la tempête. Aux pieds des quais, le jeune homme remarqua toutefois une forme étrange qui semblait sortir des eaux.

<b>Le fils</b> (montrant du doigt) : Père, regardez !

<b>Pêcheur</b> (observant) : Qu’y a-t-il ?

<b>Le fils</b> : Vous ne voyez pas ? On dirait des algues !

<b>Pêcheur</b> : Elles doivent venir du fond des eaux…

<b>Le fils</b> (panique) : Oui mais… ÇA BOUGE !

<b>Pêcheur</b> : Arrête deux minutes d’accord ! Tu cherches encore une excuse pour t’en aller… Ce n’est rien, c’est juste l’eau qui les fait remonter !

<b>Le fils</b> : Mais puisque je vous dis…

<b>Pêcheur</b> (se tournant vers lui) : Assez fiston ! On ne partira pas, un point c’est t…

    Le pêcheur n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il fut happé dans l’eau par une forme gluante composée d’algues moisies. Le fils était terrifié par l’horrible spectacle, il ne pu ouvrir le moindre mot ni même crier, cri qui de toutes façons, se perdrait au milieu du vacarme environnant. La forme étrange se tint debout devant le jeune homme qui plaça ses bras devant soi mais bientôt il constata avec une rare frayeur que ce n’était pas une forme qui s’échappait des eaux mais des dizaines. Elles ressemblaient à des hommes entièrement faits d’algues. Au moment où il voulut crier, l’une des formes le prit par les jambes et l’attaqua. A ce moment là, une véritable armée de monstres d’algues se levèrent lentement des eaux et prirent peu à peu possession du port.


De son côté, Molpé poursuivait son œuvre, entamant un chant ténébreux avec sa flûte traversière qui paralysait le malheureux Ascella. Alrisha était furieusement agacé devant la triste incompétence du Sagittaire.

<b>Alrisha</b> : Pourquoi ne se défend-il pas ?

<b>Erysichton</b> : Encore faut-il qu’il le puisse…

<b>Alrisha</b> : Ça m’énerve… Je dois constamment venir à son aide alors que c’est lui le guerrier, pas moi !

<b>Erysichton</b> : … ?

    Ascella lui, était bien loin des préoccupations du jeune homme, totalement paralysé par le Dead End Symphony de Molpé.

<b>Ascella</b> (tendu) : Libère-moi !

<b>Molpé</b> : Que penses-tu de ce chant mon ami ?

<b>Janubi</b> : Molpé, pour la dernière fois, arrête !!

<b>Molpé</b> : Tu es incapable de battre cet homme Janubi je te l’ai déjà dit. Tu as eu ta chance !

    Molpé s’apprêta à lancer la note finale pour achever le Sagittaire quand une rose surgie de nulle part effleura l’un de ses doigts, mettant un terme au chant.

<b>Molpé</b> : Une rose noire… ?

    Le chant s’estompa libérant sur le champ Ascella du piège mortel de la sirène. Celui-ci regarda autour de lui et vit Alrisha, le bras tendu vers le Marinas.

<b>Ascella</b> : Alrisha…

<b>Alrisha</b> : Ne dis rien, je commence à avoir l’habitude…

<b>Molpé</b> : Tu veux sauver ton ami ? A quoi bon ? Son long combat contre Janubi l’a épuisé, il ne peut rien contre moi quoi qu’il advienne.

<b>Alrisha</b> : Aucune importance, je serai ton adversaire dans ce cas !

<b>Molpé</b> : C’est une plaisanterie je suppose ? Tu n’es même pas un simple combattant et tu es encore moins en état de te battre physiquement, regarde-toi, tu es si mince, dénué de tout cosmos, sans intérêt...

<b>Alrisha</b> : Cette ville est ma seule maison ! Tant que je serai là, tu ne seras pas libre de tes gestes !

<b>Molpé</b> : Noble cause je l’admets… inutile ceci dit…

<b>Ascella : Alrisha, reste en dehors de ça !

Alrisha</b> : …

<b>Ascella</b> : Son adversaire, c’est moi… Le temps presse, je n’ai pas droit à l’erreur, cela fait déjà plusieurs heures que je me bats, je dois y mettre un terme !

<b>Alrisha</b> : C’est le seul remerciement que j’en ai ? Tu vas te débrouiller seul dans ce cas…

<b>Erysichton</b> : Alrisha !

