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Cette fiche vous est proposée par : Sage_Panda


Poséidon – Origins

            Dans son palais, Cécrops ruminait sur la disparition de son fils Erysichton. Aglaure, une de ses filles, se trouvait près de lui et tentait de chercher une explication.


Cécrops : Mais où peut-il être ?


Aglaure : Peut-être est-il avec son ami errant ?


Cécrops (légèrement nerveux) : Hum… J’espère pour toi que l’aide de Poséidon sera celle attendue, ma chère fille…


Aglaure : Ne vous inquiètez pas ! Et puis pour notre frère, je ne vois pas où il pourrait être autrement. Il vous faudra intervenir… définitivement !


Cécrops : Probablement…


Pandrose (arrivant à l’improviste) : Il s’est rendu au Sanctuaire d’Athéna !


Cécrops (surpris) : Pardon ?


Aglaure : Il a osé… ?


Pandrose : Notre frère est convaincu que Poséidon ne nous aidera pas, convaincu que la sécheresse qui sévit sur notre pays n’est pas étrangère au dieu des mers !


Aglaure (vexée) : C’est ridicule, pourq…


Cécrops (l’interrompant) : Aglaure… Tais-toi… Que sais-tu à ce sujet exactement Pandrose ?


Pandrose : Je vais vous répéter ce qu’il m’a expliqué…


            Aglaure se tut et à l’instar de son père, écouta le discours de Pandrose. Cécrops semblait attentif, il avait une confiance absolue en sa ravissante fille. Elle ignorait par la même occasion qu’Alrisha se trouvait avec son frère. Pandrose était épuisée, elle avait passé une nuit blanche, se relevant sans cesse. La chaleur étouffante lui avait fait perdre le sommeil. La jeune femme attendait beaucoup du côté de son frère. Elle espérait vraiment que  ce dernier réussisse à mettre un terme à la sécheresse... et qu’il puisse la conduire à Alrisha.


 


            Pendant ce temps au Sanctuaire, Alrisha, Erysichton et la jeune fille arrivèrent aux abords d’un grand temple, probablement le dernier après une longue marche.


Erysichton (épuisé) : Dites, euh…


Inconnue : Appelez-moi Zaniah…


Erysichton : Zaniah…


Zaniah était une très jolie fille, ce que ne manqua pas de remarquer Erysichton. Son regard légèrement bridé donnait une idée de ses origines, plutôt orientales. Elle était venue au monde dans un petit village au cœur de l’archipel Schouten, dans l’est de l’Indonésie. Elle possédait de fabuleux pouvoirs de guérison et une parfaite maîtrise de ce qu’on appelait le cosmos. Elle ne s’en était jamais réellement servie pour combattre et espérait continuer ainsi. Personne n’a jamais vraiment su comment elle s’était retrouvée au Sanctuaire. Des rumeurs racontent qu’une divinité aurait détruit son pays en le transformant en une terre de glace et d’obscurité pour s’y installer, décimant toute la population mais jamais personne n’avait pu s’en approcher assez près pour le confirmer. Zaniah en serait l’unique survivante. Ses pouvoirs inspiraient autant la bienfaisance que la crainte. On prétendait qu’elle pouvait autant s’en servir pour guérir que pour tuer du fait qu’elle aurait eu au fond d’elle un fort sentiment de vengeance. Sous son apparence d’ange se cacherait-il un démon aux origines floues ? Pour Erysichton, la réponse était toute trouvée quoi qu’il arrive.


Erysichton (gêné) : Euh… C’est encore loin ?


Zaniah : Nous sommes arrivés, voici le dernier temple, celui du Grand Pope.


Erysichton (se coucha sur le dos) : Aaaaah !! Fiouuuuu, pas trop tôt !


Alrisha (intrigué) : J’aimerais vous poser une question Zaniah…


Zaniah : Oui ?


Alrisha : Les douze temples que nous venons de traverser, ils ne sont pas tous vides n’est ce pas ?


Zaniah (surprise) : En effet, comment le sais-tu ?


Alrisha : Simple intuition… Pourquoi ceux qui y résident n’ont pas montré signe de vie ?


Zaniah : Ils sont au courant de votre arrivée et ont ordre de vous laisser passer. Cette colline est le seul endroit du Sanctuaire qui soit fortifié. Nous n’avons jamais été réellement en guerre, c’est une terre de paix. Nous n’avons donc pas de raison de fortifier tout le Sanctuaire. Nous en profitons pour enseigner notre savoir à ceux qui le désirent. Mais croyez-moi… Si vraiment ils ne voulaient pas vous laisser passer, vous ne seriez pas ici en ce moment !