<b>Ascella</b> : Que t’arrive-t-il, Alrisha ? Je ne te reconnais plus depuis tout à l’heure…

<b>Alrisha</b> : Fais ce que tu dois faire !

<b>Ascella</b> (surpris) : …

<b>Molpé</b> (pensif, le sourire aux lèvres) : …

<b>Ascella</b> : Molpé ! A nous deux !

<b>Molpé</b> : Si tu insistes…

<b>Ascella</b> : ATOMIC THUNDER BO… !

    Le Général entama un nouvel air, plus strident et rapide que le précédent, prenant de court Ascella qui ne put envoyer son attaque. Son chant affectait tout l’entourage du palais, le Roi et ses enfants se bouchèrent inutilement les oreilles, la mélodie passant au travers. Le cosmos de Molpé brilla dans une étincelante lumière, redonnant la lumière du jour à une cour très assombrie par le mauvais temps, qui était toutefois plus clément que sur le port, assez éloigné.

<b>Molpé</b> : DEAD END CLIMAX !

    La note finale résonna dans un claquement aigu infernal. Le son se dirigeait droit vers Ascella qui supportait à peine le chant maléfique. Molpé assistait fièrement à la scène, son instrument aux lèvres mais la note se volatilisa sans prévenir. Le jeune Saint fut aussitôt entouré d’une magnifique barrière dorée. Les ténèbres provoquées par la tempête s’estompèrent brièvement dans un festival de lumière à l’éclat solaire.

<b>Molpé</b> : Qu’est-ce que c’est que… ce cosmos ?

    Dans le ciel, on pouvait apercevoir les étoiles qui brillaient comme jamais. Les épais nuages étaient traversés par leur lumière dorée, créant de multiples halos. Ascella était perdu dans ses propres questions. Son corps se mit soudainement à léviter sans que rien ne puisse l’en empêcher, une colonne de lumière en jaillissait s’élevant jusque dans les cieux.

    La foudre frappa soudainement le quartier Est du palais, faisant trembler le sol dans un énorme fracas. Cécrops tenait fermement ses filles contre lui, leur répétant à de nombreuses reprises de ne pas avoir peur. Erysichton se tient à l’écart avec Alrisha qui éprouvait quelques peines à tenir debout.

<b>Erysichton</b> : Tu vas bien Alrisha ? Tu n’as pas l’air en pleine possession de tes moyens…

<b>Alrisha</b> : Je… Ça va aller, j’ai juste le tournis…

<b>Erysichton</b> : C’est donc ça qui te rend si nerveux, repose-toi, tu risques de tomber malade si tu continues comme ça.

    Alrisha n’eut pas le temps de répondre qu’il perdit connaissance. Son corps tomba dans les bras d’Erysichton, inerte. Le jeune homme le porta à l’abri de la pluie, près d’une cabane non loin de là.

<b>Erysichton</b> (pensif) : Il est comme épuisé… Je ne comprends pas, il n’a pourtant pas fait d’excès… Ce n’est quand même pas la pluie qui l’aurait rendu malade, ce serait une première… Tiens, qu’est-ce que c’est ?!!

    Erysichton contempla le même phénomène qu’Ascella, Janubi et Molpé. Ascella esquissa un sourire, sentant le cosmos d’une aide bienvenue s’approcher de lui.

<b>Ascella</b> : Athéna !

<b>Molpé</b> : Quoi ?

    Une étoile tomba alors du ciel, traversant les nuages et la colonne d’or dans une somptueuse mélodie forçant Molpé à reculer. Le corps d’Ascella semblait légèrement disparaître.
La colonne changea alors de forme, prenant l’apparence d’un Centaure ailé.

<b>Molpé</b> : Quel spectacle…

<b>Ascella</b>:  …

<b>Athéna</b>: Ascella, Ascella…

<b>Ascella</b> (reconnaissant cette voix familière) : Athéna…

<b>Athéna</b> : Ne te décourage pas !

<b>Molpé</b> : Arrrg, je ne vois plus rien !

    La lumière était si aveuglante que Molpé recula encore. Janubi fit de même. Cécrops et ses filles assistèrent ébahis à la scène, les yeux remplis de larmes à cause de la vivacité de la lueur.

<b>Cécrops</b> : Regardez, son corps… Il se métamorphose !

Le corps d’Ascella semblait changer de forme. Des ailes prirent naissance dans son dos, longues, de couleur d’or et aussi brillantes que le soleil. De larges épaulettes s’affichèrent à leur tour. Un masque se dessina le long de son front jusqu’aux joues. Ses membres furent recouverts à leur tour jusqu’à ce que ce soit finalement son corps qui soit entouré par l’étrange rayonnement. Quelques secondes plus tard, les halos de lumière disparurent mais tout le monde resta bouche bée en dehors d’Alrisha, toujours inconscient. L’orage reprit ses droits. Molpé observait son adversaire, brillant de toutes parts. Devant lui se tenait Ascella vêtu d’une armure d’or de fort belle allure, l’armure d’or du Sagittaire. Le chevalier remit enfin pied au sol et fut le premier étonné par l’événement.

<b>Ascella</b> (admirant l’armure) : Ça alors !!

<b>Molpé</b> : Cette… armure. D’où vient-elle ? Je croyais qu’Athéna réfutait toute idée de guerre !

<b>Ascella</b>: Il semblerait qu’elle ait décidé de nous donner les moyens de riposter !

<b>Molpé</b> : …

<b>Ascella</b> : Cette fois, nous sommes à armes égales Général !

<b>Molpé</b> : Ne crois pas pour autant m’impressionner !

    Ascella n’en fit rien. Cette armure d’or semblait lui avoir redonné ses forces. Il en profita pour lancer un assaut sur le Général.

<b>Ascella</b> : ATOMIC THUNDER BOLT !

    Le coup frappa Molpé de plein fouet qui parvint toutefois à retrouver son équilibre. Mais Ascella l’avait touché. Sans percer son écaille, Molpé éprouvait cependant une vive douleur à la poitrine. Ascella renouvela son assaut mais cette fois, le Général esquiva le coup au dernier instant et frappa le chevalier d’or dans le dos qui s’écroula lourdement sur le sol. Ascella tenta de se relever mais l’armure était si lourde qu’il n’arrivait plus à bouger.

<b>Ascella</b> (peinant) : Je n’arrive pas à me relever… Pourquoi ?

<b>Molpé</b> (la main sur la poitrine) : C’est bien ce que je pensais… Tu ne maitrises pas vraiment cette armure, normal dans un sens puisque tu viens de l’avoir… !

<b>Ascella</b> (forçant sur ses bras pour se relever) : Qu’est-ce que tu veux dire ?

<b>Molpé</b> : Il semblerait que cette armure utilise le même principe que nos écailles, si tu ne maries pas ton cosmos au sien, elles deviennent de simples protections aussi lourdes qu’inutiles !

    En dépit d’un violent effort, le poids des ailes obligea Ascella à se retrouver une nouvelle fois allongé au sol.

<b>Molpé</b> : Tu pourras y mettre toute la volonté physique que tu voudras, seul ton cosmos est capable de soulever les kilos de cette armure ! Rappelle-toi tout à l’heure quand tu l’as revêtu avant de m’attaquer, n’avais-tu pas une forte sensation de légèreté ? Ne te sentais-tu pas capable de réaliser, on va dire, l’impossible ? Mets-y du tien, de ta volonté !

<b>Ascella</b> : Il a raison… Je me sentais léger comme une plume et plus fort que jamais lorsque l’armure est venue me recouvrir !

<b>Molpé</b> : Le cosmos est la clé de la réussite pour un guerrier. Je pensais qu’en tant que… chevalier d’or, tu le saurais. Finalement, je vois que même vous, qui vous prenez pour l’élite de la garde d’Athéna ignorez les fondamentaux ! Tu es peut-être fort physiquement mais c’est inutile sans cosmos. Dans ton état, n’importe qui pourrait te battre. Tu étais même plus intéressant sans cette armure…

<b>Ascella</b> (énervé) : Arrête… de te moquer de moi !

<b>Molpé</b> : Sinon quoi ?

<b>Ascella</b> : …

<b>Molpé</b> : Je t’aide et c’est tout ce que tu trouves à me répondre ? Pff, ton « ami » Alrisha a bien raison, vous êtes bien égoïstes vous autres les… « Chevaliers »...