Alrisha (perplexe) : …


Erysichton : C’est donc pour cela que nous avons pu rentrer aussi facilement au Sanctuaire !


Alrisha (songeur) : Tu es différente de celui que j’ai combattu dans l’arène… Tu m’as « paralysé » par la pensée et guéri Erysichton simplement en le touchant… Serais-tu davantage une guerrière au service d’Athéna qu’un simple guide ?


Zaniah : Guerrière est un bien grand mot… Mais nous continuerons plus tard, vous êtes attendus ! Pressons !


Les trois jeunes gens entrèrent dans la bâtisse. C’était un véritable fort à l’intérieur. Des gardes à tous les couloirs. Alrisha les dévisageaient, il ne parvenait d’ailleurs pas à s’en empêcher… Il avait un mauvais pressentiment mais il en ignorait complètement la nature. Plus ils avançaient et plus ça se faisait présent mais pour ne pas gâcher les risques encourus par Erysichton, il prit pour lui.


            Une énorme double porte se dessina quelques mètres plus loin. Elle mesurait bien dans les trois mètres de haut et était ornée de multiples motifs en or. Les larges poignées étaient en bronze et deux gardes en sécurisaient l’entrée.


Garde : On ne passe pas !


Zaniah : Ces deux jeunes hommes sont attendus ! Ils viennent concernant l’enquête sur Poséidon.


Garde : Hummm… Très bien, passez, le Seigneur Ascella s’y trouve déjà.


Zaniah (surprise) : Ascella… ?


Alrisha : Qui est-ce ?


Zaniah : Non… rien. Venez !


            Les gardes ouvrirent la porte qui tourna lentement sur ses gonds avec un petit grincement. Au passage, Alrisha regarda brièvement l’un des gardes qui lui répondit par un sourire peu charitable. Les trois jeunes gens pénétrèrent dans la pièce tandis que le garde refermait la grande porte. C’était une grande salle sous forme d’un large couloir avec un tapis rouge en son milieu. De magnifiques rideaux rouges ornaient les murs, cachant pour certains de grands miroirs qui s’étendaient du sol au plafond. La lumière était peu présente et un silence de mort troublait la quiétude d’Erysichton. Zaniah et les garçons arrivèrent au bout de la salle. Un homme était assis sur un trône. Il portait une longue toge bleu marine et un casque en or. La lumière ambiante, trop faible, empêchait de distinguer son visage. A ses côtés, debout, se trouvait un homme assez grand habillé d’une toge blanche, les yeux gris clairs et la chevelure courte blonde. Ce devait être Ascella. Il portait aussi des protections sur les avant-bras, des épaulettes et des protège-tibias en or. Sa ceinture était ornée d’un étrange motif représentant un centaure ailé. Zaniah s’agenouilla aux pieds de celui qui était assis.


Zaniah : Grand Pope, voici les deux voyageurs attendus !


            La voix de Zaniah résonnait beaucoup dans la pièce. Le Grand Pope se leva sans rien dire. C’était une véritable perche, il mesurait bien deux mètres et inspirait autant la sagesse que la peur. Alrisha ne savait pas quoi penser tandis qu’Erysichton avait le cœur battant. Contre toute attente, le Pope avait une voix calme et douce qui contrastait fortement avec son apparence.


Grand Pope : Merci Zaniah !


            Il se tourna en direction de l’immense rideau blanc qui se trouvait derrière le trône et l’écarta doucement. Une jeune fille apparût au groupe. Elle était brune avec une longue chevelure. Sa robe blanche, éclatante, traînait au sol derrière elle. Elle avait un vrai visage d’Ange et les yeux d’un marron étincelant. Sans dire un mot, elle s’assit sur le trône tandis qu’Ascella s’agenouillait à son tour. Le Grand Pope resta debout aux côtés de la nouvelle venue qui prit la parole d’une voix adolescente.


Athéna : Soyez les bienvenus au Sanctuaire ! Ascella, Saint d’or du Sagittaire, m’a expliqué la situation.


Erysichton : Pardonnez mon impolitesse Déesse Athéna mais… Comment savez-vous pourquoi nous sommes ici ?