   Le Général porta une nouvelle fois sa flute à ses lèvres et entama un air, un air virulent et tétanisant.

<b>Molpé</b> : DEAD END CLIMAX !

<b>Ascella</b> : Je ne me laisserai pas faire !

    Le Sagittaire, prit de colère et de vitesse fit un bond prodigieux dans les airs, la lourdeur de l’armure s’étant évanouie, il contra l’attaque de Molpé.

<b>Ascella</b> : ATOMIC THUNDER BOLT !

<b>Molpé</b> : Quoi ??

    Molpé, surpris, cessa immédiatement de jouer, encaissant de plein fouet les multiples coups de l’attaque du chevalier d’or. Il se retrouva projeté plusieurs mètres en arrière, s’écrasant dos au mur d’un des remparts du palais Royal. Sa flute lui échappa des mains et alla terminer sa course non loin de là sur le dallage luisant.

<b>Ascella</b> : Je ne me laisserai pas insulter de la sorte !!! Tu es peut être très fort mais jamais je ne baisserai les bras !

<b>Molpé</b> (se relevant) : Bien, je vois que tu apprends vite chevalier, je suis ravi de l’apprendre, personne ne m’avait infligé un tel coup auparavant !

<b>Janubi</b> (impressionné) : Quelle force de frappe… !

<b>Molpé</b> : Je suppose que cette armure d’or n’est pas étrangère à tout ceci !

<b>Ascella</b> : …

<b>Molpé</b> : Tu remontes dans mon estime ! A mon arrivée, jamais je ne te voyais aller aussi loin… Athéna a eu raison de vous donner ces protections, je suis tout de même surpris de la vitesse à laquelle cette armure a été conçue…

<b>Ascella</b> : Je n’ai pas vraiment le temps de discuter !

<b>Molpé</b> (récupérant sa flute) : Très bien, comme tu voudras…


    Au Sanctuaire, les nouveaux chevaliers de Bronze s’affairaient. Ils étaient l’avant-garde de toute attaque, le premier rempart. Eux aussi venaient de recevoir leurs armures, flambant neuves.

<b>Petit Lion</b> : Ça va être à nous de jouer !!

Le chevalier du Petit Lion était un jeune homme d’approximativement 20 ans, plutôt agréable à regarder aux dires des filles du village et courageux même s’il ne le montrait pas vraiment. Son armure de bronze, tout comme les autres de même catégorie ne couvrait que peu de surface de son corps, assez toutefois pour protéger les organes vitaux.


<b>Licorne</b> : Oui Hulan, j’espère toutefois que notre nombre fera la différence…

<b>Petit Lion</b> : Tu as raison, je ne veux pas mourir ici !

<b>Pégase</b> : C’est pourtant le serment que tu as prêté ici, te battre jusqu’à la mort s’il le faut !

    Le jeune qui venait de répondre était sans nul doute le plus terrible des trois, pas forcément par le cosmos mais surtout d’un point de vue caractère. Très perturbateur, le nouveau chevalier Pégase était peu recommandable au sein de ses camarades et il possédait surtout un côté bagarreur qui avait le don d’agacer Hulan.

<b>Petit Lion</b> : Peut-être mais je tiens quand même à en sortir vivant ! J’ai quelqu’un dans ma vie moi !

A l’inverse, le chevalier de la Licorne était plutôt posé et réfléchi. Comme les deux autres, il n’avait aucune expérience en matière de combat mais il était doté d’une grande volonté. Sa petite taille et sa souplesse en faisait un être agile, tout comme Pégase. Les deux garçons avaient d’ailleurs comme un air de famille et pourtant, ils n’étaient pas de même sang. Tous deux étaient bruns de cheveux, courts et de bonne musculature. Hulan lui avait une longue chevelure rousse qui descendait longuement dans son dos. Ses yeux beiges aux étranges pupilles lui donnaient comme un regard de félin. Le problème étant que le chevalier Pégase semblait le jalouser…

<b>Pégase</b> : Et alors, tu es le seul peut-être ?