Athéna : Zaniah ne vous a pas expliqué ? Nous vous devons quelques explications il est vrai… En fait, Ascella était chargé de la surveillance de l’Attique et il vous a vus vous diriger vers le Sanctuaire. Nous aussi subissons cette sécheresse peu ordinaire et nous avons la certitude que Poséidon est derrière tout ça. Nous étudions ce phénomène mais ce n’est pas une mission aisée...


Erysichton : Vous savez alors qui je suis ?


Athéna (souriante) : En effet…


Erysichton : Très bien… Alors si vous me le permettez, étant donné que je n’ai pas beaucoup de temps, je me dois d’aller droit au but. Mon père, convaincu par une de mes sœurs, a fait appel à Poséidon justement, pour que ce dernier nous aide à vaincre la sécheresse mais je suis certain, moi aussi, qu’il est derrière tout ceci…


Athéna : Poséidon… ?


Grand Pope : Si tel est le cas, nos craintes seraient confirmées, déesse Athéna.


Ascella : De plus, il ne sera pas facile d’agir.


Erysichton : Pourquoi ?


Grand Pope : Poséidon ne vit pas sur ces terres, nous savons qu’il réside quelque part sur l’océan mais nous ignorons l’emplacement exact.


Erysichton : Un représentant de Poséidon doit arriver à Athènes aujourd’hui même.


Zaniah : Il va certainement envoyer un de ses « Marinas ».


Erysichton : Mari… nas ?


Ascella : Un guerrier à la solde de Poséidon. Je ne pense pas non plus que ce dernier se manifestera de lui-même… Ce serait toutefois l’occasion d’en savoir plus !


Athéna : Dans ce cas, ne perdons pas de temps. Zaniah, donne au Prince ce que nous avons préparé à son effet.


Erysichton (souriant) : Nous allons enfin respirer… Qu’en penses-tu Alrisha ?


Alrisha : …


Erysichton : Alrisha ???


            Alrisha était perdu dans ses pensées, il avait complètement abandonné son regard dans celui d’Athéna. Cette dernière croisa le sien.


Erysichton : Hé, Alrisha ! Mais à quoi joues-tu ?


Alrisha (regardant Athéna droit dans les yeux) : …


Boum boum…


 


Boum boum…


 


Boum boum…


Boum boum…


 


            Les battements de cœur du jeune homme s’accéléraient. Sa vision était brouillée, son sens de l’ouie perturbé. Il n’entendait pas son ami l’appeler. Des images allaient et venaient dans son esprit tels des éclairs.


« Noooon, noooooooooooooon… »

« Pallas ! Pallaaaaaaaaaaaaaas !! »


 


Alrisha : Pa… Pallas…


Athéna (surprise) : Pardon ?


            Alrisha n’était plus, il était obsédé par les yeux de la déesse. Le regard d’Athéna avait la même clarté que le sien, la même vie. Elle lui rappelait de vieux souvenirs, des souvenirs obscurs et troublés. Des voix d’enfants résonnaient dans sa tête, remontant à la surface de vieux événements de sa plus tendre enfance.


 


« Noooon, noooooooooooooon… »

« Pallas ! Pallaaaaaaaaaaaaaas !! »


 


Sous un ciel rougeâtre, Alrisha s’était écrasé sur le sol, battu par plusieurs hommes et maintenu à distance. Ses agresseurs avaient hurlé de tous les côtés, le sommant de rester tranquille. Le jeune garçon n’en avait rien fait et avait continué d’appeler sa sœur de toutes ses forces. Celle-ci avait tenté tant bien que mal de se débattre tandis que des complices l’avaient embarquée. Sa petite voix avait laissé de marbre ceux qui s’étaient déchaînés sur son frère. Alrisha n’avait vu que du rouge, le rouge de son sang qui avait coulé sur ses yeux. Sous cette vision d’enfer, sa grande sœur hurlait.


 


« Alrishaaaaaaaaaaaaaaa !! »


 


Erysichton (secouant son ami) : Alrisha ! Alrisha !!!


Alrisha reprit subitement ses esprits, le cœur battant à une vitesse rageuse. Il regarda Erysichton d’un air affolé. Ce dernier comprit que son ami n’était pas dans son état normal et tenta de le remonter mais Alrisha éprouva soudainement un lourd malaise qui l’obligea à se retirer.


Alrisha : Je… Je dois sortir…


            Alrisha se releva, mal à l’aise et se dirigea vers la sortie. Il ouvrit la grande porte à la surprise des gardes qui ne firent pas un geste. Il courut jusqu’à la sortie du palais et s’écroula à genoux avant de regarder le ciel, les yeux en pleurs.