« Arrêtez de vous chamailler ! »


    Une voix puissante surgit dans leur dos. Un homme grand et quelque peu âgé apparut sous leurs yeux. Il était revêtu d’une magnifique armure d’or, très décorée qui avait pour particularité la présence de deux énormes cornes sur chaque épaule qui allaient du dos vers l’avant du corps. Il portait un magnifique casque avec une longue et fine coiffe d’or, qui s’étendait du haut de la tête jusqu’à la nuque. Le corps de l’homme était presqu’entièrement protégé par l’armure. L’or brillait intensément, lui donnant une fière allure.

<b>Pégase</b> : Maître Sheratan du Bélier, on ne faisait que…

<b>Sheratan</b> : Je sais Seyfert mais sa peur est tout à fait compréhensible vu la situation dans laquelle nous sommes !

<b>Hulan</b> : Merci…

<b>Licorne</b> : Avez-vous des nouvelles des Maîtres Ascella et Albali ?

<b>Sheratan</b> : Leur cosmos brûle toujours Ulrey, mais est très variable… J’espère que tout ira bien pour eux !

<b>Hulan</b> : De meilleures nouvelles à nous annoncer ?

<b>Sheratan</b> : Pour l’instant, concentrez-vous sur la défense du Sanctuaire. C’est votre priorité !

<b>Seyfert</b> : En tout cas, ces armures sont vraiment magnifiques, surtout la vôtre Maître Sheratan !

<b>Sheratan</b> : C’est un don d’Athéna pour nous aider dans notre devoir !

<b>Hulan</b> : Elles ont pris beaucoup de temps à la fabrication ?

<b>Sheratan</b> : Je l’ignore… mais tu sais, pour une Divinité, le temps est tout relatif… Aller, retournez à vos postes !

<b>Seyfert</b> : Très bien ! Nous sommes partis !

    Peu de temps après le départ des jeunes hommes, un garde remonta la vallée, courant aussi vite qu’il le pouvait. Sheratan était prêt à retourner au temple du Bélier quand le garde l’interrompit.

<b>Garde</b> : Maître Sheratan, Maître Sheratan !

<b>Sheratan</b> (se retournant) : Que se passe-t-il ?

<b>Garde</b> (essoufflé) : Le… le niveau de la mer… monte… il arrive… au pied du village ! Nous allons… Nous allons être submergés si rien n’est décidé !

<b>Sheratan</b> (surpris) : Comment ?


    Pendant ce temps, Alrisha retrouva ses esprits. Erysichton se tenait près de lui, surveillant son ami. Il était si absorbé par le duel qu’il ne constata même pas le réveil d’Alrisha.

<b>Alrisha</b> : Erysichton… Que s’est-il passé ?

<b>Erysichton</b> : Oh ! Alrisha, tu es réveillé ? Tu te sens mieux ?

<b>Alrisha</b> : Ça va oui mais que s’est-il passé ?

<b>Erysichton</b> : Tu as fait un malaise, tu ne te souviens pas ?

<b>Alrisha</b> : Non, pas vraiment… Oh, ils se battent encore !

<b>Erysichton</b> : Oui mais les choses ont changé, la chance tourne on dirait !

<b>Alrisha</b> : Qu’est-ce que c’est que cette armure ?

<b>Erysichton</b> : Je n’en ai aucune idée… Elle est apparue aussitôt après que tu te sois évanoui !

<b>Alrisha</b> : Ah ?

<b>Erysichton</b> : Ce Molpé… Il possède de si étranges pouvoirs…

<b>Alrisha</b> : …

<b>Erysichton</b> : Crois-tu qu’Ascella ait une chance contre lui ? Il a déjà souffert face à Janubi…

<b>Alrisha</b> : …

<b>Erysichton</b> (se tournant vers son ami) : Hey, Alrisha !!

<b>Alrisha</b> (tiré de ses pensées) : Pardon, oui ?

<b>Erysichton</b> : Alrisha… Tu es sur que ça va mieux ?  Pendant un instant, j’ai cru que tu avais un regard différent…

<b>Alrisha</b> : Tu poses trop de questions, Erysichton…

<b>Erysichton</b> : Alrisha…

    Le jeune homme semblait noyé dans ses pensées. Il n’écoutait même plus Erysichton et se concentra sur le duel.

<b>Ascella</b> (pensif) : Cet homme est doué, trop doué pour moi… Sa musique est redoutable et pourtant si irrésistible… Cela tient du prodige !

<b>Molpé</b> (pensif) : Tout se passe comme prévu, encore un peu de patience…

<b>Cécrops</b> : Allons à l’intérieur du palais, il ne fait pas bon rester ici !

<b>Aglaure</b> : Oui Père !

<b>Pandrose</b> : Père…

<b>Cécrops</b> : Suffit, j’ai assez à faire avec votre frère, obéissez !

    Pandrose fit mine de les suivre tandis qu’elle profita d’un moment d’inattention pour leur tourner le dos et passer par une porte arrière. Elle avait peur de l’orage mais elle était plus que jamais décidée à aller de l’avant.

<b>Pandrose</b> : Alrisha…

<b>Cécrops</b> (dans son palais près d’une baie vitrée dans une grande salle) : Qu’est-ce donc ?

    Depuis son Palais, le Roi avait une bonne vue sur l’ensemble de la ville, en dépit de la grande colline qui se situait en son cœur. Malgré le mauvais temps, plusieurs foyers d’épaisse fumée noire s’élevaient dans le ciel du côté du port. Les habitants couraient le long des rues, cherchant à s’enfuir de la ville.

<b>Aglaure</b> (peureuse) : Père, nous… nous sommes attaqués ?!

<b>Cécrops</b> (réfléchissant) : Du calme…

    Le Roi continua d’observer la situation. Sa vue perçante lui permit de comprendre ce qu’il se passait dans sa ville. Dans le ciel au dessus du port, un visage céleste apparut le temps d’un éclair, d’apparence âgé, barbu et les yeux aussi noirs que les nuages.

<b>Cécrops : Poséidon…

Aglaure</b> : Comment ?

<b>Cécrops</b> : Poséidon tente de nous envahir avec une armée de monstres ! Ils ont pris possession du Pirée !

<b>Hersée</b> : Mais alors qu’allons-nous faire ?

<b>Cécrops</b> : Montez dans vos quartiers et n’en sortez sous aucun prétexte !! GARDE !!

    Les deux filles s’en allèrent timidement, inquiètes de ce qui semblait les attendre. Un garde arriva, le cœur serré.

<b>Garde</b> : Si vous voulez m’envoyer combattre ce Général de Poséidon votre Majesté, je…

<b>Cécrops</b> : Le chevalier d’Athéna s’en charge. Mobilise tous nos soldats disponibles en direction du Pirée. Nous allons droit vers une confrontation directe avec les armées de Poséidon et Ascella ne peut pas tout faire à lui tout seul !

<b>Garde</b> : Vous pensez sincèrement que nos guerriers ont des chances contre ces… choses ?

<b>Cécrops</b> (excédé) : Nous n’avons pas le temps de discuter !!! Obéis ou tu iras seul les affronter !!!

<b>Garde</b> (se dépêchant) : A… A vos ordres !!!


    Pendant ce temps, Erysichton et Alrisha observèrent continuellement la scène se demandant qui allait frapper le premier. Alrisha était plus que jamais absent tandis qu’Erysichton était absorbé par l’amure d’or du Sagittaire et sa mystérieuse apparition.

<b>Erysichton</b> : J’ai un mauvais pressentiment, pas toi Al… AIE !

    Alrisha venait d’assommer Erysichton d’un bref coup sur la nuque. Le jeune homme observa son ami étendu avec attention, les pupilles vides de toute clarté avant de se détourner vers Ascella et Molpé.

<b>Molpé</b> : Mettons un point d’arrêt veux-tu ?

<b>Ascella</b> : Essaie si tu le peux…

<b>Alrisha</b> : Un instant !

<b>Ascella</b> : Alrisha ?

<b>Molpé</b> : Que fais-tu là ? Tu ne comprends pas que ça ne te mènera à rien de m’affronter ?

<b>Alrisha</b> : Ascella est à moi !

<b>Ascella</b> : Pardon ?

<b>Molpé</b> : …

<b>Alrisha</b> : Laisse-le-moi… Molpé !

<b>Molpé</b> (souriant) : A ton aise…

<b>Ascella</b> : Alrisha… Mais que fais-tu ?

<b>Alrisha</b> : Ce que j’aurais dû faire depuis longtemps !!!

    Le jeune homme leva le poing vers le chevalier d’or avec une violence inouïe. Ascella stoppa le coup dans sa main. Il observa brièvement Alrisha qui avait un tout autre visage. Ses yeux étaient une nouvelle fois sans clarté, ternes et ne montraient que de la haine.