Alrisha : Grande sœur…


            Il se releva quelques instants après, hors de lui. De ses mains, il sortit cinq roses rouges. Les larmes qui tombèrent sur celles-ci les firent changer de couleur, virant au noir. Ses yeux emplis de haine avaient une lueur turquoise qui s’y dessinait. D’un cri rageur, il lança le bouquet de roses noires en direction du soleil.


Alrisha : VOUS ME LE PAIEREZ TOUS !! TOUS !!!!!!


            Il les jeta si fort qu’il en perdit l’équilibre et tomba. Les roses se désintégrèrent dans le ciel, il n’en restait plus rien après quelques secondes.


 


            A l’intérieur, Athéna semblait encore surprise de ce qu’Alrisha lui avait dit. Elle porta sa main droite sur son cœur, l’esprit complètement noyé dans ses pensées. Ascella se releva tandis que le Grand Pope s’inquiétait.


Grand Pope : Déesse Athéna, vous ne vous sentez pas bien ?


Athéna (le regardant) : Si… tout va bien. Je… je vais me retirer. Zaniah, donne-lui…


Zaniah : Bien.


            La jeune fille s’approcha d’Erysichton, encore étonné par le comportement d’Alrisha. Elle lui tendit quelques petites plantes avec des fruits.


Erysichton : Qu’est ce donc ?


Zaniah : De l’olivier. C’est une plante qui nécessite très peu d’eau pour survivre et elle s’adaptera à vos terres. Cela vous aidera à résoudre les problèmes de famine. Si Poséidon est responsable de la sécheresse, il n’aura pas d’autre choix que de l’arrêter.


Erysichton : Je… Je ne sais pas quoi dire…


Athéna : Ne t’inquiètes pas, je vous souhaite un bon retour et j’espère que ton ami ira mieux…


            Athéna ne put s’empêcher de penser au jeune homme. Elle avait vu ce qu’il avait vu, des images de terreur, d’une dureté insolente. Quelque chose l’intriguait et elle ne pouvait s’empêcher d’y penser. Zaniah accompagna Erysichton à la sortie du palais. Pendant ce temps, Ascella qui avait assisté à la scène s’avança aux pieds de la déesse.


Ascella : Déesse Athéna ?


Athéna : Oui ?


Ascella : Vous l’avez senti comme moi n’est-ce pas… ?


Athéna : …


Ascella : Si vous me le permettez, je vais raccompagner ces jeunes gens. Je serai le garant de l’offrande que vous avez accordé à l’Attique et… ce serait important pour moi !


Grand Pope : Ascella…


Athéna : Non laisse… Il a raison… Va Ascella et veille sur nos amis, je t’en prie…


Ascella : Merci infiniment Déesse Athéna ! Je ne vous décevrai pas !


 


Ascella se retira, laissant Athéna et le Grand Pope seuls dans la salle.


 


Grand Pope : Comment est-ce possible ? Comment ce jeune garçon peut il connaître ce nom ?


Athéna : Il a le même regard, la même vie… et la même rage qu’autrefois... Je crains qu’il n’y ait pas de doute possible…


Grand Pope : … ? Que voulez-vous dire ?


Athéna (baissant la tête) : Alrisha est mon frère…


            A l’extérieur, Erysichton rejoignit Alrisha, assis sur les marches, pensif. Le Prince n’eut pas le temps de lui poser la moindre question que le jeune homme le devança.


Alrisha : Partons, s’il te plait…


Erysichton (étonné) : Bon, très bien…


Ascella : Je vais vous accompagner, par sécurité !


Zaniah : Soyez prudents…


Alrisha : Merci, nous y allons !


            Zaniah regarda le trio s’en aller en direction d’Athènes. Elle ne savait pas trop quoi penser de cette affaire, de la réaction d’Alrisha. Elle avait la certitude que quelque chose tiraillait le jeune garçon mais elle ne parvenait pas à en déceler la nature. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était espérer qu’Ascella ramène les jeunes gens à bon port.


            Après deux heures de marche, Athènes était visible. Le crépuscule était là, la chaleur aussi. Le coucher de soleil était magnifique mais Erysichton n’avait guère les ressources pour le contempler. Il était épuisé par cette journée et se mit quelques instants sur les genoux.


Ascella : Allons, debout…


Erysichton : Je fais ce que je peux…


Alrisha : Voila le palais !