<b>Ascella</b> : Ce regard…

<b>Alrisha</b> : Toi et ton Sanctuaire !! Je jure de tous vous réduire à NÉANT !

<b>Ascella</b> : Hein ?

    Alrisha poussa un hurlement bestial en décochant son autre poing qui frappa Ascella en pleine poitrine. Le chevalier d’or recula, titubant et finissant par chuter. Il constata le plastron de son armure flambant neuve fissuré.

<b>Ascella</b> (toussotant) : Impossible, comment as-tu fait ?

    Molpé entama un nouvel air, lent, calme mais ténébreux comme pour une célébration funèbre.

<b>Alrisha</b> : Vous m’avez volé de la seule famille de sang que j’avais !!

<b>Ascella</b> : …

<b>Alrisha</b> : Je t’ai sauvé… car je voulais être le SEUL à avoir le privilège de t’écraser !!

<b>Ascella</b> : Arrête !

    Alrisha attaqua cette fois-ci avec des coups de pieds mais Ascella ne se laissa pas dominer et contra chacun des coups avant de rendre la pareille au jeune homme qui tomba au sol. Sa bouche ensanglantée ne le fit pas reculer.

<b>Janubi</b> : Mais d’où sort ce garçon ?

<b>Molpé</b> (confiant, jouant de sa flute) : Tout se passe à merveille… Laisse-toi aller, laisse-toi faire !

<b>Alrisha</b> : Ça te plait de voir mon sang, n’est-ce pas ? Le sang, n’est-ce pas là tout ce qui intéresse le Sanctuaire ?

<b>Ascella</b> : Reprends tes esprits Alrisha, tu n’es PAS mon ennemi !

<b>Alrisha</b> : Ah noooon mais toi tu es le mien !

<b>Ascella</b> : Je n’y suis pour rien dans l’enlèvement de ta sœur. Le Grand Pope a agi dans son intérêt, pour la sécurité de ta famille !

<b>Alrisha</b> : Oui et dans MA famille, il m’a oublié MOI, ce que MOI je pourrais en penser, car je suis la seul famille de Pallas et elle ma SEULE famille ! Mais ce n’est pas grave, le Grand Pope fut le premier à payer !

<b>Ascella</b> : Quoi ? Tu veux dire que… ? Impossible… Le Grand Pope est le combattant le plus doué que je connaisse, personne ne peut le vaincre !

<b>Alrisha</b> : Personne sauf DIEU ! Rââââââhhhh !

    Le jeune homme relança son assaut sur Ascella qui éprouva bien des difficultés à parer des coups aussi puissants.

<b>Ascella</b> : Mais c’est impossible… D’où tire-t-il un tel cosmos ?

<b>Janubi</i> : Ce regard si… froid, impersonnel, tétanisant… Je l’ai déjà vu quelque part…


****


<b>Alrisha</b> : <i>Je ne te laisserai pas agir à ta guise !</i>

<b>Janubi</b> (se relevant) : <i>J’ignore comment tu as trouvé la force nécessaire pour libérer ton ami mais ne te mets en travers de mon chemin ou tu finiras comme lui ! Il m’a déshonoré et il y a un prix à payer pour ça !</i>

<b>Alrisha</b> : <i>C’est ce que l’on va voir...</i>

<b>Janubi</b> : <i>Imb... Quoi ?</i>

    Janubi observa attentivement le jeune homme. L’espace d’un instant, il lui a semblé avoir un regard totalement différent mais le Marinas se secoua la tête, persuadé d’avoir rêvé.


****


<b>Janubi</b> : Molpé, tu… ?

    Molpé était plongé dans sa musique, diablement belle et envoûtante. Il ne prêta pas la moindre attention à Janubi qui avait de plus en plus l’impression d’être un figurant de second plan.

    De son côté, Pandrose arriva à la hauteur de la cabane où se trouvait son frère inconscient. Affolée, elle courut à travers les trombes d’eau pour le secourir.

<b>Pandrose</b> : Erysichton !!! Erysichton !!!!!!

    Elle arriva à bon port, les genoux tombant au sol, tentant de réveiller son frère. Le jeune prince ouvrit les yeux mais ne parvint pas à lever la tête. Près de lui se trouvait une belle rose rouge.

<b>Erysichton</b> (avec difficulté) : J’ai mal…

<b>Pandrose</b> : Mais que t’est-il arrivé ?

<b>Erysichton</b> : J’ai reçu un coup derrière la nuque, pose-moi s’il te plait, j’ai mal, horriblement mal !

<b>Pandrose</b> : Attends, je vais te déplacer !

<b>Erysichton</b> : Ne t’occupes pas de moi, va voir… Va voir Alrisha, je ne sais pas où il est, c’est lui qui a du me faire ça, j’étais seul avec lui !

<b>Pandrose</b> : Alrisha ? Impossible…

« Aaaaaaaaaah !!! »

Un fort hurlement détourna l’attention de Pandrose et d’Erysichton. La jeune file se retourna et vit Ascella se faire projeter au sol sur le dos.

<b>Pandrose</b> : ALRISHA !!!

<b>Ascella</b> : Argh !

<b>Alrisha</b> : Meurs !!

    Alrisha enchaina les coups de pied dans le torse d’Ascella, étendu. Le chevalier d’or était épuisé, blessé, il ne pouvait plus résister. Son armure d’or pesait à nouveau des tonnes et paraissait bien frêle face à la fureur de son adversaire qui se libérait sous les éclairs.

<b>Alrisha</b> : Résistante cette armure… !

<b>Pandrose</b> : ALRISHA !

<b>Alrisha</b> : Hein ?

<b>Pandrose</b> : Alrisha… Arrête, je t’en prie !

<b>Alrisha</b> (ses pupilles redevinrent normales) : Pandrose… Toi… Mais que fais-tu ici ?

<b>Pandrose</b> : Arrête, s’il te plait…

<b>Alrisha</b> (regardant Ascella et reculant) : Non… Qu’est-ce que j’ai fait ?!

<b>Ascella</b> (se relevant avec du mal) : Que… que se passe-t-il, Alrisha ? Je croyais que tu voulais m’abattre ?

<b>Alrisha</b> (apeuré) : Non…

<b>Pandrose</b> : Alrisha, viens avec moi s’il te plait…

<b>Alrisha</b> : Pandrose je…

    La vision du garçon se troubla soudainement, virant dans un noir opaque et profond. Il pleurait sans même le vouloir, il pleurait des larmes noires une nouvelle fois. Celles-ci ruisselèrent le long de ses joues avant de descendre le long de ses vêtements et d’atteindre le sol.

<b>Alrisha</b> (constatant le phénomène) : Mais qu’est-ce qui m’arrive ?!

<b>Pandrose</b> : Alrisha…

<b>Alrisha</b> (paniqué) : Aide-moi ! Je me sens mal…

<b>Pandrose</b> (Paniquée) : Alrisha !!!

<b>Ascella</b> : Pandrose, recule ! Ne t’approche pas de lui !

<b>Alrisha</b> (hurlant de colère et de douleur) : AIDE-MOOOOOOIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!

<b>Pandrose</b> : Je… Je ne peux pas reculer… Je veux l’aider…

<b>Alrisha</b> (hurlant) : Laisse-la !!!

<b>Ascella</b> : Non Alrisha, pas avant que je sache quel genre d’homme tu es !

<b>Alrisha</b> (de rage) : Je ne suis pas un homme… !!!!

<b>Molpé</b> (souriant) : …

    La voix du jeune garçon mua soudainement vers une sonorité d’un profond grave. Ses yeux devinrent une nouvelle fois totalement inexpressifs. Ils brillèrent d’une étrange lueur bleue écarlate. Les larmes noires qui avaient coulé le long de ses joues se muèrent sur sa peau, la pénétrant comme pour le dévorer. Ses cheveux prirent une teinture bleue foncée. La colère se dessinait sur son visage ainsi qu’une certaine satisfaction. De son côté, Molpé termina de jouer de sa flûte.

<b>Molpé</b> : … Il est l’heure pour vous de vous réincarner, votre Majesté !

<b>Alrisha</b> (hurlant) : … JE SUIS UN DIEU !

    Ascella tenait fermement Pandrose dans ses bras qui hurlait de désespoir tandis qu’Erysichton vit son moral s’effondrer, sachant désormais que plus rien ne serait comme avant. Il lâcha la rose rouge qui se fana aussitôt.






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