            Effectivement, le palais était en vue et les trois jeunes gens, voyant la fin de la marche arriver, pressèrent le pas.


Erysichton : Dis-moi Ascella…


Ascella : Oui ?


Erysichton : Pourquoi nous avoir accompagné ?


Ascella : Je te l’ai dis, par sécurité…


Erysichton : Je suis certain qu’il y a autre chose…


Ascella (souriant) : Tu es observateur, bravo… Cette excursion me permet aussi de revoir ma ville natale…


Erysichton : Tu… ?


Ascella : Oui, j’y habitais jusqu’aux émeutes avec mes parents et mon frère.


Erysichton : Où sont-ils ?


Ascella : Mon frère et moi avons été séparés alors que nos parents venaient d’y perdre la vie. Tandis que je partais en direction du Sanctuaire, mon frère se serait exilé en direction de Cap Sounion mais je ne sais même pas si d’une part, cela est vrai et d’autre part, s’il est encore en vie… Ma mémoire me trahit.


Erysichton : C’est pour cela que tu es devenu un guerrier d’Athéna ? Pour le retrouver ?


Ascella : Qui sait où il peut être ? Je me dis peut être que c’est trop tard mais il se peut qu’il ait toujours besoin de moi et si un jour, je le retrouve, je dois être assez fort pour lui venir en aide, si cela est nécessaire…


Erysichton : Je vois… Je suis désolé… Alrisha recherche sa sœur aînée lui aussi…


Ascella : Ce n’est pas ta faute…


Erysichton : Mais en tant que combattant, vous ne portez pas d’armure ou quelque chose dans le genre ?


Ascella : Athéna est opposée à la violence et nous n’avons jamais été véritablement plongés en Guerre Sainte. De plus, la véritable force d’un Saint ne vient pas de sa tenue mais de son cosmos.


Erysichton : Cosmos… ?


Ascella : Je crains ne pas avoir le temps de t’expliquer…


            En effet, car le palais s’offrait enfin aux jeunes gens. L’énorme bâtisse était illuminée par les ultimes rayons de soleil et Erysichton n’était pas fâché d’être arrivé à bon port. Il espérait vraiment que l’olivier offert par Athéna allait permettre de surmonter la sécheresse. Alrisha n’était pas tranquille, il avait la sensation que quelqu’un à l’intérieur instaurait une atmosphère de mal-être. Le jeune garçon se tourna vers Ascella et constata que ce dernier n’était pas plus tranquille que lui, ce qui ne le rassurait pas vraiment.


Erysichton : Alrisha, tu es sur de vouloir rentrer ? Tu sais que mon père…


Alrisha : Ne t’inquiètes pas, je ne serai pas loin...


Erysichton (soulagé) : Très bien…


Ascella : Dépêchons-nous !


            Erysichton s’empressa de suivre Ascella. Le Prince le connaissait à peine mais il avait déjà confiance en lui. La perte de son frère avait été dure pour le Saint d’or. Erysichton l’avait bien lu dans son regard alors qu’il écoutait attentivement l’histoire. Le jeune homme ne possédait pas de pouvoirs guérisseurs comme Zaniah et n’avait aucune idée de ce qu’était le cosmos, mais il savait comprendre les autres à leur juste valeur. Ascella comprenait Alrisha, ils avaient le même but mais la réaction d’Athéna tout à l’heure avait fait comprendre au Saint le lien entre elle et le jeune homme. Erysichton l’ignorait mais Ascella ignorait surtout pour quelle raison Alrisha avait quitté la salle aussi précipitamment. Cependant, le jeune Saint ne souhaitait alors qu’une chose, pouvoir à son tour réaliser ce rêve.


            Cécrops était sur le point de sortir du palais, pensif et seul, attendant patiemment le retour de son fils. Ce dernier arriva quelques instants plus tard, accompagné d’Ascella, tenant dans sa main l’olivier.


Erysichton : Père ! Pardonnez mon absence ! J’apporte la solution à la sécheresse, cadeau d’Athéna en personne…


Cécrops (anxieux) : Mon fils, je t’attendais… Pandrose m’a tout raconté. Mais qu’est-ce donc ?


Erysichton : De l’olivier ! Cette plante nécessite que très peu d’eau pour survivre et s’adapte à toutes les terres…


Cécrops : Vraiment ?


            Cécrops alla examiner la plante de plus près. Il mangea une olive et semblait en apprécier le goût, ce qui était plutôt rare étant donné que le Roi était assez difficile.


Cécrops (à petite voix) : C’est délicieux…Voila qui nous serait fort utile !


 


« Ainsi vous laissez tomber notre accord ! »


 


Ascella (fronçant les sourcils) : Je le savais…


            Un inconnu sortit de l’ombre, vêtu d’une armure bleue marine aux épaulettes pointues et étincelantes. Il avait un regard malicieux aux pupilles bleues elles aussi. Sa chevelure bleu-ciel était assez courte et le diadème qu’il portait en forme de trident était orné d’un Scorpion en or.


Inconnu : Je crains que l’Empereur Poséidon ne soit pas très ravi de cette décision Cécrops…


Cécrops : Je… Je suis désolé… Mais je pense avant tout à mon peuple. La pluie promise par Poséidon ne sera pas suffisante !


Inconnu : Vous n’avez jamais cru en Poséidon n’est-ce pas ? Cette soi-disant Athènes que vous avez ainsi nommé en faveur de votre fils qui vénère Athéna portera mieux que jamais son nom désormais…


Erysichton : Qui êtes-vous ?


Inconnu (saluant) : Janubi, Marinas du Scorpion de Mer au service de Sa Majesté, l’Empereur Poséidon…


            Un grondement sourd se fit soudainement entendre, la lumière baissa, le vent se leva, ne rassurant pas le Roi et son fils. Un orage peu ordinaire se préparait. Ascella observait le Marinas avec la plus grande attention. Ce dernier continua.


Janubi : L’Empereur pensait pouvoir faire cela gentiment mais au vu des événements…


Cécrops (inquiet) : … ?


Janubi (sourire noir aux lèvres) : Je vais devoir prendre quelques mesures !


Erysichton : On ne vous laissera pas faire !


            Janubi saisit Erysichton par la nuque, manquant d’étrangler le Prince. Les premiers éclairs jaillirent mais Janubi fit comme si de rien n’était et joua avec Erysichton en passant ses ongles pointus sur son visage.


Janubi : Tu sais, les morveux dans ton genre, c’est vraiment tout ce que je déteste…


            Le Marinas jeta le Prince plusieurs mètres en avant. Ce dernier s’écrasa lourdement et tordu de douleur sur le sol, celui-ci se fracturant même sous le choc. Le voyage l’ayant déjà fort épuisé, Erysichton perdit connaissance. Cécrops ne bougea pas, tétanisé par la peur.


Janubi : Voyez… L’Empereur n’apprécie guère ce genre de choses et les prémices de sa colère arrivent. De toutes manières, le résultat aurait été le même… Quand à toi Cécrops, voila qui te fera réfléchir sur ta décision.


            Hersée et Pandrose observaient la scène depuis leur suite à l’intérieur du Palais, terrorisées. Janubi leva son bras vers le ciel. De fines particules électriques s’assemblèrent au creux de sa main formant peu à peu une véritable boule d’énergie. Certains éclairs convergeaient du ciel vers Janubi. Erysichton était toujours sans connaissance, étendu sur le sol, blessé. Cécrops tenta d’arrêter le Marinas mais celui-ci le repoussa sans peine. Ce dernier reprit en direction d’Erysichton.


Janubi : Tu serviras pour l’exemple !


            Il envoya sa boule d’énergie sur le jeune Prince. Cécrops osa à peine regarder le spectacle, totalement impuissant. La boule se dirigea à toute vitesse sur Erysichton quand elle fut stoppée net par une main avant d’être expédiée au ciel, au beau milieu des éclairs. C’était un orage sec mais guère naturel. Janubi, surpris de ce qui vient de se produire, contempla le responsable.


Ascella (souriant) : Je suis désolé mais si tu veux le tuer, il faudra d’abord m’abattre !


Janubi (se grattant rapidement le menton) : Je vois…


            Les deux adversaires se faisaient maintenant face sur la grande place de l’entrée du palais. Janubi était bien décidé à mener sa mission à bien, le regard d’une rare noirceur. Son armure brilla de mille feux laissant paraître une aura turquoise. Ascella ferait tout pour protéger sa ville natale. Une tempête commençait à naître, la pluie tombait petit à petit, le vent se renforçait, clôturant cette journée de la plus triste des manières. Entre deux éclairs, on apercevait un scorpion de mer et un centaure dans le ciel, deux créatures s’apprêtant à s’affronter en duel.


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